1 ~ Personnalité du Cheveu ~ 

Toujours perdu ? 

Bon, je vous livre la réponse.

Dès le début, il était tout simplement question du choix et de la procédure de ma coiffure.

Et qui était implacable quant à la décision de ce choix ?  Qui d’autres que mes régisseurs ? J’ai nommé : mes propres cheveux dans toute leur splendeur.

Veuillez-bien les accueillir comme il se doit, mesdames et messieurs.

Mes cheveux se présentent dans tout leur sérieux et …

« Malins, oui !  On se prend pas pour deux francs ; Ah, oui ! qui va se dévaluer ! »  rétorquent-ils.

… font les beaux, pendant que je les observe et me contente de secouer la tête d’un air averti, avec un sourire en coin.

C’est bien beau tout ça, mais nous avons une petite tâche à finir.

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***

Où en étais-je ?   Ah, oui… Je saisis ensuite mon cher peigne afro et démêle patiemment chaque nœud de chaque mèche au fur et à mesure que j’y insère les dents du peigne, sur toute sa longueur. Je renouvelle l’action autant de fois que nécessaire afin d’achever d’amadouer, pacifier et d’agencer la direction de mes cheveux sur ma tête. 

Objectif : Réaliser (avec détermination et entêtement) cette coiffure qui m’a été radicalement opposée par ma crinière fière et caractérielle. Ce qui m’évitera de m’embarrasser de mon apparence capillaire pendant un laps de temps bien compté.

Voyez-vous, ces cheveux sont un cas à part entière. Ils ne se laissent pas ou, plus faire si facilement, après tout ce par quoi ils sont passés.

« Il faut bien l’admettre et le souligner Ngengeti ! »  Me rétorquent mes cheveux.

ils ajoutent avec emphase : « Tu le dis nonchalamment, comme si ce n’était que bagatelle, tout ce vécu. »

Excusez-moi très chers, excusez-moi.

Je le dis en me retenant d’exprimer tout autre sentiment non verbal (comme l’agacement) sur mon visage, on ne sait jamais.

Vous aimeriez comprendre à quoi se rapporte tout ce « drama » ? Et bien suivez-moi.

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2 ~ Personnalité du Cheveu ~

Avec une insistance notée, j’affirme que mes cheveux ont développé un caractère propre à eux-mêmes,…

«  Comme pour chacun d’entre nous tous d’ailleurs. Quoi de si extra ? » Me direz-vous.

… Oui, mais certains sont plus malléables que d’autres, lorsqu’il s’agit de les coiffer pour donner à l’ensemble une allure disciplinée ou une harmonie volontairement dictée pour plaire au regard, selon les codes sociaux de l’époque ou de l’environnement dans lesquels nous vivons.

À mes yeux seuls, probablement et surtout, mes cheveux ont l’air d’avoir amplifié leurs humeurs intraitables qui se manifestent selon les jours, en fonction de la température, l’environnement, leur manipulation, ou encore les produits qui les recouvrent ou les nourrissent,… Ou me donnent l’illusion de le faire,… de quoi s’arracher les… heu…non, je voulais dire… Bref, c’est tout un programme !

Ce qui donne souvent lieu à des situations (et là se manifeste le « si extra » !) intéressantes ou cocasses et totalement ridicules, suivant le point de vue d’où l’on observe la scène.  

« Tu ne crois pas si bien dire… et on va faire comme si on a rien compris à ton lapsus révélateur de tout à l’heure » répliquent Crinière.

Mes frises et tignasse, elles ne peuvent s’empêcher d’ajouter : « Arracher les cheveux, arracher les cheveux…  On va t’arracher ta bêtise toi, tu vas voir. N’importe quoi !… ».

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D’accord…

On peut plus s’exprimer librement sans avoir à vérifier si cela est acceptable pour la police du vocable capillaire correct, ici. Nous allons malgré tout, nous faire en sorte d’évoluer dans notre conversation.

Parlant de cheveux toujours, il est vrai que des tomes ont maintes fois été écrits sur tous les types, y compris le cheveu africain. Et plus récemment, ce dernier a été sujet à plus d’attention, on dira, socio-économique. Moins d’un point de vue exclusivement euro-centré, plutôt biaisé par une approche prioritairement anthropologico -stratégico -politique.

Cependant, il ne pouvait plus être nié, le vide sidéral quant à l’espace documentaire qui porterait un différent regard sur ce type de cheveu. Regard qui jusque-là, n’avait souvent été que dévalorisant et complémentaires à la mission belliqueuse de dénigrement de l’intégrité humaine du porteur. Il ne pouvait plus être nié qu’il était enfin temps que nous nous réapproprions à nouveau une vision positive volontairement constructive et gratifiante sur l’étendue de la richesse du cheveu africain et de son écosystème.

Heureusement, bon nombre s’y attèlent déjà depuis des décennies, avec plus ou moins de succès.

Il n’y a donc rien de bien révolutionnaire qui sera révélé ici, si ce n’est pour la personne qui n’a jamais lu un seul de ces articles ou vu un seul reportage et vidéos sur le thème des cheveux dits « crépus », « afro », ou "nappy”. De nos jours, les programmes audiovisuels, les réseaux sociaux, les chaînes Youtube, entre autres plateformes et pages web, sont à disposition de toute personne y ayant accès (un autre défi) et désirant s’informer sur le sujet.

Bien entendu parmi toute cette information, un tri doit y être effectué pour tamiser les contenus visant uniquement la popularité, ou l’aspect lucratif, et ceux qui se veulent réellement instructifs. 

Ceci dit, la touche d’intérêt de ce qui sera décrit dans les prochaines lignes, sera basée sur l’expérience 100% vécue, illustrée par quelques unes des anecdotes propres aux circonstances auxquelles j’ai eu à faire face, dans la vie de mes chers cheveux.

*(Veuillez bien noter que chaque histoire se tient donc vous pouvez commencer a les lire separemment ou individuellement, sans suivre toute la partie dite pedagogique, destinee aux neophytes qui suivra. Merci )

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***