101: I got your slippers, your dinner, your dessert and so much more
Ecrit par Gioia
***Denola EKIM***
J’ai le bras droit ankylosé et le cou raide comme une branche ce matin,
mais nous y sommes arrivés. Mademoiselle s’est endormie. Le sommeil était
certes léger parce que les quelques fois où j’ôtais ma main elle se réveillait
tout juste après, mais elle a réussi à passer une nuit dans son appartement
sans se masturber. C’est elle qui me l’a annoncé ainsi quand elle m’a sauté au
cou, les yeux embués de larmes et la bouche remplie de remerciements. Pour me
récompenser, elle m’a proposé un massage du cou que je me suis dépêché de
décliner avant de m’éclipser dans mon appart et m’occuper de l’érection qui
s’est repointée sans gêne ce matin bien que je n’aie pas fermé l’œil. À cause
de cette foutue bite qui ne veut rien entendre, j’ai à peine profité du gala
d’hier. Non je mens. Mes yeux ont tellement profité du magnifique tableau que
représentait Ida qu’en rentrant ma bite se sentait énormément à l’étroit dans
mes vêtements. Il était donc hors de question que je me glisse dans ce lit avec
elle. Qui sait dans quelle position nous aurions fini ce matin.
J’ai vachement mal aux membres, mais je sors de la douche avec un
sourire satisfait sur les lèvres. Elle a vraiment dormi comme un bébé et le
plus drôle c’est qu’elle murmure je ne sais quoi dans son sommeil. C’est dingue
qu’une seule personne soit aussi bavarde. À la sortie de douche, je trouve
qu’on m’a déposé un plat recouvert sur la table. Je reconnais facilement un de
ses plats et il y a un message d’elle à côté.
« Un petit-déj royal pour
l’homme de la situation. Je vais rencontrer des amies pour un travail de
groupe. On se voit tout à l’heure ». Elle
a dessiné un smiley souriant qui est meilleur que celui d’hier. Un petit-déj de
titan, c’est ce qu’elle m’a cuisiné. J’ai sommeil là, donc je vais dormir et à
mon réveil je me remplis le ventre avec tout en continuant la lecture de mes
e-mails.
On avait prévu se retrouver en soirée chez elle alors je n’ai de ses
nouvelles qu’une fois qu’elle est rentrée. Je monte et la trouve bien affairée
avec des sachets de course qu’elle vide sur sa table.
– Je suis passée à Cape to Cario pour nous prendre de la bonne
viande de veau après la rencontre. Ça te tente de la sauce d’arachide pour
demain ?
– Oui merci. Ta rencontre s’est bien déroulée ?
– Yep !
Figure-toi que je n’ai pas ressenti de fatigue, pas une seule fois. J’étais
tellement alerte que les autres ont demandé si je m’étais injectée du café
avant de venir, elle rigole.
– Tu vois donc que j’avais raison. N’importe qui peut dormir la
nuit quand son esprit est calme, dis-je ravi.
-Yes. Alors toi ? Tu as
des nouvelles de ta boîte ?
– Laissons ça, c’est pas important.
– Pourquoi j’ai l’impression que tu t’en fiches de ton boulot ? Tu ne l’aimes pas ?
– Je n’ai juste pas envie de me prendre la tête actu
– Tu es déprimé ? Tu
veux en parler ?
– Je préfère t’écouter alors vas-y. Raconte-moi un peu ce que tu as
fait en mon absence.
Au bout d’une heure je me note qu’elle n’est pas le genre à qui on sort
les « raconte-moi » si on n’a pas vraiment envie de savoir. Parce
que madame parle ! Non
elle cause même. Et ça a continué ainsi jusqu’à son coucher soit après 23 h.
Aujourd’hui encore mon bras souffrira, mais tant qu’elle s’endort, je n’ai pas
l’impression d’avoir perdu mon temps.
Le dimanche on reprendra cette routine. Le lundi je me pointe au travail
et étrangement, je m’en sors avec une suspension d’une semaine sans salaire.
Elle danse de joie quand je le lui annonce. C’est sa joie qui arrive à m’égayer
un petit peu. Nous gardons la même routine durant la semaine. La dernière
journée avant ma reprise officielle, on fait le point.
– Je pense que ton problème n’était pas tant une addiction, mais
plutôt une mauvaise habitude que tu traînais. Tu as dû le faire à un moment,
prendre goût et c’est devenu une routine quoi. Un peu comme certains enfants
qui ne peuvent pas dormir sans leurs tétines. Ce que je recommande c’est que tu
dormes avec une bouillotte contenant de l’eau légèrement chaude. La chaleur
devrait te réconforter le temps que tu t’endormes.
– Ça ne marchera pas, elle me dit déterminée.
