27 - Entre deux mondes
Ecrit par Owali
Partie 27
Bip...Bip...Bip...Bip
Pchhhh...Pcchhhhh...Pcchhh
J'ouvris mes yeux péniblement. Tout était flou autour de moi. Je clignai plusieurs fois les yeux pour enfin pouvoir y voir plus claire.
A première vue je dirai que je suis dans une chambre d'hôpital. Il y avait plusieurs appareils auxquels j'étais branché.
Quelque chose me gênait, je levais péniblement ma main en direction de mon visage et tombais sur un espèce de masque. Le genre qu'on met aux malades dans les films pour leur permettre de respirer. Je voulu l'enlever mais je n'avais pas de force dans les bras.
J'étais fatiguée.
Je me rendormis.
=-=
‘Toc Toc’
- Oui entrez !
- Bonjour Mad… Aude ?!?
- Stephen ?!? Mais qu’est-ce que tu fais la ?!? Tu es médecin ici ?
- Heu…oui…j’ai été affecté ici il y a 6 mois…
- Ah…
- Tu es toujours aussi belle…
- …
- Désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, c’est juste que…c’est plus fort que moi.
- Ca va, n’en parlons plus. Tu es la pour ma sœur je présume.
- Heu… Oui oui, Marie-Claire Le Blanc…c’est qu’elle porte le même nom que toi, je n’avais même pas fait le rapprochement…
- Carvalho ! Je m’appelle Carvalho maintenant…
- Ce n’est pas faute d’avoir tout essayer pour que tu portes mon nom…
- Stephen ! Tu es serieux la ?!? Tu veux vraiment qu’on parle de ça ici ??? Alors que ma sœur n'a pas bougé depuis que vous avez arrêtez son coma artificiel.
- Hum, tu as raison. Je…je perds complètement la boule la, excuse moi, je ne suis absolument pas professionnel la.
- Mais mais, où vas-tu ?!?
‘CLAP !’
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‘Toc Toc’
-Bonjour Madame, alors comment va notre patiente aujourd’hui ?
-…
- Elle dort encore à ce que je vois…il ne faut pas vous inquiétez. La phase de réveil peut prendre un certain temps, on peut parler de 24 à 48h dépendant des cas.
- Hum...et est-ce qu'elle aura des séquelles à son réveil? Je veux dire est-ce qu'elle retrouvera toutes ses facultés mentales?
- Difficile d'en être sur à 100% mais nous avons de nombreux signes encourageant. Les analyses sanguines que nous avons effectuées, montre bien qu'il n'y a plus aucunes traces de poison dans son sang. Il ne reste plus qu'à patienter.
- Très bien Docteur.
- Bon je vais quand même l'examiner.
- Faites donc, je vous en prie…
Les yeux fermés depuis que le médecin avait fait irruption dans la chambre, je sentie une présence s'approcher de moi. J'eu froid au pied. Aïe on venait de me piquer à l'orteil. Je ressentais la douleur mais impossible pour moi de réagir, je me sentais trop faible. Le médecin me tripota encore un moment avant de s'en aller. Je me rendormis.
=-=
J'ouvre les yeux. Il fait nuit et les bruits des appareils sensés suivre mon rythme cardiaque retentissent toujours.
Bon, je suis toujours vivante…
Je ne sens plus de gène sur mon visage. Ils m'ont enlevé le masque c'est déjà ça. J'essaie de bouger mes doigts. Ils sont un peu engourdis mais ça va, je les sens. Je fais pareil avec mes orteils...okay, jusque la tout va bien. Je sens comme des fourmillements dans mes jambes et mes bras lorsque j'essaie de les bouger à leur tour pour me redresser...
- OH mon dieu !!! Marie-Claire tu t'es réveillé ?!? S'exclama Aude en surgissant de nulle part.
- Hummm...
J'avais la bouche pâteuse et la gorge complètement sèche. J'essayais de lui indiquer le verre d'eau qui était posé sur la table non loin de mon lit, mais elle était déjà sortie.
Quelques minutes plus tard elle revint avec un monsieur en blouse que je devinais être le médecin de garde.
- Bonjour mademoiselle Le Blanc, comment allez-vous ?
Je le regardais puis le verre d'eau qui était derrière lui.
- Oh! Mais bien sûr vous devez avoir soif, fit- il après avoir suivi mon regard.
Aude s'empressa de me servir. Après une bonne gorgée je me sentais déjà mieux. Il m'examina et me posa tout un tas de questions avant de conclure que tout allait bien et que je pourrais sortir dans deux jours. Il sortit et Aude ne détachai pas son regard de lui jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement derrière la porte de la chambre qu’il avait refermé. C’est quoi ça ?!?
