16. L'arrestation

Ecrit par Brenne-junella

Chapitre 16 : L’arrestation

 

( Pardon pour le long silence, n'oubliez pas de liker  )


*** Luce ***


Je n’y crois pas Dounia est morte, mon Dieu la vie ne tient qu’à un fil ! J’ai presque de la peine pour elle et pour Jules ils n’ont pas profité de leur vie de couple très longtemps.


Comme quoi on ne profite pas longtemps des biens mal acquis. C’est moi qui aurais dû épouser Jules-Yoann, il aurait dû être avec moi à Tulum et pas avec elle.

Je retiens que la justice divine existe, elle a voulu prendre ma place et bien elle l’a mal payée. J’imagine que J-y doit être dans un état pitoyable lui qui était fou d’elle.


Je ne me suis pas présenté à l’enterrement car ça n’aurait pas été l’idéale, mais à présent que deux mois se sont écoulés je pense que je peux retenter quelques chose avec Jules-Yoann, pourquoi ne pas le consoler 


*** Jules-Yoann ***


Assis dans le noir à même le sol avec ma énième bouteille en main, je la porte à ma bouche pour extraire la dernière goutte d’alcool qu’i reste avant de l’envoyer loin de moi.


Je n’ai jamais été fan d’alcool mais c’est le seul anti douleur qui fonctionne sur moi, je vois Dounia à chaque fois que je ferme les yeux, je la revois sourire, m’embrasser 


Mais quand j’ouvre les yeux elle n’est plus là, c’est cruel.

J’ai exigé une enquête car je ne croyais pas qu’elle puisse mourir aussi cruellement mais l’enquêteur a conclu à un incendie accidentel, après mon départ il y’a eu une soudaine coupure de courant alors Dounia se serait servie d’une bougie et dans un moment de fatigue elle s’est assoupie la bougie a du brûler le bungalow qui était en paille.


Le plus dur fut de se rendre à l’évidence et l’annoncer à nos proches. Nous sommes rentrés et je l’ai enterré le jour suivant. 


Deux mois qu’elle n’est plus présente physiquement car je la sens près de moi à chaque instant. Je ne vois plus personne je ne sors plus, mon frère s’occupe de nos affaires le temps que je me reprenne en main.

Je me lève avec peine et titube jusqu’à mon mini bar où je vais prendre une autre bouteille mais toute celles que je soulève sont vides ce qui me met en rage alors je les envoie toutes au sol elles se fracassent.

Des coups se font entendre, j’ai pourtant dis que je ne voulais voir personne putain !


- JE NE VEUX VOIR PERSONNE ! hurle-je en me laissant tomber contre le mur


J’entends le bruit de la clé puis la serrure avant que la porte s’ouvre sur Dounia, je me redresse et vais l’embrasser


 - Dounia ! tu es là mon bébé. Dis-je en l’étouffant

- Non Jules-Yoann c’est moi


Quand je la lâche je reconnais Luce, je la repousse et vais m’asseoir sur le lit


- Que veux-tu Luce

- Tu es méconnaissable, laisse-moi ouvrir les volets


Joignant le geste à la parole elle ouvre les volets et la lumière du jour me pique les yeux, je me cache instinctivement le visage.


- Jules-Yoann ressaisis-toi stp, tu as bu toutes ces bouteilles. Désigne t-elle les bouteilles vides près du lit


Je l’ignore et m’allonge sur le dos je fixe le plafond. Elle vient s’asseoir près de moi sur le lit, elle reste silencieuse et me regarde un moment


- Je sais ce que ça fait de perdre un être aimée, quand j’ai perdu ma mère je n’avais plus gout à la vie, j’ai eu envie de me suicider pour la rejoindre, rien ne pouvait m’apaiser et surtout rien ne pouvait me faire oublier son absence. J’ai fait une dépression pas possible jusqu’à ce que je tombe sur une personne bien qui m’a aidé à avancer. Je ne te demande pas de l’oublier, non car c’est impossible tous ce que tu feras te rappelleras Dounia mais je te demande d’avancer.


Je la regarde et pour la première fois depuis que je la connais je la trouve differente, c’est la prèmièere fois qu’elle me parle de sa mère je savais juste qu’elle était morte quand elle avait 16 ans.


- Je veux bien être là en tant qu’amie pour t’épauler si tu me le permets

- Pourquoi tu fais ça ? je t’ai abandonné sans raison valable et tu veux m’aider

- C’est parce qu’on a vécu quelques années ensemble et malgré tout j’ai développé une grande affection pour toi

- Tu es une perle Luce.

