Une autre personne...

Write by Ibiki

-djanéa-

Je suis tellement énervée. Encore un qui ne dira jamais la vérité. Les hommes et leurs mensonges. Cet imbécile s'est approché de mon fils. Je l'ai laissé s'approcher de mon fils.


  • Pauvre imbécile... Lance Thomas. 

Genre toi tu es mieux. Puff. Il a oublié ce que moi je n'ai pas oublié. C'est tellement facile. Il fait même quoi ici chez-moi ? Rien que le voir. Il m'énerve celui-là. Tout cette merde c'est de sa faute. Il a foutu la merde dans ma vie. 



  • Il faut que tu t'en ailles. Il se fait tard. 
  • Euh.. J'ai même pas eu l'occasion de faire un câlin à mon fils.. 

Faire un câlin à ton fils. Qu'est ce qui m'arrive ? C'est vrai c'est son fils. Pourquoi je lutte ? Parce que j'ai peur,  je l'avoue. J'ai peur de ce qui peut encore m'arrirer. J'en ai tellement bavé. 



  • Je veux juste le voir... Aie confiance en moi.. Juste 5 minutes. 

Il s'avance vers moi et me tient délicatement le bras. Des grands frissons me traversent le corps. Il a encore cet effet après toutes ces années. 



  • Mama.. Dit la petite voix derrière le canapé.

Thomas se dirige vers lui et le prends dans ses bras. L'image parfaite. Ce dont je rêvais il y a quelques années. Je voulais juste avoir ma petite maison avec des pavés,  m'occuper de lui et de nos enfants. Je voulais juste le rendre heureux. Mais il m'a menti. Comment il a pu lui dire à elle qu'il l'aime alors que je pensais que...  Putain. C'est fou ce que ça fait encore mal. Je lui ai fait confiance. Mais de lire ce que j'ai lu,  et malgré tout ça  j'ai supplié pour qu'il ne me quitte pas.  C'est fou à quel point aimer une personne qui ne nous aime pas en retour est douloureux. Je pensais qu'il m'aimait. À quel point je me suis trompée. Aller ma fille vire le de chez-toi. Il veut voir son fils ? Pas de problème. On n'a pas besoin d'être ensemble pour qu'il le voit,  il n'a pas besoin de venir chez-moi. 


Le lendemain matin,  au travail je reçois un message de Thomas. 


  • << CC j'espère que tu as passé une bonne nuit malgré la fin de soirée assez mouvementée. Hiari vas bien ? Je veux bien si tu le permets aller le récupérer à la fin des ses cours.. Bisou.>>

Mise en garde. Ce gars veut me refaire le coup et il me connaît assez bien. Il d'air ce qu'il faut pour y arriver. Je ne veux pas de cet épisode dans ma vie. 


-Thomas-

Quand je l'ai touché le bras hier,  j'ai senti  et j'ai vu les frissons. Bon Dieu je lui fait encore autant d'effets ? Je lui ai pourtant écrit un message mais aucune réponse. Je voudrais bien aller chercher mon fils. Je sais pas pour passer un peu de temps avec lui. Question qu'il me connaisse,  qu'il s'habitue à moi. Bon je vais l'appeler. 

Ça traîne mais elle répond d'une voix hésitante. 


  • <<Allô. >>
  • Bonjour. Je voudrais savoir si je peux aller récupérer notre fils à son école... 
  • .... <<euh.. Il y aura un problème. On ne te connaît pas à  son école,  il serait difficile qu'il te le permette... >>
  • Et si on y allait ensemble ? 
  • <<euh.. >>
  • Comme ça tu pourras me présenter à ses enseignents. Qu'est-ce que tu en penses ? 
  • << bah...  Ouais on va faire comme ça >>
  • D'accord il termine à quelle heure ? 
  • << 13h... >>
  • OK je viens de chercher à 13h. 
  • <<..ok... >>

Elle raccroche . J'ai forcé un peu,  mais je pense que c'est pas grave. Ça tombe super bien. On ira manger.. Ensemble,  comme une famille, comme la famille que nous sommes. 