– Comment tu le sais ? Tu
n’as même pas essayé, je réplique sur le même ton.
– Parce que je ne suis pas dupe. Je me connais. Quand je me
retrouve seule, mes pensées prennent le dessus de ma volonté. Une bouillotte
c’est rien. Ce qui m’a surtout empêché de… euh… céder, c’était ta présence.
J’aurais jamais osé faire ça avec toi à côté, elle me dit la tête sur le côté,
signe qu’elle est gênée.
– Qu’est-ce que tu proposes alors ?
– Euh…, n’y vois surtout pas une tentative malsaine, mais si.. , tu
peux rester ici, on pourrait dormir…
– On ne dormira pas dans le même lit, je l’arrête tout de suite
Dans son regard je lis plein de « pourquoi ». Elle semble presque offusquée et se lève.
– Je n’allais pas dire ça !
D’ailleurs je peux très bien me débrouiller seule. Tu peux cont…
– Je t’ai dit que je suis puceau Adam, je l’interromps encore
– Et alors ? elle
me retourne sur un ton hargneux
– Tu t’es regardée ? Tu
sais ce que tu représentes comme tentation pour un type comme moi ? j’avoue simplement
– Oh…, en fait… moi aussi, elle dit faiblement les yeux rivés sur
ses chaussures avant d’oser me regarder. Je…, je trouve que tu es attirant et…
– Et après Ida ? Tu
serais prête à ce que je te touche ? je lui
demande tout en me rapprochant d’elle.
Elle recule et bute contre sa table. Je me rapproche encore et pose mes
mains sur ladite table, à juste quelques mètres de son visage. Je fixe ses
lèvres, et j’abandonne le peu de contrôle qu’il me reste.
– Si je te touchais là tout de suite, tu serais capable de me stopper ? Si je remontais ton haut et que mes doigts
s’appliquaient à découvrir chacune de tes courbes généreuses, tu es sûre qu’une
de tes jambes ne remonterait pas sur mon mollet pour m’ouvrir le passage
jusqu’à ta culotte ?
Elle s’humecte la lèvre et sa respiration devient plus lourde.
– Tu es sûr de pouvoir rester sagement dans ton coin si jamais
j’entre dans ton lit ? Moi
non. Plus de sept jours à te regarder dormir. J’ai ton corps imprimé dans mon
esprit. Tes cuisses si dodues, tes mollets qui appellent mes lèvres. Tu penses
réellement que je pourrais te voir te retourner sur le ventre avec tes fesses
qui débordent toujours un peu de ta culotte et rester sage dans mon coin ?
– Denola…
– Oui Adam, je ne suis pas puceau parce que ma libido est
inexistante. Bien au contraire, elle est en foison actuellement et si je me
permets un rapprochement avec toi, tu risques de revoir le soleil après trois
jours, voire plus. Mais je dis bien après, on fait quoi ? Tu as oublié tes rêves ? Tu ne veux plus te marier avec un musulman
pieux avec qui tu auras ta jolie famille ? Tu
penses que ce musulman t’acceptera si je te consomme avant lui ? Parce que tu vois, je ne suis pas de ta
religion et je ne me vois pas en changer pour toi. Alors, dis-moi on ira où
après avoir consommé ce désir entre nous ?
***Ida ADAMOU***
Ce n’est pas comme ça que j’avais imaginé mon second amour. Non je me
voyais tomber amoureuse d’un beau musulman grand, aux allures de bad boy
responsable qui me trouverait aussi chiante qu’attachante. Je me voyais vivre
tous mes fantasmes avec lui et qu’il m’appellerait sa petite sirène parce que
je le rendrais fou. Je me voyais porter nos quatre enfants, un gars, une fille,
un gars, et pour finir une fille, dans cet ordre. Je voyais plein de choses. Dès
la fin du lycée, j’ai expressément évité de côtoyer des mecs qui ne
partageaient pas ma foi pour éviter ce que je vis depuis une semaine. J’ai
évité parce que je ne voulais pas me retrouver dans la fameuse impasse,
sentiments ou foi ? Foi ou
sentiments ?
Parce qu’aussi cliché que ça puisse sonner, je pense que je commençais à
me projeter avec Denola. Outre sa belle gueule, il a un fond auquel je me suis
attachée. Secrètement j’ai toujours voulu un homme comme mon père qui aurait à
la fois l’aura de ma mère. Et je pense l’avoir trouvé chez Deno. Même avec Marley
ou Arthur je ne m’étais jamais autant livrée que je l’ai fait avec Deno que je
connais depuis peu pourtant. Avant Deno, seule maman avait réussi à créer ce
climat où je me sentais à l’aise pour tout demander et dire. Alors c’est vers
elle que je me tourne maintenant que je suis confuse.
