-NYANDA-

Ah... La rencontre avec Gilles m'a fait perdre l'équilibre. J'évite soigneusement Casino, on ne sait jamais il peut maintenant décider de traîner là-bas chaque jour. Hum je n'ai pas besoin de ça. Il a maigri, lui qui est toujours si impeccable avait l'air un peu débraillé. Oh! Il sait que je suis enceinte. Je crois que maintenant il va me chercher dans Yaoundé. Weeeh. C'est même qu'elle poisse ça? Il n'y a qu'à moi que ça arrive. 

Je sais pas si je dois lui dire que je suis enceinte de lui. Je pars déjà à mon cinquième mois. Pas encore, mais bientôt. Aka. Je ne lui dis rien. Il s'en fout de toutes les manières. Il a l'autre... Je parie qu'elle a même déjà aménagé chez-nous... Chez-lui. C'est pas grave, j'ai mes petits qui grandissent dans mon être. Et si je n'ai pas la force d'avancer ils vont me donner un peu de leur force. À chaque fois que je suis triste je touche mon ventre et je souris. Quel bonheur! 

On sonne... Ça doit être Nayanka.

Je vais ouvrir. 

- C'est pas vrai! Il ne manquait plus que toi... 

Pour une surprise, c'en est une.

                                    -Isabel-

Ça fait quoi? Genre trois mois que ce con me chasse comme la peste. Grrrrrrr! Il m'énerve. Je n'ai pas tenté le rituel une troisième fois... La mère là me la déconseillé. La je suis coincée. Le ventre ne sort pas et je ne sais quel mensonge sortir pour qu'il y croit. Elle m'a demandé beaucoup d'argent pour me concevoir un bébé vu que je ne peux montrer À Gilles un bébé qui est moins âge que son supposé enfant. Tsssp.

Elle m'a demandé si j'ai un objet de Gilles chez-moi. Et par chance j'ai quelques affaires. Donc je vais prendre son rasoir. Quand je pense à ce maudit quartier, ca me donne des frissons de dégout. Beurk.

J'ai mis une tenue vraiment sobre cette fois. Un kaba ngondo. Je suis obligée de me pavaner avec un faux ventre. Juste pour que les gens qui n'ont pas de vie là ne s'arrêtent pas sur le mienne. Je pousse la tôle qui sert de porte. Elle aussi, elle peut quand faire un effort noor. Tsuip.

- Ah! Voilà ma fille bien aimée, dit -elle à peine la porte poussée.

Elle rêve , moi sa fille. Qu'est-ce qui ne faut pas entendre. 

- Alors, tu m'as apporté tout ce que je t'ai demandé? Ce que je t'ai demandé... 

Je lui tends le rasoir en guise de réponse. Elle sourit. Visiblement elle est satisfaite. Mais c'est pas possible! Elle peut au moins prendre une douche. Comment une femme peut être aussi crasseuse? Qui est l'homme qui dort à côté d'elle? Aka... La genre ci a même un mari? Ou même un simple pompier dans sa vie? Je ris en coin à cette pensée.

Elle prend un mixiture, retire des poils du rasoir,  prononce des incantations à un rythme rapide. Elle parle de plus en plus fort, et subitement un lumière éblouissante remplie la pièce. Ses yeux deviennent blancs, des cheveux longs gris lui apparaissent. Son corps est tout blanc. Elle porte juste un voile qui sûrement n'avait pas pour finalité celui de couvrir tout son corps J'ai du mal à regarder ce spectacle. Elle est devenue mince, avec de longs cheveux gris. Elle a une beauté qui me laisse sans voix. Elle est juste magnifique. Je ferme les yeux tellement la lumière et forte.

- ouvre les yeux!M'ordonna-t-elle.

J'essaie mais, la lumière est trop forte, je porte ma main à mes yeux pour pouvoir y voir un peu. Elle me prend la main et tient dans l'autre le pot dans lequel se trouve sa mixture. Elle crie encore une autre incantation. Et un vent violent me frappe de plein fouet.

Quelques minutes plus tard , tout est redevenu plus calme. Mais j'ai du mal à ouvrir les yeux. Je sens l'herbe sous mes pieds. Hum l'affaire ci prend une autre tournure.

- tu peux les ouvrir... Dit une voix douce. 

