3. Face au mur

Ecrit par Brenne-junella


*** FIFAME**


Maman victoire et moi descendons du taxi, je constate une belle maison devant moi, tandis que je reste en retrait elle avance et pousse le petit portillon je la suis de très près et ensemble on pénètre, la maison est assez silencieuse. Ma voisine me conduit à la terrasse et me demande de prendre place avant de disparaître dans la maison, je suis très nerveuse je ne sais pas ce que va donner cet entretient mais j’ai vraiment besoin de cet emploi alors je dois tout donner.


Quelques minutes plus tard maman victoire réapparait et me demande de la suivre à l’intérieur ce que je fais sans rechigner, le salon est très bien disposé avec des beaux meubles et des belles décorations bref la maison est très bien tenue.


- Assieds-toi, la patronne arrive. Me dit-elle


Après m’avoir proposé un siège elle s’excuse et va ranger la cuisine me laissant comme une idiote à baver sur cette jolie maison, mon attention est attirée par les photos qui sont posées sur une étagère, je n’ose pas avancer au risque de me faire surprendre et donner une mauvaise impression. Je prends enfin place et joue avec mes doigts pour passer ma nervosité, une petite fille albinos sort du couloir et se dirige vers la cuisine, elle est à moitié endormi et n’a pas remarqué ma présence


- Bonjour. Lance-je


Elle me regarde et je vois qu’elle est très surprise, elle ne me quitte pas des yeux et continue d’avancer si bien qu’elle finit par se cogner au mur car elle ne voit pas où elle va et se met à pleurer de suite le coup a été très violent elle est devenue toute rouge j’ai pu l’entendre depuis mon siège, elle se frotte le front puis s’en suit des pleurs qui me fond le cœur après tout c’est de ma faute si elle s’est faite mal. Je me lève et dans la précipitation je laisse tomber mon sac à main qui était posé sur mes genoux et vais à son niveau


- Tu t’es fait mal ma puce ?

Elle lève ses yeux marron clairs rempli de larmes vers moi et hoche affirmativement la tête tout en pleurant en silence 

- Ça va aller viens en va mettre un peu de glace dessus pour pas que ça gonfle. Exprime-je en lui tendant ma main


Elle la prend aussitôt et ensemble on entre dans ce que je comprends être la cuisine, je vois ma victoire qui fait la vaisselle


- Maman victoire, je peux avoir un peu de glace la petite s’est cogné très fort sur la tête

- Ne pleures plus bébé. Dit ma victoire 


Ma victoire prends un sachet et se dirige vers le grand frigo et y prend des glaçons qu’elle transfère avant de me les tendre. Je m’abaisse au niveau de la petite et les lui mets sur le front elle grimace de douleurs et boude


- Ça va t’aider à aller mieux ma puce, ça te fait encore mal ?

- …

- Elle ne parle pas. M’informe maman victoire 

- Elle est muette ?

- Non mais depuis que sa mère est partie elle ne dit plus rien.


Alors que je me tiens devant la porte avec la petite je vois une femme se rapprocher de la cuisine elle est belle clair de peau non seulement elle marche mais est vêtu élégamment, enceinte et c’est plus que évident, son ventre la précède je comprends vite que c’est avec elle que je passe l’entretient donc je me redresse


 

- Bonjour vous devez être la femme dont ma parlé ma victoire. Lance-t-elle une fois à mon niveau

- Bonjour madame, oui c’est moi


Elle se rapproche et remarque la petite qui est en larmes son regard passe de la petite à moi qui tiens le sachet de glaçons


- Elle s’est cognée contre le mur et je lui mets un peu de glaçons pour pas que ça enfle

- Maude comment t’es tu fais ça ? tu dois regarder où tu marches. Fait elle en la portant dans ses bras


Elle avance, s’assoit sur l’un des fauteuils en berçant sa fille j’espère qu’elle ne se dit pas que c’est de ma faute et qu’elle ne me veuille plus comme nounou j’ai vraiment besoin de cet emploi. Je suis toujours debout comme une idiote, je regarde maman victoire ne sachant pas quoi faire, elle me fait signe de rejoindre la dame au salon je m’exécute sans dire un mot et reprends ma place initiale après avoir ramassé mon sac à main, la petite Maude ne pleure plus elle renifle juste


- Veuillez m’excuser, à présent qu’elle est calmée nous pouvons discuter. Quel est ton prénom ?