– Tu es sûr d’être confuse ou déçue ? elle demande après m’avoir écouté.
– Un peu des deux. Pourquoi il ne pouvait simplement pas être
musulman maman ?
– Il pourrait aussi te demander le pourquoi tu ne peux pas être
chrétienne
– Oui, mais là c’est moi qui te parle alors reste dans mon camp,
merci, je dis et elle rigole
– Je suis toujours dans ton camp mon ange. Toujours.
– Alors qu’est-ce que je dois faire ? Sentiments ou foi ?
– Pour la première fois, je dois te dire que je ne sais pas. Je
peux te sortir des gros discours en guise de conseil, mais le choix du conjoint
est personnel Ida. Personne ne m’a choisi ton père. Je l’ai fait en âme et
conscience. C’est vrai que je ne faisais pas face à ce dilemme comme toi, mais
j’avais mes réalités aussi. La seule recommandation utile que j’ai pour toi
c’est de prier et d’agir conformément à ta conscience.
C’est vraiment tout ce qu’elle m’a laissé comme conseil oh. Quatre
heures plus tard, je ne suis toujours pas fixée. Depuis une semaine, je dors
seule. Enfin, je dirai plutôt que je vagabonde la nuit pendant qu’on me croit
endormie. Mon problème est encore d’actualité. Denola a repris le travail alors
on se voit rarement. Nos échanges par textos sont plus fréquents en revanche.
J’étais perdue dans mes réflexions quand un message vient m’en extirper.
Il est de Dara dont je ne reçois pas souvent les nouvelles alors je vais l’ouvrir
curieuse de savoir ce qu’elle dit de beau.
– Hey Girl, ça va ? Je viens
t’embêter pour un conseil please.
– Hello, on tient le coup, la dernière année chauffe les neurones,
mais j’ai intérêt à bien finir si je ne veux pas rendre les lourds comptes au
vieux. Vas-y dis-moi tout, c’est quoi le souci ?
– Girl toi-même regarde ça avec moi, elle me texte puis une photo
suit. Le genre de photo qui me fait écarquiller les yeux et j’éclate de rire au
point de tomber à la renverse. Je parle d’un genre de rire qui résonne dans
tout l’appart hein. Pourtant il fait nuit noire ici et mes pauvres voisins
dorment.
-Can I call? Elle me texte à nouveau.
Je lance l’appel, mais trouver le sérieux pour lui parler m’est
impossible.
– Higole pas z’est pas djrôle, elle dit pas amusée du tout.
– Non hein, je ne moqu…. , je ne finis même pas la phrase que je
suis prise d’un autre fou rire.
– Djis-moi que t’as pas penzé à Mister Tchi (Mister T. l’acteur) quand
tchu l’as vu ?
– Purée, j’ai mal au ventre, qu’est-ce qui lui a pris ? je dis essoufflée à cause du rire.
– Merzi ! Enfin
quelqu’un qui me comprend !
Merziii ! elle s’exclame. C’est pas
la première fois qu’il fabrique je zais pas quoi avec ses cheveux zans qu’on en
parye. On a idée de s’enlaidjir zans penser à la personne avec qui on partage
sa vie ? Et quand je lui en parye
tchu zais ce qu’il a djit ? Tchu
zais ? Oh je zuis trop zuperficielle ! Ceux zont que des cheveux, j’ai pas à en
faire tchout un plat, il vouyait djute expérimentcher sometching new !
Je suis à la fois sous le charme et amusée par son petit coup de gueule.
Plus jeune je me voyais finir avec Marley, mais depuis qu’il est avec Dara, je
me dis que les choses se sont trop bien faites. Le destin savait ce qu’il
faisait au final.
– Marley est un peu foufou, tu sais.
– Ouais, mais z’est pas une haison, elle me dit toujours emmerdée. Z’est
vraiment moi qui exagère tchu penses ? On djiscute
pas avec sa copine avant de faire un tchruc djrastchique comme ça ?
– J’aimerais bien te répondre sur ce coup ma puce, mais je suis
aussi célibataire qu’une taupe qui passe son temps, terrée dans un trou. Sinon pour
en revenir à sa coupe ridicule là, je ne le défends pas hein, mais ses cheveux
repoussent rapidement, tu as dû t’en rendre compte alors disons que tu n’auras
pas à subir ça longtemps.
– Oui, mais comment lui pazer l’envie de faire son foufou sans m’en
paryer d’abord ? Parce
que depuis là, il voit la chose comme si c’est moi qui exagère et il m’a même
djit qu’on reparlera quand j’arrêterai d’être zuperficielle.
– Donc vous ne vous parlez plus ?
– Au début oui, mais il a djit que mes plaintes le fatchiguaient et
ça m’a énervé alors bah je boude, parce que c’est lédjitime.
