10. Nouveau point de vue

Ecrit par Brenne-junella

10. Nouveau point de vue


*** Kenaya ***


- Tu veux bien me passer la salade Douni


Elle prend le saladier devant elle et le passe à Fifame qui me le tend je le réceptionne et me sers.


Je prends l’avion ce soir pour le Canada, je n’y crois toujours pas ! Jules-Yoann a eu l’amabilité de financer mes études universitaire je vais voir mon rêve se réaliser, je suis aux anges. Pour me souhaiter un bon voyage on a organisé un repas en famille.


- Bonjour tout le monde. 


En levant les yeux je vois Daniel, il vient d’arriver. Dounia l’a invité mais en ne le voyant pas arriver je me suis dit qu’il ne viendrait pas. Qu’il soit là n’est pas plus mal, on se regarde un court instant avant qu’il ne détourne les yeux.


Surement trop honteux par rapport à ce qui s’est passé entre nous, en repensant à ce soir qui remonte à deux semaines ; après qu’il ait éjaculé et repris ses esprits il est sorti des vestiaires sans un mot ni un regard, dès que j’ai eu mis de l’ordre dans ma tenue j’ai rejoint les autres mais aucune trace de Daniel.


- Ah te voilà enfin. Dit Dounia

- Pardon pour le retard, je fais juste un coucou et je m’en vais.

- Quoi, tu ne vas pas manger ?


Il regarde Jules- Yoann et la tension entre eux et bien palpable, ils se défient du regard.


- Non, je suis juste venu souhaiter un bon voyage à Kenaya


Kenaya ! Plus de Keke ? Il n’ose pas me regarder dans les yeux. J’ai bien envie de rire


- Merci Dani.


Il est débout depuis son arrivée, il avance vers la table et pose un paquet devant moi.


- Un cadeau pour te souhaiter bon voyage.

- Merci. Fais-je surprise.


Je pose ma fourchette et prends le paquet, en le déballant je découvre une encyclopédie, j’en suis presque émue. Ce simple cadeau en dit long sur ce qu’il ressent pour moi je suis presque sûr qu’il tient un tout petit peu à moi.


- Passez une bonne soirée, j’y vais.


Il s’en va sans plus tarder. Le reste du repas se passe bien…


- Je me suis pourtant promis de ne pas pleurer. renifle Dounia aux bords des larmes

- Si tu pleures tu vas aussi me faire pleurer.

- C’est pas possible je ne comprendrais jamais les femmes, personne n’est mort, ce n’est pas un à dieu mais juste un au-revoir vous vous reverrez très vite. Souligne Jules-Yoann

- Parles pour toi, c’est mon unique sœur et elle s’en va. Fait-elle en pleurant


Je me mets moi aussi à pleurer, on s’enlace en pleurs en plein aéroport. On a jamais été éloignés et se dire au-revoir est dur pour nous deux.


- Ce n’est pas possible la honte que vous me foutez. Douni tu veux qu’elle reste ? parce qu’on peut très bien annuler le voyage

- Non, vas y. répond t-elle en se détachant et essuyant ses larmes du revers des mains.


Je fais de même et reprends contenance, je la serre une dernière. Alors que je m’éloigne je leur fais un signe de la main je pleurs en silence, Dounia s’est réfugiée dans les bras de Jules- Yoann et pleure de plus belle.


Assise dans l’avion je prends une grande inspiration, je prends mon vol pour un endroit inconnu laissant derrière moi tous ceux qui me sont chers.


*** Fifame***


Je n’ai pas assisté au repas jusqu’à la fin car j’ai reçu un appel de la sœur du Major Payne, me demandant de me rendre chez elle en toute urgence. Ce que je fais aussitôt


- Bonsoir Fifame, j’espère que je n’ai pas chamboulé ton emploi du temps. Se renseigne t-elle

- Non, juste un repas en famille

- Excuses moi, Alors on va faire vite ! Gab m’a annoncé pour ton licenciement

- Gab ? repris-je

- Gabriel, mon frère.


Donc le fameux Major Payne s’appelle en fait Gabriel !