- Fifame

- Ok Fifame, je te tutoie pour faciliter l’échange ça ne te dérange pas j’espère

- Non ça ne me dérange pas

- Bien, tu as de l’expérience avec les enfants ? Je demande à cause de ton jeune âge

- Je ne vais pas vous mentir, je n’ai jamais été nounou mais j’aime bien les enfants et très souvent le courant passe bien et vite entre eux et moi 


En m’écoutant la dame sourit, ce qui m’en courage à continuer. 


- Je l’ai remarqué avec Maude en général elle est très peu sociable, maman victoire t'a averti que tu ne travaillerais pas pour moi mais pour mon frère ?

- Oui madame

- Il est marin donc il n’est pas toujours présent, il a alors besoin d’une personne de confiance pour s’occuper de ses enfants bien évidemment vous serez logé

- Ça veut dire que je suis prise ?

- Tu es la troisième personne à passer l’entretient et je ne sais pas pourquoi mais il y’a quelques chose qui me plait chez toi. Mais ne te réjouis pas si vite car c’est à mon frère que revient le dernier mot, il rentre demain 

- Merci beaucoup madame. Fais-je contente

- Laisses-moi ton numéro je vais te recontacter, dès que possible

- Oui évidemment.


Je fouille dans mon vieux sac à main et en ressort un petit carnet ainsi qu’un stylo, je me mets à griffonner mon numéro ensuite je le lui remets.


*** Dounia***


Je suis au Géant CKDO en plein service à la caisse, je n’aime pas me plaindre mais depuis le matin ça n’en finit pas cette longue queue. Quand vient enfin la pause je suis très heureuse


- Bonjour, je suis pressée est ce que vous pouvez vous occuper de moi ?

En levant la tête je reconnais de suite la poupée de Jules-Yoann elle tient un cadi rempli. 

- Bien-sur. Réponde-je simplement


Elle sort chaque article, je sens son regard sur moi bien que je fasse celle qui ne voit pas ça devient lourd alors je la fixe et souris elle me rend le sourire mais je sais reconnaitre les hypocrites.


- Alors Dounia vous vous souvenez de moi ? Me sollicite-t-elle


Je me demande à quoi elle joue, sur le coup je ne sais pas quoi répondre

 

- Oui Madame, vous êtes la femme de Jules-Yoann

- Jules-Yoann ? vous donnez l’impression d’être proche

- On ne l’est pas !

- D’où connaissez- vous mon futur époux ?


« Futur !?» ils ne sont pas encore mariés mon cœur palpite, quelle idiote je fais !


- Je crois qu’il est le mieux placé pour répondre à cette question…ça fera 90.000fcfa

- Bien-sûr. Fai- elle simplement


Elle sort une carte visa que je prends avant de retirer la somme convenue et de la lui remettre. Elle prend ses paquets et s’en va, je ne suis pas aussi naïve qu’elle le croyait, si elle veut des informations qu’elle demande à son « futur mari ». Je profite de la pause pour sortir mon téléphone et discuter avec Alex. La discussion est banale avant que j’entame le sujet principal


- Qu’as-tu fais ce week-end ?

- J’étais avec des potes 

- Vraiment ?

- Depuis quand est ce que tu doutes de moi ?

- Je ne doute pas, je veux savoir avec qui tu étais

- Pourquoi ? tu deviens possessive ?

- Quelqu’un m’a dit t’avoir vu en compagnie d’une femme

- MOI ?

- C’est ce que j’aimerais aussi savoir

- Qui te l’a dit ?

- Une personne en qui j’ai confiance.

- Si c’est l’une de tes copines tu sais qu’elles ne m’ont jamais trop appréciées.

- Alors étais-tu avec une femme oui ou non ?

- Bien-sûr que non.

- Très bien la personne a dû se tromper.

- Dis moi qui te l’a dit

- Ça n’a plus d’importance, c’était un mal entendu. Je reprends mon service on se reparle tout à l‘ heure.

- OK


Est-ce que je l’ai cru ? je ne sais pas peut-être aussi bien que kenaya a mal vu bref, je ne veux plus y penser.