– Vous êtes trop marrants, rigolé-je tout en imaginant les scènes
entre eux ici.
– C’est pas djrôle j’te dis.
– Oui tu me l’as dit pardon, dis-je toujours amusée quand même. Si
tu veux faire passer ton message à ce type là, il ne faut pas le bouder hein.
Il faut au contraire laisser tomber du moins en apparence. Essaie de lui faire
passer la chose comme si tu t’étais résigné puisqu’il juge que ton opinion ne l’intéresse
pas. Je pense que ça fera travailler ses méninges et là tu pourras lui reparler
lorsque tu auras toute son attention.
– D’accord, maintenant que tchu le djis ça semble sensé, parce que tata
Hélo m’avait djit à peu près la même chose, mais j’ai pas bien capté.
– Oh tu as déjà rencontré tata Hélo aussi ?
– Oui elle, tonton Parcoeur (sa prononciation) et Bobby étaient ici
la fin d’année.
– Wow, c’est vraiment officiel entre vous alors. Je t’envie un peu.
Tu as de la chance, Marley est un chic type.
– Zauf quand il n’en fait qu’à sa têtche pour ses cheveux, elle
réplique et m’arrache un rire.
– Oui sur ce coup il dérange.
– Merzi Ida, j’arrêtais pas de me retchourner les ménindjes à chercher
une solutchion pour lui faire rentchrer dans la têtche mon message. En dehors
des cours ça va tchoi ? La vie
là-bas, pas trop djure ?
– Je sais pas où j’en suis. J’ai trouvé un mec qui me plaît tu sais,
le genre à qui tu lances de regards énamourés quand tu sais qu’il ne t’observe
pas. Mais il n’a pas tous mes critères, alors je ne sais pas quoi faire. Un
coup, je me dis que ça ne sert à rien de me précipiter. Je suis encore jeune,
et dès que cette idée essaie de s’installer dans mon esprit, un gros vide se
crée, à l’idée que je doive m’éloigner de lui.
– Est-ce qu’il remplit tes critères importchants ? Je connais pas tchout hein, mais je pense que
sur la listche de critères certchains le sont plus que d’autres.
– Oui. Il est honnête, il ne me juge pas, il connaît déjà mes
facettes les plus repoussantes je dirais, ou du moins les facettes que je ne
montrerai pas à tout le monde, et il les accepte aussi. Mais il ne partage pas
ma religion.
– Oh je vois. Bon je suis pas tchrès religieuse donc prends pas
trop à cœur ce que je vais djire là, mais s’il t’accepte comme tchu dis, ça
veut pas djire qu’il te prend aussi avec ta religion ? C’est comme ça que je le comprends dju moins,
puisque tu caches pas tes convictions tchoi en général.
– C’est vrai, je ne cache pas ce que je défends.
– Alors je penze que tchu sauras quoi faire au bon moment, elle me
dit sur un ton qui me rassure.
Je raccroche à peine que j’entends cogner. Je vais voir par le judas et
c’est la tête de Deno de l’autre côté. J’ouvre sans tarder.
– En gros… mais qu’est-ce que… ! Il dit
d’une voix étonnée et fixe mon corps.
Je fais de même et me retourne prestement tout en tirant sur mon long
cardigan blanc pour couvrir mon corps. Dans la précipitation je suis allée lui
ouvrir dans les sous-vêtements que j’ai achetés dans une petite virée shopping
cet aprèm. Contre toute attente, la porte d’entrée se ferme, il se rapproche de
moi et une de ses mains se pose sur mon ventre.
– Je n’ai rien mangé depuis quatorze heures, il chuchote d’une voix
rauque tandis que sa seconde main rejoint la seconde.
Pendant huit jours, sa main a touché mon ventre et mon esprit tordu l’a
plusieurs fois imaginé remonter jusqu’à ma poitrine ou descendre plus bas. Il a
décidé de remonter en premier et soupeser mes seins.
– Shhhh, aww, je gémis et bouge un peu contre lui
Je n’ose rien dire par peur de rompre la magie. Je ne sais pas ce qui l’a
poussé à baisser sa garde aujourd’hui et je ne veux pas savoir en réalité. Il
masse mes seins et ses lèvres se posent sur la base de mon cou qu’il lèche
doucement. Je gémis de plus belle et serre fort les jambes.
– On ne devrait pas, il murmure, mais ne s’arrête pas.
Bien au contraire, il bouge les pans de mon soutif, exposant mes seins à
l’air libre, mais les recouvre aussitôt par ses grandes mains chaudes. Il joue
avec, je gémis, et laisse mon corps se fondre dans le sien qui est dur derrière
le mien. Sa bite me rappelle qu’elle existe en se dressant contre mes fesses.
