1_LE DECLIC

Ecrit par Lari93

Ce matin, je me réveille dans ce grand lit et je suis encore seul.

Je regarde cette grande chambre et je souris.

Comme la vie est parfois injuste.

Je suis belle, jeune, intelligente, indépendante financièrement et marié.

J’ai tout ce dont rêve une femme, mais je ne suis pas heureuse.

Oui, je suis malheureuse.

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire j’ai 29 ans.

Et l’homme avec qui je suis censé vieillir n’est pas là pour célébrer avec moi mon anniversaire.

Me réveiller avec des câlins, l’entendre me souhaiter un joyeux anniversaire et me dire qu’il m’aime encore comme à nos débuts.

Bref, c’est le passé.

Le seul fait d’y penser me fait couler des larmes et je me recoquille sur mon lit.

Désolé les amis, je ne me suis pas présenté.

Je suis Eva Gadji née Loba, Directrice Crédit dans l’une des plus prestigieuses banques d’Abidjan.

Deuxième fille de Monsieur Aké Joseph LOBA sous-directeur des impôts à la retraite et de Dame Jacqueline Directrice d’école.

Ces deux-là ont eu un mariage heureux à mon avis et je suis la Troisième de leurs cinq enfants.

Trois filles et Deux garçons.

Ariel, Trente-huit ans notre ainée est Médecin, marié à Maryane une sénégalaise aussi médecin et père de deux enfants.

Il vit à Dakar.

Sophie trente-cinq ans sage-femme, mariée à Cédric un commissaire de police, et mère de 03 enfants et attend son quatrième.

Elle vit à Man la ville au Dix-huit montagne.

Ida ma petite sœur vingt-cinq ans, et récemment fiancé à Mon collègue Kevin de la Direction juridique.

Curtis seize ans mon doudoune et premier fils.

C’est le benjamin et se prend pour le petit prince de la famille.

Il n’y a que moi et Ariel qui arrivent à le recadrer.

Moi ? je suis marié depuis Huit (08) ans, avec Patrick Gadji âgé aujourd’hui de quarante ans, Directeur et fondateur de Gadji Consulting.

Avec cet homme, nous nous sommes bâtis.

Il est le fils d’un douanier et d’une institutrice tous deux à la retraite.

Il est l’ainé d’une fratrie de trois enfants.

Deux sœurs, Chantal Comptable dans une entreprise de la place et Adèle la dernière toujours étudiante.

Nous sommes partis de rien pour nous construire ensemble.

Et aujourd’hui nous faisons partie de cette petite couche dorée de la population ivoirienne.

Notre histoire ? elle a commencé il y a neuf ans.

J’entrais fraichement dans la vie active vingt ans à peine et tout droit sorti de l’université (Le monde du travail), et Patrick recherchait un financement pour le démarrage de son entreprise.

Je le trouvais très audacieux d’abandonner son poste de contrôleur de gestion dans une grosse entreprise de la place pour se lancer dans l’entreprenariat sans grand moyen et sans mentor.

La banque ou je travaillais à cette époque avait refuser de l’accompagner, à vrai dire son dossier comportais trop de risques pour y éjecter de l’argent.

Mais lui il me disait toujours que cette banque lui avais permis de me rencontrer et pour lui c’était plus que suffisant.

Nous avons commencé par l’amitié.

Je l’aidais à monter ses dossiers de demande de prêt, business plan et autres dossiers de levé de fonds.

Dieu merci nos efforts ont fini par payer.

Il a finalement pu obtenir le financement nécessaire pour lancer sa boite.

Gadji Consulting est devenu une référence sur le marché.

Ce fut aussi le début de notre idylle.

Patrick bossait comme un fou pour que sa boite soit prospère.

Et ces efforts était récompensé, il a su s’imposer rapidement sur le marché.

Moi de mon côté j’évoluais très rapidement dans mon domaine.

