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Ecrit par Larissa92
Maleek Mbah regarda la jeune femme partir jusqu’à ce qu’elle disparaisse de sa vue. Comment la présence d’une seule personne pouvait faire naitre autant d’émotion contradictoire en lui ? Il resta planté la même après qu’elle ait disparu de sa vue. La revoir dans un cadre pareil. Il revint a lui en sentant sa fille tirer sur son pantalon il baissa son regard sur elle :
- N’est-ce pas qu’elle est jolie papa ? C’est elle que j’ai choisi.
- Oui elle est très jolie Yara et c’est elle que tu as choisi pourquoi ?
- Ben pour être ma nouvelle maman. Dit-elle avec un sérieux qui lui arracha un rire
- Yara ou es-tu allée chercher un truc pareil ? Demanda son père incrédule. Je suis la moi est-ce que tu as besoin d’une maman encore. Ta maman est au ciel et veille sur toi.
- Je sais papa je ne suis plus un bebe et j’ai besoin d’une maman et c’est elle que je veux.
- Ce n’est pas comme ça que ça marche ma chérie. Dit son père en payant pour leurs achats.
- Ça marche comment alors ? Demanda la fillette
- Bah il faudrait d’abord qu’elle soit amoureuse de moi et vice-versa.
- Ca veut dire quoi vice-versa
- Je voulais dire que pour qu’elle soit ta nouvelle maman, il faudrait d’abord qu’elle et moi soyons des amoureux et nous ne le sommes pas. Expliqua son père en l’aidant à boucler sa ceinture.
- Ah mais pourquoi vous vous regardiez comme des amoureux.
Eh seigneur ! C’est comme ca quand on a des enfants précoce c’est quoi ce genre de remarque encore ?
Mélodie et Ida parlaient depuis des heures se racontant toutes les anecdotes qu’elles auraient voulu se raconter en temps et en heure a l’époque. Quand Ida avait pris la route, elle redoutait que ce soit bizarre entre elles quand elles se verraient mais Mel l’avait serré dans ses bras et la elles avaient encore versé des larmes dans les bras l’une de l’autre. Elle avait eu la bonne idée de venir avec du vin et de la crème glacée a la vanille aucune des deux ne raffolait vraiment de chocolat. La a cet instant elles étaient quelques peu saoules heureusement elles avaient eu la bonne idée d’aller laisser Darcy avec maman Mag.
- J’ai été enceinte aussi tu sais ? Confia Mel
- Quoi ? Quand ? Comment ?
- J’étais a 3 mois j’ai appris pour ma grossesse en même temps que je la perdais.
- Maleek ? Demanda Ida en lui prenant la main
Elle hocha la tête et se refugia dans les bras qu’elle lui ouvrait. Elles dormirent ainsi sans plus rien ajouter c’était clair qu’elles étaient la l’une pour l’autre dorénavant. Elles passèrent le dimanche ensemble chez Ida. La jeune femme était DRH a Diandra Communications, Monica était la DG, Anthony comptable et son père le PDG. Fred quant a lui avait sa propre entreprise de Marketing faisant nouvellement parti d’un congloméra de 10 entreprises marketing a travers le monde. La journée du lundi se passa dans le calme elle se préparait mentalement a la rencontre de ce soir et pour décompresser, elle se décida a faire la cuisine. Elle fit un peu de sauce jardinière, de ndole accompagnée de riz au curry, sauce gombo au couscous manioc et un fondant au chocolat, un gâteau à l’orange. Vers 18h, elle monta prendre une douche pour éviter de tamponner Monica et son père avant la rencontre avec cet homme. Elle choisit une robe verte pale droite Balmain sans manche avec une ceinture noire avec boucle Mickael Kors pour accentuer sa taille fine elle laissait voire la naissance de ses seins et était fendue sur les deux cotes laissant voir un peu de cuisse. Laissa son afro libre mais opta pour un maquillage assez accentué des paupières ambrés a la même couleur que la robe et des lèvres rouge sombre comme ses escarpins. Elle passa les boucles en diamants de sa mère se regarda dans la glace en inspirant en se répétant les mêmes mots qu’elle se répétait déjà depuis des années : tu es a la hauteur, tu peux le faire.
La porte de sa chambre s’ouvrit sur Ida dans une robe bleue en mousseline fine bretelles s’arrêtant en dessous des genoux avec des escarpins noirs. Elle avait arrêté ses cheveux en chignon.
- Wow ! Tu es resplendissante Mel.
- Toi aussi. Lui sourit Melodie. Il est déjà là le type ?
- Il a dit a papa qu’il sera la d’une minute a l’autre c’est pour ca que je suis venue te chercher.