Je me cambre légèrement et repousse mon postérieur contre elle. Il bouge en
retour et on se retrouve à mimer ce qui doit être une levrette sauf que je suis
debout.
-Shhhhhh ! Tu as
un corps de dingue, il m’avoue d’une voix légère qui fait tressauter mon cœur de
fierté.
– Merci, tu le veux ? je me
lance sur un ton aguicheur et pousse le bouchon en repoussant un peu plus mon
postérieur contre le sien
– Je vais perdre la tête, il m’avoue encore telle une confession qu’il
retenait depuis un moment et me parsème le cou de baisers brûlants de passion
J’ose me retourner et son regard me coupe le souffle. Quand il a dit qu’il
n’avait rien mangé depuis quatorze heures, j’ai cru qu’il m’expliquait la
raison de sa présence ici, mais à le voir me dévorer du regard, je comprends qu’il
a faim de moi aussi.
– Dis-moi que j’ai une chance, il dit en me caressant le visage. Je
sais que je ne suis pas le mec idéal pour toi, mais je veux quand même tenter
ma chance, il me dit d’une voix si sincère que je fonds comme une glace.
De ma main gauche je lui caresse la nuque puis le dirige vers mon sein
droit.
– Viens prendre ton dîner alors, je lui murmure et il grogne tout
en y attachant ses lèvres.
Je gémis sans aucune retenue les minutes qui suivent. Il ne me laisse aucune
chance pour la retenue de toute façon. Ses mains me tiennent fermement les
hanches pour me garder contre lui et il suce goulûment chaque sein que je lui
présente comme s’il se nourrissait réellement de moi. Quand il lâche mes lolos,
c’est pour trouver ma bouche qu’il prend avec le même entrain. Mon corps se
retrouve couché sur ma table à manger. Je tique un peu quand ses deux pouces attrapent
mon string pour l’enlever.
– Je… suis pas prête, j’avoue timidement.
– Je sais mon ange, je promets de m’arrêter dès que tu le demandes
J’ouvre mes jambes sans aucune inquiétude. Je le sens bien emporté, mais
une chose me rassure sur lui. S’il me l’a dit, il le fera. Il fait rouler le
string jusqu’à mes chevilles. Je tire sur sa culotte aussi et sa bite fait sa
grande entrée. On ne peut pas faire plus attirant en bite, je pense. Mes doigts
s’emparent aussitôt de la base et je la lui masse avec intérêt pendant que nos
bouches continuent à se découvrir. Il me repousse légèrement pour que je me
couche à nouveau sur la table et me demande de tirer un peu mes grandes lèvres
vers le haut.
– Pourquoi ?
– Pour faire ressortir ton clito, je veux me frotter un peu contre
toi.
– ça ne sera pas trop à supporter pour moi ? C’est contre le minou qu’on se frotte en
général non ? Du moins c’est ce que je
sais.
– Fais-moi confiance, je saurais y faire et si ça fait mal, on
arrête, il me rassure même si ça ne fonctionne qu’à moitié. Les frottements je
connais, j’ai déjà lu sur ça plusieurs fois. Mais tirer les grandes lèvres pour
exposer le clito je n’en ai pas souvenir. Alors les premiers frissons me
prennent par surprise lorsque sa bite bouge contre moi. L’impact est intense,
il appuie frénétiquement mon clito et s’ajuste lorsque je lui signifie qu’il y
va trop fort. Il glisse bien contre et ma chatte ne fait que baver comme si
elle en redemande. Je débite des conneries, il me répond en râles. Je reconnais
cette sensation qu’il crée en moi. C’est du plaisir, mais il est plus fulgurant
que celui que mes doigts arrivaient à me procurer quand ils jouaient avec ce
même clito. Sa bouche s’attache encore à un de mes tétons qu’il aspire si fort
que j’en crie « shit » en tirant sur le t à la fin. Je jouis en trémoussant
mes hanches comme s’il était en moi. Nez collé au mien, il me suit en pompant
furieusement sa bite qui m’arrose le pubis. Il me répète tout bas des promesses
aussi que j’imprime mot par mot dans mon esprit. Une chose me taraude cependant
l’esprit alors j’ose finalement lui demander quand il me nettoie le pubis avec
le sopalin.
– Tu m’as dit que tu étais puceau, comment tu as su me…, enfin tu
vois ? me faire décoller ?
– Je n’ai juste jamais pénétré de fille. Ça ne veut pas dire que je
n’ai jamais touché de femme.
La morsure de la jalousie me prend par surprise. Je veux savoir ce qu’il
a touché là-bas. Est-ce qu’elle a vu son visage de plaisir ? Et elle a reçu les mêmes promesses que…
– Ramène ton esprit ici, il dit en me touchant le front. C’est du passé
et je n’ai rien fait de fameux avec ses femmes. Si ça peut te rassurer, il n’y
en a une que deux et je bloquais sur le fait qu’en allant plus loin je n’allais
pas aimer et avoir la confirmation que les femmes n’étaient pas faites pour moi.
