28- une nouvelle chance?
Ecrit par Loraine valérie
Auteur : merci à tous pour le changement envers l’appréciation
de cette chronique et pour vos commentaires remontant le moral. Un grand merci à
tous, j’espère juste qu’on gardera cette allure. Merci à tous.
L’inconnue
du restaurant
Chapitre 28
Corélia
-
Maman ?
-
Oui
ma fille?
-
Que
fais-tu là ?
-
Viens
près de moi ma puce
-
Je
peux poser ma tête sur tes genoux ?
-
Oui
ma puce et je vais te tresser comme quand tu étais petite
-
C’est
si dur de grandir mamoune et toi tu es partie trop tôt. J’ai tant besoin de toi
-
Dis-moi
ce qui ne va pas ma chérie.
-
C’est
compliqué mamoune
-
Tu
l’aimes cet homme métis ?
-
Oui
beaucoup
-
Il
est où alors le problème ?
-
J’ai
peur qu’il ne me pardonne pas…
-
Comment
veux-tu qu’un étranger te pardonne si toi tu ne veux pas pardonner à ton propre
sang ?
-
Ne
parle pas de Pat maman, si seulement tu savais ce que j’ai subi…
-
Oui
je sais tout ma fille et j’ai tout vu. Cependant je n’ai laissé que vous deux
sur terre. Il a commis des erreurs je l’admets mais à présent de toi ma puce.
-
Il
a gâché ma vie, il m’a déçu
-
Je
t’ai observé et c’est toi qui m’as déçu Oni… durant toute cette épreuve, même
pas une fois je ne t’ai vu te mettre à genou et invoqué ton Dieu. Est-ce ça que
je vous ai appris ?
-
Non
mais j’étais dépassée et faible…
-
Tu
as agis comme le roi David dans la bible. Il a pleuré il s’est lamenté durant
des heures mais la seule différence entre vous deux c’est que lui il a demandé
à Dieu après ses larmes « que dois-je faire seigneur » et ça
jamais tu ne l’as fait…
-
Je
suis désolée mamoune
-
Arrête
d’être désolée et commence par prendre les choses en main.
-
Ok
-
Je
dois partir…
-
Mais
ou vas-tu ?ne me laisse plus stp, j’ai besoin de toi
Elle ne m’écoutait plus, elle s’éloigne. Je ne veux pas la
perdre à nouveau alors je commence par courir pour la rattraper mais une
lumière l’éloigne de moi.
Je sursaute pour me rendre compte que ce n’était qu’un rêve.
Cela avait l’air si réel, je n’en reviens pas. Ma mamoune était encore plus
belle que dans mes souvenirs. Elle avait raison j’ai tant pleuré sur mon sort
et je n’ai fait que ça. J’essuie du revers de la main ses larmes dû à l’émotion
lorsque je sentis la porte s’ouvrir sur Mel. Elle vient se placer juste à côté
de moi :
-
Tu
as passé une bonne nuit ?
-
J’ai
vu maman ?
-
Ah
bon ? raconte
Je me mets alors à tout lui raconter. Elle parait aussi
perdue que moi.
-
What are you going to do?
-
I love that man, I got it in my skin
-
I know it baby
-
...
-
So?
-
I decide to recuperate my heart
-
Good idea!
Cela nous arrive et quand ça part en anglais c’est que la
situation devient très sérieuse. Nous parlons également de Pat et une fois au
pays je compte arranger la situation avec lui aussi, on verra bien. Je me dirigeais
vers la salle de bain lorsqu’une chose attira mon attention :
-
Pourquoi
tu as toujours ta robe d’hier soir ?
-
Euh…
c’est…
-
Surtout
pas de mensonge, tu étais où ? tu n’as pas dormi ici ?
-
Non,
fait-elle de petite voix
-
Noooonnnnn !!!!
ce n’est pas vrai. Ne me dis pas que c’est Daniel
-
Oui
… dit-elle toute honteuse
-
Mais
tu as quoi ma chérie, il t’a fait du mal
-
Non
-
Alors ?
-
Rien,
on en reparlera plus tard
-
Tu
ne vas pas t’échapper ainsi. je prends ma douche et je reviens à la charge.
Mélanie
J’ignore ce qui se passe ou quoi faire. Je suis partagée
entre la honte et la joie. C’était vraiment intense, nous avons repris cela
toute la nuit. Pourquoi je suis toujours vierge ? Eh ben, j’ai toujours
été traité d’intello, stricte et même si je prenais mes grands airs avec les
hommes j’avais toujours peur de franchir le pas. Et me voilà aujourd’hui. Je
viens de livrer ce trésor à un homme qui jamais ne sera à moi, pourquoi ai- je-
été si bête ? Il doit penser que je suis désespéré pour lui offrir ainsi
cela. Que faire ? vivement que cette conférence prenne fin pour que
je puisse rentrer chez moi, j’aurais l’esprit plus calme. Pour le moment
j’essaierai de l’éviter autant que possible.
La serviette que me jette Oni me ramène à la réalité.
