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Ecrit par Lilly Rose AGNOURET

 

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Moi qui d'habitude prends le bateau pour aller à Libreville, je voyage sur Africaviation aujourd'hui. Je suis assise dans le salon VIP de l'aéroport de Port-Gentil, avec Miro, ses parents et Carmella, la meilleure amie de sa mère. Mon chéri me garde bien à côté de lui, ma tête posée sur son épaule. Rico, son père, sourit :

« Eh mon petit, personne ne va te la voler ! Laisse-la respirer. »

Et Carmella d'ajouter :

« Veuillez avoir pitié de nous autres célibataires. J'ai pas envie d'avoir mal aux yeux. »

« T'inquiète tata Carmella, je t'offrirai des lunettes ! »

« Très drôle Miro. J'adore ton humour », lui fait Carmella.

Carmella est une très belle femme ; une métisse suisso-congolaise de 45 ans. Elle est en vacances au Gabon. Dans deux semaines, elle rentre en Italie où elle travaille. Dès qu'on me l'a présentée à mon arrivée à l'aéroport, nous avons tout de suite accroché. Elle est très sympathique et joviale. Nous discutons encore et encore avant de monter dans l'avion. Le père de Miro me lance :

« Ta mère est une femme délicieuse, Tania. »

« Ça se dit, ça, chéri ! Qu'est-ce que tu entends par délicieuse. », demande Cassandra.

« Je veux dire par là que j'ai apprécié son éducation et ses manières. », répond Rico.

Nous montons les derniers dans l'avion. L’hôtesse nous place à l'avant. Je me sens tellement bien, là, avec Miro à mes côtés que je suis obligée de faire une petite prière au Bon Dieu. J'ai encore beaucoup de mal à croire que moi, Tania Akendengue, je vais en week-end à Libreville pour fêter mon anniversaire !

Je pense à Pupuce qui était ronchon au moment où j'ai quitté la maison. Elle m'a dit qu'elle aurait aimé que nous fêtions nos 18 ans ensemble. Le dernier anniversaire que nous avons fait toutes les deux, c'était celui de nos 10 ans. Nos mamans nous avaient préparé la plus belle des fêtes. Depuis, c'est chacun son côté. Chez les Mbeng là-bas à la cité Rose, monsieur papa Jimmy fait les choses comme un blanc : on fête les anniversaires des enfants chaque année. Pour moi, le fait que maman me prépare mon plat préféré chaque 16 mai et qu'elle m'offre un cadeau, m'a toujours suffi.

Le service à bord est vraiment cool ; on nous sert des petits-fours et des boissons. Ça commence vraiment bien. Je me dis que j'aurais beaucoup de choses à raconter à mes copines au retour. Elles n'attendent que ça : le kongossa du weekend. J'aurais aimé être avec ces folles et faire la belle au Millenium. Mais c'est mille fois mieux d'être là, aux côtés de ce beau jeune-homme qui fait battre mon cœur. Il me murmure dans l'oreille :

« Je t'aime Tania Akendengue. »

et de même, je lui réponds :

« Moi dix fois plus. »

A notre arrivée à Libreville, un chauffeur nous attend dans une Nissan Teena. Yes ! Le genre de voiture de laquelle vous descendez à contre cœur tellement vous êtes trop bien à l’intérieur. Comme ma tête ne quitte pas l'épaule de miro, Cassandra est obligée d’inciter :

« Carmella fera le chaperon pendant le week-end. Je ne peux décemment pas vous laisser tout seuls une minute. Je n'ai pas envie d'être grand-mère maintenant : »

« Oh, maman, tu en as des idées ! »

« Non, mon chéri, tu ne vas pas me rouler : je n'ai aucune confiance en toi quand je vois que ta bouche a du mal à rester loin de celle de Tania. »

« Ok, ok. Promis juré, nous nous tiendrons correctement. », lui promet Miro.

Tu parles. Deux secondes après, nos lèvres sont encore l'une sur l'autre. Bref, le week-end promet.

Nous arrivons à l’hôtel. Un portier nous aide à descendre de voiture tandis qu'un concierge s’occupe de nos bagages. Comme je l'avais prévu, la chambre de Carmella communique avec la nôtre.

« Demain matin, nous passons la journée à la Pointe Denis. », m'annonce Cassandra.

Peu m'importe l'endroit où on m'emmène, l'essentiel pour moi est d'avoir les plus beaux des souvenirs.

Je plane déjà en me couchant sur le lit. C'est tout doux sur la peau ! Le matelas est tellement confortable qu'on pourrait rester là des jours sans se rendre compte que le temps passe.

« On se croirait au paradis », fais-je en regardant Miro.

Le bon monsieur arrive vers moi, il me lève su lit et m'embrasse comme s'il voulait m'avaler toute crue. C'est comment !!!

« Eh, je t'assure que si tu continues dans cette tendance, Cassandra me demandera d'aller dormir avec Carmella. », lui fais-je.

