V- Maçon, hibernation et jeux politiques

Write by Amaral Dongo

Je repris ainsi le cours de ma vie, mais toujours sur le banc de touche car j’étais persona non grata à la loge. Je profitai alors pour recoller les morceaux avec ma fille, je commençais à être présent dans sa vie. C’est vrai qu’au début ce n’était pas facile avec sa mère qui s’ingérait tout le temps ! Pendant un an je suis resté près d’elle, l’accompagnant dans certaines prises de décisions. Je passais plus de temps à la capitale maintenant entrées affaires et la famille surtout mes neveux qui m’amusait beaucoup ; très jeunes ils faisaient leurs preuves dans les affaires à mes côtés. Néanmoins je continuais toujours à payer ma cotisation à la loge et le lien était devenu fort entre le vieux et moi que j’en ai fait mon père spirituelle. Pour les affaires on sen sortais mon ami Ousmane et moi. Je ne ratais aussi aucune occasion de prendre les nouvelles de mon parrain.

Je prenais aussi de l’âge et il fallait que je m’assagisse ! Dans la même période je fis la connaissance du compagnon de ma fille. Un jeune homme bien et instruit qui avait décidé d’officialiser la relation. Sur ce plan je n’avais pas grand-chose à dire vue de mon absence donc je déléguais la prise des grandes décisions à ma sœur. Dans le même temps je ne me suis pas pour autant éloigné de la famille de Mikey ; même si ces enfants et sa femme ignorait que jetais à la base de son absence. Sa fille était responsable commerciale de mon entreprise et tout comme son père son fils a poursuivi une carrière d’avocat. Je réussi à lui trouver une place en tant que associé dans le cabinet de Axelle.

Je donnais quand même mon avis sur l’échiquier politique du pays mais en prenant mes distances ; c’est lors de l’une de mes sorties médiatiques des opérateurs économiques que je fis la connaissance de Karen. Une jeune journaliste sortie fraichement de l’école supérieur de journalisme de Paris. Karen était une métisse et jetais son ainé de 20 ans. Ca a vite collé entre nous, on a commencé à se voir de plus en plus, plus intimement au point d’emménager ensemble. C’est avec elle que je vis aujourd’hui. Karen était prévenante et plus qu’une compagne c’était une amie, s’est-elle qui veillai maintenant à mon image. Mais je reconnais qui officiellement notre relation n’était pas affiché au grand jour. A la différence de tout le monde Karen ne me jugeait pas mais essayait de comprendre. Elle ne maitrisait pas toutes les facettes de ma vie mais elle savait pour mon appartenance à la franc maçonnerie.

Bon revenons d’abord au mariage de ma fille !

Tout d’abord on a dû le rejeter plusieurs fois à cause des complications de sa grossesse mais trois mois après son accouchement cela fut chose faite. Ma fille venait de me rendre grand père d’une jolie petite fille contrairement à son frère qui lui évoluait de conquêtes en conquêtes alors que je lui chante chaque jour qu’il était temps. On célébra le mariage traditionnel puis une semaine après le mariage religieux. Une cérémonie fort simple mais ayant réunis la famille, je profitais de l’occasion pour lui céder certains de mes actifs. Vue que jetais grand père maintenant et pour en profiter je suis carrément revenu en centre-ville.

Axelle elle profitait de son avancement dans la loge et c’est grâce à elle que le processus de réconciliation entre mon parrain et moi fut entrepris. Ça n’a pas tardé tout fut remis dans l’ordre. Et pour solidifier les liens j’introduisis mon neveu Marc le fils de Mikey auprès du fils de mon parrain afin de fusionner pour monter leur cabinet d’avocat commun. Les affaires avaient repris entre mon parrain et moi, lui aussi frappé par l’âge mais aussi sur le banc  de touche par ma faute. Quand on s’en souvient on en rit lui et moi, la confiance était revenue. Avec l’aide de Axelle et de mon parrain je fus rétablis dans mes droit et initié en tant que compagnon. Toujours à la retraite jetais dans l’ombre, mais un petit souci commença à me gêner : l’ambition de mon parrain de vouloir accéder au plus grand titre dans la loge ; je voudrais bien l’aidé car au fond je lui devais cela. Mais la tâche ne serait pas facile à cause de certaines têtes comme Arsène.