-
Tu
penses à ton homme ?
-
Ce
n’est pas mon homme et non je ne pense pas à lui
-
Je
te connais mieux que quiconque alors quel est le problème ?
-
On
l’a fait…sniff… je l’ai laissé me prendre…sniff… ma…
-
Shutttt…
tu sais, c’est toi qui as toujours refusé de le voir. Tu plais beaucoup à Daniel
et tu as beau le cacher, il te plait aussi, pourquoi ne pas vous donner une
chance.
-
Non,
je ne crois pas que ce soit une bonne idée
-
C’est
toi qui vois, mais n’oubliez pas que ce sera moi la demoiselle d’honneur à
votre mariage et la marraine des gosses.
-
Tu
es folle.
Elle me taquine encore un moment puis nous parlons de comment
faire avec axel. Elle a peur de tout lui expliquer mais je comprends très bien.
Il faut vraiment aimer pour accepter une femme ayant subi ces choses. Je me
rends à mon tour à la douche puis nous descendons prendre notre petit déjeuner.
Arrivées, nos regards se posent sur Daniel qui discutait gaiement avec une jeune
blonde plutôt jolie. En nous voyant il tire ma chaise puis après les
salutations, il essaie de faire les présentations :
-
Oni,
Mel je vous présente Élodie ma secrétaire quand j’étais ici à Paris, Élodie
voici Mel et Oni, des collègues et amies.
-
Enchantée
mesdames. Je fus professionnellement sa secrétaire mais personnellement il y’avait
plus à faire, n’est-ce pas Dan ? dit-elle en montrant toutes ses dents
blanches
-
Evidement.
Et d’ailleurs tu devras me rendre un dernier service avant mon départ de Paris
-
Bien
monsieur
C’était plus que je n’aurais voulu écouter. Elle devait être surement
sa garce de service quand il voulait se vider les couilles et voilà qu’il
reparle d’un dernier service… pourquoi s’étonner en fait ? La nuit, il l’a
passé avec une fille sans expérience, autant se rattraper avec une tigresse. Comme
si Oni lisait en moi, elle posa sa main sur la mienne et me lança un regard de
courage. Elle se tourna ensuite vers les deux amants :
-
Excusez-nous
mais nous avons des courses à faire, bonne journée
-
Pas
ça les filles, on doit travailler vu que c’est notre tour ce soir et si vous
partez maintenant Dieu seul sait pour quand sera votre retour
-
Tu
ne verras même pas le temps passer, tu es en très bonne compagnie je te signale
Sans laisser le temps à Daniel de répondre, elle prit ma main
puis me tira dehors comme une enfant. Elle me proposa un petit déjeuner que je
ne pus d’ailleurs refuser après l’énergie dépenser cette nuit chez… une fois le
repas fini, je vois qu’elle essaie de me distraire mais c’est peine perdue, je
ne pense qu’à ce salaud alors je demande à Oni d’aller voir son homme car
chaque seconde compte. Elle ne voulut pas au début mais après l’avoir rassuré
que je ne serais pas seule et que je comptais rendre visite à des amis que je
me suis fait ici il y a des années, elle finit par accepter de me laisser.
Axel
J’ai beau tout essayé, cette femme ne veut pas sortir de mon
esprit. J’ai voulu noyé cette Corélia dans l’alcool mais ma fille m’en a empêché
et finalement je crois qu’elle a eu raison. Je n’allais pas me détruire pour ça.
Le mieux à faire c’était de rentrer à Lille pour me concentrer sur ma fille et
mon boulot de consultant. Le nécessaire a été déjà fait ici je pouvais donc
partir. Je prends alors ma tablette puis après quelques minutes je finis par
trouver un vol. Je ne prends qu’un seul billet. Décollage: 6H du soir. Je n’allais
pas priver ma fille de ses deux semaines de congés.
J’entends alors la sonnerie de l’appartement retentir. Je regardais
par la fenêtre et voit cette femme qui m’a rendu ainsi… que cherche-t-elle ici ?
Rachel voulait ouvrir mais j’arrive à temps et lui donne l’ordre de lui dire
que j’étais déjà reparti. Elle ouvre puis transmet le message, j’entends Corélia
insister mais au bout de quelques minutes elle finit par repartir. Je me laisse
alors choir sur le canapé et ma fille vient prendre place à côté de moi :
-
Tu
sais, un jour quelqu’un de très sage m’a dit ceci : « une relation
sans communication est vouée à l’échec »
-
Je
sais mais c’était différent pour vous
-
En
quoi papa ? tout comme moi tu tires des conclusions hâtives sans laisser à
l’autre le temps de se défendre…
-
Pour
moi il y’a une preuve, cette lettre m’a…
-
Si
cette lettre était une preuve comme tu
le dis, penses-tu qu’elle serait venue ici dans cet état te parler ? tu
aurais dû la voir lorsque je lui ai annoncé que tu étais parti, une lumière
venait de s’éteindre dans ses yeux je suis une femme…
Je n’écoutais plus le reste du monologue de ma fille, je m’étais
replongé dans mes pensées. Que pouvait-elle me dire de si important qui pouvait
tout changer ? Dois-je la suivre pour avoir des explications ? Ne serait-ce
qu’une part de ce secret si lourd qu’elle semble porter ? Je me lève et me
dirige vers ma chambre, je dois prendre une décision certes mais je dois aussi
veiller à ce que ses conséquences ne me laissent pas un gout amer pour toute la
vie.