- Ok. Dit-elle alors que la sonnerie retentissait. On dirait qu’il est là on dirait.
- Tu es prête ?
- Oui. J’ai étudié tous les documents transféré par papa à New-York. Je suis prête a répondre a toutes les questions qu’il aura à me poser.
- Ok viens on y va. Dit Ida en la dépassant.
Elle se retourna une dernière fois devant le miroir avant de se décider a sortir de la pièce. Elle descendit lentement les escaliers en essayant de maitriser le tremblement de ses mains en se dirigeant vers le deuxième salon ou ils accueillaient les étrangers, des bribes de conversations lui parvinrent elle se figea sur place quelques minutes croyant rêver. Elle secoua la tête avec vigueur. Non ! c’était surement la rencontre d’hier qui la faisait halluciner. Mais alors qu’elle était prête à franchir le seuil du salon, Ida se tourna vers elle le visage paniqué et lui mima le nom : Maleek en regardant à gauche. Elle manqua d’air en suivant son regard. Non pas encore. Que faisait-il là ? Vite il fallait qu’elle se reprenne elle plaqua donc un sourire de circonstance sur ses lèvres et força ses jambes a obéir a son cerveau et fit son entrée dans la pièce en ignorant le regard de Monica. Elle les ignora tous et se dirigea vers Maleek.
- Bonsoir. Dit-elle en lui tendant la main se félicitant pour sa voix calme.
- Bonsoir Melodie. Répondît ce dernier en lui serrant la main.
« Cette voix. Cette sensation que le contact de sa peau lui donnait » Elle retira un peu trop vite sa main et il sourit,
- Qu’est-ce que tu fais ici ? Demanda la jeune femme en mettant un peut de distance entre eux.
Son père se racla la gorge pour attirer son attention et elle le regarda. Il transpirait dans son costume trois pièces et pour cause Maleek faisait parti des hommes qui terrifiait son père.
- En fait il s’avère que Monsieur Mbah est le CEO qui a accepté de discuter de la fusion pour sauver l’entreprise.
Ces mots sonnèrent comme un coup de massue sur la tête de Melodie. « Seigneur tout sauf ça. Tout sur cette terre sauf ça. » le salon était silencieux. Son regard rencontra deux autre désolés : Fred et Ida
- Le repas est servi. Déclara-t-elle simplement
Anthony et sa femme qui avait eut le bon gout de porter une robe d’un jaune vif au dos totalement nu furent les premiers a sortir suivi par son père et le couple Ida. Elle se tourna pour détailler Maleek toujours aussi sexy. Tandis que sa famille et elle étaient tiré a quatre épingle, lui avait juste passé un jeans noir et une chemise blanche remonté sur les bras et des tennis. Sérieusement comme pour leur montrer a quel point il se foutait de leurs gueules. Comment diable pouvait-on être aussi sexy et class en même temps ? car oui si cet homme n’était pas la beauté par excellence, pour il y avait sa photo devant le mot sexy dans le dictionnaire.
- Tu ne viens pas diner ? lui demanda Mel comme il ne bougeait pas.
- J’attendais que tu finisses de te rincer l’œil. Dit-il moqueur. J’espère que le spectacle te plait toujours autant.
Les joues de la jeunes femme s’enflammèrent.
- Tu n’es vraiment qu’un…
- Fais attention a ce qui sortira de ta bouche ma belle. N’oublie pas que je suis ta seule chance.
Toujours avec ce sourire qui lui donnait envie de s’arracher les cheveux, il la dépassa la laissant planter là. Elle les rejoignit dans la salle a manger après être allée se calmer dans la salle d’eau. Et la encore monsieur Mbah avait poussé le manque de respect a son paroxysme en s’asseyant a la place du patriarche a la table. Il lui fit signe de s’asseoir a l’autre bout de la table et juste pour faire chier Monica, elle le fit avec un large sourire et ils entamèrent le repas. Il ne parla qu’avec Fred et Rachida jusqu’à la fin du repas. Les félicitant pour leur mariage et la naissance de Darcy.
- Tu fais vraiment du bon boulot avec ta société les résultats qui m’ont été apportée ce matin sont excellents et…
- Attend c’est toi qui diriges Publicis Group ? Demanda Fred choqué. Tandis que les autres avaient la bouche ouverte.
- C’est pour toi que je dois travailler ? Demanda Melodie.
Maleek prit le temps de se nettoyer la bouche avec ses manières de bourgeois qui le caractérisaient avant de daigner répondre.
- Oui Frederick (parce qu’il n’appelait jamais personne par son diminutif, fin personne sauf elle) c’est moi et oui Melodie c’est pour moi que tu devras travailler. A partir de demain si je ne me trompe pas.