- Il ne s’en sort pas avec les enfants

- Mais votre frère m’a renvoyé

- Je sais, comprends qu’il est souvent difficile c’est dû à sa vocation

- …

- Il aimerait que tu reviennes

- Vous en êtes sûr ?

- Oui, mais attends qu’il te le dise lui-même.


Elle se lève et va à la cuisine, elle revient quelques minutes plus tard avec Major enfin Gabriel,je suis assise à leur approche je me lève


- Ce que Gab n’arrive pas à te dire c’est que depuis que tu es parti les enfants demandent après toi n’est ce pas Gab ?


Il se racle la gorge avant de répondre par un hochement affirmatif, je vais un peu m’amuser avec «Gab !»


- Est-ce que c’est vrai ? demande-je

- Oui. Répond t-il

- Mais c’est vous qui m’avez renvoyez


Il me regarde sans aucune expression, j’ai envie de le pousser à bout


- Vous allez reprendre le service oui ou non ?

- Je ne sais pas, vous êtes un vrai tyran.

Sa sœur rit mais lui ne semble pas apprécier.

- Je veux revenir mais vous allez devoir être plus humain

- Je vous demande pardon.

- Je veux dire moins stricte et vous montrez respectueux envers moi

- Juste ça ?

- Oui 

- Bien comme s’est arrangé tu peux retourner dès ce soir. Manifeste sa sœur contente

- Oui, mais vous allez devoir m’accompagner prendre mes affaires chez mon amie svp. Explique-je à Gab

- On s’en va dans deux minutes. Annonce t-il en s’en allant 

- Il déteste qu’on lui tienne tête. Me chuchote sa sœur


Je souris, eh bien moi je n’aime pas son aire strict !


***


*** khelissa ***


Maman va beaucoup mieux depuis qu’elle suit son nouveau traitement, le spécialiste chez qui Charles nous a conduit est doué. En parlant de celui-là, je tolère un peu mieux sa présence depuis un moment même si je me méfie toujours autant de sa gentillesse.


- Non merci 

- C’est de l’argent pour faire des provisions

- J’ai dit non merci.

- Bon j’ai une proposition, de quoi nous mettre d’accord

- Allez-y

- J’ai un boulot à te proposer et tu n’as pas d’autres choix que d’accepter car tu me dois beaucoup

- Quel genre de boulot ?

- Vendeuse dans une boutique de cosmétiques

- Je ne sais pas.

- C’est un travail honnête et bien rémunéré

- C’est à qui la boutique ? 

- Ma défunte femme

- Je ne peux pas accepter

- Et pourquoi ? tu préfère peut-être continuer à me devoir des sous parce que si je compte ça enfin beaucoup ! si tu travailles j’efface tes dettes

- Je vais y réfléchir

- Fais vite l’offre à un délai


*** Dounia ***


- Tu manges bien ? tu es à laisse ?

- Douni ! je vais bien t’inquiète pas stp

- Tu es sûr ? si ce n’était pas le cas tu me le dirais n’est ce pas ?

- Oui ! comment va Daniel et les filles ?

- Dani se porte bien et les filles aussi. Fifame a repris son boulot ça fait déjà deux semaines

- Tu es seule ?

- M’ouai, mais Jules-Yoann me tient compagnie

- Douni tu m’excuses mais je tombe de fatigue

- Oui je comprends, on se reparle mercredi !?

- Oui Yaya chérie.


On se fait des bisous virtuels avant qu’elle coupe l’appel skype. Je referme mon PC, cadeau de Jules-Yoann pour que je garde le contact avec keke.


Deux semaines qu’elle est parti et je ne m’en remets toujours pas, je me sens bien seule.


- Ne fais pas cette tête ma doudou. Me murmure Jules-Yoann en m’enlaçant par derrière.

- Elle me manque. Réplique-je triste

- C’est normale, mais il faut t’y faire elle a pris son envol

- Je sais.

- Viens voir ce que j’ai fait pour toi. Énonce t-il en me prenant la main


Il me tire jusqu’à la terrasse et je suis sans voix devant la table qu’il a dressé pour nous.


- Tout ça juste pour moi ?

- Oui juste pour ma Doudou

- Juju je risque de m’habituer à toutes ses marques de tendresses et devenir capricieuse

- Je ne m’en plaindrai pas. Répond t-il


Nous sommes dimanche et je n’ai pas de boulot alors Jules-Yoann est venu me tenir compagnie, être avec lui c’est vraiment génial.


