11. Femme de caractère

Ecrit par Brenne-junella

11.  Femme de caractère


*** Dounia ***


Dix mois se sont écoulés, j’ai fini ma dernière année avec brio. J’ai été très assidue et Jules- Yoann m’a aidée à réviser, à présent je peux dire que je suis une femme accomplie et future cadre.


Grâce à Jules j’ai réalisé mon rêve, je suis prête à affronter la vie professionnelle. De son côté aussi ma Kenaya nous a rendu fière en passant en deuxième année, j’aurai tellement aimé qu’elle vienne pour les vacances mais elle a décliné je crois bien qu’elle se plaît là-bas.


Pour célébrer ma réussite mais surtout partager mon bonheur, on a fait une petite fête chez Jules-Yoann juste nous et les filles


Tink ! tink ! tink !


On lève tous la tête et on voit Jules-Yoann debout son verre en main.


- Écoutez-moi s’il vous plait 


Une fois qu’il a toute notre attention il continue :


- Nous sommes réunis pour célébrer la réussite de ma belle Dounia (il m’envoi un bisou), elle m’a rendue fière en terminant son année avec succès. Je ne vais pas faire un long discours ennuyeux, je vais à l’essentiel.

Il vient me prendre où je suis assise et nous conduit au centre, sa main dans la mienne il pose son verre et me fixe intensément

- Dounia, toi et moi on se connait depuis le collège et malgré tout on a su reconstruire notre amour et à présent j’ai la confirmation que tu es celle qu’il me faut près de moi pour mes vieux jours.


Il fléchit un genou, réalisant ce qui se passe je cache mon visage entre mes mains et ouvre la bouche de surprise. Je ne sais pas d’où elle sort mais il me tend une très jolie bague en or avec des petites pierres colorée, je ne voyais ça qu’à la télé ce genre de demande


- Veux-tu m’épouser ? demande t-il 

- Hein ? réplique-je

- Dis OUI petite villageoise. Crie Khelissa derrière moi

- Oui, oui, OUIII 


Il passe la bague dans mon doigt avant de se redresser et m’attirer dans ses bras, je suis émue et sur le point de pleurer. Je me souviens qu’à l’époque du lycée je m’imaginais comment Jules-Yoann m’aurait fait sa demande et quand on s’est séparé ce rêve est mort qui l’aurai cru ?


- Fais voir cette bague. Lance Fifa joyeuse


J’agite fièrement ma main devant elles, elles me prennent la main pour inspecter ce bijoux qui sans vouloir me la jouer sied bien avec ma main.


- C’est beau, j’espère que ce n’est pas celle qu’il avait offert à son ex. plaisante Khelissa

- Kheli ! gronde Fifame

- J’espère que non, je suis encore toute chamboulée, je ne m’y attendais pas

- Notre Dounia va se marier. Formule Fifame

- Fifa dépêchons-nous de nous trouver des hommes désespéré pour bien vouloir nous épouser. Plaisante Kheli

- Parle pour toi, avec ton caractère de cochon qui voudrait de toi. Réplique Fifa

- Et si je te disais que je suis en couple ? annonce kheli

- Hein ? fait-on en chœur

- Ah vous ne vous y attendez pas.

- Raconte vite cachotière va. Dis-je en lui donnant une tape

- C’est qui ce malchanceux ?

- Charles ! dit-elle

- Celui qui t’a aidé avec ta mère ?

- Oui

- Et c’est depuis quand ?

- Ça fait un mois, c’est encore rien de sérieux

- Tu parles ! le pauvre doit être très désespéré pour vouloir de toi. Plaisante-je

- Il doit être doué pour t’avoir fait tomber, toi l’indomptable Khelissa. Lance Fifa


On discute encore un moment entre nous, puis les filles s’en vont. Je me retrouve seule avec mon futur époux, comme ça sonne si bien.