*** Khelissa***


Elle ne peut pas être morte, ce n’est pas possible que je la perde maintenant pas comme cela…


- Il faut l’emmener à l’hôpital

- Ah mon Dieu le chauffeur ne s’est même pas arrêter

- Aidez la pauvre fille


Les gens autour parlent mais je suis comme déconnectée je ne peux pas expliquer dans quel état je me trouve. Une voiture s’arrête et deux jeunes hommes m’aident à la porter jusqu’à l’intérieur avant qu’elle ne démarre en trompe, je tiens la main de maman et ne la quitte pas des yeux, je refoule mes larmes car je sais qu’elle ira bien et que rien ne va lui arriver les larmes sont synonymes de malheur.


On arrive dans un hôpital privé et maman est placée dans une chaise roulante, il y’a du monde mais aucun médecin à l’horizon et aucune infirmière ne nous prête attention. Mon sang ne fait qu’un tour je me dirige vers la première infirmière que je vois


- Ma mère vient d’être ramasser par un chauffard elle saigne beaucoup ! hurle-je


Les gens me regardent mais je n’en ai que faire en ce moment la seule chose qui compte c’est qu’on s’occupe de maman. L’infirmière l’emmène dans une salle mais m’en empêche l’accès ce qui me m’est encore plus en colère car je n’allais pas les gêner. Je tourne au couloir comme un lion en cage je ne supporte pas de ne pas savoir ce qui se passe, je vois des personnes faire des tours à l’intérieur mais personne ne me dit comment ça évolue, comment va maman.


Je me laisse glisser contre le mur et tombe assise par terre le visage entre les mains, tous ça est de ma faute si je m’étais levée un peu plus tôt tous cela ne serait pas arrivé maman serait avec moi en ce moment.


Je ne sais plus combien de minutes ou d’heures se sont écoulées avant que je ne voie un homme se diriger vers moi


- C’est vous qui avez emmenez la femme accidentée ?

- Oui. M’empresse-je de répondre

- Elle va mal…

Mon cœur se met à battre très vite, les larmes menaces

- Elle a reçu un violent coup sur la tête, le coup à la tête est violent et nous devons lui faire des radios il faut que vous payez les frais avant

- Payer ? combien ?

- Passez à la réception on vous dira, faites vite et emmener ces médicaments. Fait-il en me tendant l’ordonnance


Je m’empresse vers la réception, et l’infirmière qui y étais me reconnait je répète ce que m’a dit le médecin


- le total fera près de 800000, mais si vous voulez il est possible de donner une avance pour qu’on commence les soins tout de suite. M’informe l’infirmière


Ma gorge devient sèche, mais je me contrôle tant bien que mal.


- Une avance de combien ?

- La moitié !

- Je ne pourrais pas avoir cette somme tout de suite, je vous en supplie occupez-vous d’elle…je vous jure que dès que possible on va payer

- Quoi ?


Elle me regarde avec surprise comme ci je venais de dire une chose insensée


- Qu’est ce qui nous garantie que vous allez vraiment payer ? ici on ne fait pas dans la charité si vous n’avez pas d’argent alors emmener votre mère.


Elle parle sans aucune compassion dans la voix et à cet instant je me sens impuissante, la vie de ma mère est entre mes mains mais je ne peux rien faire pour l’aider à cet instant je me déteste d’être pauvre et je donnerai tous sans aucune hésitation pour sauver ma mère.


- Qu’est ce que vous décidez ? crie l’infirmière

- Je vais chercher l’argent mais svp occupez-vous d’elle. Dis-je d’une petite voix


Je me retourne et marche vers la sortie telle une automate, perdue dans mes pensées je ne vois plus le monde autour de moi, je sens mon corps s’heurter contre quelque chose ou peut-être quelqu’un en revenant à moi je vois une femme debout face à moi


- Vous ne regardez pas où est ce que vous allez ? 

- Pardon. Fais-je simplement 


Je veux reprendre mon chemin quand je me sens agrippé par le bras, je lui refais face et elle semble en colère vu l’expression qu’elle affiche.


- Vous avez fait tomber mes affaires

Je regarde à ses pieds et vois son sac à main, je me baisse et le ramasse avant de le lui tendre

- La prochaine fois faites attention


Elle m’arrache son sac des mains et me regarde avec dédain, je prends le temps de l’observer et c’est une très belle femme à peu près du même âge que maman et à voir sa coiffure, son maquillage et ces vêtements on voit tout de suite qu’elle a des moyens. Elle me toise avant de me dépasser et elle ne manque surtout pas de me bousculer, je prends sur moi car en ce moment je suis dans une situation de faiblesse en d’autres circonstances je l’aurais remise à sa place.