- J’aimerais te parler d’un sujet important.

- Je t’écoute. Dis- je après avoir pris une bouchée

- Je ne veux plus que tu enchaîne ces deux boulots.

- Pourquoi ? je ne veux surtout pas être entretenue

- Non, pourquoi ne pas reprendre tes études

- Reprendre mes études ? repris-je

- Oui, il te restait juste une année pour avoir ton Master en Audit n’est ce pas ?

- Oui mais…

- Quoi mais ma puce ? Je ne veux plus te voir travailler dans cette boîte de nuit

J’ai un petit sourire au coin avant de le regarder dans les yeux 

- Tu ne veux plus que je travaille à la boîte ou c’est plutôt que tu ne veux plus que je travaille avec Daniel ?

- Ce type je ne le sens pas

- C’est de la jalousie ?

- Tu ne me contrediras pas si je te dis qu’il est amoureux de toi

- Peut-être bien, mais il sait que je le vois juste comme un ami

- Ma puce, stp pense y reprendre tes études se serait bien, tu pourrais avoir un vrai travail pourquoi pas dans l’un de nos hôtels

- Oui c’est vrai, je me vois bien en jupe crayon et chemisier derrière mon bureau

- Et moi je te vois bien toute nue ! fait-il en se pinçant la lèvre inférieure

- Jules ! m’offusque-je

- Quoi Jules, c’est très faisable. Pourquoi pas allez réaliser ce rêve ?


Il se lève et vient à ma hauteur pour me donner sa main, je secoue la tête en souriant avant de poser la mienne dans la sienne. Une fois debout j’enroule mes bras autour de son cou et l’embrasse je sens ses mains sur mes hanches, il approfondit le baiser en m’attirant à lui.


- Les voisins pourraient nous voir. Murmure-je entre ses lèvres

- Ça rend la chose plus excitante tu ne trouve pas

- Non, je ne suis pas folle de ce genre de pratique. Le repousse-je

- C’était pour rire.


Il me prend par la main et me conduit à l’intérieur, on va dans ma chambre et aussitôt la porte refermée il me plaque contre celle-ci et reprend notre baiser tout en me caressant ce qui me met dans un état second.


Le désir me gagne et mon cœur s’emballe quand il défait chacun des boutons de ma chemise ma poitrine apparait sous son regard rempli de désir, je passe ma main sous son polo et le fais passer par-dessus sa tête avant de reprendre ses lèvres.


Tandis qu’il palpe mon sein droit je m’affaire à défaire sa ceinture et ouvrir le bouton de son jean, nos gestes sont remplis de fougue mais aussi de tendresse. Il dégrafe mon soutient gorge pendant que mes mains abandonne son pantalon pour parcourir son torse, je sens mon soutient gorge rejoindre ma chemise, la trajectoire est le cadet de mes soucis pour l’instant.


Le contact de ma poitrine nue contre son torse durcit mes tétons et je sens une chaleur envahir mon bas ventre, il finit de retirer son pantalon avant de s’occuper de mon jean slim.je n’ai que ma petite culote comme vêtement et lui son boxer.


Je me sens soulever du sol alors je m’accroche à son cou, il me pose délicatement sur le lit avant de se positionner au-dessus de moi.


- Ton corps est encore plus beau que dans mes souvenirs. Déclare t-il en glissant son doigt le long de mon bras


Je souris en caressant son dos, il me fait des bisous dans le cou c’est mon point sensible et il le sait. Cette caresse buccale à le don de me faire gémir, lorsqu’il cesse cette agréable torture je remarque qu’il n’a plus son boxer.


Il se redresse pour retirer ma petite culote, une fois nue il se positionne entre mes jambes et je sens la chaleur de son membre devant ma grotte. Il me regarde dans les yeux tandis qu’il s’amuse à titiller mon antre avec son gland j’écarte d’avantage les jambes pour l’inciter à me pénétrer tout de suite mais il ignore mon appel muet et continue sa douce torture.