« Jamais ! Tu es dans la bonne chambre et j'y suis aussi. Je suis dingue de toi Tania Akendengue. »

Yo !!!! je fais comment pour ne pas briser la promesse que je me suis faite ! PAS DE SEXE AVANT LE BAC. Et ce sera le cas.

« Je t'aime, Miro. Si tu savais ! Jamais je n'aurais imaginé venir dans un si bel hôtel pour mon 18ème anniversaire. »

« Je décrocherai la lune pour toi. »

« Je suis amoureuse d'un beau parleur », dis-je pour le taquiner.

Là, il s'éloigne de moi. Il croise les bras autour de sa poitrine et m'observe, avec un regard insistant.

« Finalement, je pense qu'il vaudrait mieux que tu ailles dormir dans la chambre de Carmella. Je pense que je serai incapable de me contrôler. Mademoiselle Tania, tu as un effet mortel sur moi ! »

« Hummmm ! C'est quoi cette histoire, monsieur. Je te signale que toi et moi avons déjà dormi dans le même lit ! Tu te souviens, à ton anniversaire en novembre. Il n'ya rien de sorcier. J'ai envie de dormir dans tes bras. »

« Ce ne sera pas possible, ma princesse. Tout mon être est en ébullition quand tu es près de moi. Je ne pourrai pas me contrôler. J'ai sacrément envie de toi, Tania Akendengue. »

« Arrête de blaguer, Miro. J'suis pas venue ici pour dormir avec Carmella. Sinon, je m'en vais. »

« Viens là, plutôt. Je t'aime tellement, Tania. C'est fou l'effet que tu me fais. Vraiment dingue ! »

« Je préfère ça ! Je t'aime, Miro. »

« Dis, beauté, qu'est ce qui te ferait plaisir comme cadeau ? »

« Eh, monsieur, tu viens de m'offrir un weekend dans un hôtel luxueux. Je pense que c'est suffisant, non. »

« C'est mon père qui te l'offre, ma chérie. Je te parle-moi, de quelque chose que je paierai de ma poche. J'ai hésité entre un bijou et un parfum. Et comme ma sœur Gabriella est à New-York et ne peut vraiment pas m'aider à choisir, je te pose la question. »

« Je ne sais pas, Miro ! Il y a tellement de choses auxquelles je rêve ! Je ne sais pas. Tout ce que tu m'offriras me fera plaisir. Tu ne risques pas de te tromper étant donné que je n'ai pas grand-chose. »

« Ok, chérie. Je verrai bien. Tu ne t'emporteras pas si je t'offre un string panthère, j'espère. »

« Très drôle, monsieur. À mon tour, je t'offrirai du rouge à lèvre. »

« Ouille, je n'ai pas encore viré de bord ! »

« Alors, on oublie les sous-vêtements ! »

« Je t'aime beauté. Parfois, j'en tremble. Je me rends compte que tu deviens aussi essentielle que l'oxygène que je respire. »

« Et toi Miro, chaque pulsation de mon cœur chante ton nom. »

Ça c'est ce qu'on appelle le LOVE. Je ne savais même pas que ça pouvait exister ! C'est Pupuce qui lit tous ces livres, Harlequin, Adoras et compagnie et c'est moi qui vit l'histoire d'amour la plus belle...

Miro prends son smartphone. Nous prenons un selfie qu'il pose comme photo de profil whatsapp en mettant comme statut : ti amo Tania.

 

Carmella vient nous chercher à 19h 30. Nous allons dîner au restaurant La Roma. Avant cela, le père de Miro veut faire un petit tour de ville, histoire d'admirer Libreville by night. Je regarde la ville défiler sous cette nuit qui tombe à peine. Ça doit faire deux ans que je ne suis pas venue à Libreville, alors, je note des changements sans trop m'y attarder. Je remarque juste que l’hôpital Jeanne Ebori a été détruit. Bref, le décor a changé.

Quand nous arrivons à la Roma, nous sommes placés dans un coin discret. C'est tellement beau que cela me change drastiquement du Coppa Cabana, de Port-Gentil, le seul restaurant que j'arrive à m'offrir avec ma copine Jileska. La musique est douce, le parfum d'ambiance est lui aussi doux. Des couples occupent les tables à l'entour. On nous tend la carte des menus. Je fais comme ma mère m'a dit : je vais commander ce que je connais.

Le père de Miro demande un vin italien. Moi, je me contente d'un jus d'orange pressée, alors que les deux dames préfèrent des cocktails alcoolisés. Miro demande une bouteille d'eau minérale.

« Alors, Tania. Tu passes le baccalauréat cette année ! », me demande Carmella.

« Oui, je prépare un bac scientifique. »

« Oh ! », s'étonne Carmella.

« Mademoiselle a de l'ambition. Sa mère m'a dit qu'elle veut devenir ingénieur en pétrochimie. », fait Cassandra.

Qui aurait parié qu'un jour cette femme parlerait de moi avec autant d’admiration ??? 

PUPUCE- (tome 1)