Daniel
Ah Élodie… cette fille est une fille en or, je donnerai tout
pour elle si on me le demandait. J’étais arrivé ici et je me sentais bien
dépaysé avec tout ce qui m’était arrivé puis j’ai fait sa connaissance. Elle est
issue d’une famille très puissante ici mais s’en fichait éperdument. Elle travaillait
dur comme nous tous ce que j’admirais chez elle. Un jour, assis sur un banc
public au jardin de l’université, toute ma vie s’est défilé devant moi et j’ai
commencé par couler des larmes… elle s’est approchée de moi et j’ignore comment
mais j’ai fini par tout lui raconter et depuis, nous sommes devenus des
meilleurs amis du monde. Elle m’aidait beaucoup à m’accepter moi-même avant les
autres… hélas un beau matin son père avait décidé de l’envoyer en suisse pour l’éloigner
d’un jeune homme qu’elle aimait beaucoup mais qui était pauvre. Il s’appelait Rick
et trainait aussi quelques fois avec nous.
Elle ne l’a pas supporté très longtemps alors elle s’est
enfuie et est revenue discrètement ici pour vivre sa vie comme une personne
normale. Tout ce que j’ai pu faire c’est de lui trouver un poste comme
secrétaire personnelle même si en réalité je n’en avais pas besoin. Tout le
monde pensait qu’on était ensemble. Elle renvoyait toutes les filles, on s’amusait
à rendre jaloux des mecs et certaines filles jusqu’au jour où la vie a souri à
son homme puis ils sont partis en Afrique du sud où il avait trouvé du boulot. La
revoir aujourd’hui m’a fait un bien fou. Elle devait me rendre un dernier
service oui, me donner des leçons pour convaincre cette fille têtue qu’est Mel
que j’ai besoin d’elle à mes côtés mais sa réponse était :
-
Dan,
cette fille que je viens de voir t’aime beaucoup d’où la jalousie qui se
trouvait dans ses yeux alors dépêche-toi de la rattraper et face à elle ton cœur
te dira quoi faire
J’avais décidé de mettre son conseil en pratique mais Mel
était introuvable alors je décidai de lui envoyer des roses et un mot… je
reviens à la réalité en apercevant Oni rentrer toute en larme. Je cours vers
elle et lui demande ce qui ne vas pas et en reniflant elle me répond :
-
Laisse-moi
rentrer au pays Daniel stp, je n’en peux plus…
-
Mais
qu’est-ce qui ne vas pas Oni ? que s’est-il passé ? on présente ce
soir en plus…
-
Je
ne pourrais pas, je veux juste rentrer chez moi Daniel stp
Mel apparait au même moment puis nous acceptons finalement de
la mettre dans l’avion, son vol était
dans trois heures. Il a fallu supplier Mel pour qu’elle ne rentre pas elle
aussi. Je lui ai promis qu’une fois la présentation finie je me chargerais moi-même
de son décollage pour qu’elle puisse s’occuper là de sa sœur.
Alors qu’elle préparait
sa valise je du secouer Mel pour savoir ce qui se passe ici. C’est là que je
découvre que tout ce temps c’était Mr Déroy le fameux... Non mais c’est quoi ça ?
DG ou pas, mes amies on n’y touche pas, j’allais lui dire deux mots ou peut-être
plus, vu que je vais me marier il faudra qu’on parle aussi de mon salaire à
revoir…lol :
-
Tu
aurais pu tout voir, tout comprendre mais je suppose que tu étais trop occupée,
dit Mélanie
-
Occupe-toi
d’elle et accompagne là à l’aéroport je reviens
-
Oui
c’est ça va…
Elle ne put finir sa phrase, je l’étouffai
dans un baiser sensuel. Cette femme me rend dingue mais on verra ça plus tard…
je pris mes clés et direction chez ce conard.
Corélia
Nous étions à l’aéroport et bientôt ce
sera à moi. Il y’a Mel à mes côtés, je sais qu’elle aurait aimé venir avec moi
mais nous ne pouvons pas tous déserté ainsi et laisser Daniel tout faire seul. Cette
fois c’était bel et bien fini, j’entrais pour un nouveau départ. J’ai des
lunettes de soleil sur mes yeux car à force d’avoir trop pleuré il fallait
cacher cette couleur rouge. Je sentis alors quelqu’un s’asseoir à mon côté
gauche qui était vide auparavant. Je voulais ignorer cela mais ce parfum… la
voix qui me sortit de mes pensées je la reconnaîtrait parmi milles.
-
Cette
place est-elle libre ?
- &