*** Khelissa ***


Oui je suis en couple avec Charles, le même Charles que je repoussais sans cesse. Cette nouvelle me surprend la première, faut croire qu’il a su toucher mon cœur insensible.


Après le baiser assez spécial dans sa voiture, je ne l’ai plus revu pendant deux mois, moi qui étais déjà habitué à le voir à la sortie, j’ai ressenti un vide. Il ne passait pas n’en plus voir maman et elle le demandait à chaque fois, c’est d’ailleurs la première à être tombé sous le charme.

La semaine d’après en rentrant du boulot je l’ai trouvé assis au salon, il discutait avec maman. En le voyant j’ai senti mon cœur se comporter d’une façon bien différente, je n’ai pas tout de suite compris étant la première fois que je ressens cela.


Je l’ai bien envoyée piètre mais à force de détermination et d’insistance ; parce que plus têtu que lui j’en ai pas encore vu, j’ai finalement accepté d’essayer pour voir. Maman a été très contente à l’annonce, elle nous voit déjà mariés mais pour moi ce n’est pas si sérieux, déjà il y a la différence d’âge certes pas si grande et il est veuf, sans mentionner sa mère avec qui le courant ne passera probablement jamais.


- Tu es bien pensive. Souligne Charly en posant sa main sur la mienne


Oui je l’appelle aussi Charly comme maman (rires), ce geste simple me paraît étrange je retire doucement ma main alors il se concentre à nouveau au volant. Nous sommes en route pour rencontrer sa mère, je ne suis pas très emballée 


- Je repense à ce qui s’est passé avec ta maman

- Tu en es encore là !? elle a sûrement déjà digéré

- Et si ce n’est pas le cas

- Je ne suis plus un gamin ok ? je te présente à ma mère pour la forme pas pour demander son approbation

- Hum ! fais-je simplement

- Mais je suis sûr qu’avec le temps elle se rendra compte de la fille merveilleuse que tu es.


Je souris timidement, on discute gaiement d’autres choses jusqu’à ce qu’il gare devant une belle villa. Il descend je l’imite et le suis de près jusqu’à l’intérieur, c’est en tenant ma main dans la sienne qu’on franchit l’entrée du salon.


Sa mère est assise dans un fauteuil de cuir rouge bordeaux tout beau elle lit  attentivement un document. Charles se racle la gorge pour signifier notre présence, elle lève les yeux et son regard passe de son fils à moi puis de moi à nos mains enlacées son regard est tout sauf joyeux


- Bonjour maman. Commence Charles pour briser le silence

- Bonjour Charly, qu’est ce qu’elle fait ici ? demande t-elle simplement

- Je t’ai dit que je voulais te présenter quelqu’un 


Il avance et m’entraine avec lui, on s’assoit dans le fauteuil en face d’elle. Je n’aime pas son regard noir qui se ballade sur moi, je sais qu’on ne va pas s’entendre.


- La dernière fois vous êtes parti sur un mauvais pied

- La dernière fois tu m’as dit que tu lui venais en aide

- Oui c’était le cas et entre temps j’ai appris à la connaitre et on tente notre chance

- Vraiment ? (fait-elle en me fixant) Et ton amie est muette ?

- Je ne suis pas muette madame. Réplique-je

- Alors tu répondras à quelques questions.

- Je ne l’ai pas emmené pour un interrogatoire

- Ce n’est pas le cas on fait juste connaissance. Vous êtes de quelle ethnie ?

- Punu

- Votre mère va mieux ?

- Oui, merci

- Et votre père ?

- Décédé depuis longtemps 

- Et vous travaillez ?

- Oui, elle travaille à la boutique d’Annie

- Ta nouvelle conquête travaille dans la boutique de ton défunte femme ? ironise t-elle

- C’est un travail comme tout autre. Fais-je 

- Si je comprends bien vous n’êtes même pas diplômée 

- Oui, je n’ai pas eu la chance de finir mes études madame.