– Alors tu as aimé ? je
demande un peu anxieuse
– Ma virginité était un badge de honte pour moi tu sais, je la
traînais comme un fardeau. Comme une énième preuve que je n’étais pas un vrai homme
aux couilles solides et à cause de ça je l’ai toujours caché. Mais ce soir, pour
la première fois je ne me sens pas mal de l’être. Je suis plutôt même ravi à l’idée
que ton antre sera la première que ma queue découvrira et si tu le veux l’unique
aussi, il me dit le regard lourd de promesses.
J’attache mes bras autour de son cou et me laisse fondre contre lui. Dans
mes rêves d’adolescente, je ne voulais pas d’un puceau. Non, moi je voulais un
as au pieux qui ferait naître des étincelles en moi chaque fois qu’il me
toucherait. Maman rigolait quand je le lui racontais et me disait qu’elle prie
d’avoir une longue vie pour m’entendre dans une dizaine d’années. Elle s’était
bien gardée de me dire que les étincelles ne naissent pas de l’expérience, mais
du désir que partagent deux personnes qui cherchent à s’abreuver l’une de l’autre.
Je vais lui faire mon compte-rendu dès que Deno me laisse une seconde de
répit pour aller dans la douche, avec à ses pieds mes babouches qu’il était à
la base venu me rendre.
– Mme Adamou, tu peux désormais dormir tranquille dans ton
royaume avec ton mari que tu ne veux jamais partager là. J’ai trouvé son
homonyme qui m’appelle aussi « mon ange », je dis et lui envoie plein de cœurs par la
suite.
Elle répond d’abord avec des smileys qui rigolent puis un texte.
– C’est bien ma chérie. Tu as lutté le titre de « mon ange » donc
fais-lui honneur maintenant que tu l’as. Et reviens me raconter comment se
passe ton règne dans ton nouveau royaume.
Mon royaume ?
Comment ça sonne bien, je glousse comme une imbécile et cours sortir de quoi
faire à manger à mon roi. Il faut bien qu’il se remplisse le ventre de vraie bouffe
maintenant.
***Aïdara LARE AW***
Snam joue à je ne sais quoi avec nous. Mon frère a débarqué ici en décembre
sans prévenir. Je me suis bien assurée de ne pas laisser filer l’info, mais Snam
a disparu de l’appart. Elle ne s’est repointée qu’au départ de Mally. Je sais
que ça ne peut pas être Hilda qui le lui a dit puisqu’elles ne se parlent pas. Tous
les sujets qui touchent de près ou loin à Mally, Snam ne s’en mêle plus. C’est
arrivé au point où dès que je prononce le nom de mon frère, elle quitte la
pièce. Si au départ j’en voulais à Mally d’avoir merdé, j’avoue que maintenant
c’est l’attitude de Snam qui commence à m’agacer un peu. Il faut bien qu’il lui
parle pour s’excuser non ? Il
fait tout je dis. Tout ! Il m’a
fait lui acheter des cartes, des cadeaux. Il a envoyé des messages sur mon téléphone
pour elle parce que madame l’a bloqué. Snam ignore tout. Elle ne prend pas les
cadeaux. Elle ne lit pas les messages. C’est limite comme si je parlais au vent
quand je l’ai approché pour ça. Donc elle aussi je la boude.
À part les bouderies, on se porte bien ici à Nairobi. Le travail roule
bien même si on est super chargés depuis le renvoi de Godson. Renvoyé je dis
bien ! Le type est tellement
fou. Je ne pense pas tomber un jour sur un gars aussi inconscient. En tout cas
je l’espère. C’est lui qui s’est absenté du travail en fin décembre sans
prévenir et il n’est revenu qu’à la mi-janvier, mais en plus il s’est permis d’arriver
avec trois heures de retard à la reprise sans se rendre directement dans le
bureau de Sir MELEDJE. Il s’est assis gaillardement avec nous et nous demandait
les derniers potins en son absence. Le jour même l’avocate l’a remercié pour son
temps parmi nous. Et il faut voir comment il a raconté l’histoire à Hilda alors
que je n’étais même pas loin hein. Il l’a raconté comme si Sir MELEDJE a reporté
sa rage sur lui parce que son frère l’a encore barré et qu’il a mieux à faire que
jouer les coursiers pour un avocat de toute façon. Je ne suis pas le genre à rentrer
dans les histoires de famille des gens, mais s’il y a bien une chose que je
sais sur ma patronne, c’est qu’elle ne mélange pas les choses. Hilda qui au
passage a finalement accepté qu’elle est sa copine ne faisait que l’excuser quand
je lui ai raconté ma version des faits, à sa demande. Pour elle, son gars vient
d’une famille prestigieuse donc il n’est pas habitué à vivre comme nous. En tout
cas, ça les regarde. Je n’ai pas prêté plus d’attention à ses dires concernant
le type.
