14- rachel DEROY
Ecrit par Loraine valérie
L’inconnue du restaurant
Chapitre 14
Mélanie
Je suis là à écouter Oni et je n’en reviens pas. Elle ne peut pas parler de pat, ce grand frère que moi j’ai connu, cet homme qui protégeait sa sœur d’une main de fer ne peut pas la jeter ainsi aux loups. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Quel démon a pris possession de son corps ? Mon cœur n’est plus en place dans sa poitrine, et Oni dans tout ça ? Elle a supporté tout cela seul ? A cause de nous ? Mike et moi ? J’aurais voulu qu’elle m’en parle, qu’on trouve ensemble une solution ? Ma petite Oni, ma douce Oni… elle en parle avec un mélange de haine, de colère, de dégoût, elle ne sera plus jamais la même, je le sens… l’amour de sa vie, le fruit de cet amour, tout ça gâché par son propre frère, celui qu’elle considérait comme son idole… j’essaie d’essuyer les larmes qui coulent sur ses joues mais elle arrête ma main et me dit :
- Non, ce n’est pas la peine. C’est mieux que ça sorte une bonne fois pour toute et j’espère que tu comprends maintenant pourquoi je me suis éloignée de vous
- Nous sommes des amies, des frères et sœurs. On aurait voulu que tu nous en parle, qu’on le vive ensemble, qu’on le combatte ensemble
- Je ne pouvais pas me permettre de défier son autorité après ce qu’il avait fait à Mike
- Je te comprends et je comprends à présent toute ta colère
- Ça va Mel, il ne mérite pas mes larmes, sauf que cette mort face à tout ce qu’il m’a fait est un moindre châtiment, j’aurais voulu qu’il récolte tout cela ici sur terre
- Dieu s’en charge à présent ma chérie
- Je l’espère vraiment
Rachel
Je suis en ce moment avec Deborah chez elle, je l’apprécie beaucoup cette femme, elle a tout pour être mon modèle et j’ignore si vous l’avez remarqué mais j’ai vraiment envie de la voir à coté de mon père, oui je veux dire que j’aimerais la voir épouser mon père. A la mort de maman, j’ai remarqué que papa s’était assombri. Il faisait tout pour que je ne le remarque pas mais quand il pleurait des fois dans sa chambre ou juste à mon chevet après m’avoir mis au lit, je l’écoutais. Il est mon héros, mon exemple, mon homme fort… aujourd’hui en le voyant ainsi, faire fi de ce passé je me dis qu’il serait temps qu’il pense un peu à lui aussi, bientôt je ne serai plus là et je n’ai pas envie que mon père rentre à chaque fois trouver une maison vide.
- Déborah ?
- Oui ma chérie ?
- Ça te dérange si je t’appelais maman ?
Elle laisse tomber son couteau, me regarde toute émue puis essuyant du revers de la main une larme descendue sur sa joue elle me prend dans ses bras avant de me dire :
- Tu ne sais pas quel honneur tu me fais, une fille si intelligente et si belle que toi ; qui ne serait pas fière que tu l’appelles maman ? bien sûr que ça ne me dérange pas, plutôt ce sera un plaisir de t’entendre m’appeler ainsi
- Ok maman
- C’est le meilleur cadeau d’anniversaire que tu puisses me faire
- Attend c’est ton anniversaire ?
- Oui ma chérie, c’est pour cela que je voulais que vous passiez à la maison ton père et toi
- Mais tu n’es pas possible toi, il fallait nous le dire d’avance au lieu de nous faire venir les bras ballants
- Votre présence comble déjà tout
- Allez viens dans mes bras
Maman était toujours dans mes bras lorsque papa apparut sur le pas de la porte
- Ah les femmes, toujours en émotion
- Bonsoir papa, tu savais que c’était aujourd’hui l’anniversaire de Deborah ?
- Oui je le savais. Joyeux anniversaire Deborah, j’espère que ton cadeau te plaira
- Mais comment l’as-tu su toi ? sans rien me dire en plus ? et c’est moi qui me retrouve sans cadeau pour faire de toi le héros du jour ?
- Elle m’a tendu son passeport à l’aéroport le temps de fouiller dans son sac à main et par curiosité j’ai un peu lu la première page. Désolé Deborah
- Non ça va, tu avais le droit de vérifier qui était cette femme qui te grondait ainsi
- T’es pas possible DEROY
- Waw merci vraiment pour ce cadeau, des vacances à l’ile Maurice, vraiment trop touchant mais j’irai seulement si vous deux venez avec moi
- Maman moi je viens avec toi. Je suis plus que partante d’ailleurs. Et vu que c’est ton anniversaire papa aussi viendra n’est-ce pas ?
- Attends une minute tu l’as appelé comment ?
- Maman
- Ah bon ?
- Oui elle a proposé de m’appeler ainsi et moi je n’ai pas pu refuser, j’en suis si fier. Ça ne te dérange pas j’espère
- Non pas du tout, j’espère juste que tu as le cœur bien solide pour la supporter
- Ne t’en fais pas pour moi, ça peut aller
- Alors on y va tous ?
- Le HIGH MEETING de cette année est dans à peine deux mois et tu sais que je suis l’actionnaire majoritaire, il faut que je sois là pour la préparation et… Si tu le dis
- Je ne te comprends même pas. Tu travailles comme salarier pour une boite alors que tu peux être le PDG d’une société dans laquelle tu investis tout
- On en a déjà parlé Rachel, je suis à l’aise comme salarier et n’oublie pas que si j’arrive à financer AUDIT.COM c’est grâce à ce salaire
- Si tu le dit
- hum
- allez, juste une semaine papa, dis-je en faisant des yeux doux
- Vraiment DEROY, je suis impatiente de te voir débarrasser le plancher avec une bague à ce doigt, on verra comment il va te supporter
- Ah, dis mon mari qui ne peut se passer de moi
- Ok les filles, une semaine et on part dans quatre jours
- Merci papa d’amour
Le diner s’est passé comme toujours dans la bonne ambiance et les voir sourire ensemble me confirme combien ces deux sont faits pour être ensemble et j’y veillerai…
Daniel
Avant de commencer, sachez que ce n’est pas dans mes habitudes d’écouter aux portes mais là c’était plus fort que moi. Le récit de Corélia a fini par m’achever, je n’ai pas pu retourner à mon bureau. Je suis aussitôt rentré chez moi me souler pour ne pas tuer quelqu’un. Comment l’on peut être aussi diabolique ? Ta propre sœur ? Ton sang ? Comme l’a dit Corélia, j’espère qu’il n’est pas mort dans cet incendie car ce sera un châtiment trop léger après ces actes. Je vais chercher cet homme dans le monde entier s’il le faut et aussitôt la main mise dessus je le ferai regretter sa venue sur terre. Parole de DANIEL AKEBOUN…
A SUIVRE…
Auteur : vraiment désolé mes amours, mais je suis là pour me rattraper. La suite dans quelques heures… bisous…