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Ecrit par Loraine valérie
L’inconnue du restaurant
Chapitre 21
Daniel
Cela va faire une semaine que nous trois c’est-à-dire Mélanie, Oni et moi ; nous travaillons d’arrache-pied pour parfaire notre présentation au high meeting. Eh oui, ma succursale fait partie de la liste. Nous avons deux semaines pour les préparations mais nous avons su tout faire en une semaine. Cependant j’ai besoin de parfaire les choses, voilà pourquoi nous arrivons au boulot à 07H00 et repartons à 22H chez nous. Si vous vous demandez quel est l’ambiance actuellement ici, laissez-moi vous dire qu’elle est morose. Mélanie en veut toujours à Oni et à moi encore plus mais dès que je me plonge dans le boulot, les états d’âmes des autres peuvent attendre, nous règlerons donc ça plus tard.
- Corélia tu as pu rendre le dossier S&C à Mélanie ? - Non elle n’est pas passée le récupérer.
- Et toi tu ne pouvais pas juste entrer dans son bureau et poser cela sur sa table ? - …
- Et toi Mélanie ? sachant que ce dossier est si important tu n’as pas jugé utile d’aller le récupérer - …
- Vous savez quoi ? je suis fatigué de vos gamineries moi. Je croyais que vous saviez faire la part des choses ? les problèmes personnels on les laisse de côté lorsque les millions d’euro entrent en jeu. je vais sortir me dégourdir les jambes et à mon retour j’espère que vous trouverez un consensus pour le bien de tous.
Je suis sorti de là en claquant la porte. Elles commencent par m’énerver et c’est d’ailleurs pour ça que je ne voulais confier certains postes aux femmes. Trop d’émotions, trop de sentiments incontrôlés… elles ont intérêt à se gérer avant mon retour.
Corélia
Daniel a raison. Ça va faire un moment que nous passons notre temps à nous dépasser dans les couloirs, à nous éviter. C’est vrai que cette situation me fait mal mais ce qui m’énerve plus c’est de savoir que Mel ne veut même pas essayer de me comprendre. Elle me fixe un instant puis nous nous jaugeons du regard. C’est elle qui brise le silence :
- Oni ?
- Oui ?
- Dis-moi la vérité, le fait d’arriver ici chaque matin et de voir ton frère greloter de froid, se plier en quatre pour satisfaire tout le monde, se faire insulter par plus jeunes que lui… tout ça diminue ta souffrance ? tu as retrouvé ta paix antérieure ?
- Humm non… mais
- Mais rien du tout Oni
- Tu vois c’est ça le problème avec toi. Tu es censée être ma sœur mais à aucun moment tu n’as essayé de me demander ce que moi je ressens, pourquoi je fais cela, à aucun moment tu n’as essayé de te mettre à ma place Mel, tu n’as fait que me juger…
- Je suis désolée pour tout ce que tu as subit ma puce. Crois-moi chaque fois que je te vois j’essaie de m’imaginer ce que tu as enduré avec ces monstres. tu es si forte qu’aujourd’hui tu es encore parmi nous malgré tout. ne fais pas disparaitre la grandeur de ton âme en gardant ton frère esclave Oni…
- Je sais mais…
- Tu comptes le garder là toute ta vie ?
- Non Mel, en fait je ne sais pas
- Oui j’ai remarqué tu ne sais pas Oni. Cela risque de te pourrir de l’intérieur. Le revoir chaque jour ne fera qu’accroitre ta haine envers lui
- De la colère, c’est ce que je ressens Mel. Tu peux imaginer, pour cette femme mon frère a accepté de travailler comme gardien, de s’humilier… pourquoi il n’a pas su faire tout ça pour moi ? pourquoi n’a-t-il pas su lutter pour moi ? je vaux moins qu’elle c’est ça ?
- Arrête de pleurer, dit-elle me prenant dans les bras. Tu vaux mieux qu’eux deux réunis et voilà pourquoi je veux que tu sois meilleur qu’eux.
