- Je t’aime. 

Fadil l’avait entendu même si elle avait cru qu’il dormait. Ils étaient toujours dans leur suite. Il avait décidé de rallonger leur séjour elle en avait besoin. Il avait donc reporté le diner avec maman a la fin de la semaine qui suivait. Elle était en train de lui caresser le visage et lui disait des choses qu’elle ne lui disait jamais quand il était réveillé. Elle le faisait depuis trois nuit déjà.

- Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie. Je sais que tu ne dors pas Ibrahim.

Il sourit et ouvrit les yeux elle se mit au-dessus de lui et prit possession de ses lèvres. Elle prit son temp pour lui faire l’amour tantôt avec tendresse tantôt avec fougue tantôt avec passion. Avec elle, il se laissait parfois dominer et ca avait du bon parce que c’était dans ces moment qu’elle se dévoilait le plus. Elle exprimait toujours ainsi ce qu’elle ne pouvait pas dire. Cinq jours qu’ils étaient la mais n’étaient sortis que pour faire les courses ce Samedi-là. Ils restaient dans la suite commandaient au roomservice et regardaient des films ou des comédies. Ils avaient fermés leurs téléphones.

- Tu prends régulièrement ta pilule n’est-ce pas ? Lui demanda-t-il

- Euh oui pourquoi ? Demanda la jeune femme.

- Tu es chaude. Très chaude a l’intérieure. 

Nicole le regarda comme s’il était fou. Elle était chaude a l’intérieure et alors ? C’était une bonne chose non ? Pourquoi avait-il l’air si sérieux ?

- Tu n’aimes pas quand une femme est chaude ? Demanda-t-elle prudemment. Il la regardait étrangement.

- Bien sûr que si ça n’a rien à voir et puis tu as toujours été chaude tu sais que j’adore ça. Par contre, la c’est différent. Tu es très chaude.

- Tu ne fais que dire ca explique moi ce que ca signifie. Je suis malade ? Demanda-elle alarmée en voyant son air grave. Mais parle Ibrahim s’il te plait tu me fais peur.

- Tu pourrais être enceinte Nicole c’est pour ca que je demande si tu prends consciencieusement. Dit-il grave

- Oh. Laissa-t-elle simplement échapper ne sachant quoi dire d’autre.

Il se leva et appela pour qu’on leur livre un test de grossesse.

- Je prend la pilule tous les jours Fadil tous les jours. Je ne comprends pas.

- Attend on avisera après le test. Dit-il en mettant le doigt sur son pouls. Mais je suis presque sur que tu es enceinte. Je pense que tu es a tes débuts c’est pour ca que je n’ai rien remarqué. 

- Je n’ai pas fait exprès je te jure. Je prends ma pilule tous les jours a l’heure exacte pas une minute avant et pas une minute après. Je…je…

- Respire. Dit Fadil en lui prenant les mains. Est-ce que tu m’as vu t’accuser de quoi que ce soit ? avant de paniquer attendons d’en être sure.

Enceinte ?! Il n’y avait qu’a elle qu’une chose pareil puisse arriver. A peine dans une relation qu’elle venait ajouter une complication de plus. Une grossesse !? Il ne manquait plus que ça ! 

- Arrête de trop réfléchir. Dit-il en lui caressant la joue. Elle sourit il la connaissait si bien.

- Qu’est-ce que tu feras si ça se confirme ? Demanda la jeune femme.

- C’est une décision qu’on devra prendre tous les deux. De plus le dernier mot te reviens de toutes les façons. C’est ton corps c’est ton avenir qui se retrouvera plus bouleversée que le mien. Ce sera a toi de le porter pendant 9 mois à toi de t’organiser autour de la vie de l’enfant et faire certains sacrifices.

- Et toi tu es prêt à être papa ? 