- Ca va ma puce?!?
Je repondis par l'affirmative avec la tête.
- Dieu! Merci...tu nous a fais une peur bleue tu sais!
- Pa...Pardon, fis-je d'une voix faible.
- Hum. Tu peux me dire ce qui t'es passé par la tête?!? Fit-elle en commençant à s'emporter. Tu penses que c'est une solution que de foutre sa vie en l'air à cause d'une histoire de fesses?!?
Non mais elle est serieuse qu'elle veut m'engeuler sur mon lit d'hopital? Ca ne peut pas attendre que je sorte.
Je tournai simplement ma tête de l'autre côté pour ne plus l'avoir sous mes yeux. J'essaie de recoller les morceaux de minutes qui ont précédés mon black out...mais tout est trop flous. Seule une chose me revient à l'esprit...
- J'ai...j'ai vu maman, fis-je à Aude en me retournant vers elle.
Elle haussa les sourcils.
- Comment ça tu l'as vu? Tu as rêvé d'elle tu veux dire?
- Non...enfin, je ne crois pas qu'il s'agissait d'un rêve...c'était trop réelle.
- Décrit moi ce que tu as vu
Je lui racontai alors ma vision à Lubango et à me mesure que j'avançais dans mon récit, je vis sont visage se décomposer.
- Ce n'est paspossible! S’exclama t-elle en tombant sur sa chaise. Tu ne peux pas l'avoir vu à Cristo Rei...ce n'est pas possible...
- Et pourtant je t'assure que si, elle avait une longue robe bleu...
- ...c'est habillé comme ça qu'elle a été enterré. Fit-elle en levant ses yeux vers moi. Tu n'étais pas la, tu ne peux pas le savoir.
- ...
- Je ne sais pas si tu te souviens de ce qu'elle disait quand on y allait avec elle.
- Non...
- "Quand je ne serais plus parmi vous, je serais ici et je veillerai sur vous..."
- Ah...
- Ce n'est pas possible...ce n'est pas possible...se répétait-elle en boucle.
'Toc Toc'
La porte s'ouvrit sur l'homme de ma vie, mon père suivi de mon frère.
Il avait l'air fatigué mais me fit un grand sourire dès qu'il me vit. Je répondis à son sourire.
- Hey Princesse, ça va?
- Oui votre Altesse, tout va pour le mieux. Fis-je en prenant la télécommande du lit pour relever le haut.
- Attend, je vais t'aider, fit-il en joignant son geste à la parole. Lorsque je fus confortablement assise, il me prit dans ses bras, ce qui me fit un bien fou!
- Je suis tellement désolée de vous avoir tant inquiété.
- Ce n'est pas grave, me répondit-il, le plus important c'est que tu ailles bien désormais.
Je me détachais de lui et me tournait vers mon frère qui n'avait rien dit jusque là.Il avait les bras croisé sur sa poitrine et avait un air sévère. Je fis une mou de chien battu et tendis mes bras dans sa direction comme un bébé.
Il ne pu résister à mon numéro de charme et éclata de rire en s'approchant de moi à son tour pour me prendre dans ses bras.
- Content que tu sois à nouveau parmis nous tit soeur!
- Tu m'a trop manquer mon grand frère chéri!
Nous discutâmes de tout sauf de ce qui m'étais arrivé. Un moment Yves appella sa femme et je pu lui parler un peu. Malia était déjà endormie donc je ne pu pas entendre sa petite voix. Aux alentours de 23h, une infirmière vient annoncer que l'heure des visites était déjà passée depuis un certain temps et qu'il était temps qu'il me laisse me reposer. Après des embrassades interminables, mon père s'en alla en premier car Henri devait raccompagner Aude chez elle.
Après m'avoir embrassé à leur tour, ils s'apretaient à s'en aller qu'en je pensais à quelque chose
- Heu...Aude, tu pourrais me dire où est mon téléphone?
- Ton telephone?...Tu l'as cassé tu ne te souviens pas? me repondit-elle
- Cassé?!? Quand ça?
Elle semblait gêné de parler devant Henri et me fit les gros yeux.
- Ah oui...c'est vrai...fis-je l'air de me souvenir de ce qu'il s'était passé.
- De toute façon qu'est-ce que tu veux faire de ton téléphone? Me demanda Henri. Tu es sensé te reposer, ça ne te tuera pas si tu n'es pas joingnable 2 jours de plus.
- Oui mais je voulais voir si des amis n'avaient pas essayés de me joindre...je ne sais pas.
- Ah! Justement puisque tu en parles, il y en a un qui a passé la nuit dehors le soir ou tu as été admis aux urgences, il a refuser de partir tant qu'il n'avait pas de nouvelle...
