2

Ecrit par Larissa92

Une semaine tourna au calme. Elle voyait a peine son boss mais déjeunait presque tous les midi avec Rafeeq en qui elle avait découvert un véritable comique. Pour un homme aussi bien physiquement, son zeste d’humour était un plus non négligeable. Son rythme de travail était jusqu’ici satisfaisant. C’était vrai qu’elle devait s’accommoder a son nouveau poste, mais aussi s’acclimater aux heures indues auxquelles son patron ou bourau l’appelait. Néanmoins, elle se sentait revivre cette lueur qu’elle apercevait dans les yeux de son père lorsqu’elle la voyait autant pour son job la motivait. Quant a sa maman, elle lui envoyait des messages d’encouragement chaque matin en lui demandant entre autres d’oublier le passé. « Tu es une fille forte et courageuse. Ta vie d’avant nous l’avons oublié. Rend nous fiers ma petite chérie ton père et moi on compte sur toi. Je t’aime très fort. » A chaque réception d’un de ses messages, elle se retrouvait galvanisée et oubliait que son patron n’était qu’un con impoli et arrogant et avait envie de se surpasser.

Ce matin, en arrivant a la maison, oui parce que c’était a 2h30 qu’elle franchissait le pas de sa porte, elle voulu prendre un bon bain mais non monsieur le despotisme avait besoin qu’elle aille chez lui faire son sac parce qu’ils partaient pour Kribi pour une SEMAINE. Toute une semaine avec cet espèce de trou du cul. Ils devait se rendre a Kribi pour un séminaire et il finissait son opération autour de 5h du matin. En entrant chez lui comme d’habitude, elle fut frappée par la propreté de sa maison. Elle monta dans son immense chambre qui avait un lit a baldaquin au centre et commença a sortir ses vêtements de ses armoires pour les mettre sur le lit avant d’aller chercher une petite valise dans laquelle elle les remis dans la valise et la posa au pied du lit. Fatiguée, elle se laissa tentée par le lit et s’y coucha et sombra presque immédiatement dans le sommeil.

C’est éreinté que Fadil passa le pas de sa porte. Il se dirigea droit vers sa chambre en se déshabillant il était sur le point d’enlever son pantalon quand son regard tomba sur son lit. La petite impolie était couchée au milieu du lit et dormait a point fermé. Il avança sur la pointe des pieds pour la regarder dormir. Elle ressemblait a un petit ange ainsi. Difficile a croire qu’éveillée elle avait la langue aussi acérée qu’une vipère. Il soupira et se rendit finalement a la douche. Etrangement ca ne le dérangeait pas qu’elle dorme dans son lit. Sa douche finit, il passa un bas de pyjama pour une première fois depuis des lustres. Il comptait bien dormir dans son lit un sourire étira ses lèvres en pensant a la tête qu’elle ferait au réveil en le voyant dans le lit près d’elle. Il dormit des que sa tête toucha l’oreiller il devait conduire au réveil si sa présence n’avait pas été absolument nécessaire, il se serait bien gardé de partir. Heureusement que son frère Rafeeq gérait aussi bien l’entreprise en son absence sinon il n’aurait pas eut le plaisir de pratiquer sa passion. Être dans un bloc opératoire était comme son souffle de vie et se priver de ca lui serait fatale. Il s’était brouillé avec son père pour pouvoir pratiquer sa passion et se demandait quelque fois si ca en valait la peine. Son père était mort sans lui avoir pardonné et jusqu’aujourd’hui cela lui pesait. Le seul endroit u il se sentait bien, ou il se sentait lui, était quand il tenait un scalpel en main.  Quand il ouvrit les yeux le lendemain matin, la petite impolie dormait toujours c’était vraiment un ange ainsi endormie. Elle ouvrit les yeux et quand ils rencontrèrent les siens, elle sauta du lit comme un petit lapin ce qui le fit rire chose qu’il ne faisait jamais.

- Qu’est-ce qui… Qu’est-ce que ? Commença la jeune fille paniquée. 

Elle baissa ensuite les yeux sur elle-même et souffla de soulagement en se rendant compte qu’elle était encore tout habillée.

- Vous avez sérieusement pensé que j’avais abusé de vous ?  Demanda le jeune homme en passant les main sur sa nuque

Elle le détailla de haut en bas la mine froncée comme si c’était lui qui lui avait demandé de dormir dans son lit.

