11. Bye bye
Ecrit par SSS
****** Brad ******
Aujourd'hui est l'un des plus beaux jours je ma carrière.
Mes agents vont procéder à l'arrestation de l'un des plus riches pétroliers de ce pays. Ce sera l'un des plus gros scandales de l'histoire de l'État. Après tout ce temps, je vais enfin pouvoir faire payer cet homme pour sa perversité.
Evariste EBAHO sera derrière les barreaux d'ici quelques heures.
Je tiens à être là quand les menottes lui seront mises, mes yeux dans les siens. C'est vrai qu'on a pas encore prouvé son implication dans la disparition de Maria SARE mais grâce aux vidéos et au témoignage de Jessica ANNOYA, il sera inculpé pour pédophilie. J'ai mis mon plus bel uniforme pour l'occasion.
Le convoi de police arrive à la résidence des EBAHO. Moi et quelques éléments entrons à l'intérieur et tombons sur un Evariste perplexe.
- Lui: Vous avez quoi avec la police chez moi ces derniers temps ? Ça devient agaçant Monsieur KAMDJI.
- Moi: Monsieur EBAHO, nous venons vous emmener. Vous êtes en état d'arrestation pour abus sexuels répétés sur plusieurs mineurs, dont Jessica ANNOYA.
- Lui: (étonné) Ah bon? Moi Evariste ? Vous faites sûrement erreur...
- Moi: Oh non, il s'agit bien de vous. Vous avez intérêt de garder le silence car tout ce que vous direz sera retenu contre vous.
J'affiche un air plus que satisfait en regardant mes agents lui mettre les menottes et l'amener. Il me regarde les yeux pleins de colère mais je m'en fiche.
Arrivé au poste de police, je me fais commander un bon repas et de la bière et je m'installe confortablement dans mon bureau, savourant ma victoire. Fini l'étalage orgueilleux de son argent à la face du monde. J'imagine ce que Nikita va ressentir... oh de toute façon, ils sont faits du même bois tout les deux alors...
J'ai encore mon poulet dans la bouche quand quelqu'un entre brusquement dans mon bureau. Son expression est grave.
- Moi: Céline qu'est-ce qui te prend d'entrer comme ça ? Et si je me masturbais?
- Elle : L'heure n'est pas à la plaisanterie Chef. On a un appel en attente du bureau du Gouverneur!
Je manque de m'étouffer. Le Gouverneur ??? Je m'empresse de le prendre. Ce que j'entends au téléphone ne me plaît pas, alors là pas du tout.
Le Gouverneur m'ordonne de libérer le Buffalo et de l'assigner à domicile. Le coup de massue.
L'assigner à domicile.
Le salopard.
J'essaie de me calmer. Maintenant je n'ai pas tellement le choix. Monsieur le Gouverneur aka le tendre époux de Miss EBAHO a parlé. Je balance le reste de la bouffe sur le mur.
Il sort donc, comme un grand en narguant le monde entier. Je le vois s'en aller et la rage m'envahit. Le sourire qu'il me lance avant de monter dans le véhicule de police achève de me mettre dans une colère noire. L'assignation à domicile l'empêche certes de sortir de chez lui, mais ce n'est pas la prison. Lui, c'est la prison avec les cafards et les rats qu'il lui faut.
Non, ça ne peut pas se passer comme ça.
J'appelle Céline de suite.
- Moi: Balance tout sur le net.
- Elle: Genre???
- Moi: Les vidéos de ce pédophile doivent être sur tout les réseaux sociaux dès ce soir. Je veux qu'il soit face au plus grand scandale de ces dernières années. Son nom doit être dans toutes les bouches de ce pays. Céline, je veux que sa réputation soit bousillée.
- Elle: En es-tu sûr ???
- Moi: C'est un ordre Capitaine! Et que ça reste entre nous.
- Elle: (soupir) D'accord. À vos ordres, Chef.
Il est hors de question que ce type s'en sorte sans laisser des plumes juste parcequ'il a des amis hauts placés. Evariste, tu n'as rien vu encore.
*******Terrence*******
Ce que je viens de faire ne m'enchante pas plus que ça mais ce n'est qu'un service rendu de plus. J'étais en pleine réunion au sommet ce matin quand on m'a informé de l'arrestation du Buffalo. Je n'ai aucune affection pour lui mais je n'ai pas besoin d'un gros scandale de ce genre dans "la famille" en une période aussi sensible. L'assignation à domicile sera plus simple à gérer et on saura comment maquiller un peu les faits. J'ai l'esprit préoccupé par autre chose.
Mes enquêteurs n'ont toujours pas déterminé qui est l'auteur de la tentative d'assassinat à mon encontre. J'ai ma petite idée mais je ne veux rien précipiter. Amaury ne cesse de mettre la pression à chaque fois que je met pied au bureau.