Le téléphone de Charles sonne ce qui interrompt l’interrogatoire de sa mère il lâche ma main et le sort mais ne décroche pas son correspondant insiste


- Ça semble important tu devrais décrocher. Lance sa mère

- C’est le boulot

- Raison de plus, n’aie crainte je ne vais pas traumatiser ta chérie

- Kheli excuses moi. Me dit-il en se levant


Il s’éloigne, sa mère me fixe comme si elle veut pénétrer mon esprit mais je soutiens son regard pour lui monter que je n’ai pas peur d’elle.


- À nous deux maintenant que ça soit clair, je ne vais pas laisser une pauvre fille comme toi embobiner mon fils c’est mon unique enfant et je tiens à lui

- Je déteste les menaces madame, votre fils n’est plus un enfant

- Et tu ose me tenir tête petite imbécile…

- Là je ne vous permets pas, je ne vais pas répondre à votre injure parce que vous êtes la mère de Charles

- Je vois clair dans ton plan mais tu t’es trompée de personne, je ne te laisserai pas escroquer mon fils.

- Je m’en fous de votre argent madame !

- Tu n’es pas la première et tu finiras comme les autres, un conseil laisse tomber parce que je vais gagner

- Je vais vous dire ce que je pense de vous, depuis le début je ne vous apprécie pas du tout, vous êtes fausse sous vos aires de femme riche. Je suis peut-être pauvre mais je connais le respect et c’est pourquoi je préfère partir avant de dépasser mes limites.


Je me lève et en passant devant Charles j’ignore ses appels, je sors de cette maison cette femme se prend pour qui, ce n’est pas à cause de son argent ou encore moins parce que c’est la mère de Charles que je vais la laisser me marcher dessus.


Je ne me plis devant personne, je ne prenais pas cette relation au sérieux et peut-être bien que je ne suis pas amoureuse de Charles mais je veux bien nous donner une chance par curiosité mais plus pour montrer à cette femme que  Khelissa ne se laisse pas marcher dessus.

On descendant du taxi, je vois Zita de l’autre côté de la route en me voyant elle traverse et vient à ma rencontre


- Bonjour Khelissa, tu te déplace maintenant en taxi plus à pied il y’a du progrès

- Toi et tes choses !

- N’oublie pas que c’est grâce à moi que tu as rencontré ce type

- Ça je ne l’oublierais pas de si tôt. Dis Zita, j’ai envie de te parler d’un truc depuis un moment

- Un congossa ? 

- NON ! tu aime trop ça. Où je travaille une cliente m’a demandé de lui trouver une fille pour tenir son salon de coiffure, j’ai pensé à toi

- Je n’aime pas travailler pour quelqu’un encore moins une femme

- Et tu préfère continuer ce que tu fais ?

- Et je fais quoi ? s’énerve t elle

- Tu comprends très bien

- Je vois que depuis que tu fréquentes cet homme tu te crois déjà supérieure à moi. C’est par ce que je fais que tu l’as connu

- Je ne l’ai pas dit pour t’insulter mais pour t’aider, mais si j’ai mal fait excuses moi

- Hum

- Au-revoir. Conclue-je en la dépassant


Regardez moi quelqu’un on lui propose du travail pour se sortir de cette vie de débauche elle s’énerve à croire qu’elle s’y plait en tout cas ce n’est pas mon problème qu’elle y reste si elle s’y sent si bien pour moi quoi ?


- Maman ? m’écrie-je en entrant au salon

- Oh tu es déjà là ? demande t-elle en me rejoignant

- Oui, la visite n’a pas durée

- Ça s’est bien passé ?

- Tu parles, sa mère m’a insulté

- Hein ? devant Charly ?

- Non il discutait au téléphone

- Et Charly est où

- Ah, il est resté avec sa mère je suis parti

- J’attends Charly ici il va m’expliquer ce qui s’est passé.