Ma patience poussée à bout je réussi à m’échapper de son emprise, il me regarde prendre les devants en me positionnant en califourchon sur lui. Au diable mes réserves, je suis conduite par le désir.


Nos sexes sont collés mais avant de le pénétrer je prends appuie sur son torse, il prend son sexe en main et se fraye un chemin lui-même dans ma grotte. C’est une douce délivrance que de le sentir en moi, dès les premiers vas et vient je ne peux plus retenir mes soupirs qui témoignent du plaisir que je ressens à cet instant.

Je me laisse tomber sur son torse et me cambre bien pour rendre encore plus profonde chacune de ses pénétrations. Il est tantôt tendre et tantôt brutal, le juste contraste pour que je perde la tête.


- Juleeeees…humm ! gémis-je en me pinçant la lèvre inférieure

- J’avais oublié cette sensation. Me susurre t-il à l’oreille.


Ma tête dans son cou je lui fais de petit baiser. Quand il accélère le rythme les baisers se transforment en petite morsures, c’est tellement agréable que je me sens planer, Jules-yoann à ses mains de par et d’autres de mes hanches ainsi il décide de la vitesse de pénétration.


- Juleeeeeeees. Susurre-je dans son oreille avant de me sentir vibrer


J’ai la chair de poule tellement c’est intense, alors que je retrouve peu à peu mes esprits je sens J-Y me faire basculer sur le côté et me positionner en levrette. Je me cambre pour faciliter la pénétration qui est un pure régale surtout que j’ai les parois très sensible après la jouissance.


Il y va franchement je sens ses testicules se cogner contre mes fesses à chaque assaut. C’est tellement divin que j’en suis au bord des larmes.

La délivrance proche il se retire pose sa verge sur mes fesses, en moins d’une minutes je la sens vibrer avant de verser sa semence. Je me laisse tomber sur le ventre repue, essoufflée et en sueurs.


J’entends jules- yoann chercher je ne sais quoi, je suis bien trop fatiguée pour faire attention, je sens un tissu sur mes fesses il est en train de m’essuyer.

Une fois fini il vient s’allonger près de moi et m’attire à lui, je pose ma tête sur son torse mouillée et hume cette odeur que j’aime tant.


- On s’est laisser emporter, on n’a pas pensé à se protéger

- C’est vrai ! pris-je conscience en me détachant de son étreinte

- Panique pas suis bien portant tu sais à quel point je suis méticuleux. Fait-il en me serrant

- Oui, mais il n’y a pas que ça, je peux tomber…

- Si tu tombe enceinte je serais très heureux, on est plus à l’époque du lycée

- Peut-être mais un enfant ne se fait pas sur un coup de tête

- Si tu as si peur on prendra la pilule et demain on va faire le test serologique

- Okay. Fais-je dans son cou.


*** Fifame ***


Le Major se gare au parking, je descends et vais chercher les enfants au préau, ils sont en vacances mais le père a tenu à ce qu’ils aient des cours de vacances. En me voyant ils courent dans mes bras.


- Hey ! dis-je en les réceptionnant

- Fifame j’ai faim ! se plain Edan

- Rien de nouveau, rentrons donc vite


Je le prends par la main tandis que je porte Maude dans mes bras, en retrouve leur père et en s’en va. Le trajet se fait dans le silence, ce Gabriel n’a rien changé à son silence mais il n’est plus aussi strict qu’avant


- Les enfants ça été à l’école ?

- Oui. Répond Edan

- Et toi Maude ?


Elle hoche juste la tête. D’après ce que m’a raconté Edan ses camarades ne se moquent plus d’elle, elle ne s’est pas faite des amis mais elle ne pleurs plus pour ne pas aller à l’école.


Il fait beau, le soleil brille ! Une idée me traverse. C’est risqué mais qui ne tente rien n’a rien. Je me racle la gorge avant de lancer toute contente : 


- Et si on allait manger une glace ?

- OUIIIIIIII ! s’extasie Edan.


Je suis assise derrière avec les enfants et en regardant le rétroviseur à la recherche d’une quelconque expression faciale du Major, nos regards s’y croissent mais je ne lis rien il me regarde juste un moment avant de se concentrer sur la route.


- Hein papa ? 

- Juste pour cette fois. Répond t-il simplement.