22 h 37, l’humain est encore au boulot avec Kai. On a
tellement accumulé de travail qu’on s’est entendu pour veiller ce soir et finir
avec une fois. Du moins, finir une bonne partie parce que Sir MELEDJE n’acceptera
pas d’excuses lorsqu’il faudra lui faire des comptes-rendus. 22 h 38,
Kai crie délivrance. Il a faim et ses yeux lisent plusieurs fois la même
phrase. Je suis encore d’attaque pour ma part et lis un message venant de Marley.
– Where u at ?
-Work why? Je lui réponds. J’ai appliqué la méthode d’Ida récemment
et je ne suis pas vraiment certaine que ça marche, mais bon je n’ai pas encore
lâché.
– Le travail à cette heure ?
– J’ai des trucs à rattraper. How can I
help u?
Monsieur ne répond pas à celle là hein. Sa tête de dinosaure là. Façon
sa coiffure me soule et en plus coiffe bien avec la pommade pour m’emmerder ! Bref !
23 h. Kai dépose les armes. Il veut qu’on rentre. Je l’encourage à
le faire, mais je suis encore opérationnelle donc je reste. Il insiste avec
raison qu’il ne veut pas me laisser. Je le rassure de ne pas s’en faire pour
moi. Un autre message entre pendant qu’il range ses effets.
-Let the gateman
know I am on my way to see u.
Il vient de Marley. Je ne comprends pas hein. On his way à cette heure
pour voir qui ? Je le
texte en retour. Il me renvoie le même message de tantôt avec une exclamation à
la fin du you. Quand il commence à donner des ordres, maman je ne le reconnais
pas moi-même donc j’informe calmement le gardien qu’un blondinet sera là bientôt.
La minute suivante, le blondinet apparaît dans mon champ de mire et j’ouvre la
bouche d’étonnement face à sa nouvelle apparence. Le sosie de Mister T. a
disparu. C’est celui de Justin Timberlake durant l’ère « Futuresex/Lovesounds » que j’ai à la place.
– J’ai vu ton chacha en montant, je l’entends dire, mais je n’ai
plus vraiment toute ma tête. On a idée d’être aussi beau avec un buzz cut ?
Heureusement qu’il me prend la main et me dirige vers mon desk parce que
j’ai oublié d’utiliser mes jambes. Il dépose un paquet de McDo sur ma table et
s’assoit au bord, bras croisés. Il est venu pour me tenter le mauvais joueur. J’ai
osé une robe qui s’arrête au-dessus de mes genoux, mais bien sûr j’ai mes bas
en nylon léger donc je croise mes jambes et ses yeux descendent directement sur
mes cuisses.
– On fait la paix, il m’annonce simplement
– Oh on était fâchés ? Je zavais
pas, je lui retourne sur un ton de provocation.
– Ne joue pas au plus fin avec moi, j’ai capté ton message. C’est toi
qui couperas mes cheveux désormais, tu es contente ?
– Je demandje pas à couper tes cheveux Maryey, je veux que tchu me
djises ce que tchu comptes faire. Que tchu m’en parles au moins
– J’ai compris. Mange, je t’ai pris des trucs au McDo, il dit après
que mon ventre ait gargouillé.
– Comment tchu zais que….
– Je sais comment tu te comportes quand tu croules de travail. Tu zappes
tes repas en désordre pourtant ta mère te l’a interdit.
J’ouvre le sac et vois qu’il a pris exactement ce que j’aime au McDo. Un
cheeseburger simple sans cornichons, un grand paquet de frites et une bouteille
de jus de pommes parce que je ne bois pas de jus gazeux. Ce n’est que du McDo,
mais je suis au bord des larmes sans déconner. J’ai rien mangé depuis midi.
– Tu venais d’joù toi à cette heure ? je demande en dévorant mes frites.
– La gym. En lisant ta dernière réponse, je n’ai pas voulu rentrer
sans te parler d’abord. Qu’est-ce que ton collègue faisait ici ?
– Bah il tchravaillait nan, on est busy.
– Hum. Tu peux pas travailler de la maison ou un truc comme ça ?
– T’es pas jayoux quand même, je dis en rigolant.
– Non je ne le suis pas. Je ne vois juste pas l’utilité de rester au
bureau quand tu peux faire la même chose à la maison.
– Mais pas avec lui. C’est plus fazile de tchravailler à deux que zeule
et je vais pas l’invitcher chez moi après une certaine heure non plus.