Je vais dans notre chambre poser mon sac. Depuis que je travaille et que j’ai un bon salaire on s’en sort plutôt bien on a jeté tous les vielles choses et acheté des nouveaux en plus l’état de maman va de mieux en mieux. 


Une fois changée, je vais acheter de quoi faire un bon plat à l’épicerie du quartier, la petite boutique était bombée de clients donc j’attends mon tour quand j’entends quelqu’un m’appeler en me retournant je vois Charles et sincèrement sa mère m’a trop énervée pour que je veuille lui parler alors je l’ignore mais il insiste avant de me rejoindre


- Tu joue la sourde d’oreille

- Tu veux quoi Charles ?

- Qu’on discute pourquoi tu es partie comme ça

- Tu n’as pas demandé à ta mère ? 

- Si et j’ai compris que vous vous êtes chamaillé

- On ne s’est pas chamaillé, elle m’a insulté

- Je te demande pardon.


Je sens des yeux sur nous, les gens du quartier sont trop pointus toujours à la recherche d’un nouveau sujet de congossa. 


- Attends que j’achète mes trucs et on en reparle


La boutique s’est un peu vidée alors je vais passer ma commande et une fois servie je marche vers la maison je sais qu’il me suit une fois à la maison maman l’agresse dès qu’elle le voit. Il se confond d’excuses devant les reproches de ma mère, je ne prête pas attention à ce qu’ils se disent et cuisine dans mon coin jusqu’à ce que maman parte.

- Tu me fais la tête ?

- Même pas, juste que ta mère et moi on ne va pas s’entendre

- Ce sera peut-être difficile au début mais avec du temps ça ira

- Hum

- Qu’est ce que tu nous cuisine ?

- Tu vois bien nan

- Maman m’a dit que tu lui as répondu, tu n’as peur de rien toi

- Oui, je ne me laisse pas faire donc dis lui que c’est la dernière fois qu’elle m’insulte

- Je l’ai clairement fais comprendre que je veux du sérieux avec toi et qu’elle doit te respecter, ma mère est comme toi elle ne se laisse pas faire

- Alors on se tiendra tête !


*** Fifame ***


- Le bleu du ciel n’est pas le bleu de la mer ce bleu que moi je préfère sans vraiment savoir pourquoi...


Je sus assise avec les enfants à suivre Vaiana le dessin préféré de Maude, je le suis tellement avec elle que j’en ai retenu toutes les paroles elle aime bien quand je le lui chante avant de dormir.

J’ai toujours été amoureuse de la musique depuis toute petite et avant que ma vie  prenne un autre tournent avec Youssef je chantais à la chorale de notre église mais j’ai arrêté quand j’ai quitté notre maison et à présent que j’ai une nouvelle vie j’aimerai reprendre mes ancienne habitudes.


- Les enfants, aujourd’hui on va faire du music ménage ! annonce-je contente

- Quoi c’est ? demande Edan


Il m’arrache un sourire avec son air très surpris.


- On va nettoyer la maison en écoutant de la musique 


J’éteins la télé et allume la radio je cherche une bonne fréquence et monte le son très vite toute la maison est envahie par la musique, je peux me le permettre parce que Mr Gabriel n’est pas là et comme à chaque fois qu’il n’est pas là on s’amuse !


Avec les enfants on commence par ranger leur chambre, on fait les lits et range les jouets, ce qui est considéré comme une corvée est devenu une partie de plaisir les enfants s’amusent et très vite on fini les chambres.


- Qu’est ce que vous faites ?


On levant les yeux je vois Mr Gabriel debout devant la porte avec son expression habituelle en le voyant les enfants courent se jeter dans ses bras


- On fait du ménage. Reponde-j’en me levant

- Avec ce bruit pas possible ?

- Fifame a dit qu’on fait du music ménage. Dit Edan


Il me regarde un moment et je m’attends à entendre ses reproches


- Les enfants reprenez votre music ménage. Fait-il en regardant les enfants


Ça je ne m’y attendais pas.