Je ne pensais pas qu’il aurait accepté si facilement là il m’a vraiment surpris. Il nous emmène au Paolo, les enfants sont content et rient en manger leur glaces.

Le Major n’a rien prit il est assit en face de moi droit comme un i les mains jointes devant lui et il nous observe comme un psychopathe qui planifie une idée sordide.


- Vous n’allez pas prendre une glace ? demande-je

- Je ne mange pas de glaces.


Okay ! C’était juste pour faire la conversation mais il m’a direct refroidi.


- Dans cinq minutes on s’en va

- Pourquoi ? s’étonne Edan

- Parce que je l’ai décidé !

- Je ne veux pas partir. Boude t-il

- Ne discute jamais mes ordres.

Sentant les choses s’envenimer j’interviens :

- Ce que votre papa essaye de vous dire, c’est qu’on a tardé et une fois vos glaces finies on rentre

- Mais je voulais une autre glace.

- Non mon chéri, trop de sucrerie ce n’est pas bon pour les dents


Il fait la moue et finit sa glace tranquillement, une fois qu’ils ont fini on s’en va. La journée a été assez chargée car ils s’en dorment, Maude a la tête sur mes cuisses et Edan a collé la sienne sur mon bras.

Une fois à la maison le Major porte Edan pendant que je prends Maude.


- La prochaine fois ne décidez pas à l’improviste, je déteste. Fait-il simplement en me dépassant suivi de près par son chien


*** Khelissa ***


- Je ne sais pas combien de fois je dois le répéter, vous n’avez pas besoin de venir me prendre à la fin du boulot. M’exaspère-je

- Je te répéterais toujours que j’ai compris. Allez monte. Dit-il en m’ouvrant la portière.


Je monte, il referme et contourne avant de prendre lui aussi place dans son véhicule.


J’ai commencé ce fameux boulot en tant que vendeuse dans le magasin de cosmetiques, je m’applique comme je peux cette fois je veux le garder cet emploi. Avec Charles on ne se chamaille plus du moins je ne trouve plus à redire de ses bonnes actions, j’ai baissé ma garde mais je garde un œil ouvert.


- Tu voulais marcher sous ce soleil ? Demande –t-il

- Il n’est pas différent des autres jours

- Tu sais combien tuerait pour pouvoir être conduit par moi

- Je leur donne ma place sans hésiter.

- Tu es bien ingrate, je fais l’effort de laisser mes occupations pour venir te chercher et tu me remercies de la sorte

- Je n’ai rien demandé. Mais c’est vrai pourquoi vous faites ça ?

- Parce que tu comptes pour moi

- Dans quel sens ? je ne comprends pas

- Tu es assez grande pour comprendre.


Il me regarde dans les yeux et moi qui n’ai jamais l’habitude de baisser les yeux je le fais. Il est amusé par ma réaction.


- Qu’est ce qui vous fait rire ?

- Rien.


On ne dit plus un mot jusqu’à ce qu’il gare à l’entrée de notre ruelle. Je veux descendre mais la portière est verrouillée. Je panique et me tourne vers lui, il a un sourire au coin


- Je veux descendre

- Tu vas descendre t’inquiète, j’ai juste besoin de faire une chose

- Quoi ?


Il défait sa ceinture de sécurité et se rapproche de moi, je recule jusqu’à me trouver contre la vitre son visage est proche du mien je ressens sa respiration, je ferme les yeux et sens quelque chose de tiède contre mes lèvres en ouvrant les yeux je le vois ses lèvres contre les miennes.


Je le repousse violemment et veux m’énerver quand il bloque mes bras et repose ses lèvres sur les miennes, je ne bouge pas parce que ça me plait mais parce que je ne sais pas comment réagir ou peut-être que ça me plait c’est la première fois que je fais face à une situation du genre, il se redresse doucement et me sourit, je suis sans voix


- Tu as perdu tes mots ?

- Pourquoi vous avez fait ça

- Par envie, vas-y et salue ta maman.


Je suis toute chamboulée qu’il me faut quelques secondes pour ouvrir la portière et descendre je marche sans me retourner et j’entends derrière moi le bruit du moteur qui s’éloigne.

Elónga ya bolingo