- Bonjour. Finit-elle par dire en regardant le sol

- Bonjour mademoiselle Nicole. Je vais aller prendre ma douche. J’aimerai trouver un petit déjeuner en descendant.

Elle leva les yeux vers lui ils lançaient de flammes mais il n’en avait cure. Sa bouche s’ouvrit certainement pour protester mais elle paru se raviser et sorti de la chambre en fermant doucement la porte derrière elle. Ce voyage s’annonçait divertissant pour lui.


Nicole regarda les œufs brouillés avec une forte envie de cracher dedans. Un despote voila tout ce qu’il était fin pas tout mais si elle commençait a citer tous ses défauts elle y passerait la journée. Lui ordonner de lui faire une petit déjeuner comme si elle était sa domestique. Elle finit par du pain grillé et un jus d’orange fraichement pressé.

- Mais c’est bon. J’avoue que je ne vous aurais jamais cru capable d’un tel exploit.

- C’est sensé vouloir dire quoi ? Demanda Nicole ne pouvant se contenir plus longtemps.

- Que votre plat est bon mademoiselle l’impolie

Elle sera les dents ce n’était qu’un con de toute façon fallait juste qu’elle souffle et prie Dieu pour pouvoir se contrôler.

- Je vais y aller maintenant. Dit-elle en se levant

- On ira ensemble vous prendrez juste votre valise.

- Comme vous voulez. Répondît la jeune femme en se rasseyant 

- Vous allez me regarder manger ou vous allez vous joindre à moi ?

- Je ne mange jamais le matin monsieur.

- Bon on passe tellement de temps ensemble que ça en devient ridicule tout ce protocole vous ne trouvez pas ? appelez-moi Fadil et tutoyons-nous.

- C’est vous…enfin toi le patron

Trois quart d’heures plus tard, elle était en train de prendre sa douche tandis que Fadil l’attendait dans le salon dans son salon. Elle se dépêcha donc de finir et s’habilla d’un petit short en jeans bleu et d’un t-shirt a longues manches blanc des tennis blanches et sortit le rejoindre pour qu’ils prennes la route. Trente minutes plus tard, son téléphone sonnait. Surement sa mère qui voulait lui souhaiter un bon voyage mais elle soupira en voyant le nom et la photo sur l’écran encore une dispute mais elle n’avait pas d’autre choix que de répondre car si elle ne le faisait pas, ce serait pire au prochain appel.

- Bonjour Serges. Dit-elle en décrochant.

- Bonjour bébé on se voit toujours ce soir n’est-ce pas ?

- Serges. Soupira la jeune femme. Je t’ai dit que j’allais passer une semaine a Kribi pour un séminaire avec mon boss. Dit-elle en se massant discrètement la tempe tout en coulant un regard du côté conducteur.

- Maintenant il y en a que pour ton stupide boulot. Je t’ai a peine vu de toute la semaine et la seule nuit qu’on passe ensemble il t’appel a 2h du matin et toi tu vas le rejoindre. Se plaignit l’homme a l’autre bout du fil.

- C’est mon travail Serges est-ce que tu comprends ça ? Mon travail.

- Je t’ai déjà dis que tu n’as pas besoin de travailler je peux très bien m’occuper de toi et en plus tes parents sont pleins aux as.

- Ecoute Serges commença Nicole irritée. Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec toi spécialement aujourd’hui. Si tu ne comprends pas que c’est important pour moi de travailler il vaut mieux qu’on arrête cette conversation la. Je ne vais pas passer ma vie a t’expliquer mes choix ca commence vraiment a me souler. L’envie te prends encore de m’appeler, ne le fait que si c’est pour me soutenir sinon abstient toi tu me pompes l’air merde ! Elle coupa l’appel.

Soupirant, elle remit ses écouteurs en place. Fadil n’avait pas bronché. Elle mit l’album d’Adèle 21 et se mit a le suivre cela la calmait toujours. Finalement, elle sombra dans le sommeil.