- Ah oui?!? Il t'a dis comment il s'appellait?
- Oui...heu...je suis désolée j'ai complètement oublié son nom.
- Ah...fis-je un peu déçue. Mais tu peux peut-etre me le décr...
'Toc toc'
L'infirmière était de retour et cette fois les chassait carrément de la chambre.
=-=
- Ca va si je te laisse la? Me demanda Aude alors qu'elle venait de s'arreter devant mon immeuble. Je suis déjà en retard pour mon prochain rendez vous.
- Oui, oui ca va aller ne t'inquiete pas. Merci pour tout Aude.
- Je suis passée faire le ménage chez toi hier et je t'ai laissé à manger dans le frigo.
- Okay super! Je lui fis une bise et au moment ou je voulais sortir elle me retint par la main.
- Si tu veux me faire plaisir, eloigne toi de lui le plus possible!
- Hein?!?
- je sais que c'est moi qui ai tout fais pour que tu sortes avec lui mais...la ça a pris des proportions trop importantes pour que tu continues dans ces conditions.
- Je sais...
- Promets le moi!
- Pffff...promis.
- Merci.
Je sortie de sa voiture et me dirigeai dans vers le hall de mon immeuble. Je m’arrêtais au niveau des boites aux lettres pour prendre mon courier quand Madame Martine, ma gardienne d'immeuble sortie de chez elle.
- Ah Mademoiselle Marie-Claire, vous allez mieux?
- Bonjour Madame Martine, oui oui ça va. Merci bien.
- Vous nous avez faire peur, heureusement que votre soeur à insisté pour que j'ouvre votre porte.
- Merci! Répondis-je sèchement en claquant la porte de ma boite au lettre. Je commençais à en avoir marre de tous ces reproches.
Surtout que je ne me souvenais toujours de rien. Je lui fit dos et me dirigeait vers l'ascenseur lorsqu'elle rajouta:
- Ca aurait vraiment été dommage que vous ne receviez pas toutes ces fleurs!
Je bloquai mon geste et me retournai vers elle. Un large sourire ne quittait plus son visage.
- Je vous demande pardon?
- Venez mon petit, venez voir.
Elle me fit entrer chez elle et je fus tout de suite frappé par la demi-douzaine de bouquet de fleur qui jonchait son salon.
- Mais qu'est-ce donc que cela?!?
- Vous avez un admirateur secret ma belle, fit-elle en me tendant une carte.
J'ai refusé les premiers bouquets mais à force je me suis dis que ce serait un beau gâchis que de ne pas les garder pour vous, donc voila!
Je regardais la carte :
M? Qui ça peut bien être?
- Qui vous a livré ça?
- Heu...c'est un jeune homme noir, plutôt beau gosse! Pas très grand, avec une gourmette et…
La description qu'elle me fit me paressait assez bizarre, car la seule personne qui pouvais correspondre c'était...Marcus ?!?
=-=
***Prince***
La nuit était noir et je marchais à travers la forêt sans trop savoir où j’allais lorsque j’aperçu une lumière au loin.
J’accélérai mes pas et arrivait rapidement devant une maison dont je pu voir depuis l’extérieur qu’une seule pièce était éclairée. Je me rapprochais discrètement de la fenêtre et guettai ce qu’il y avait à l’intérieur.
Cinq femmes étaient assise autour d’une table ronde. Elles riaient aux éclats.
Le lustre qui éclairait la table était placé tellement bas que je n’arrivais pas à distinguer les visages. Je montais sur un espèce de tonneau pour avoir plus de stabilité et tendit mon oreille pour entendre ce qu’elle se disait:
- Femme 1: Ma soeur comment avance ton affaire?
- Femme 2: C'est en bonne voie, c'est en bonne voie.
- Femme 3: Il est temps que tu finisses avec, on commence à manquer d'energie
- Femme 2: Ne vous inquiétez pas, le principal obstacle a été écarter. Tout devrait aller plus vite maintenant.
- Femme 4: Tu es sur que tu l'as écarté?
- Femme 2: Sur et certaine. Le plan B a été mis en place, à l'heure qu'il est on est sur le point de récupérer notre dû.
- Femme 5: Je n'ai pas l'impression que l'a menace soit complètement éloigné... ces deux âmes sembles très liées...
- Femme 2: Arrête de raconter n'importe quoi! Tout est bon je te dis!
Je plissais les yeux pour essayer d'identifier les silhouettes que je croyais reconnaitre, quand je fis un mauvais geste et que je trébuchai brusquement sur le tonneau faisant un bruit infernal!
Et Merde!
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