Son ton détaché l’irrita au plus haut point. Elle voulu se lever pour sortir de table mais le regard qu’il lui lança de l’autre bout de la table l’en dissuada.
- Vous ne trouverez pas d’inconvénient a ce qu’on utilise votre bureau n’est-ce pas ? Demanda-t-il d’un ton suave a Jean-Pierre. Le salop savait que l’homme assis a sa gauche le abhorrait et en jouait.
- Assurément. Le document que vous m’aviez envoyé est toujours scellé et sur mon bureau. Dit celui-ci avec un sourire tellement faux que Mel en aurait ri si elle-même n’était pas en proie à son propre tumulte.
- Dans ce cas suis moi Melodie. Dit-il en se levant. Si vous voulez bien nous excuser.
Mel le suivit en retirant ses escarpins. A quoi bon s’attacher au look ? Il n’avait pas une très haute opinion d’elle donc…
- Alors comment vas-tu Melodie ? Demanda Maleek lorsque la porte fut fermée
- Mbah je ne pense pas que tu veuilles vraiment savoir comment je vais.
- Comment m’as-tu appelé ? Demanda Maleek en faisant un pas vers elle.
Shit ! Elle avait oublié qu’il n’aimait pas qu’elle l’appelle ainsi car disait-il il était son ainé. Oui 10 ans c’était beaucoup. Elle voulu se corriger mais poussé par son besoin de s’affirmer, elle lança :
- Mbah. Ce n’est pas ton nom ? Dit Melodie avec une pointe de défi dans la voix.
Il la regarda longuement et chaque parcelle de son corps soumis a l’exploration s’enflammait. Il la dévisagea jusqu’à ce qu’elle sente ses joues s’enflammer avant d’aller s’asseoir sur le canape en cuire du bureau a la décoration rustique. Comme elle ne faisait aucun mouvement, il lui ordonna en montrant la place vide a ses cotes :
- Prend place.
Elle prit place en se sermonnant. « Concentre-toi sur ce qu’il te dira pas sur son parfum envoutant ni sur les mouvements que font ses muscles quand il fait un mouvement et surtout pas sur ses lèvres »
- Il est hors de question que je travaille pour toi. Dit-elle d’emblée. Il arqua un sourcil sans se départir de son sourire agaçant.
- C’est l’une des conditions de la fusion de votre entreprise en plein déclin et la mienne. Fit-il avec condescendance.
- L’une des conditions ? Il y en a plusieurs ? Tu as déjà pris ta décision a ce que je vois.
- Tu veux que je commence avec quelle réponse ? Demanda le jeune homme narquois
- Tu ne m’as rien demandé concernant l’entreprise et tu as déjà pris ta décision. Fit-elle en ignorant son envie viscérale de l’étrangler.
- Tu crois vraiment que j’avais besoin que tu me dises quoi que ce soit ? tu penses que je ne l’ai pas soigneusement étudier avant ?
- Donc tu acceptes la fusion a condition que je travaille pour toi ?
- Entre autres.
- Et c’est quoi les autres conditions? Demanda Melodie en lissant un plis invisible sur sa robe pour maitriser les tremblements légers de ses mains.
- Que tu sois ma maitresse. Laissa tomber Maleek comme s’il lui donnait l’heure.
Mel le regarda l’information tardant a arriver a son cerveau. Maleek se leva et alla se servir un verre de scotch tandis qu’elle était toujours figée sur le canapé. Elle se leva après 5 minutes et se rapprocha de lui comme une automate.
- Tu veux que je devienne ta maitresse. C’est bien ce que tu viens de dire ? Demanda Mel d’une voix d’outre-tombe.
Maleek fit oui de la tête. Elle le regarda comme s’il lui avait poussé une autre tête.
- Tu veux que je devienne ta pute en fait. Rectifia-t-elle interloquée
- Ce n’est pas comme si ça t’était étrange. Je paie juste un peu plus cher que les autres clients de ton père. En plus tu n’es plus toute jeune. Remarqua Maleek en souriant.
Mel rougit de colère et la minute qui suivait, sa main atterrissait su la joue de Maleek.
- Comment oses-tu ? S’insurgea Melodie alors qu’il saisissait son bras.
- Que ce soit la toute dernière fois que tu oses lever la main sur moi. Est-ce clair ?
Ses yeux étaient rétrécis par la colère mais pour une fois elle n’avait pas peur.
- Comment oses-tu me traiter de pute ?
- Ce n’est pas moi qui l’ai dit mais toi. Et ce n’est pas comme si c’était faux.
