3/ Shetwani

Ecrit par Shayanna225

3/ Shetwani


DAR ES SALAAM forest  


Djany 


C'est à peine si j'ai fermé les yeux. Tout au long de la nuit, une âme en peine m'a parlé. C'est une jeune femme décédé il y a 15 ans. En me relatant le récit de sa vie, j'ai retenu le lien de filiation qu'elle partage avec Zuleyha. Pour une âme en peine, je félicite son courage de n'avoir pas eu peur de se présenter à moi. Qu'est-ce qu'une mère ne ferait pas pour son enfant ? Je l'ai écouté. Mais à propos de Zuleyha, je lui ai bien fait comprendre que temps qu'elle sera entre les murs de mon palais, elle ne devra pas me défier. Je n'aimerai pas enfermer son âme dans une capsule. 

Cependant, je n'ai pas seulement fermé les yeux pour cette raison. L'autre raison est la répétition des cauchemars que Zuleyha subit chaque nuit. Je suis entrée dans sa tête pour lui ôter ces petits esprits d'illusions. 

Je me nomme Djany. Je vivais dans un village près de la frontière de cette ville. Avec les frères de ma génération, nous avons pratiqué le rituel pour devenir des guerriers. Le rituel consistait à se plonger dans la forêt toute une nuit et de combattre les esprits notamment les génies. Me concernant, ce soir je fus beaucoup attaqué mais au petit matin, je me retrouvais avec un génie mort de mes mains. Mon rituel accompli, c'est avec les hourras de mon peuple que je fus accueilli. J'ai reçu des acclamations, des félicitations, des encouragements. Mon mariage avec la femme de ma vie était prévu pour la semaine de pleine lune. Ce jour de pleine lune n'a jamais eu lieu. Ma promise est morte le soir de mon retour. C'était une perte troublante mais pas plus que le décès tragique de mes parents. Je venais d'avoir 21 ans et mon monde s'écroulait autour de moi. Selon les sages, je n'étais pas revenu qu'avec le génie mais aussi avec la malédiction qui accompagnait le génie. Je devais donc quitter mon village au risque de voir mes derniers proches mourir successivement. 

Je n'avais que la forêt comme abri. J'ai vécu dans les roches montagneuses jusqu'au jour où cette malédiction s'est présentée à moi au nom de Sibi. Depuis, je vis sa métamorphose perpétuellement. Même si depuis un certain temps, je suis arrivé à atténuer Sibi pour garder mon apparence physique. Notamment si Sibi s'emparait de mon corps 7 jours sur 7, désormais, un temps m'ait accordé pour son joug. J'espère d'ici bientôt me débarrasser une bonne fois pour toute de lui. J'ignore si j'y laisserai ma vie. Ce que je sais par contre, c'est que je préfère être mort en étant Djany que de vivre des millénaires en étant mi Sibi mi Djany. 


Zula : (se réveillant) Hum !


Si je suis Djany en ce moment, c'est que j'ai gardé l'apparence de mes 21 ans. Ça fait néanmoins des siècles que j'existe. Et cette « bientôt femme » est à mon goût. 


Zula:(se fermant les paupières) Il fait jour ? 


À mon époque, un homme ne pouvait pas voir une femme nue. À mon époque pour qu'un homme ait des relations intimes avec une femme, il lui fallait se marier. À mon époque, les femmes n'étaient pas aussi belles. Mais le plus évident c'est qu'à mon époque, une femme se mariait à 15ans voir 16ans. À cet âge, elle avait déjà atteint la maturité. Néanmoins, je sens en Zuleyha qu'elle a juste grandi trop vite. Elle n'est pas encore en sa croissance normale. Elle devra mesurer 1m80 et son corps devra être à son extrême. Lorsque je la vois, dans mon esprit, elle n'est encore qu'une enfant. Je caresse son front, elle se lève aussitôt. 


Zula : Djany ! 


Djany: Tu dois prendre ton bain. 


Zula : Et je pourrai m'en aller ? 