Je continue mon chemin, je n’ai pas d’autres choix que de demander de l’aide à Fifame et Dounia en espérant qu’elles m’aident


*** Jules-Yoann***


Depuis la soirée où j’ai revu Dounia je ne suis plus le même, je veux dire que je ne suis pas dans mon état habituel, je ne cesse de penser à elle. Je suis pris de remords, je lui avais fait tellement de promesses que je n’ai pas su tenir, notre relation était si spéciale d’ailleurs Dounia restera toujours aussi spéciale pour moi.

J’ai besoin de la revoir, il faut que je lui parle pour lui expliquer…mais l’expliquer quoi ?


J’ai même essayé de demander à Luce si elle avait les coordonnées de filles qui on gérée le service prétextant le faire pour un ami, mais sans succès.


Je crois que le mieux est que je l’oublie car si je l’a revois je ne sais pas ce qui pourrait se passer, il faut que je pense à Luce à elle aussi je lui ai promis le mariage et cette fois je dois la tenir.


- Monsieur ? M’interpelle la secrétaire 

- Oui, que dites-vous ?

- Je vous parlais du dernier rapport de budget

- Vraiment désolé ! j’avais la tête ailleurs, on reprendra plus tard svp

- D’accord monsieur.


J’ai besoin de me changer les idées, il faut que je me sorte Dounia de la tête…


*** Fifame ***


Je descends du taxi et marche un peu longtemps pour atteindre la maison, une fois arrivée je vois une femme sortie de chez nous suivi par Youssef. Je ne l’avais jamais vue auparavant qui ça peut bien être.


 Une fois proche d’eux je les salue poliment et aucun d’eux me rend la politesse et au contraire ils m’ignorent et continuent leur chemin comme ci j’étais invisible, je reste sans voix et poursuis ma route, en franchissant le seuil de la maison un parfum féminin m’accueille et je sais à qui s’appartient je vais me changer et le même parfum a inondé la chambre, le lit que j’avais fait en me levant se matin est tout défait ensuite je vais à la cuisine pour faire à manger mais je découvre avec grande surprise que le repas a déjà été fait.


Ça ne peut pas être Youssef il ne sait pas cuisiner, alors ça ne peut-être que cette femme. Cette pensée a le don de m’énerver qui peut bien être cette femme.


Quelques minutes plus tard Youssef apparait devant moi et va dans la chambre sans un regard pour moi, je me lève décidé à en finir avec ces doutes et le suis. Il retire son tee-shirt et s’allonge.


- Youssef c’était qui ?


Aucune réponse, je me mets face à lui 


- Aies le courage de me le dire en face. Hurlè-je

- Tu commence à m’enerver !

- Je veux savoir qui c’était. J’arrive chez moi et c’est le parfum d’une autre que je sens et elle a même osé faire à manger

- Oui, et c’est moi qui lui a donné la permission

- Pourquoi ?

- Tu veux vraiment un dessin ? le message est plus que clair, stp je suis vraiment fatigué dégage.


Je reste plantée devant lui comme une idiote, je ne sais pas comment réagir, si je comprends bien il a ramené sa maitresse chez nous ?


Je prends sur moi et vais au salon, je me laisse tomber sur le canapé. Je réalise à présent la méchanceté de l’homme en général, je me demande est-ce que cette femme que j’ai vu à une once de respect pour elle-même, où est passé la solidarité féminine ? Elle oublie que ce qui m’arrive aujourd’hui peut très bien lui arriver demain.


Des coups sont frappés à la porte, je me lève avec toute la peine du monde et vais voir qui c’est.


- khelissa ?

- Bonjour Fifa, j’ai vraiment besoin de ton aide

- Tu me fais peur, entre !

Elle me suit à l’intérieur et on s’installe

- Qu’est ce qui ne va pas ?

- Maman s’est faite renverser et…

- JESUS ! hurle-je

- Et on me demande d’avancer 400.000 pour qu’on commence à la soigner

- Hein ? tout ça 

- Et je ne sais pas où trouver cette somme, elle va très mal Fifame


Je ne sais quoi repondre devant la détresse de mon amie, elle qui est toujours forte je la vois abattue.


- Oh mon Dieu on va trouver cela où ? 

- Je n’ai personne d’autres à qui demandé

- On va trouver une solution, dans mes économies j’ai 50.000 je vais voir si mes voisins peuvent m’aider attends moi.