Elle reçu cette phrase comme un coup en pleins estomac. Pour ne rien arranger, elle était presque collée a lui et cette proximité la troublait au plus haut point. Elle voulut se dégager de son étau mais il la tira vers lui elle se retrouva avec son souffle lui caressant la joue la réaction fut immédiate ses seins pointèrent et elle se maudit mentalement. Elle fixait sa gorge pour ne pas regarder sa bouche ou ses yeux.
- Lâche moi tout de suite Maleek. Elle aurait voulu que ce soit un ordre mais ca sonnait plus comme une supplique.
Contre toute attente, il la lâcha avant de finir le verre qu’il avait posé sur le bar d’une traite.
- Il est absolument hors de question que je sois ta maitresse tu m’entends ? Tu me dégoutes.
Il la regarda de haut en bas avant d’aller d’un grand éclat de rire cynique.
- Non mais tu es Sérieuse ? Vu tous les vieillards que tu couchais depuis tes 17 ans, cette déclaration est un peu déplacée ma belle. Et plus encore quand rien que ma présence provoque ce genre de réaction en toi. Finit Maleek en pointant ses tetons dressés a travers le tissu de la robe.
A cet instant précis, si la honte tuait elle serait morte.
- Je ne travaillerais pas pour toi et je ne coucherais pas non plus avec toi. Tu peux aller au diable. Jeta Mel en se retournant pour marcher vers la porte.
- Si tu traverses cette porte je détruirais l’entreprise de ma mère sans aucun scrupule. Je la réduirais en cendre juste pour le plaisir.
Elle serra le poignet de la porte a en avoir mal aux doigts.
- Qu’est-ce que je t’ai fait Maleek ? Tu m’as quitté je t’ai laissé faire. Tu m’as humilié de la pire des manières je t’ai laisse faire que me veux-tu de plus ? Demanda la jeune femme d’une voix brisée sans se retourner.
- Tu m’as pris bien plus que ne sauras.
Elle lui fit fasse de manière si vive qu’elle failli tomber.
- Dis-moi ce que je t’ai pris et je te le rendrais du mieux que je peux Maleek. Cette entreprise est tout ce qui reste de ma mère et tu le sais.
- Je t’ai donné une solution la balle est dans ton camp. Et avant que tu ne perdes ton temps a aller chercher un autre preneurs, je suis la seule personne assez stupide pour faire affaire avec ton père car il a une piètre réputation dans le monde des affaires.
Il se servit un autre verre. Le regarda. Elle savait qu’il la détestait elle l’avait compris en le surprenant au lit avec Monica mais pas jusqu’à ce point ci. Faire d’elle sa maitresse ? Voulait-il la rabaisser à ce point ? N’avait-il pas atteint son but en couchant avec Monica dans cette maison ?
- Que diras-tu a ta femme pendant que tu seras entre les jambes de la catin que je suis ? Demanda la jeune femme a court de raison pour le dissuader.
- Elle ne dira rien puisqu’elle est morte. Jeta Maleek le regard plein de douleur.
Instinctivement, elle effaça la distance qui les séparait et posa la main sur son bras.
- Je suis désolée je ne voulais…
- Garde ta pitié pour toi. Dit-il en se dégageant avec brusquerie.
Elle recula comme s’il l’avait giflé. L’espace d’une minute elle avait oublié leur sujet de conversation. Il prit un document scellé sur le bureau de son père l’ouvrit et le lui tendit.
- C’est le contrat qui nous liera. Tu as 1h pour le lire et le signer le deal sera of si nous sortons de ce bureau sans que tu ne l’ais signé. Tu as fait des études de droits en plus de ceux de management des entreprises tu devrais pouvoir comprendre ce contrat il est assez bref et précis.
Elle prit le document la main tremblante et s’assit dans le fauteuil le lu et le relus. En bref, elle serait a sa disposition pendant 2 ans, logerait dans sa maison a Bonapriso donc pas loin de leur lieu de service a tous les deux, travaillerait pour lui exclusivement pendant toute la durée du contrat et ne sortirait avec personne d’autre que lui. Des larmes de rage lui montèrent aux yeux mais elle les refoula. Elle ne lui ferait pas le plaisir de pleurer devant lui. Elle se leva donc alla vers le bureau a la recherche d’un stylo et y apposa sa signature. Elle lui tendit le document en le regardant droit dans les yeux :
- Tu auras mon corps Maleek Mbah mais je jure sur ce que j’ai de plus cher sur cette terre que tu n’auras plus jamais mon cœur car en ce moment ce cœur te hait au plus haut point.
Sur ce, elle tourna les talons sortit en refermant doucement la porte derrière elle et alla se jeter sur son lit pour pleurer de douleur.