Mais je voudrais vraiment qu'on se remette ensemble. Mais avec ce que j'ai fait dans le passé. Je. ne sais pas si elle pourra me faire confiance. Tout était devenu compliqué entre nous. Elle a fait des efforts dans le passé,  je sais mais je lui ai fait du mal. Je voudrais qu'elle me regarde et sourit avec douceur comme elle le faisait dans le passé.  Mais aujourd'hui je vais prendre et me satisfaire de ce petit bout qu'elle me donne. J'ai tellement eu à minimiser ce qu'elle m'a donné pourtant elle me donnait le meilleur d'elle.  En plus elle m'a donné un fils. Qui de plus est ma photocopie. Il a cet oeil tout petit toujours au même côté. 

mon téléphone sonne. Encore un numéro inconnu, depuis hier je vois des appels manqués des numéros inconnus. 


  • Allô ? 
  • Oui... C'est moi...

Je reconnais la voix.  Franchement celle-ci me fait vraiment chier.  Djamila. 



  • Tu veux quoi ? 
  • Tu ne décroches plus mes appels, tu m'as bloquée sur les réseaux sociaux, je suis désolée mais je dois te voir,  je t'aime... 
  • Non satisfaite d'avoir couché avec l'ex de ton ami, tu veux encore que je te revois ? Tu es sérieuse ? 

Je suis dégoûtée ,qu'est ce qui m'a même poussé à faire un truc aussi débile ? 



  • Si tu ne reviens pas avec moi... Et bien je le dirais à  Carole ! 
  • Tu fais quoi tu me menaces ? J'en ai rien à faire,  dis le lui si ça te plaît. 
  • Mais.. 

je raccroche avec qu'elle ne dise un mot. Elle veut dire à Carole et quoi encore ? J'ai plus important dans ma vie. Actuellement, récupérer Djanéa.  Et mon fils. Le reste basta. En passant je dois terminer le travail sur cette table si je dois sortir à 12h30.

plus tard devant le bureau du Djanéa,  je suis encore dans ma voiture. Je stresse à mort. Je lance l'appel, elle renvoie. Je relance elle raccroche. Peut-être qu'elle ne veut pas décrocher,  elle a changé d'avis ? Peut-être qu'elle a changé d'avis...  Et si elle a changé d'avis ? 



  • OK. Stay cool man. Ça va. Il n'y a rien. Je vais attendre encore un peu et je relance. 

Je suis stoppé  dans mon élan,  quand je vois une silhouette élancée qui sort portail en souriant avec le vigile. Elle est est tellement jolie. Là chemise blanche qu'elle porte lui va tellement bien,  illumine sa peau.  D'un coup de main elle remet la mèche de cheveux derrière son oreille. Ce geste est si simple mais en même temps rempli de sensualité. Et se tourne et tend une enveloppe au vigile. Nom d'une pipe,  ses courbes. J'avais oublié à quel point elle était bien foutue. Quelle femme ! 


Elle me voit,  et son sourire si éclatant s'en va. Stpp. Ça s'annonce pas très bien. Elle se dirige vers la voiture. Elle entre et lance un <<bonjour>> inaudible. 

Le froid que ça laisse. 


  • Euh...  Ça va ? 
  • ...oui ça va... 

Elle n'a pas envie de trop parler. Elle qui parle tellement,  elle me stresse. 



  • Euh.. Son école c'est laquelle ? Et c'est de quel côté ? 
  • Les libellules. C'est au carrefour régis. 
  • Ooh. J'y ai fait mon primaire et ma maternelle. 
  • Je sais... 

Elle ne veut pas parler. On arrive à l'école de notre fils,  dans une atmosphère tendue. Elle descend et s'avance,  dans m'attendre. Il y a plusieurs parents devant l'école. Ça me fait vraiment bizarre et je me sens bien dans cette posture. Je vais prendre mon fils à l'école. Mon fils ! Et je ne suis pas seul... Je suis avec Djanéa. 


mon téléphone sonne, c'est Samuel. 

