Huit mois plus tard.

 

Nous sommes aux derniers virages concernant le mariage d'Oli et Arthur.

Je cours un peu partout entre les préparatifs et le boulot je n'ai presque plus un moment pour moi. Je crois même avoir perdu cinq kilos au moins.

 

Le jour J

 

Nous sommes sur pied depuis six heures.

Le mariage est prévu pour l’après midi et la fête en début de soirée.

Nous profitons de la journée pour nous faire pouponner.

Massage, soin du corps, coiffure, maquillage, ….

J’ai choisi de mettre une longue robe verte (l’une des couleurs du mariage), la robe est plutôt simple je ne veux pas voler la vedette à mon amie cependant, la longue fente devant et la dentelle dans le dos lui donne une certaine originalité.

Ses parents viennent lui donner les derniers conseils. Il y a tellement d’émotions mais nous nous efforçons de ne pas pleurer.

 

A l’heure indiquée, nous sommes à la mairie, Oli est ravissante dans sa longue robe blanche, un voile lui recouvre la tête. Mon amie se marie.

Je reste juste derrière elle en essayant de mettre de l’ordre dans sa traine.

Dès notre entrée, les applaudissements et cris de joie retentissent.

Oli est au bras de son père et avance vers l’autel.

Arthur vient à leur rencontre et le père d’Oli lui remet la main de sa fille.

Le futur couple continue son avancée vers l’hôtel.

J’aide Oli à s’asseoir et quand je m’apprête à rejoindre le siège qui m’est assigné, je manque de m’évanouir.

Non !

Non !

Non !

Je crois en une hallucination.

Pourquoi là ? Pourquoi maintenant ?

Je me reprends tant bien que mal et je rejoins mon siège.

 

 

 

Je respire un grand coup et je lève les yeux pour me rassurer. Mais je n’ai qu’une confirmation.

C’est bien lui, je ne vois que son profil mais ce teint, ces yeux, cette bouche, TONY !

 

Mais qu’est-ce qu’il fiche là assis près d’Arthur, à la place du témoin.

Eeeh Dieu, de tout le peuple ghanéen, Arthur n’aurait pas pu avoir une autre connaissance, un autre ami.

TONY !

Je reste calme en apparence mais à l’intérieur, j’ai juste envie de disparaitre. La honte. Tony m’a-t-il reconnu ? Je ne crois pas. Peut-être ne m’a-t-il pas encore vu.

Je ne suis rien à la cérémonie. La dame près de moi me fait signe, je vais éponger le visage d’Oli. Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à Tony.

Nos regards se croisent un instant mais il reporte son attention sur le maire.

Il ne m’a pas reconnu.

Sérieux !

Il ne m’a vraiment pas reconnu ou peut-être qu’il fait par semblant.

Pff ! À quoi je m’attendais vraiment, n’étais-je pas en train de prier Dieu qu’il ne me reconnaisse pas alors pourquoi avais-je cette boule dans le ventre, pourquoi j’avais mal qu’il ne semble même pas se rappeler de moi.

Un soir et peut être même que je n’étais pas son meilleur coup et près de huit mois plus tard. Je ne pensais même plus le revoir de toute ma vie alors pourquoi devrait-il se rappeler de moi.

Je fini ce que j’avais à faire et je retourne m’asseoir.

Puisse qu'il ne semble pas m’avoir reconnu, je fais celle qui ne se reproche rien.

 

Après l’échange des alliances, et les conseils d'usage du maire, nous sortons de la salle pour être accueilli par des jets de confettis.

Olivia et Arthur posent pour les photos.

Entre deux prises, je retouche son maquillage.

Nous sommes au shooting en petit comité. Les mariés, l’équipe du studio photos, le best-man et la dame de compagnie que je suis, quelques deux trois invités affairés qui ont tenus à nous suivre.

Nous passons presque tout l’après-midi sur le site.

Les poses des mariés sont drôles et à la fois si mignon.

Nous passons un beau moment.

J'en oublie même mon gros problème. Votre tonton Tony.

A la sortie de la cérémonie je ne l'ai pas revu et je ne cherche pas à le revoir. Il semble ne pas m'avoir reconnu et c’est tant mieux. Olivia est accaparée par son bonheur et semble aussi ne pas l'avoir reconnu. Tout compte fait, elle ne l'avait presque pas vu cette soirée-là alors…

Je n'avais pas le courage de lui demander d’où Arthur le connaissait. Cela aurait peut-être éveillé sa curiosité.

 

 

 

Après la séance photo, nous étions rentrés à la villa nous reposer.

Actuellement, nous nous préparons pour la cérémonie de ce soir. Oli est excitée comme une puce.

A dix-huit heures, les convives commencent à arriver.

Une heure plus tard les festivités commencent.

Pour la circonstance, j'ai troqué ma longue robe contre une petite robe jaune avec des manches en dentelles.

La fête bat son plein. Les mariés sont tout câlins et bisous (ils sont vraiment impatient, ce soir il va y avoir des étincelles lol).

Je viens faire quelques pas de danses avec les mariés.

J’aperçois mon père en pleines conversations avec les parents d'Oli, je vais le saluer car nous n'avons pas eu l'occasion depuis ce matin.

Je me dirige donc vers leur table ou se trouve une belle dame que j’aperçois de profil et un homme me donnant dos.

 

_Ah Mariiiia ma chérie quand est-ce que tu me feras moi aussi marcher jusqu'à l'autel ma fille à mes bras fit mon père en me voyant arriver.

 

_ Ne commence pas papa stp fis je en boudant.

 

_ Allez Bernard laisse ma petite c'est encore un bébé fit le père d’Oli

 

Le monsieur à la table se retourne pour voir je suppose ce « bébé » qui tarde à se marier.

Et là, mon Dieu celui que j'essaie de fuir, d’éviter depuis ce matin. Tony !

Il fait un grand sourire, ce sourire qui me plaît tant.

Il se lève et me tend la main en guise de salutation.

Il semble toujours ne pas m'avoir reconnu alors je ne crains rien même si je dois le reconnaître ça me touche qu'il ne se rappelle plus de moi.

Je n'ai été qu'une pouf de plus pour lui je suppose.

 

_ Bonsoir fit-il simplement

 

Je réponds à sa salutation et retourne le sourire à la femme assise près de lui.

C’est qui elle d'abord ? Je n'allais pas tarder à le savoir.

 

_ Maria (c'est ainsi que les parents d'Oli m'appelle) je te présente Mr Anthony Adjanbi.

Il est le Directeur général de INOVA BATIM et ami, frère et surtout témoin d'Arthur mon gendre et près de lui, sa ravissante amie Inès Dièndéré.

 

Mr Adjanbi, Mlle Dièndéré, ma deuxième fille Marie-Auréliah.

Monsieur Komon avait dit amie en fait des guillemets avec les doigts, sous entendant qu'ils étaient plus qu'amis alors.

Tout le monde se mit à rire sauf moi bien sûr. Pourquoi devrais-je rire à ça ? Il a une fiancée c’est ça ?

Je me racle la gorge pour me donner une bonne contenance. Le sourire forcé me fait avoir mal aux joues je dois bouger de là.

 

_ Je vais voir si Oli a besoin de moi.

 

Je retourne à la table des mariés mais il me faut un verre avant.

Je vais donc vers le buffet me prendre un verre.

 

_ Alors Miranda ou devrais je dis Marie-Auréliah ?

 

Je tousse car j'ai avalé mon cocktail de travers.

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Bisous!!!