- Oui je sais mais je vais y penser. On verra ça plus tard
- Ok si tu le dis.
J’ai fini par me calmer puis nous avons essayé de nous mettre au travail avant que monsieur mature ne vienne nous gueuler. Je profite ainsi du moment pour faire part de ma décision à Mel :
- Mel ?
- Oui ?
- Tu sais maintenant j’ai un peu de revenu grâce à ce travail et je voudrais me trouver un chez moi. Il ne faut pas que j’abuse…
- Je dis hein c’est moi qui ai dit que tu abuses ?
- Non. Tu sais bien que…
- Tu sais quoi on va faire ceci : ce soir en rentrant à la maison tu vas en parler à maman et si elle accepte tu pars
- Tu te moques de moi là ? tu sais bien qu’elle ne voudra jamais me laisser partir
- Et c’est à moi tu veux chercher palabre ?
- Pff… où va le monde ? on ne peut même plus compter sur ses sœurs.
- Le monde ne va nulle part, il est déjà à destination
- N’importe quoi…
C’est ce moment que choisit Daniel pour arriver
- Alors c’est réglé mes belles ?
- Oui et toi le vilain ? tu supportes ta mocheté ?
- Merci Oni… alors Mel tu me pardonnes aussi j’espère ?
- Prend place on commence Daniel, répond Mel
- Ok, le message est passé. On pardonne à ses sœurs mais pas aux étrangers.
- Lol…
- Dit Oni tu veux que je libère Patrick ?
- Non, je verrai ça plus tard
- Ok
- Au travail mesdames il nous faut les félicitations des boss
- Ok chef.
Nous nous sommes de nouveau plongés dans le travail et Dieu seul sait à quelle heure monsieur compte nous laisser sortir d’ici.
Patrick
Je sais que vous ne me portez pas dans vos cœur et crois moi je suis déjà habitué. Je suis encore assis sous ce chaud soleil à cette porte à faire presque le mendiant. La seule chose qui me tenait en vie, qui m’ôtait toute ma souffrance Oni me l’a arraché. Il s’agissait d’Anne. Cette femme était tout pour moi, celle qui me faisait sortir la tête de l’eau. Oni savait très bien à quel point je l’aimais, elle sait très bien qu’actuellement elle est ma seule faiblesse et elle a su l’utiliser… j’ai si mal…
Le fait de rester ici à se faire insulter par tous, à me faire envoyer par n’importe qui ne me fait absolument rien. Cependant la seule chose qui me rend malade c’est de voir ma sœur descendre chaque matin sur ce parking et sans un regard pour moi se diriger dans son bureau. J’ai osé il y’a trois jours de l’appeler Oni et son regard assassin m’a vite ramené sur terre. On dirait que je n’existe pas pour elle, ça fait mal, très mal…
- Patrick ?
Je lève ma tête et aperçoit Daniel. Cet homme que je trouvais si arrogant est le seul à me saluer chaque matin. La vie et ses coups…
- Oui monsieur ?
- S’il te plait épargne-moi le monsieur. Tu viens on va prendre un café
- Tu sais bien que je ne peux pas bouger d’ici
- C’est moi qui suis venu te chercher et peu importe ce que te dit Oni, je suis celui qui coiffe tout ici. Mes ordres sont au-dessus des siens. - Si tu le dis Je trouve vraiment sa proposition bizarre mais que puis-je y faire ? Je le suis puis ensemble nous montons dans sa voiture. Que ce soit un nouveau coup de la part de ma sœur, je m’en moque… j’ai déjà tout perdu apparemment.
A SUIVRE…
Auteur : je ne peux tout étaler sur les réseaux sociaux sinon c’est vous qui allez me conseiller une pose mais on y va quand même. Je vais essayer de hâter la fin pour prendre un peu de recul. Bisou mes amours et désolée pour le retard.