Djany : Prends ton bain ! Je vais te trouver de quoi te nourrir. 


Je lui donne dos. 


Zula : Et le serpent ? Il reviendra ? 


Djany : Il te surveille !


Zula : Djany tu reviendras sous quelle apparence ? 


Djany : Aucune qui puisse te faire peur. Par contre si tu tentes de t'en fuir, je te retrouverai et je te tuerai. 


Elle se rallonge sur le lit. 


Zula : Dans ce cas mieux vaut mourir de faim. 


Je ne lui réponds point et part…


Zuleyha SELEMANI 


Djany! Il a dit qu'il s'appelait Djany. Il est jeune mais son esprit doit être vieux des siècles. Je me relève de ma couchette et me débarrasse de mon vêtement pour le bain. En posant les pieds dans le jacuzzi, l'eau est froide mais aussitôt que je m'y asseoit, elle devient chaude. Je ne sais pas si faire le bain chez lui c'est faire la toilette avec de l'eau. Il n'y a ni savon ni rien. Mais des pétales de jasmin apparaissent une à une. Je commence à cerner Djany. Il lit dans mes pensées. Il exécute mes souhaits. Je me frotte avec les fleurs de jasmin puis reste dans le bain une trentaine de minute afin que le parfum des jasmins s'imprègne de mon corps. Fraîche, je ressors de l'eau en ne sachant pas quoi me mettre. Une tenue traditionnelle en peau d'animal se dresse sur le lit. La tenue est assortie de perle de rein, de pied et une chaîne pour le cou avec une pierre taillée. De quelle époque vient-il ? Je me vêtue sans plus attendre. Ensuite, je circule dans mon mono espace en cherchant une issue de sortie. J'ai tellement envie de voir ma grand-mère. Cet homme à qui elle m'a confié ne m'a plus jamais donné de nouvelle d'elle. Si j'arrive à me sortir d'ici, j'irai directement à zanzibar à l'aide d'une pirogue. Je rejoins donc la porte et constate que le serpent est endormi. Depuis quand un génie dort? Je n'attends pas qu'il me voit. Les escaliers sont encore présents. Je descends donc les marches en faisant le moindre bruit possible. Je me dirige vers la première sortie qui donne sur la lumière, automatiquement je me retrouve dans la forêt. Ça semble étrange mais c'est comme si tout était mirage. La forêt est dense, elle est sombre et mon cœur est en train de se demander si je n'ai pas mal fait de quitter ma zone de confort. Ce n'est pas si grave. Je continue ma marche. Djany ne s'est sans doute pas rendu compte que je suis partie et si le serpent dort ça me console bien. J'écarte les lianes à l'aide de mes bras puis me faufile dans le fin fond de la forêt. J'entends des chutes d'eau d'un côté et de l'autre, j'entends des voix d'hommes. Où partir ? Vers les chutes d'eau ? Ou demander de l'aide ? De toute évidence, les chutes d'eau ne me montreront pas le chemin de la voie mais les hommes si. Avec un peu de chance, ils pourront même me ramener dans leur village et au petit matin, je retrouverai ma bibi. Je me décide à me rendre du côté des hommes. 


Zula : Bonjour ! Je me suis perdue. 


Ils ne manquent pas de prendre la fuite mais 3 d'entre eux restent sur place. Les autres retournent d'où ils viennent. 


Zula : Je ne suis pas un monstre. Est-ce que vous pouvez m'indiquer la voie goudronnée ? J'aimerai me rendre sur l'île de Zanzibar. 


Ils se regardent, me dévisagent et se concertent. Je n'entends pas le moindre mot de ce qu'ils se racontent. Ils utilisent juste leurs mains pour se parler. Ils signent tout simplement. Ils se retournent vers moi rassuré. 


1er : Nous sommes vos guides ! 


Zula : Merci ! 


2e : Passez avant nous ! 


Zula : C'est compris! 


3e : Vous étiez seule dans cette forêt ? 


Zula : Oui ! Je n'ai personne. Je cherche mon chemin. 