J’ai obtenu rapidement mon CDI, normal je sortais d’une université prestigieuse des USA et j’apprenais très vite.

Patrick avait conquis toute ma famille sauf mon père lors des présentations, Mais Papa ne s’est jamais opposé à notre relation.

Il m’a fait sa demande en mariage après seulement un an (01) de relation.

Nous avons eu un magnifique mariage.

Nos familles se sont impliquées afin que ce soit une réussite, mon père un peu moins.

La veille de la dot, il m’avait demandé à plusieurs reprises si j’étais sûre de mon choix.

Moi au contraire, j’étais très appréciez dans sa famille.

Du moins, c’est ce que je croyais à cette époque-là.

Nous avions très vite construit notre maison et nous ne manquions de rien.

Nous avions aussi un compte bancaire commun.

Des projets d’investissements communs, surtout dans l’immobilier.

Nous étions le couple qui fessais envier notre entourage.

Mon époux était très attentionné et amoureux.

Malgré son travail il trouvait toujours le temps pour moi.

Il était l’époux parfait.

Mais malheureusement, durant ses huit ans de mariage, nous n’avons pas eu la chance d’avoir un enfant.

J’ai fait tous les contrôles nécessaires mais les médecins était formel je n’avais rien, Patrick aussi.

Nous étions féconds tous les deux.

Les bébés viendraient au moment opportun nous a-t-il dit.

Il fallait juste que je me ménage au niveau du travail et que je ne stresse pas.

Mais comment ne pas stresser quand votre belle-mère vous traite de ventre cimetière ?

Mes malheurs ont commencé il y a cinq ans, juste après le décès de mon beau père.

Moi et mon époux avions pensé que faire venir ma belle-mère chez nous après le décès de son époux pourrais l’aider à combler sa tristesse.

Humm, ce fut une très mauvaise idée. J’ai perdu la paix chez moi depuis ce jour.

Elle m’a montré son vrai visage.

Cette femme que j’appelais affectueusement maman, et à qui je faisais des cadeaux avec amour et bon cœur comme on le dit chez nous me détestais en réalité.

Elle a fait venir ses filles et à trois elles m’ont fait vivre un enfer dans ma propre maison.

Le plus triste dans cette histoire c’est le changement de comportement de Patrick.

Déjà, qu’il ne me défendait pas face aux injures de sa famille, Il a commencé à découcher.

J’ai aussi fini par remarquer les parfums de femmes sur ses vêtements.

Jusqu’à ce qu’un des parfums deviennent de plus en plus présent et face partie de mon quotidien durant plus d’un an.

J’ai compris que mon mari avait officiellement une maitresse.

Je l’ai gardé pour moi.

Je ne me confiais à personne.

Je savais que j’étais la risée de sa famille et ses amis.

Un jour, je l’ai confronté et nos échanges ont suscités la plus grosse dispute de notre mariage.

Il a fini par me dire « Je suis avec une femme qui peut me donner un descendance ».

Il m’a blessé dans mon âme.

Son regard n’était plus celui de l’homme que j’ai aimé et épousé.

Il n’avait pas du tout menti, elle portait déjà son héritier.

Elle était enceinte.

Et sa mère c’est bien chargé de rependre la nouvelle dans la ville avant de quitter ma demeure.

En plus d’être la risée des siens, je devais subir aussi les regards de compassions de tous mes proches.

Ma mère s’est mise en tête que les sorciers voulaient briser mon couple.

Elle m’envoyait dans tous les lieux de culte de la capitale jusqu’à ce que je lui dise que j’en avais marre.

J’étais de plus en plus seule dans notre maison.

Alors, je me suis terré dans un silence.

A la naissance de son enfant, il a fait trois mois sans mettre un pied chez nous.

J’ai commencé par stopper le virement de mon salaire dans le compte commun.

Mon argent ne servira pas à leur ménage.