  • Allô mbom ! 
  • << yess ça dit quoi ? C'est toi que je viens de voir au carrefour régis ? >>
  • Oui c'est moi.. 
  • << Tu fais quoi dans une école ? >>
  • Oui je suis venue chercher mon fils..
  • << Sérieux ??.>> . Il crie de surprise. 
  • oui elle m'a autorisé à venir me présenter à l'école du petit... Bon je te raconte plus tard. On pourra se voir vers 18h où tu sais là. 
  • << OK. OK. À plus tard. >>

je me dirige vers l'entrée je cherche Djanéa de vue. Elle discute avec un femme d'âge assez mûr.  Je l'apperçois de loin. Hiari lui tient la main. Je m'approche à grand pas. 

  • Ah le voici. 
  • Ah d'accord c'est lui le papa de notre Petit Hiari. C'est super. Enchantée de faire votre connaissance. Je suis la maîtresse de votre fils Mr Ndje. 
  • Oui c'est moi enchanté. 

Ooh. Le gros malaise. Le petit n'a pas mon nom. Je préfère ne rien ajouter. C'est déjà assez bizarre.

Je ressens une petite main se glisser dans la main. Je regarde, et le sentiment d'apaisement, de fraîcheur. Mon fils a fait un pas. Quel bonheur ! 

Je reçois toutes les informations relatives au fonctionnement de l'école. Après quoi je regarde ma montre,  il sera 14h dans quelques minutes,  environ dix minutes. 

Dans la voiture...

  • Et si on allait manger...  C'est ta pause n'est-ce pas ? 
  • Oui mais... 
  • Ça sera pas long. Aller Hiari tu veux manger quoi ? 
Il regarde sa maman avant de dire. 

  • Je veux manger le poisson. 
  • aller c'est parti pour le poisson. 

Il sourit,  et sa mère esquisse un sourire. Ooh c'est déjà là. 

On va a bastos,  un bon petit resto pas cher et assez proche du bureau du Djanéa. L'atmosphère se détend. On parle de tout et de rien. Il nous raconte sa journée. En fait, tout se passe à merveille. Quand je vais raconter à Sami il n'en reviendra pas. 

Subitement un groupe de femmes s'approchent de notre table. Elles ont l'air agressives. Une prend la parole. 

  • Toi,  voleuse de mari !  Bordel,  prostitué ! Tu ne peux pas te trouver un homme ? Celui-ci c'est le mari de qui encore ? 
  • Madame s'il vous plait.. ai-je balancé pour essayer de la calmer. 

mais c'est quoi cette histoire de voleuse de mari ? J'en reviens pas c'est de Djanéa qu'il s'agit ? 

  • On ne se calme pas ! Elle est sorti avec deux de nos maris ! Comme elle ne se respecte pas je vais lui montrer. 

Djanéa les regarde,  sans ouvrir la bouche. Elle est stoïque. Puis recommence à manger en les ignorant.  Elle à  l'air habituée à cette situation. Mais c'est ma Djanéa ça ? Les maris des gens ? 

Une femme s'approcher dangereusement de Djanéa,  en levant main. 

  • Si tu poses ta main sur moi...  Je vais te frapper. Donca ta place,  t reste à distance. 
  • tu vas me faire quoi ? Tu vas me faire quoi ? Voleuse de mari,  ton corps la est rempli de maladie !  Pute ! 
il est temps d'y mettre un terme. 

  • Mesdames,  c'est bon. Allez vous en ! Laissez nous en paix. 
  • elles veulent se faire expulser ? Laisse les. 

Deux hommes viennent mettre les femmes hors du restaurant. Ces derniers n'arrêtent pas de crier. Tout le restaurant nous regarde et les gens chuchautent. Hum. J'ai quand même honte. Djanéa est calme, elle prend Hiari dans ses bras. Et lui parle à l'oreille. Ce dernier sourit et lui fait un bisou. 

Hum. Ça ce n'est pas la Djanéa que j'ai connu. C'est devenu un fauve. 

Cette journée alors... Je souris parce que au fond j'adore.. 



Avant j'étais quelqu...