Fadil regarda la jeune femme endormi sur le siège passager. Sa conversation avec son copain lui avait fait réaliser qu’elle tenait vraiment a ce boulot le volume de son téléphone était assez fort pour qu’il entende ce que l’autre petit con racontait. Mais il y avait vraiment des personnes stupides ici dehors. Au lieu d’être fière d’avoir une personne ambitieuse et travailleuse il lui faisait la tête de toute façon ca devait être un petit gosse de riche de 25 ans qui ne connaissait pas encore le sens des responsabilités. Il descendit de la voiture et la contourna pour la porter et la ramener dans la maison elle bougea son bras a ce moment la et ce qu’il vit sur ses poignets le fit se raidir un peu. C’était donc pour ca qu’elle portait toujours des choses qui lui cachait les poignets si ce n’était pas des longues manches, c’étaient des gros bracelets. Il la porta avec précautions et alla la déposer sur le lit avant de remonter les draps sur elle. Contrairement a ce qu’elle croyait, le séminaire ne débutait que demain ils avaient donc tout le temps pour se reposer aujourd’hui. Il n’avait pas trouvé a redire sur son travail jusqu’ici elle était même au-delà de ses espérances. Il alla aussi se coucher dans sa chambre après avoir sorti leurs bagages mais ne parvenant pas a dormir, il alla relire tout ce qu’elle avait préparé pour lui. Elle rangeait toujours ses dossiers par ordre d’importance. Elle avait même fait quelques notes sur chaque document dont il devait faire la présentation avec ça il était parer a répondre a toutes les questions possibles et dire qu’elle n’avait que le bac. Cette petite était décidément surprenante. Il entendit soudain un vacarme terrible a l’extérieure se redressa dans le fauteuil et tendit l’oreille.

- Fadil je sais que tu es la sors ici. 

Putain de merde c’était Marielle sa fiancée mais que faisait-elle la ? et pourquoi criait-elle si fort ? Elle d’habitude si calme et posé. Il alla ouvrir la porte et Marielle le bouscula avant d’entrer et se mettre à vociférer :

- Elle est ou ta pute dis-moi ? Quand on me disait que tu me trompait et prenait pour excuse ton emploie du temps je refusais d’y croire. Mais tu inventes un séminaire pour venir ici a Kribi avec une autre Fadil ? Pourquoi tu me fais ça ?

- Non mais Marielle tu es folle ? S’insurgea le jeune homme

- Je veux voir qui est cette pute Fadil dit-elle en se ruant vers les escaliers mais Nicole et elle se tamponnèrent en milieu de chemin.

Marielle la regarda un moment de haut en bas elle était ensommeillée et se frottait les yeux. Marielle se retourna vers lui en dévalant les marches.

- Une gamine a peine sortie des jupes de sa mère. Tu ramènes maintenant les putes chez… 

- Bon d’un vous allez arrêter de crier comme une folle et de deux si vous me traiter encore de pute c’est avec votre visage que je vais nettoyez ces carreaux mais on est ou la ? L’interrompit Nicole en les rejoignant au pied des escaliers.

- Non mais vous vous croyez ou mademoiselle ? S’écria Marielle choquée.

Marielle était une femme de 30 ans plantureuse, beau teint claire 1m65 elle était petite de taille devant Nicole qui devait faire un bon 1m77 mais devant elle, Nicole était comme une brindille.

- Non contente de baiser mon mec tu me manque de respect petite insolente ?

Nicole eut un sourire qui n’augurait rien de bon et s’approcha de Marielle au point de n’être qu’a un souffle d’elle. Il ne savait pas pourquoi il n’intervenait pas il la vit se baisser a la hauteur de Marielle et il l’entendit murmurer le sourire aux lèvres :

- Crois-moi ma belle si j’avais baisé ton copain il ne souviendrait même plus de ton nom a l’heure actuel.

Marielle leva la main pour la gifler mais elle la retint.

- Nicole. Intervint-il enfin en venant la retenir.

Elle se dégagea violement et le fusilla du regard avant de déclara :

- On n’est pas au bureau ici et on n’est pas entrain de travailler donc techniquement les règles ne s’y attachent pas. Si une de tes groupies m’agresse encore je vais lui refaire le portrait. Conneries comme ça. Tu sors avec une impolie et puis c’est moi Léapoé que tu viens traiter d’impolie.

Elle tourna les talons et les laissa la comme deux idiots. Marielle qui avait comprit son erreur ne savait plus ou se mettre et fuyait son regard il la planta aussi la et retourna s’asseoir devant ses dossiers. Cette petite avait décidément le don d’en boucher une aux gens. L’image de ses poignets lui revinrent en tête et il se dit encore une fois que cette petite était un mystère qu’il voulait absolument résoudre. 



Ce Que Le Cœur Veut