Je me lève précipitamment et vais voir chacun de mes voisins, je m’entends avec tout le monde et à plusieurs reprises je leur ai toujours rendu des petits services, mais je retourne les mains vides car personnes ne peut me rendre la pareille, demander à Youssef serait une perte de temps et connaissons Khelissa elle ne voudra rien le devoir. Pas besoin de parler elle comprends tout de suite et elle est encore plus triste.


- Gardons espoir, il reste encore Douniya 


Je prends mon téléphone, n’ayant pas assez de crédit je bip Douniya qui me rappelle quelques minutes après.


- Bonjour ma puce. Entame Douni

- Bonjour Dounia, ça ne va pas…la maman de Khelissa s’est faite renverser et il faut d’urgence qu’on s’occupe d’elle seulement il faut avancer 400.000 et on a pu rassembler que 50.000.

- MON DIEU ! comment va Kheli ? 

- Mal, dis-moi que tu peux-nous aider stp

- Je peux avoir 50.000 de mes économies mais je vais demander à Alex et Daniel, je te rappelle de suite. Dis à Khelissa de pas s’en faire tout ira bien.

- Merci.


Je raccroche et explique la situation à Kheli, elle semble un peu allégée. On attend l’appel de Dounia avec beaucoup d’impatience, quand elle rappelle elle m’informe qu’elle a pu rassembler que 100.000 et qu’elle arrive nous les donner.


***


*** khelissa***


Avec l’aide des filles j’ai pu avoir 150.000, j’ai déjà pas mal avancé mais ce n’est pas assez, on se rend tout de même à l’hôpital et l’infirmière nous fait comprendre que l’argent n’est pas assez pour les premiers soins 


- Comment ça ? donc vous allez la laisser mourir parce qu’on a pas assez d’argent ? m’enflamme-je

- Je ne fais que mon travail. Réplique l’infirmière

- Justement votre travail est de sauver des vies. Enchaine Dounia

- Vous n’avez pas de cœur, on s’est donné toutes les peines du monde pour trouver cette somme administrez lui les premiers soins. Supplie Fifame

- Je vous en prie, je vais chercher le reste et je vais revenir avec. Dis-je

- Ça va, je vais voir le médecin. Fait l’infirmière exaspérée


Elle se lève et disparait dans le couloir pendant que les filles m’enlacent pour me donner du courage. L’infirmière réapparait quelques minutes plus tard


- Le docteur accepte de s’occuper de votre mère mais vous devez apporter l’argent le plus tôt possible.

- Merci ! dit-on en chœur

- Je peux la voir ? demande-je

- Non, on s’occupe d’elle


Je suis triste mais rassurée de savoir qu’on s’occupe d’elle, les filles me raccompagne jusqu’à la maison et profite pour informer nos voisins de la situation pour qu’ils essayent de m’aider mais ils sont tout aussi pauvres que nous et chacun à ses charges. Alors que je suis assise au salon le regard perdu dans le vide, les filles essayent de me faire participer à leur discussion mais je n’y ai pas le cœur.


- Mange au moins stp. Enonce Fifame

- stp je n’ai pas faim.

- Et parce que tu ne manges pas tu crois que ta mère ira mieux ? demande Dounia 


Le vieux rideau de la porte du salon s’élève pour faire entrer Zita, elle est aussi extravagante qu’à son habitue.


- Bonjour, ma chérie je viens d’apprendre pour ta mère eh mon Dieu la pauvre femme ! fait-elle triste

- Merci Zita

- Je ne peux que te donner 20.000 je n’ai plus grand-chose. Explique t-elle en me tendant les billets

- C’est déjà beaucoup merci. Réponds-je en les prenant

- Ma proposition de travaille tiens toujours.

- …

- Bon je dois aller bosser bonne guérison à ta maman. Lance-t-elle en partant


Je reste pensive un moment puis je me lève d’un bond suivi par les filles, je sors de la maison


-  où est ce que tu vas ?

- Trouver de l’argent pour sauver ma mère, je vais faire tous mon possible pour qu’elle aille mieux. Repliquè-je en m’éloignant


Je frappe à la porte et demande après elle on m’indique sa chambre et je m’y dirige, elle était sur le point de sortir.


- Khelissa ? 

- J’accepte ta proposition de travail…

Elónga ya bolingo