Mais très vite je fus tirer de mes soucis par autre chose : Marc le fils de Mikey veut se lancer dans la politique afin d’aller au parlement. Le petit comme j’ai pris l’affection de l’appeler ne savait pas dans quoi il mettait les pieds. C’était un monde dangereux et ce sont les jeux politiques qui avaient eu raison de ce que j’ai fait à son père mais puisqu’il insistait je me devais de l’accompagner. Il me fallait alors trouver une stratégie pour le faire entrer peu à peu dans le monde. Ce n’était pas bien compliqué ! Mais il fallait le préparer et être sur qu’il n’y aurait pas un revêt de la situation. C’est dans ce contexte que l’idée me vint de créer ma fondation ; ce que je fis !pendant un an j’ai multiplié les dons et l’aide sociale, en ayant toujours à côté de moi Marc. Peu à peu son visage commença à être commun à tous, pour la communication je pouvais compter sur Karen. Comme je l’ai dit pendant un an on l’a préparé à se faire un nom sur la scène. La fondation en fait n’était pas créer seulement pour le social ; on l’utilisait aussi pour blanchir l’argent de sa campagne. J’avais réussi à convaincre quelques frères et vieux singes de la politique de miser sur mon neveux. Lui de son côté a réussi à convaincre certains de ses vieux clients qui n’hésitaient pas à faire des dons à la fondation. Même avec tout ça son élection n’était pas garantie car la concurrence était rude, alors il fallait préparer un plan B. Mon neveu lui ne voulais que être parlementaire mais moi je rêvais grand pour lui ! Je savais que si j’arrivais à le pousser plus loin il me serait un allié et serait un grand pilier pour la continuité de mes affaires.

Le problème c’est que Marc n’avait pas le cran, c’était un bébé politique et il fallait le faire grandir. En tant qu’être humain s’il n’était pas bien préparé il risquait d’être engloutir et peut être de ne pas tenir sa parole pour veiller sur la famille et nos affaires. Alors je devais le faire grandir et ressortir tout ce qu’il avait dans le ventre.je cherchais juste le moment propice !la campagne commença et les premières tendances n’était pas favorables à lui. J’en étais à la base car j’avais mon idée. Il commença à renoncer à son rêve avec déception mais au détour d’une discussion avec lui je lui fis comprendre que la politique était tout autre chose que ce qu’il pensait et que s’il n’arrivait pas à être convaincant envers ses généreux donateur il était politiquement mort ! Il me demanda quoi faire ? C’est alors que je lui donnai rendez-vous dans ma ferme le lendemain, j’ai eu une discussion d’homme avec lui ! Je lui fis comprendre que certains sacrifices devaient être consentie et que c’est ce que son père n’avait pas compris ; ce qui réveilla tous les émotions en lui ! Il me supplia de l’aider et qu’il était prêt à tout. Les jours qui ont suivi je l’introduisis dans ma loge en tant que louveteau c’est à dire mon filleul avec la bénédiction de Axelle et de mon parrain. A sa grande surprise son associe c’est à dire Francis était membre. Il fut initié mais en même temps je ne pouvais pas le livrer ainsi, il lui fallait un blindage ! On retourna à la ferme et avec l’aide du vieux j’initiai Marc au secret des dieux de mer et de la foret ; le plus important on fut lié lui et moi par un pacte qu’il ne tenterait pas de me faire mal (j’avais surtout peur qu’il se venge de moi s’il apprenait pour son père.)Et qu’il veillerait toujours aux intérêts de notre famille et qu’il ne nuirait à aucun des membres sauf si celui-ci en était une menace ce qu’il accepta.

A présent Marc était prêt ! Très vite les tendances furent en sa faveur. Il avait même changé et semblait plus mature. Grace à mes atouts je réussissais à convaincre les masses mais un obstacle important se posait devant nous : le fils d’un vieux adversaire politique était dans la danse ! Il fallait que Marc soit élu dans notre circonscription par tous les moyens. Je dû recourir encore à de vieux stratèges que j’avais eu à utiliser il y a longtemps au temps de mon passage à la Division de la Sureté. Les élections se sont déroulées normalement et les statistiques qui filtraient n’étaient pas en faveur de Marc mais j’avais déjà tout prévu. Le responsable de l’institution en charge de l’organisation était un allié et il me devait un très gros service. Beaucoup d’argent a circulé durant cette période allant des hauts gradés de l’armée (anciens élément de la Division de la sureté) jusqu’au petit planton. Alors voilà ce suivi à la réception des urnes avant dépouillage ; des urnes en doublon ont été transvasées en cours de chemin, des bulletins pré-cachetés, des PV (procès-verbaux de bureaux de vote) repris. Certains membres de bureau de vote intéressés ont été soudoyés, les plus incrédules étaient gardés dans un bureau sous le regard des forces de l’ordre instruits pour la circonstance. Les représentants de notre partis ainsi que les représentants des autres partis (politiques) renvoyés ; il fallait quand même faire les choses biens.

Le soir des résultats Marc était élu, de plus c’était le plus jeune parlementaire et encore célibataire.

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