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Ecrit par SSS

Part 1 : Tombée sur le charme

Une belle femme ne doit pas être pauvre, sinon c’est elle-même qui l'aurais voulu. En tout cas moi, Fiokee Omotola KOREDE alias la bombe H, je l'ai bien compris et très tôt d'ailleurs. Les hommes riches, je les trie comme des haricots. No feeling. Je ne compte pas gaspiller tout les beaux atouts que Dieu m'a généreusement donné.

On dit que les mélanges font de beaux enfants, c’est le cas avec moi. D’origine bénino-camerouro-nigériane, mon physique a hérité des plus belles caractéristiques de ces trois cultures. J'ai dû très tôt commencer à en user quand mon père est tombé gravement malade et avait perdu son emploi ; j’avais alors 15 ans. Ma mère qui ne travaillait pas à l'époque, a dû se plier en quatre pour nourrir la fratrie de 4 bambins que nous formions mes frères et moi. Au Bénin, ce n’est pas facile d’être une femme et d’assumer ce rôle. Cet environnement de pauvreté m'a soulé ; j'en avais marre de porter  des vieux vêtements, de manger le tapioca manioc tout les jours, de dormir sur une natte trouée ou dans la rue quand maman n'arrivait pas à solder le loyer. Dans le même temps, j'ai constaté que beaucoup d'hommes s’intéressaient à moi et surtout les hommes bien plus âgés. C’est là où j'ai pris conscience de mon potentiel et de toutes les possibilités qui s'offraient à moi. J’ai commencé par sortir plus souvent de la maison ; je prêtait des vêtements chics chez des copines pour me rendre dans les coins huppés de la ville afin de collectionner les hommes qui ont du fric à perdre. Et ça a marché : en un an seulement, j'ai économisé assez d’argent pour quitter le taudis familial pour un logement plus confortable. 

De fil en aiguille, ma vie a changé. Nouveaux vêtements, nouvelles chaussures, nouvelle voiture, la classe quoi. J’ai même arrêté les études après mon bac, ça servait plus à rien. Mon level de mec évolue au fil des années : je suis passé des gosses de riches aux riches eux même. Et maintenant que j'ai 23 ans, ce sont les hommes d’âge mur qui m’intéressent. Ils sont plus posés et matures, plus attentionnés, pas comme les petits jeunes impolis qui te prennent pour leur propriété privée là. Mariés ou pas, je prend seulement, l'important est qu'ils donnent bien l'oseille. 

Je n’appartient à aucun homme, absolument aucun. Être la boniche ou la chose d'un homme ne m’intéresse du tout pas. Je préfère être libre comme l'air : aller où je veux, faire ce dont j'ai envie, n'en faire qu’à ma tête. 

Mon nom suscite un tollé pas possible dans le quartier. Les vieilles filles aigries de la ville là ne font que me huer :

- Une pute comme ça ! Elle passe toute ces journées d'homme en homme à se faire farcir l'entre-jambe comme une dinde ! Vraiment dégoûtante.

- Une grosse poufiasse ! Voleuse de mari de surcroît. Au lieu de chercher aussi sa part de foyer, elle brise celui des autres.

- Et insolente en plus ! Aucun respect pour les gens. Elle se sent tellement importante alors que ma marmite peut entrer sans problème dans son cul !

Lol vous me faites rire les filles. Ce n'est pas ma faute si elles sont moches, sales et nulles au lit. Je suis désolée les dames frustrées, mais moi je prend soin de moi. Je suis toujours fraîche et distinguée et c’est ce que vos maris obèses là veulent, je ne vais pas me gêner non ? Même ma mère veut jouer les moralisatrices :

- Elle : Fiokee, je ne t'ai pas élevé pour que tu fasse la bordellerie dans la ville ! Ce n'est pas bien, les gens parlent trop déjà et moi j'ai honte quand je sors dans le quartier. Fiokee, arrête ! Arrête sinon…

- Moi : Sinon quoi ??? Sinon quoi la vieille ? Qu’est-ce que tu va faire ? Me frapper ? Tente ! Tente ça et tu verras. Tu as honte tu dis ? OK remet moi tout l’argent que je t'ai déjà remis, les vêtements, les colliers et chaussures, les pagnes et bazins riches. Comme tu as honte, tu peux aussi vider la maison que j'ai loué pour toi et tes gamins ! Vas-y , pars. Comme ça au moins tu pourras marcher la tête perché comme un coq la prochaine fois que tu sortiras dans le quartier !

- Elle : Heyyy Fiokee ! Toi-même ??

- Moi : Oui, moi Fiokee !Et tu n'a même pas intérêt à relancer le sujet sinon je n'aurais même  plus pitié de toi. Tchrumm !

Quand je dis ça, elle fond en larmes et se tait. C’est mieux comme ça. Voilà une ingrate ! Alors que c’est moi qui lui paye même le dentifrice. Si quelqu'un n'est pas content, qu'il aille se noyer dans L’Atlantique. 

Je suis une lionne et quiconque me bloque le passage se fait bouffer. En tout cas deh,

Moi c'est FIOKEE.


Moi, Fiokee