Il voulu répondre mais on sonna a la porte. Il se leva sortie de la pièce et revint avec un sachet en main. Son cœur jusque la calme se mit a danser dans sa poitrine. Elle le prit les mains tremblantes ils allèrent dans la salle de bain ensemble.

- Tu veux vraiment que je fasse pipi devant toi ? 

- C’est ce que je n’ai encore jamais vu ? Fit-il avec un sourire rassurant. 

Elle fit donc ce qu’il y avait a faire et le lui tendit ensuite. Il le posa sur le vanity et la tira contre lui.

- Qu’est-ce qu’on fait si c’est positif ? S’enquit-elle

- On fera comme tu voudras Nicky. La décision te reviens.

- Et si je décide que je ne veux pas le garder ?

- Je te soutiendrai. 

- Tu ne trouveras pas que c’est criminel ?

- Je trouve que chacun devrais avoir le choix. Un enfant ne se fait pas comme ca il doit être désiré et aimé. Si pour une raison ou pour une autre une personne ne veut pas garder son enfant, elle devrait avoir le choix.

- Et ta foi ?

- C’est entre Allah et moi. Dit-il alors qu’elle sentait son sourire dans ses cheveux. Il est temps de regarder tu veux le faire ou je le fais ?

- On le fait ensemble. Dit-elle 

Il tira le test vers eux. C’était positif. Deux semaines. Ils restèrent la tous les deux sans bouger. Elle était tétanisée elle ne savait pas si c’était la peur ou la surprise. Il ne parlait pas non plus se contentant de resserrer son bras autour de sa taille comme pour l’empêcher de fuir. Ils sortirent ensuite ensemble de la salle de bain mais en silence. Il alla commander a manger. Elle ne savait pas quoi dire et visiblement lui non plus. C’était vraiment très bizarre comme situation. Elle essayait de les voir ensemble avec un enfant au milieu. Était-elle prête pour ça ? N’était-ce pas trop une seule fois ? Cela ne faisait même pas un an qu’ils étaient ensemble et même s’ils étaient entrain d’emménager ensemble était-ce une raison d’ajouter un enfant a l’équation ? Nicole regarda Fadil il était calme concentré sur son plat. Il voulait qu’elle prenne la décision seule mais et lui ? Voulait-il cet enfant ou pas ?

- Arrête de trop réfléchir et écoute ton cœur. Sache que quelque soit ta décision je te soutiendrais je te promets d’accord ? Lui dit-il toujours avec un sourire rassurant.

- Mais je ne comprend pas comment c’est arrivé. Dit-elle

- Je crois que ca a commencé quand on a se jetait l’un sur l’autre a la moindre occasion. Dit-il taquin. Elle rit 

- Non idiot je veux dire par rapport à la pilule.

- Ce sont des choses qui arrive Nicky tout comme certaines femmes tombes enceintes à 50 voire 60 ans.

Fadil regardait une fois encore Nicole dormir sur lui comme un bébé. Depuis cette nuit-là, ils n’avaient plus parlé de la grossesse. Elle lui demandait toujours ce que lui il voulait mais il ne voulait pas l’influencer car oui il voulait cet enfant. Il n’y avait jamais pensé avant dans le sens ou ce n’était pas une priorité pour lui il ne pensait pas ne jamais en avoir mais il ne pensait pas a en avoir non plus du moins maintenant. Mais avec elle bien évidemment il le voulait. Avec elle il voulait tout absolument tout ce qu’elle voulait bien lui offrir. Avec elle il avait compris depuis bien longtemps qu’il fallait y aller avec douceur et surtout a son rythme. Un enfant ce n’était pas y aller doucement c’était carrément sauter dans le vide et donc depuis qu’ils avaient appris, il vivait avec la peur qu’elle rompt. Ils étaient rentré depuis une semaine et ils avaient repoussé leur diner chez maman encore une fois. Elle n’avait parlé de la grossesse a personne et c’était mauvais signe selon lui. Il se mordait la langue au sang pour éviter de lui demander ce qu’elle comptait faire. Il faisait un travail monstre sur lui-même pour ne pas lui dire d’éviter certaines activités pour le bien du bébé. La jeune femme s’étira lentement a côté de lui avant d’ouvrir les yeux.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça j’ai de la bave ? Demanda-t-elle en passant la main sur la joue.