Je passe avant eux. Nous marchons quelques kilomètres quand soudain, je me sens encercler par eux. Le premier me saisit de force, tandis que le deuxième se prépare à me déchirer les vêtements. Le 3e fait le guet pour ces hommes qui doivent sans doute être ses frères. Je me sens coucher de force par le premier qui me maintient contre lui pendant que le deuxième se débarrasse de ses vêtements. Je ne comprends pas ce qu'ils veulent me faire. Je comprends juste qu'ils vont faire un truc dont je n'ai pas donné mon autorisation. Alors le premier cri de ma bouche s'échappe. Le premier me ferme immédiatement la bouche. Je le mords comme pas possible ce qui le déconcentre. Le 2e m'assène une gifle qui me refroidit. Il force ensuite à m'écarter les jambes. Je vois ma mort défiler. Je ne suis pas sûre de vouloir ça encore moins avec lui ni eux. Je me débats comme pas possible puis lâche un cri plus alarmant. 


2e: Maintiens la bien ! 


1er : Elle est forte ! 


2e: (interpellant le 3e) Viens nous aider ! 


Le 3e quitte son guet et vient me saisir les jambes. Le 2e a ainsi toute la latitude de me débarrasser de mon cache-sexe. Mon cœur tambourine, ma respiration se saccade. Je ne peux pas voir ça. Je ferme donc les yeux en attendant que tout se fasse car je n'ai plus de force. Dans ces circonstances, je me sens lâché par les hommes. En ouvrant les yeux, je peux voir le 1er qui me tenait les bras allongé sur le sol, le corps sans vie. Le 2e quant à lui est suspendu sur un arbre la tête pendante et la 3e qui tentait de s'enfuir se fait cisailler devant moi par un lion. Il se fait déchiqueter puis engloutir. Le lion se rapproche après avoir accompli sa part, de moi. Je traîne et recule. Il fonce sur moi, je traîne plus vite. Il m'atteint, me plante ses griffes dans le bras puis me rugit dessus. Je perds connaissance sur le champ… 


Dans les vaps 


Djany : C'est bien Sibi ! 


Je me sens porter sur l'épaule de quelqu'un. J'essaie de voir qui c'est mais bien trop faible, je me rendors… 


Une nuit plus tard… 


J'ouvre enfin les yeux. Il fait noir. Il demeure au moins la clarté des flammes. Ma blessure est en train de cicatriser. Devant les flammes, je peux savoir que Djany est en train de cuisiner. Mais qu'est-ce qu'il cuisine ? Je ne sens rien comme parfum culinaire. Soudain, il interrompt ses gestes. Je me relève et m'assois. Il reste de dos deux secondes car la seconde d'après, il est derrière moi avec un couteau sur la gorge. 


Djany : Je te boufferai bien au dessert mais je crains que ta chair soit fade. 


Zuleyha : Pitié ne me tue pas. Je voulais juste rejoindre ma grand-mère. 


Il me fait basculer sur le sol et prend le dessus sur moi. Sa main trop frotte m'écrase le cou. 


Zula : Djany!


Djany : Traîtresse ! 


Zula : Pitié Djany ne me tue pas. 


Djany : Tu m'as trahi! 


Zula : Djany ! 


Il lève son couteau et mon souffle se coupe sur le champ. 


Djany : Je ne me dédis jamais ! 


Zula : (paupières mouillées) Pitié Djany ! 


Djany : (me plantant le couteau dans le cœur) Tu l'as cherché ! 


Je n'ai pas le temps de soupirer que mon âme se retrouve prisonnière. Mon corps se cambre et se met à trembler comme si j'étais possédé. 


Djany : Résiste ! 


Mon corps en entier est en train d'être calciné. Je brûle. 


Djany : Résiste ! 


Ma tête bat comme le tambour. Mes yeux deviennent comme le feu. Mon corps s'enflamme. C'est à ce moment qu'il me retire le couteau dans le cœur. La blessure se ferme mais à la place, je suis marquée comme au fer par son nom. Les lettres s'inscrivent une à une sur ma poitrine et je ne vous dis pas la douleur. "Djany" est ainsi marqué sur ma poitrine comme un tatouage. Djany revient à la charge et me fixent dans les yeux. 