J'ouvre mes yeux... Et là... Je reste sans voix. On dirait une clairière, on voit l'herbe bien verte jusqu'à l'horizon. Des fleurs, le ciel est si bleu. C'est vraiment beau. Je n'ai jamais vu un endroit pareil. Les femmes qui y sont sont splendides, il y a aussi des hommes. Les personnes qui passent devant moi ont quelque chose de différent. Certains sont moitié animaux moitié humain, d'autre sont des humains. Il y a des félins qui se baladent , des reptiles, un crocodile parle avec une jeune fille! Ils ont l'air très doux, à leurs visages on pourrait leur donner le bon Dieu sans confession. 

Un clapement me sort de mon mutisme. 

- réveille toi Isabelle! On est pas ici pour le tourisme, allons voir mère.

-. mère?

- euh... Oui! On peut dire notre supérieur hiérarchique.

On marche encore et encore. Je commence a être fatiguée.

- c'est encore loin?

- non. 

Elle tape des mains et on apparaît devant une espèce de trône tout blanc. Tsuip. Donc elle pouvait faire on arrive vite, elle me fatigue d'abord.

- oui j'aurais pu, mais je ne l'ai pas fait...  

Je sursaute. On dirait qu'elle a entendu. 

- Qu'est-ce que tu crois? Puff ici j'entends tes pensées sautes et minables comme si tu avais ouvert ta bouche. Dans le monde des humains c'est flous , j'entends des bribes. Je sais que tu m'insultes à chacune de tes putanis de visites. Voici donc ma vraie apparence! 

-...

- Tu es vraiment pathétique Isabel. La tu ne dis plus rien.

- Ça suffit Marha! Ordonné un autre voix sur ton dur. Tu te dispute pratiquement avec une mortelle. 

- Mère , elle est insupportable! Dit Marha... 

- Mais tu as passé un contrat avec elle...

Donc son nom c'est Marha... C'est plutôt jolie.

En tout cas elle les vaut.

- Merci du compliment, cher Isabel, venant de toi c'est si rare.

Eh merde! Elle m'écoute.

Mes deux interlocutrices se tournent vers moi. J'observe la mère supérieure. Elle est encore plus belle. Elle a des yeux violets, de longues jambes, elle a une feuille posée sur chacun de ses seins. Sa peau est d'un noir ébène que je n'avais jamais vu au paravent. Sa peau ébène contraste parfaitement avec la blancheur de ses dents. Son visage est structuré, on dirait qu'elle a été dessinée. Par qui? Sûrement pas par Dieu.

- C'est elle qui veut l'enfant?

- oui mère...

- très bien. Je vais t'offir un de mes enfants. Ne t'inquiète pas il va ressembler à celui qui est sensé être son géniteur.

-  il n'y a rien contre ce cadeau? 

Elle éclaté d'un rire qui me pétrifie sur place. Depuis mon périple c'est la première fois que je ressens de la peur. 

- Pourquoi tu as peur mortelle? Me demande-t-elle. Tu es le premier mortel qui ne se fait pas dessus. Quand il arrive ici. Ça en dit long sur ton esprit. Je t'aime bien. Elle me plaît bien Marha!

Les deux éclatent encore de rire.

Pourquoi elles rient?

- oui... Je voudrais savoir qu'elle est la con.. conditions. 

- N'ais pas peur. 

En un clin d'œil elle apparaît devant moi avec le pot que Marha tenait en main.

- bois ceci...

Devant ma mine dégoutée. Elle me souffle à l'oreille

- ne t'inquiète pas, ça a un goût de miel...et puis après Marha va t'accompagner choisir un de mes enfants. Et c'est tout.

- Mais j'insiste.. tout ça est-il gratuit...?

- non mon enfant. La seule et unique condition c'est de ne jamais rien lui refuser.

- c'est tout?

Elle ne répondit pas. Et disparut après m'avoir fait un sourire maléfique.

Face à mon sourire, Marha se tient devant moi et me dit avec une mine sérieuse.

- Ne te fies pas à son sourire. Cette créature est la plus méchante et la plus vicieuse qui puisse exister dans ce monde. Elle n'offre pas souvent ses enfants, et les rares cas ça s'est très mal terminé. Tu es sûre?

- oui... Je veux cet enfant. J'en suis sûre et très convaincue!

