Yomi : chapitre 14

Write by Djiffa

Le lendemain de retour du domicile d'Emiola,  Bola me porta une nouvelle qui m'attrista.

 

- tu l'as vu  Bola ?

 

- non,  j'ai vu sa mère. Il parait qu’ 'il a trouvé un travail dans le nord.

 

- du travail. ? Et dans quelle ville?

 

- elle n'a pas voulu me dire.  Et je n'ai pas voulu qu'elle sache que je suis ton frère pour ne pas qu'elle se méfie. Je lui ai demandé son nouveau numéro de téléphone,  mais elle me dit de laisser le mien pour qu'elle transmette à Emiola.

 

Je me souviens effectivement qu’Emiola m'avait dit qu'il avait fait des entretiens de travail. L’un d'entre eux a certainement été concluant.

 

Assurément,  je dois voir Abeni. C'est elle seule qui peut m'aider.

 

J'allai immédiatement à l'université et guetta la sortie d'Abeni. Mais malgré toutes mes supplications,  elle ne voulut pas me donner le nouveau contact de son frère.

 

- tu as manqué du respect à ma mère et tu nous as traité de pauvre.  Je ne te donnerai aucune information concernant  Emiola.

 

Waaaaaai.  Jusqu'où la colère m'a entraîné. ?  J'étais si malheureuse que Yabo en rentrant le soir constata mon amertume.

 

- Qu’est- ce qui ne va pas Yomi.?

 

Je lui racontai toute l'histoire ainsi que mes démarches sans succès.

 

- tu humilies souvent Emiola et pourtant il est toujours à courir après toi. Cela ne te suffit pas hein,  c'est sa mère tu as encore trouvé,  voilà que toute la famille est contre toi. Il faut changer Yomi.

 

- si seulement je pouvais savoir où travaille Emiola !

 

- ce n'est pas grave,  j'ai une idée Yomi.

 

- Laquelle. ?

 

- Maman et moi allons partir supplier sa mère. Comme maman est une grande personne,  la mère d'Emiola va l'écouter.

 

- Oh merci Yabo. Je dois reconnaître que tu n’es pas aussi idiote que je le pensais.

 

- pff. Je te regarde seulement, dis-moi Yomi,  tu voulais quitter Emiola,  pourquoi tu as changé d'avis. ?

 

- ma soeur  laisse,  ce n'est pas moi qui ai changé d'avis,  c'est mon coeur.

 

 Parfois,  je remerciai Dieu de ne pas avoir rencontré l'homme riche au moment où je le cherchais activement.  J'aurais alors commis une grave erreur parce que je ne pourrai jamais aimer un autre homme comme j’aimais Emiola. Et il n'y a qu’Emiola pour aimer une femme comme moi. Car je le reconnais,  je suis très capricieuse. Et pourtant Emiola en toute patience me supportait et était quasiment à mon service. Son seul défaut est qu'il n’avait pas d'argent. Sinon ce serait l'homme parfait. Quel que soit ce que je faisais où disais à Emiola,  il ne se fâchait pas. Pourquoi alors s'éloigne-t-il de moi? Je ne suis pas sûre que ce soit cette gifle qui cause tout ceci. Cela doit être mon insolence envers sa mère.  En effet,  Emiola adorait sa mère et la vénérait comme un fétiche.

 

Ma mère,  ma soeur et moi avons choisi un soir de la semaine pour aller au domicile des parents d’Emiola. J'avais l'habitude de mépriser ma mère et Yabo. Pourtant,  c'est elles qui veulent me sauver de cette situation, sans oublier que Bola s'était spontanément proposé pour aller voir Emiola.  La famille est très importante dans notre vie. Dans ce monde d'agitation et d'incertitude,  il est plus que jamais important  de faire de notre famille la première de nos priorités. Il est vrai,  certaines familles sont chaleureuses et stimulantes,  d'autres sont ennuyeuses et froides. Mais il n'en demeure pas moins que les membres de nos familles sont nos premiers alliés et quoi qu'il arrive,  nous devons les aimer. Rien ne doit séparer une personne de sa famille.

 

Monsieur Sélom et Madame Dossi étaient tous deux présents.  Comme j'étais accompagnée de ma famille,  la mère d’Emiola ne me chassa pas. Après les salutations usuelles, maman prit la parole.

 

- nous sommes ici ce soir pour vous supplier de pardonner les propos de Yomi envers votre famille et surtout envers ma soeur Dossi. Elle ne m'a pas vite mise au courant. Vous savez que les jeunes gens d'aujourd'hui n'en font qu'à leur tête. Et pourtant,  elle a reçu une bonne éducation.  Je ne sais pas ce qui lui arrive.  C'est la colère.  Je vous en prie,  Yomi, c'est votre fille, accordez-lui votre pardon.

 

La mère d'Emiola demanda à son mari de répondre mais celui - ci déclina et lui retourna la parole.

 

- merci ma soeur pour ta démarche.  Cela témoigne du fait que tu es une personne responsable et que tu as donné une bonne éducation à ta fille mais malheureusement elle a décidé de ne pas la suivre.  Comment peut- elle gifler un homme qui plus est, est son fiancé. ? Et comment peut-elle insulter ma famille et nous traiter de pauvres. ? Vraiment, ma soeur, c'est à cause de toi que je laisse tomber.

 

-  merci  ma soeur. Yomi, agenouille nous- toi pour supplier la maman d'Emiola.

 

Aaah ! Ma mère aussi hein !  Comment peut-elle me demander ça. ? Elle exagère. Mes beaux genoux - ci. ,  aller au sol? Mais comme" ce qui est dit, est dit, je m'exécutai.

 

Nous gardons le silence un  moment, puis je demandai à avoir le contact d’Emiola.

 

Sa mère me répondit.

 

- Emiola a trouvé du travail dans une société au Nord du pays. Mais je ne peux pas te donner son contact parce qu'il est en train d'essayer de t'oublier. Il ne faut pas le perturber. Tu avais dit que tu ne voulais plus parce qu'il est pauvre. Maintenant qu'il a trouvé  du travail,  tu reviens?  D'ailleurs aux dernières nouvelles, il se serait mis avec une autre.

 

- Quoi! M’écriai-je. ?

 

À suivre....

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

YOMI