- Papa après on va ranger ta chambre ?

Tiens c’est vrai que je ne suis jamais entré dans sa chambre, la porte est toujours fermée.


- Non ma chambre moi seul la range


Dit-il en disparaissant. On termine la chambre de Maude et s’attaque au salon où est assis Gabriel Edan va vers lui


- Papa tu ne veux pas jouer avec nous ?

- Vous ne jouez pas vous faites du ménage

- Fifame a dit que c’est pareil


Il hésite un moment avant de se lever


- D’accord je viens mais juste 30 min ok ?

- Youpiii !


Qu’est ce qui se passe c’est bien le Major Payne en face de moi ? il a mangé quoi ce matin ?


Il dépoussière les meubles avec les enfants, ils sont aux anges. C’est bien la première fois que je le vois faire une activité de son gré avec ses enfants je reste en retrait et les observe, il porte Maude pour qu’elle  puisse nettoyer les vitres de l’armoire.

Je crois même voir un sourire sur les lèvres de Mr Gabriel, je remarque qu’il a un joli sourire qui creuse ses joues en deux légères fossettes ce sourire adoucit ses traits et je le vois sous un nouveau jour mais ce sourire disparait très vite


- Vous ne faites plus le ménage ? interroge t-il


Je reprends contenance avant de les rejoindre et participer moi aussi, Edan veut aller à a cuisine mais en poussant la porte de celle-ci il fait tomber le planning établi par Mr Gabriel qui été accroché à la porte il s’arrête et pris de père il se tourne vers son père 


- Pardon papa, je n’ai pas fait exprès.

- Ce n’est pas grave et le planning n’est plus nécessaire.


J’ai envie de crier «  hein ? » mais je le fixe à la recherche de quoi que ce soit qui pourrait expliquer sa soudaine attitude mais rien ne paraît.


Une fois toute la maison nettoyée on se pose tous dans les fauteuils fatigués.


- Fifame j’ai faim !

- D’accord je vais me mettre derrière les fourneaux

- Non je propose qu’on sorte manger

- Qu’on sorte ? Repris-je

- Oui, les enfants allez vous changez


Ils courent content vers leur chambres et si c’était un rêve ? Peut-être que je vais bientôt me réveiller. C’est bien dommage j’aurais aimé que ça soit vrai


- Qu’est ce que vous attendez allez-y aussi

- Où ? fais-je sans comprendre

- Vous changer


Je vais dans ma chambre passer une robe fleurie et pour changer je noue mes tresses dans une queue de cheval, quand je regagne le salon ils sont tous prêt à partir.


Il nous emmène dans un petit restaurant assez sympa on s’installe et une fois nos commandes servies on entame le repas, j’observe Mr Gab intensément. Il faut que je comprenne


- Vous avez un problème ? demande t-il sans me regarder


Il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il s’adresse à moi, sans pourtant me regarder il a senti mon regard sur lui


- Euh…

- Vous me regardez depuis un moment, qu’est ce qu’il y a ? 


Il me regarde à présent et c’est moi qui détourne les yeux


- Rien juste que je vous trouve différent

- Oui, je me suis réveillé avec une envie d’essayer autre chose

- Ça fait plaisir aux enfants

- Oui je vois ça.


L’après-midi se termine en beauté et on rentre à la maison, je suis bien contente de pas avoir à cuisiner ce soir. Après tout ce qu’ils ont mangé ils ne voudront plus rien avaler d’autres et tant mieux je suis crevée.

On arrivant devant le portail Mr Gabriel se gare et ne bouge plus il respire différemment je le sais parce que je suis assise devant il fixe droit devant lui et en suivant son regard je tombe sur une femme debout devant le portail.


Qui ça peut bien être pour le mettre dans cet état ?

Elónga ya bolingo