- Tu me le diras après un bon bain, un rasage et un bon plat. Fait-elle en se levant

- Je n’ai pas très envie

- Je ne vais pas te tirer du lit ? si ?

- Non

- Si tu avais été à sa place tu aurais aimé voir Dounia se détruire ainsi


Je me redresse, descends du lit et vais me doucher, pour la première fois depuis le départ de Dounia je me mets devant le miroir, je constate que j’ai maigri, j’ai perdu de ma splendeur.


Je décide de me rendre présentable après la douche avant de descendre rejoindre Luce au salon.

La table est déjà dressée, je n’ai pas trop d’appétit mais je prends quelques bouchées sous l’insistance de Luce, elle me tient compagnie quelques heures avant de s’en aller. Je ne sais pas comment qualifier son comportement, sur le coup je me sens idiot


*** Alex ***


La pauvre Dounia, elle était si jeune si belle et surtout pleine de vie ! Aujourd’hui je parle d’elle au passé.

La vie ne tient qu’à un fil, je la revois encore souriante à mes blagues aux petits soins pour moi. Elle était le genre de femme que toute homme rêve d’avoir à ses côté pour toute la vie.


J’avale d’une traite mon verre avant de le déposer sur la table basse et me caler dans mon siège. Si j’avais été émotif j’aurais versé une larme


La sonnette retenti, je vais ouvrir 


- Bonjour. Lance t-elle en entrant

Elle pose son sac sur un canapé en inspectant le bazar autour d’elle, elle me fait face, je referme la porte et reprends mon siège


- C’est quoi ça ?

- Quoi Luce ?

- Ce désordre, on croirait que tu dé…non ! (rire) ne me dit pas que tu es ainsi à cause de Dounia

- Je ne suis pas aussi insensible que toi, on a été ensemble et ce n’est pas rien.

- Mais cette fille vous a fait quoi ?

- Elle était douce et facile à aimer, mais c’est peut-être trop dur à comprendre pour toi

- Eh bien elle est MORTE.

- Je vois que ça te fait plaisir, on croirait que tu y es pour quelque chose

- QUOI ?

- Ton attitude réjouissante, tu as plusieurs fois exprimé l’envie de la voir mourir

- Oui je l’ai dis mais ce n’est pas pour autant que je le pensais au point de la tuer, comment aurais-je pu le faire elle était à des kilomètres d’ici

- Que veux-tu Luce. Soupire-je

- Ça va faire des jours que je t’appelle et tu ne décroches pas. Je comprends que tu déprimais.


Son portable sonne dans son sac à main elle le prend et s’éloigne pour décrocher une fois  finie elle revient


- Je vais y aller tu es d’une humeur pitoyable et ça risque d’être contagieux.

Elle prend son sac et s’avance vers la sortie avant d’ouvrir la porte et partir.


*** Kenaya ***


Je suis allongée dans le lit de Dounia, j’ai l’une de ses robes contre moi pour humer son odeur et avoir la sensation de l’avoir près de moi. Tous dans cette maison me rappelle ma sœur.


J’ai toujours du mal à me faire à l’idée que je ne la reverrai plus qu’elle est partie, à présent je suis bien seule, plus de parents ni de sœur, je n’ai plus de famille.

Il y’ a des semaines que j’aurais dû rentrer au Canada mais le cœur n’y est plus, je crois bien que je vais finir mes études ici et je n’ai pas envie d’embêter Jules-Yoann qui est plus mal que nous tous.


- Tu ne vas rien avaler ?

- Je n’ai pas trop d’appétit

- C’est normal, je me sens pareille mais je suis sûr que Dounia n’aime pas nous savoir ainsi triste.

- Je sais Fifa


Elle passe de temps en temps me rendre visite et me tenir compagnie depuis la mort de Douni, elle essaye tant bien que mal à me faire oublier ce vide.


Je veux me lever pour retourner dans la chambre mais je suis prise de vertiges et sans comprendre comment je me retrouve au sol


- Keke ça va ? tu vois que tu aurais dû manger

- Ça va Fifa juste mal à la tête je prendrais un yaourt 

- Mais tu as de la fièvre. Constate t-elle en touchant mon front

- Ce n’est rien.

- Ce n’est pas rien, on va tout de suite à l’hôpital

- Fifa…

- Pas de Fifame, ta sœur (grimace triste) elle m’en voudra si je ne prends pas soin de toi.