J’avise la caméra au loin. Selon l’angle on ne peut voir que le dos de
Marley et ses parents se sont assurés de le faire assez grand pour exécuter le
petit plan tordu qui continue de s’installer dans mon esprit.
– Tchu zais que tu en jettes trop avec cette tête ? je me lance tout en me nettoyant les mains
avec les lingettes que je traîne dans mon sac
– Ah ouais ? C’est
la première fois que je vais si bas, j’étais pas sûr au début, il dit tout
content et se touche la tête.
Assise sur ma chaise, je pose mes mains au bord de sa table et me
rapproche de lui en me tirant.
– Yep, tchrop mignon
– Tu es mignonne aussi honey, mais les bas devaient être juste pour
nous normalement. Pas pour le travail, il se plaint, mais dévore mes cuisses du
regard.
– J’en ai commandjé de tchout nouveaux pour nous, t’en fais pas, je
dis et tire sur son short de sport. Je viens de penzer, je commence d’une voix
langoureuse, tchu n’as pas ramené de dessert.
– Oh non je n’ai pas osé, comment j’ai pu, il se prête au jeu et je
rigole comme une conne tout en libérant sa queue
– Tchu vois non ?
Heureusement j’ai trouvé ceci.
– La trouvaille de l’année hein. Claim it, c’est à toi désormais
– Vraiment ta générosité est sans égale, je dis d’une voix
faussement émue et on rigole tous les deux puis j’engloutis sa queue, geste qui
annonce la fin du jeu amusant qui laisse place à un plus affriolant.
Il me tient par les tresses et m’intime très vite un rythme que je tiens
très bien. Nos derniers bisous remontent à une dizaine de jours parce qu’on se
boudait, mais les galipettes datent encore plus. C’est juste le rythme effréné
et les activités qui nous avaient un peu éloignés donc je me déchaîne là sur sa
queue. Il me la retire et me propose de rentrer.
– Nan, ici, je dis et il recule la tête de surprise.
– Ici ? Là où tu
travailles ? On fait quoi si votre
gardien décide de faire un tour par hasard ?
– On se couvre la bouche et on djit oupchs.
– Connasse là, il rigole tout en m’attirant à lui, je veux te niquer
sans retenue Dara, allons dans ma voiture au moins, je n’ai pas envie d’être
sur mes gardes, il me susurre à l’oreille et la suçote tout en me caressant la
cuisse.
– On peut le faire comme ça, je lui dis et lui montre en lui
donnant le dos. Je soulève la jupe ovale de ma robe, garde sa queue bien droite
avec main et descends tout doucement sur lui. Tchu… vois, je halète, comme tchu
es bien plus grand que moi, perzonne ne peut… hann, zavoir…, que je…
Je ne finirai jamais cette phrase. Il s’empare de mes hanches et se met
à me donner des coups si secs que je dois coincer ma lèvre inférieure entre mes
dents pour garder sous contrôle mes soupirs.
– It’s not enough, on descend, il m’annonce après s’être retiré
alors que j’étais dans tous mes états hein.
On range rapidement mes effets comme si on volait quelque chose et c’est
d’un pas pressé qu’on regagne sa voiture. Je ne sais même pas si j’ai
réellement répondu aux salutations du gardien. Dans la voiture, précisément sur
la banquette arrière, c’est là-bas qu’on me déglingue le carafon en premier. Il
n’avait pas tort. Ce qu’il m’a montré là-bas on n’aurait pas pu le faire en
haut. Le trajet de Koinange Partners jusqu’à son appart a été suffisant pour qu’il
se reprenne une érection dont j’ai bien profité une fois chez lui. C’est moi
qui ai mené la seconde danse et usé son corps comme il faut. J’avoue que j’aime
quand il me domine et me malmène, mais je suis particulièrement émue et fière
lorsque j’arrive aussi à lui faire renier père et mère. Ce n’est pas fréquent,
mais le peu de fois que ça arrive, j’ai l’impression que quelqu’un me dépose
une couronne sur la tête, en mode, s’il est un problème, je suis SA solution. S’il
est une équation, je suis SA seule variable. Et quand il dort profondément, le
bras attaché à mes épaules et sa main trouve ma poitrine, ma conscience se
détache du reste de mon corps pour un petit tête-à-tête quoi. Elle dit à mon
cerveau « ouais, regarde comment tu
as retourné l’esprit d’un homme responsable comme ça, on peut faire ça ? » et je
me réponds seule sur un ton faussement modeste « ah c’est comme ça hein, c’est ma mamie qui m’a
bien massé le corps quand j’étais petite ». Bien
sûr tout ça reste entre nous hein. Je m’enterre direct si quelqu’un apprend que
c’est comme ça que je me vante en esprit.