- Non tu es juste très belle.

- Ah Fafa tu me rends fleur bleu je te jure. Gloussa la jeune femme en mettant la couette sur sa tête.

- J’aime quand tu fais ta timide comme ça. Dit-il en riant

- Tu penses que notre fille sera une timide ? Fit-elle d’une toute petite voix.

- Oh je ne…attends quoi ? Ca veut dire ce que je pense que ça veut dire ? Demanda-t-il plein d’espoir.

- Ca me plait bien l’idée que notre amour ai donné un fruit. Dit-elle en prenant sa main pour la poser sur son ventre. Il sourit.

- C’est bien la première fois que tu me parle d’amour quand tu ne penses pas que je dors.

- Mais tu sais déjà ce que je ressens pas besoin de mots pour que ta pastèque que tu as a la place de la tête gonfle encore. Dit-elle en lui tirant la langue.

- Tu veux vraiment garder alors ? Tu as bien réfléchis ? Se rassura le jeune homme.

- Oui et tu vas m’aider hein. Parce que j’ai très peur.

- Je serai la ne t’inquiète pas. Dit-il le cœur en joie. Je suis tellement heureux ma petite impolie a moi. Dit-il en couvrant son visage de baiser.

- Eh tu devrais enlever ca de ta bouche avant que mon enfant naisse hein.

- Tu seras toujours la petite impolie dont je suis tombé amoureux. Eperdument amoureux. Merci de le garder Nicky merci infiniment.

- Ah mais si tu es si heureux faudra me donner un cadeaux hein. Dit-elle en riant

- Petite escroc. Elle lui tira encore la langue. 

Il était tellement heureux qu’il danserait bien mais elle allait se moquer de lui. Fallait dire qu’il dansait comme un pied. 

- On le dit a maman tout a l’heure ? Demanda la jeune femme.

- Tu es sure ? Moi ca ne me dérange pas mais tu ne voudrais pas le dire a ta maman en premier ?

- Non. Dit-elle catégorique. Ta maman le mérite plus et je suis sure qu’elle va être heureuse et ne trouvera rien à dire de désobligeant. 

- Nicky. Soupira le jeune homme. Je t’ai déjà dit de régler tes problèmes avec ta mère et encore plus maintenant que tu es en passes de devenir une aussi.

- Rhooooorrrrr Fafa tu as le don de plomber l’ambiance. Dit-elle en se levant pour aller a la salle de bain.  

- Crois-moi la vie ne tient qu’a un fil et tu n’aimerais pas que ta maman te quitte alors que vous êtes fâchées. Pense y. termina son homme en caressant son ventre alors qu’ils étaient dans la cabine de douche. Alors tu veux vraiment garder hein ? J’ai pas envie que tu le fasses juste pour moi ou par peur que je te juge.

- Fafa j’y pense depuis une semaine et bien sûr que j’ai peur je te mentirais si je prétendais le contraire. Je ne sais pas si je suis prête ou si je serai a la hauteur mais je sais que tu es là. Elle lui caressa la joue. Et parmi toutes ces émotions, ce qui a gagné c’est l’idée que toi et moi on a fait ce miracle. Le fait que tu m’aimes entièrement. Que tu aimes tous les morceaux brisés que je suis et que chaque jour ton amour pour moi les recolle un peu plus. Si Dieu m’a jugé prête malgré le fait que j’ai pris mes précautions en prenant la pilule alors qui suis-je pour m’y opposée. C’est une décision murement réfléchis Fafa je ne vais pas prendre mes jambes a mon cou promis.