Je vais me changer et ensemble on va à l’hôpital, après quelques temps à attendre je suis reçu on me pose quelque questions, on m’ausculte puis je fais une prise de sang avant qu’on ne rentre je me sens faible alors je vais me coucher.


Plus tard je suis réveillée par une caresse, en ouvrant les yeux je vois Dani assis sur le rebord du lit.


- Salut, je ne voulais pas te réveiller

- Tu es là depuis ?

- Ça fait un moment déjà

- Fifa m’a expliqué que tu étais malade ça va mieux

- À présent tu te soucies de moi

- Kenaya !

- C’était juste une petite fièvre. Tu es rentré depuis ?

- Ça fait 3 jours

- Et tu ne m’as pas appelé ?

- …

- Que veux-tu Daniel ?

- Je passais dire bonjour et prendre de tes nouvelles

- Tu peux donc t’en aller car je vais bien

- D’accord.


Il se lève et je le vois disparaitre devant moi sans un regard en arrière. Avec Dani c’est deux pieds devant un en arrière. Je ne le suis plus, et il m’énerve déjà !


- Hey tu vas mieux ? demande Fifa en poussant la porte

- Oui. Fais-je en m’asseyant sur le lit

- Tu as vu Dani

- Hum

- Entre vous c’est toujours aussi …spécial

- Spécial ?

- Votre relation ! je ne veux pas m’en mêler mais je crois bien que vous avez franchis un autre stade

-  J’aimerais bien dire oui mais non, il ne me calcule toujours pas.

- Je ne peux pas partir sereine alors je reste dormir si ça te vas

- Oh oui, mais et les enfants ?

- J’ai prévenu mon patron il comprend que la famille passe avant toute chose

- Merci Fifa.


*** Gabriel***


Une fois repu je me couche essoufflé sur le côté, je la sens se coller contre moi


- Je ne m’en lasse jamais

- Mais moi si. Réplique-je en me redressant


Je quitte le lit, retire le préservatif avant de remettre mon caleçon. Et oui j’ai une fois de plus recouché avec Marie, j’ai encore été con ! Le pire c’est que j’ai conscience que ce n’est pas bien mais je ne peux m’en empêcher elle me rend dingue cette sorcière.


- Tu regrettes encore ? susurre t-elle en m’enlaçant par derrière

- Rhabilles-toi. 


Elle me fait de légers bisous dans le cou avant de mettre ses vêtements. Je vais à la cuisine prendre un verre d’eau.


Ça fait un mois qu’on couche, enfin, qu’on recouche ensemble, je ne pense pas reprendre avec elle mais je n’arrive pas n’en plus à lui résister.


J’ai envoyé les enfants en vacances chez maman elle voulait avoir ses petits-enfants près d’elle et Fifame est un peu prise en ce moment, depuis le décès de son amie elle est encore plus renfermée et ne sourit plus trop, elle a des absences et est toujours triste. 


Elle m’évite je le sais, depuis notre baiser je la sens qui se braque quand je suis près d’elle


Oui on a échangé un petit smack de rien du tout je me demande toujours qui de nous deux à embrasser l’autre.

C’était quelques jours après l’enterrement de son amie elle était très triste et en larmes dans son coin je l’ai approché pour la consoler, on était proche puis j’ai juste senti mes lèvres ou ses lèvres contre les miennes. Elle a fuit toute honteuse après ça, ça va faire déjà plus d’un mois mais on en a pas reparlé


Fifa apparait à la cuisine sorti de je ne sais où, en me voyant à moitié nu elle se retourne aussitôt


- Pardon Monsieur Gabriel, j’ai cru que vous étiez sorti

-Et moi je croyais que vous n’alliez pas rentré avant demain

- J’y retourne je suis juste passé prendre des vêtements ma petite sœur est malade


«-  Gab » c’est la voix de Marie qui se fait entendre avant qu’elle n’apparaisse enveloppée dans un drap, j’imagine ce que Fifa doit penser de moi en ce moment. Je suis honteux, elle s’excuse avant de s’en aller dans sa chambre, Marie approche


- Marie tu es encore là ? je te croyais parti

- Jusqu’à quand va-t-on se comporter comme des adolescents qui se cache

- De quoi parles-tu

- Du fait que je veuille reprendre ma famille

- Ne me fais pas rire, tu as toi-même laissé ta famille

- On en est plus là, c’était une bêtise

- Une bêtise que tu devras assumer

- Donc tu vas continuer à me coucher comme une prostitué ? je suis ta femme

- Tu as cessé de l’être le jour où tu es parti

- Je suis de retour et je compte reprendre ma place.