- Isabel, je te conseille de choisir le moins beau.

-. D'accord.

- tu iras chercher ton enfant seule.. derrière cette porte. Je t'attends 

Je me dirige vers la porte, je la pousse. Il y a près de quinze bébés. Je regarde à distance... Et puis un par un Je les regarde. Marha m'a conseillée de prendre le bébé le plus laid. Ça ne tarde pas. Je tombe sur un bébé ideux, on dirait un vieillard, avec un seul bras , des yeux qui louchent, la peau crasseuse. Il sent même mauvais. Beurk. Mais je dois le prendre. Je m'approche vers lui. je tourne la tête sur ma gauche instinctivement. C'est là que je vois le bébé.  D'une beauté sans pareille. Il me sourit. Ses yeux gris me sourient. Quelle beauté! Sans même m'en rendre compte je le prends. Je le porte. Il se serre contre moi, et progressivement s'intègre dans mon corps. Je sors. En face de moi se trouve Marha, elle n'a pas l'air en joie.

- Fidèle à toi tu ne m'as pas écoutée... Bravo tu es enceinte. Demain tu n'auras plus besoin de ton ventre en carton. En passant ta Rivale est enceinte. Elle attend les jumeaux. 

- Quoi? C'est pas vrai!

- bah si! Mère vient de me le dire. Je ne sais pas comment ça m'ait passé sous les yeux. Ça fait match nul! Tu es enceinte à ton tour!

Elle Clape des mains et on dis paraît toutes les deux.

Le lendemain je me réveille. Mère m'a promis. J'ai le ventre bien rond. Aujourd'hui même je pars à l'hôpital et puis après je pars voir Gilles.

                                 -KHALIKA-

Grand-mère m'a dit que je n'ai plus besoin de faire un autre sort. Qu'il est en pleine transition, qu'il subit un rythe de desenvoutement. À ma grande surprise elle me dit que son ange gardien c'est Fabien. Je n'ai pas vu son aura celui-là. Il s'est caché. Grand-mère m'a dit qu'il est très fort et que c'est même grâce à lui que Gilles est encore normal. Les dernières tentatives de cette folle ont avorté grâce à lui. Bravo Fabien. On sonne.

Quand je me lève pour ouvrir, je la croise à l'intérieur. Cette folle à eu le culot d'entrer sans être invitée?

-  Qu'est-ce que tu veux? Tu n'as pas encore reçu ton dernier mandat?

- Non.. je suis désespérée...

Elle traverse et va s'asseoir sur le canapé. Non mais c'est quoi son problème!??en plus elle a les larmes de crocodile. 

- Parle à Gilles s'il te plaît... 

Elle ne me fait pas de la peine. Je me rasseois sur le canapé. Je prends la télécommande et monte le son. Je n'ai pas envie de la brutaliser. Peut-être que c'et une vraie grossesse. Je la laisse là. Gilles va la trouver. Hihihi. Juste pour l'emmerder. Je souris. Ah ça va hein... Ne me juge pas! Je veux un peu de méchanceté, ça rend la vie plus intéressante.

- Que va devenir notre enfant?

- ça ne me regarde pas... 

Elle prend ma main et la colle à son ventre. Je ressens une sensation désagréable. Je retire ma main. 

- Putain. T'as quoi dans le ventre.?

-...

Elle a l'air perdu.

Le contact avec son ventre m'a glacé! C'est la noirceur qu'elle a dans le ventre. Seigneur!!! Qu'est-ce qu'elle a dans le ventre? Ce n'est pas un enfant!

- sors! 

-... Mais...

- je te demande de sortir! Si tu ne sors pas je te fous à la porte de mes propres mains...

Je ramasse son putain de sac et le jette hors de l'appartement. Elle sort sans prononcer un mot.

Je feme la porte derrière moi avec rage. Il faut que je retrouve Nyanda. Cette affaire prend une sale tournure. Je cours pratiquement dans la chambre. Je tire ma petite pierre. 

- Joyau, mon beau Joyau! Dis-moi où se trouve Nyanda...

Je fixe ma pierre. Rien! 

- je t'en prie Joyau , mon beau Joyau. Dis moi c'est vraiment important.

Ma pierre se met à briller... Et me montre une image. 

- han! Je savais bien qu'elle n'habitait pas à Emana...