- Lui: Je te dis que c'est ton opposant politique, Thierry KARIM qui a voulu en finir avec toi.
- Moi: Rien ne le prouve cher ami.
- Lui: Rien ne le prouve ? Et la malette contenant des informations confidentielles sur notre plan de campagne et autres qui a disparu??? C'est un coup de l'ennemi c'est sûr. Fais le arrêter pour haute trahison et finissons-en !
- Moi: Quoi qu'il en soit, il n'aurait pas pu agir sans la complicité de quelqu'un de notre clan qui connait bien mes itinéraires.
- Lui: À ce propos, je soupçonne Nola ta secrétaire. Les rumeurs disent qu'elle fréquente un membre du clan KARIM. Les détectives vont creuser un peu de ce côté mais je reste sur ma position. Il faut que tu envoies ce chien en prison !
Je ne veux pas prendre de décisions hâtives. Envoyer KARIM en prison peut m'arranger comme me desservir alors j'attends. Je préfère rentrer à la résidence me reposer pour le moment.
Dès que je rentre, je n'ai pas le temps de m'asseoir que je vois Freeya courrir dans la maison en larmes, à peine vêtue.
- Elle: UN SERPENT OH, UN SERPENT ! IL Y A UN SERPENT DANS MES HABITS!!! AU SECOURS, À L'AIDE!!!
J'envoie de suite des gardes dans la chambre en question pour vérifier mais après un long moment, ils ne trouvent rien du tout. Ça commence à m'énerver.
- Freeya: Mais... mais il était là je vous jure ! Je l'ai vu de mes propres yeux !
- Moi: Je déteste qu'on me fasse perdre mon temps inutilement Mademoiselle. Si vous êtes encore encore traumatisée par rapport à l'incident d'hier, je vous conseille de vous reposer. Bonsoir à vous.
Je la laisse plantée là. En parlant d'événement, j'ai eu les résultats de l'analyse du gel douche de Freeya ce matin. Il contenait une substance étrangère allergène assez agressive mais aux effets passagers.
Qui pourrait faire un coup pareil si ce n'est pas Nikita ! En plus, elle a le courage de me mentir les yeux dans les yeux! Je ne peux attendre mieux d'elle de toute façon. Aurait-elle fait ça par pure méchanceté ou par jalousie ? Curieusement, la deuxième possibilité me fait plaisir quoique impossible.
Je monte dans ma chambre pour calmer mes esprits sous une bonne douche. Alors que le jet d'eau coule sur mon corps, je sens des mains féminines s'enrouler autour de mon torse.
- Moi: Nikita, arrête tout de suite et sors de cette douche!
- Elle : Non je ne veux pas... Dis moi que tu n'aimes pas le contact de mon corps contre le tien.
Un frisson me traverse quand elle presse ses seins contre mon dos. Je me dégage et je vais m'habiller. Il est hors de question que je succombe.
- Moi: Tu n'as vraiment aucune limite Nikita. Tu es vraiment la fille de ton père.
- Elle: (déconfite) Qu'est-ce j'ai fait???
- Moi: Je te donne une dernière chance de me dire la vérité. C'est toi qui a empoisonné le gel de la fille ?
- Elle : Eh Dieu! Je t'ai déjà dit que non! Je n'ai rien fait à cette fille ! Je la déteste certes mais...
- Moi: mais rien du tout ! Pourquoi Nikita? Pourquoi tu ne peux pas t'empêcher de faire du mal aux gens de la sorte ?
Elle s'énerve.
- Elle : Tu vas arrêter oui??? Je n'ai rien fait. Mais j'aurais voulu avoir une telle idée tu sais. Elle l'a bien mérité ! Elle te touche, elle t'embrasse, elle fait avec toi ce que je voudrais te faire ! Vous vous baisez devant moi sans que je ne puisse parler ! Ça me brûle de l'intérieur qu'une autre femme que moi fasse l'amour avec toi. Ça me tue, vois-tu ??? Et moi je n'aurai pas mis un petit poison de rien du tout mais de l'acide pour lui refaire la face à cette pute de bas étage ! Parceque je te veux rien que pour moi!
Moi aussi je pète un câble.
- Moi: Tu la traite de pute de bas étage alors que toi tu as joué à la dévergondée avec ton policier ??? Ne me fais pas rire! Tu as joué avec mes sentiments, tu m'as manqué de respect et maintenant tu as le culot de juger cette femme ? Vous êtes juste pareilles! Nikita, tu ne peux pas savoir à quel point je t'en veux et je me demande si un jour, j'arrêterai de te détester. Si j'étais un homme violent, tu ne serais même plus en vie. J'ai parfois envie de te faire mal juste pour exorciser ma rancoeur mais j'ai peur de te briser en mille morceaux.
