18 ~ Personnalité du Cheveu ~ PHMCx~ La touffe de cheveux délocalisée ~ La coupe du styliste dit réputé~

~La touffe de cheveux délocalisée ~

Une petite touffe de cheveux noirs tels des petits ressorts flexibles, avait été ramassé et conservé, à mon insu, par une des mes camarades de chambrée, juste après ma coupe de cheveux presque à raz.

Le lendemain lors de la pause de midi, aligné devant la cafétéria, face au groupe présent, cette camarade a montré cette petite touffe à un autre lycéen qui était également un européen. À la question de deviner l’origine du cheveu coupé, un d’entre eux lui répond sans contours, que la provenance ne peut en être que celle de la zone pubienne. S’en suit de petits sourires et rires pervers émis ça et là, accompagnés de silence et regards plein de sous-entendus, dans la troupe de jeunes européens aux cheveux dit d’anges. 

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***

La déduction aurait pu être prise pour innocente venant de petits enfants pré-pubères irréfléchis, mais là, venant de garçons du niveau lycée en pleine adolescence… Ca volait plutot bas… 

Je ne me rappelle si j’ai entendu une rectification faite par l’initiatrice de cet épisode ou pas.

Bien que présente durant l’échange, j’ai décidé de garder le silence et laisser ces esclaves de leur poussée d’hormones en pleine crise d’adolescence, dans leur ignorance et d’aller me remplir la panse. La pause déjeuner allait à sa fin et j’avais d’autres chats à fouetter. Entre faire toute une lecture sur les différences de textures et formes capillaires et étudier pour maitriser les tenants et aboutissants de « nos ancêtres les gaulois » imposés, en vue de réussir mon année scolaire, le choix était vite fait. Chacun ses priorités…

Ma crinière presque rasée à l’époque, quant à elle s’est dit : «  ah, la jeunesse ! »  

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***  ~~~~

Un saut dans le temps, plusieurs années plus tard…

~La coupe du styliste dit réputé~

Cette coupe d’un styliste de salon de coiffure très réputé m’a valu une remarque incrédule à la sortie.

SoulGlow du « Prince à New York » avait piètre allure à coté…

Je ne sais pour quel rendu le coiffeur, (oui un jeune homme, congolais), partait en se lançant sur ma tête. Je ne le lui ai pas demandé. Mais le finale était du « venez-voir ».  

Il m’a pourtant bien lavé les cheveux, pour ensuite me les sécher à la serviette avant de les noyer dans les produits et les peigner au brushing du mieux qu’il pouvait. En toute objectivité, ce fut désastreux. Le cheveu suffoquait, mourait de sécheresse et de brûlure intense.

La pièce où se tenait ce combat de titan entre le coiffeur et ma tignasse, en avait cette odeur caractéristique du poil et produits brulés. Les cheveux avaient toutes les formes et textures à la fois. Certains bien lisses et secs, tandis que d’autres étaient noyés sous l’huile, épais et/ou frisés.  

Après un dressage directionnel au peigne fin, appliqué de la main du styliste très concentré à sa tache, le résultat final représentait,… comment le décrire sans blesser qui que ce soit… allez, simplifions : une imitation d’une coupe au carré, épaisse et longue à la fois, hautement gélifiée, tirée vers la nuque. Ça aurait certainement fait le buzz lors de la Fashion week ou je ne sais quel concours de coiffure, mais pas dans le contexte banal du commun des mortels, et professionnel auquel j’appartenais.

La personne qui m’avait accompagné à ce salon et était venu me récupérer à ma sortie, m’a regardé, effaré en me demandant : « c’est quoi ça ? » réalisant que ce n’était pas ce qu’elle escomptait vu que je m’y étais rendue sous les recommandations qui lui avaient été faites.

J’ai répondu, blasée et pressée de rentrer me rafraichir : « ce que tu vois là ».

J’aurais pu ajouter : « mais n’êtes vous pas au fait de la mode de ceux qui fréquentent les stylistes réputés ? » Pourtant, je me suis abstenue. Cultivons la paix avec les ainés.

Nul besoin de dire qu’une autre occasion n’a pas été donnée au styliste sur mes pauvres cheveux choqués, pour vérifier s’il s’agissait bien d’un accident de parcours. Je crois qu’une fois rentrée, de l’eau et mes tresses au fil ont rectifié le tir.

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***