Ensuite j’ai retiré l’équivalemment de 05 ans d’épargne pour les déposer sur mon nouveau compte personnel.

Je sais que ça n’enlèvera rien à son niveau actuel de vie car l’entreprise est rentable, mais je ne voulais plus que mon argent soit lié à lui.

En plus, il ne m’a jamais demandé quoi que ce soit sur mon acte.

Le plus choquant ces les partenaires de son entreprise qui me félicitais pour le bébé en pensant que c’est moi qui avais accouché.

Vous imaginez ?

J’ai donc décidé d’aborder une carapace, rester toujours celle que j’étais aux yeux de tous.

Ma tristesse restera dans mon cœur et seuls les murs de ma demeure verrons mes larmes.

À son retour chez nous, Patrick est rentré en s’agenouillant à mes pieds pour s’excuser et implorer mon pardon.

Il y avait du regret dans ses yeux, mais c’était juste insuffisant pour adoucir mon cœur.

Franchement, je ne saurais vous dire ses paroles, car mon esprit ne les avait même pas entendus.

J’ai juste dit « Ok ».

Il m’a donc acheté une nouvelle voiture et des bijoux de la dernière collection de chez A&C.

Il était là et je me comportais en bonne maitresse de maison.

Mon corps était là mais plus mon esprit dans ce mariage.

Le silence était devenu mon meilleur ami.

Je lui parlais que quand c’était impératifs.

Je faisais toujours bonne figure devant les gens.

Un jour à une cérémonie officielle des entrepreneur deux femmes me critiquais sans savoir que j’étais là.

 Une : Elle est courageuse Mme Gadji de s’afficher avec son époux alors qu’elle ne lui a même pas donner un enfant. Leur couple, c’est du Fake. Il est juste avec elle parce qu’elle représente mieux son statut actuel.

L’autre : Elle aime jouer les grandes dames. Le diplôme ne sers à rien c’est avoir un enfant qui prime dans le foyer. Ce qui m’énerve c’est le regard des hommes sur elle.

Une : Je te dis à quoi ça sert d’elle belle avec un ventre vide (En riant)

L’autre : Je te dis ma sœur (En riant de plus belle).

Même des inconnus parlait de ma vie sans me connaitre vraiment.

Et tout ceci est de la faute de Patrick.

Quand il a repris ses découchages.

J’ai arrêté de lui donner mon corps.

Déjà même faire l’amour avec lui était devenu un supplice pour moi, donc c’était bon débarras pour moi.

J’ai fait juste mon dépistage pour m’assurer que tout allait bien chez moi et Dieu merci, il ne m’a rien filer comme maladie.

Au début, il se plaignait mais vu que je ne parlais pas et ne répondais pas.

Il a juste arrêté de se plaider.

Et chacun de nous continuais sa vie de son côté, surtout moi.

Ma mère disait qu’il fallait que je sauve mon mariage et que le retour de mon mari à la maison était déjà une victoire.

Un de ses pasteur lui avait prédit tout cela en plus de ma future grossesse à mes 30 ans.

J’ai rigolé dans mon cœur.

Comment tombé enceinte d’un homme avec qui vous ne couchez plus depuis des mois ?

Cette femme va me tuer un jour (Rire).

Mon Meilleur ami Axel disait que j’étais dépressive et il avait raison.

Je l’étais et aujourd’hui je l’admets.

Grâces à lui j’ai fini par me faire suivre par Helena, un psychologue.

Vous savez il y a tellement de choses à dire sur Patrick et moi, mais j’ai essayé de vous en faire un bref résumer.

Aujourd’hui avec un nouveau regard sur la vie, je sais que je dois sortir de ce mariage pour moi et non faire ce qu’on pense être bien pour ma vie (En pensant à ma mère).


Nous démarrons une nouvelle histoire.

J'espère qu'elle vous plaira comme la première.

Bisous à vous.
L' épouse d'un Autre