Ses yeux s'emplissent de larmes. Elle se débarrasse de sa serviette et se met à genoux.
- Elle : Punis-moi.
- Moi: Pardon??? Qu'est-ce qui te prend ?
- Elle : Me voilà vulnérable face à toi. Punis moi, fais moi mal, frappe moi ou tout ce que tu veux, mais pardonne moi. Je suis prête à tout pour que tu m'aimes de nouveau.
Je ne sais pas trop comment réagir. Elle semble si fragile ainsi. Je la force à se relever mais elle s'accroche à moi. Ses yeux en amandes se braquent sur les miens.
- Moi: Nikita je t'en prie arrête...
La vue de son corps parfait perlé d'eau m'embrouille. Je veux lui résister mais mon corps ne suis plus. Elle est si belle... Ni une ni deux, je la renverse sur le lit. D'une main, j'immobilise ses deux bras au dessus de sa tête et j'écarte brutalement ses cuisses. Je la pénètre d'un coup sec en lui arrachant un cri de douleur. Elle veut une punition, elle l'aura.
.......Deux heures plus tard.......
********Nikita********
Je ne sais pas comment je dois qualifier ce qui vient de se passer. Ce qui est sûr, mon entrejambe en gardera un souvenir cuisant pendant quelques jours.
C'était une baise violente, sauvage, sans compassion aucune. J'ai senti sa colère jusque dans mes entrailles. Un mélange étrange de douleurs et de plaisir... Un moment de domination total où il était le maître et moi sa chose...
Quand il a fini, il est allé se doucher et s'est couché sans me jeter un seul regard. Je suis perdue, j'ai mal, je ne sais plus quoi penser. Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'il m'a pardonné ? Je ne pense pas car il ne m'a plus parlé.
Le lendemain, après une douche difficile, je vais le voir dans son bureau. Il faut que je lui parle. Il ne me regarde même pas quand j'entre dans son bureau.
- Lui: Je suis occupé Nikita.
- Moi : Je veux juste te demander...
- Lui: Ça ne peux pas attendre ? J'ai des affaires...
- Moi: Ce qui s'est passé hier soir signifie t-il que tu me laisse une chance ?
Il pose enfin ses yeux sur moi.
- Lui: Je ne sais pas Nikita. Les choses ne se passent pas comme ça.
- Moi: Mais... qu'est-ce que je dois penser chéri ?
- Lui: (soupir) J'ai besoin de temps. Je ne te fais pas confiance alors comment ça peut être possible entre nous ? Je ne sais même pas si maintenant, tu joues encore la comédie.
- Moi: Je te comprends mais...
Driiiing. Le téléphone fixe sonne. Quand il décroche, sa mine change. Il prend une télécommande et allume la chaîne nationale. Mon cœur s'arrête quand je vois le titre.
« SCANDALE, Pédophilie : Des vidéos compromettantes du multimilliardaire Evariste EBAHO font le buzz sur les réseaux sociaux».
Mon père a couché avec des gamines innocentes. Quelle honte ! Et tout le pays est au courant. Je le savais capable de saletés en tout genre donc ça ne m'étonne pas. J'ai juste mal qu'il gâche la réputation de la famille de la sorte et surtout qu'il fasse souffrir ma mère. Je me laisse tomber dans un sofa, abattue.
- Terry: C'est dommage. Tout le pays est au courant maintenant, hier encore je pouvais le contenir.
- Moi: Hier encore ? Tu étais au courant c'est ça ???
- Lui: Ton père a été arrêté hier matin mais j'ai réussi à le faire assigner à domicile. Maintenant que c'est devenu un scandale, les yeux du monde y sont braqués. Le pays exigera justice et je ne peux pas me permettre de me montrer partial alors que les élections sont pour bientôt. Si ton père a commis un crime, il devra payer.
Il l'aura bien mérité de toute façon. C'est un monstre. J'appelle ma mère pour savoir comment elle va. Elle est dévastée mais continue de croire mordicus que c'est un coup monté. La pauvre, je ne peux même pas aller la voir parce-que la maison est confinée par les policiers : pas d'entrées ni de sorties. N'empêche que quelque part, je suis bien contente qu'il aille en tôle pour une fois.
Je descends saluer ma belle mère qui est toute enjouée comme d'habitude. J'essaie de paraître normale.
- Elle : Tu ne devineras jamais ce que j'ai fait hier! J'ai fait mettre un serpent dans les habits de l'infirmière. Elle a crié comme une folle ici mais personne ne l'a cru parce-que un employé l'a vite retiré avant que les gardes de ton mari ne fouillent la chambre. Aujourd'hui, je lui ai réservé une petite surprise qui va lui faire perdre 10kg au moins.