- C’est trop tard.


Je vais passer mes vêtements et en sortant je croisse Fifa au couloir, je veux bien lui donner une explication mais je ne sais pas comment commencer alors je la laisse partir


*** Khelissa***


Ah ma Dounia, je nous revois encore en train de se disputer. Elle me manque horriblement en ce moment.


- Khelissa, tu ne mange pas. Souligne Cici

Cici est une amie que je me suis faite à la boutique, elle est aussi simple que moi et c’est la seule avec qui je m’entends bien. On prend notre pause ensemble, mais pour ce midi on est chez elle. Elle vit avec son copain dans un petit studio assez sympa, pour aujourd’hui il est sorti


- Pardon je pensais à mon amie 

- Tu n’as pas encore fait ton deuil ? 

- Non, on est…était comme des sœurs

- Les morts ne sont pas morts, ils restent avec nous dans nos souvnirs.

- Oui. Fais-je en baillant


La journée a été très chargée et la fatigue se fait ressentir.


- Tu es chanceuse tu sais, Mr Charles toutes les filles fantasment sur lui et c’est toi qui dort près de lui

- Oui, je suis moi-même surprise.

- Il t’a déjà parlé de sa femme ?

- Je sais juste qu’elle est morte dans un accident de voiture il était absent pour ses affaires

- Oui, elle était très gentille et belle.

- Je l’ai vu, il a une photo d’elle chez lui

- Hein tu n’es pas jalouse ?

- Non, ce n’est pas une rivale, il s’agit de sa première femme et ils s’aiment beaucoup (bâillement) je ne cherche pas à prendre sa place mais plutôt à  avoir ma place

- Attends je vais faire un flash en face.

- Ok


Elle sort me laissant toute seule et l’ennuie mêlé à la fatigue m’assomme, je ne sais pas comment mais je finis par m’endormir sur le canapé


***


- Khelissa ! khelissa !


Mon nom me parvient de loin jusqu’à ce que j’émerge lentement, en ouvrant les yeux je vois Cici


- Tchuo tu dors comme une grosse baleine

- Pardon j’étais fatiguée, j’ai dormi longtemps ?

- Oui il est 17heures

- Déjà ? je dois rentrer ma mère m’attend

- D’accord chérie.


Elle me raccompagne pour que je prenne un taxi pour la maison, une fois arrivée je cherche mon portable comme une folle mais impossible de mettre la main dessus, il était dans mon sac pourtant.


J’emprunte le téléphone de Zita et appelle il sonne avant qu’on décroche. C’est Cici qui m’explique que j’ai oublié le téléphone chez elle.


Quelques jours plus tard


Je suis à la boutique à me tourner les pousses quand la sonnette de la porte d’entrée retentie en levant les yeux je reconnais le Mr que j’avais aidé la fois dernière.

Il s’avance vers moi souriant, je lui rends le sourire


- Bonjour Khelissa

- Bonjour

- Vous vous souvenez de moi

- Oui, Monsieur Marcel, comment vous allez ?

- J’irai encore plus mieux si vous acceptiez une invitation

- J’aimerais bien mais trop de boulot en ce moment


Je sens les regards curieux sur moi s’en est presque gênant.


- Encore des excuses, je vous ai remis ma carte mais je n’ai eu aucun appel tous ces mois


J’allais lui répondre quand deux hommes font leur entré dans la boutique ils viennent vers nous


- Bonjour on cherche Mademoiselle Khelissa Akele. Entame l’un d’eux

- Vous êtes qui ?

- La PJ

La PJ ? Que me veut la police judiciaire ?

- C’est moi, c’est pour quoi ?

- Vous pouvez nous suivre svp

- Je peux savoir pour quelle raison ? demande Monsieur Marcel

- Elle est accusée d’escroquerie

- Qu…quoi ?

- Veuillez nous suivre svp

- Mais je n’ai rien fait

- On en reparlera au poste 


Cette fois tous les regards sont sur moi, je contourne le comptoir et rejoins ces hommes. Je ne comprends pas de quoi on m’accuse, moi escroquerie ? Je n’ai jamais escroqué qui que ce soit 


C’est quoi cette histoire ?

Elónga ya bolingo