- Moi: Ehhh Maman! On dirait que tu éprouve un malin plaisir à faire souffrir l'enfant.
- Elle : Ko l'enfant ! Elle n'a rien vu encore !
Des bruits étranges viennent de l'étage de la chambre de Freeya comme des bruits de vomissements. Je me rend là bas et je vois la fille vomir tout ses intestins au sens figuré dans le bidet. Elle n'a pas le temps de parler qu'une autre rafale de jet de vomi sort de sa bouche. Le spectacle est aussi dégueulasse que pitoyable. J'essaie de m'approcher d'elle mais elle ferme la porte des toilettes. Des bruits de défécation s'en suivent.
Elle passe au moins une heure enfermée à faire des bruits infernaux. Ça devient inquiétant. J'avertis Terrence qui fait affréter un véhicule pour la conduire à l'hôpital mais elle refuse catégoriquement.
- Freeya: (affaiblie) Vous voulez aller m'achever n'est-ce pas ??? Non je ne veux pas ! Je vais rentrer chez moi !
- Terrence : Vous êtes malade, il vous faut aller à l'hôpital !
- Freeya: Je m'en fou, j'irai par moi même. Je ne veux plus rester une seconde de plus ici! Votre femme finira par me tuer!
- Moi: Mais...
- Freeya: Non Madame j'ai compris ! Prenez votre mari, il n'a jamais été à moi de toute façon ! Je ne vais pas mourir pour un homme, ça jamais ! Je rentre chez moi dès aujourd'hui.
- Terry: Arrêtez vos élucubrations !
- Freeya: Non oh, je pars ranger mes affaires. Vous n'avez plus besoin de moi. Merci pour tout Son excellence mais je quitte ici avant de mourir.
Elle ramasse ses affaires et sort en trombe de la résidence. Elle prend un taxi et fout le camp sous les yeux ébahis de tous. Au fond de moi c'est la jubilation, la joie, le bonheur, les feux d'artifice seulement. Ma'a Béné et moi échangeons un clin d'œil de satisfaction. J'essaie de me contenir car le regard de Terry ne me quitte pas.
- Terry: Je suppose que maintenant tu es contente. Tu as obtenu ce que tu voulais ! Mais de tels actes ne m'étonnent pas venant de toi. Le sang de ton père circule dans tes veines.
- Moi: Mais chéri je n'ai rien fait...
- Terry : Et tu oses encore me mentir! Comment je peux te faire confiance alors que tu n'es qu'une menteuse pathologique?
Les larmes me montent aux yeux.
- Ma'a Béné : Ça suffit Terrence! Laisse l'enfant en paix!
- Terry: Maman ne t'en mêle pas s'il te plaît.
- Ma'a Béné : C'est moi qui l'ai fait !
Terry semble retourné.
- Lui: Pardon??? J'espère que tu ne dis pas ça pour la protéger.
- Ma'a Béné : J'ai quel intérêt à mentir? J'ai fait ça pour toi! Cette fille devait libérer ton foyer une bonne fois pour toute. J'ai empoisonné son gel, mis un serpent dans sa chambre et mis aussi une substance à la fois laxative et vomitive dans son déjeuner. Je sais que ce n'est pas bien mais je ne supporte pas de te voir malheureux mon chéri. Pardon pour ce que j'ai fait mais il le fallait. Maintenant arrête d'insulter l'enfant et présente lui des excuses.
Il soupire et monte dans la chambre sans dire un mot de plus. Ma'a Béné me dit de le rejoindre, ce que je fais avec une boule au ventre.
Il reste assis dans le sofa à me fixer pendant un long moment. Son regard a le pouvoir de me décomposer. Je reste debout là, les yeux baissés. Alors que je suis au bord de l'implosion, il se décide à parler.
- Je suis désolé pour mes mots. Excuse moi de t'avoir accusé à tort et blessé.
- Moi: (soulagée) Ce n'est pas grave, je comprends. J'aurais réagi pareil.
- Lui: J'ai besoin de temps Nikita. Je ne peux me mettre à agir comme si de rien n'était. Je veux laisser les évènements me prouver que je peux te faire confiance. Je veux que ça aille doucement, me comprends-tu ?
- Moi: Oui tout à fait, c'est ton droit. Prends tout le temps qu'il faudra. Je ferai tout ce qu'il faut pour gagner ta confiance.
- Lui: Bien. Je vais me doucher, à tout à l'heure.
Ça me fait tellement plaisir qu'il soit revenu à de meilleurs sentiments. Ça va peut-être prendre du temps mais je sens que j'ai fait un pas de plus dans le processus de reconquête de mon mari.