Djany : Tu es à moi ! Essaye encore de t'échapper et cette marque sur ta poitrine t'arrachera le cœur. (Prenant mon visage comme une coupe) je fais partie intégrante de toi maintenant. 


Une larme chaude s'échappe de mes paupières. Il l'essuie. Il semble être pris de remord. Je laisse couler une deuxième larme. 


Djany : Je t'attends depuis si longtemps. Un génie ne s'excuse pas mais tu peux voir mon désarroi dans la profondeur de mes yeux. 


Zula: Je voulais juste voir ma grand-mère. 


Djany : Demain je t'y emmènerai. 


Il se relève quelque peu déçu. Je ne sais pas quoi penser. Mon cœur ne ressent rien pour les humains. Je ne sais pas s'il pourra ressentir quelque chose pour un mi humain. En plus, les hommes sont tous des chiens. 


Djany : Je ne suis pas de cette époque Zuleyha. Je ne suis pas un chien. Je sais comment traiter une femme de ton époque. Je connais toutes tes douleurs et tes rancœurs. Mais je sais aussi comment atteindre ton cœur. Je ne veux juste pas le faire à la manière de Sibi. Je suis bien plus humain depuis que tu es là. 


J'arrête de penser. J'en ai marre qu'il me donne des réponses qui me rassure. Je refuse qu'il gagne ma confiance. 


Djany : Je l'ai gagné ta confiance. Tu te l'admettras un jour. 


Je préfère m'endormir puisque demain on n'aura certainement un long voyage à faire. 



Jour d'après 


Djany me tient fermement. Ensemble nous sautons dans l'océan indien. Je m'accroche à lui alors qu'il me donne de l'air en faisant des bulles. La baignade se fait assez vite. En quelque secondes nous foulons le sable de Pajé. Il fait encore très jour. Le soleil ne se lève même pas encore. Il me prend la main et la seconde qui suit nous sommes devant la maison de ma bibi. Je lâche sa main et me dirige vers la porte que je pousse d'un bond. La maison est inhabitée. Je sens un froid me parcourir. En me retournant, je la vois assise sur son hamac. 


Bibi : Zula ! 


Zula: Bibi ! 


Bibi : Je suis si contente de te revoir. 


Zula : Tu n'es plus mourante bibi ? 


Bibi: Je vais très bien. Moi et ta mère allons très bien. 


Zula : Toi et maman ? 


Bibi: Tu deviendras une grande femme. 


Je comprends à peine ses paroles qu'elle disparaît. J'allais tomber mais Djany me tient. 


Zula : Pourquoi tu ne m'as pas dit ? 


Djany : Tu voulais la voir ! 


Zula : (le frappant) Elle est morte quand ? 


Djany : Le jour où tu as quitté ce village. 


Zula : (Fondant en larme) Je n'ai pas fait son deuil Djany. Je n'ai pas fait son deuil. 


Il me tient fermement mais je ne peux m'empêcher de pleurer. Je me retrouve toute seule. Je me retrouve seule. J'ai mal. Oh ma bibi, pourquoi elle est partie si vite ? La douleur est indescriptible. Djany continue de me serrer contre lui. À bout de souffle et de force, je me laisse faire. C'est bien la seule épaule masculine sur laquelle je peux pleurer en ce jour. 


Zula : Bibi tu m'as laissé toute seule… Pourquoi ? 


Djany : c'est le mouvement de la vie. Zuleyha il faut que tu sois forte. Tu n'es pas au bout de tes peines. 


Parce qu'il me reste des choses à vivre ? C'est tellement fort que je préfère arrêter de pleurer. 


Djany : Tu veux que je te montre sa tombe?


Zula : Non ! Rentrons Djany! 


Le même parcours est effectué. Je retrouve mon asile. 


Djany : Zuleyha ! 


Zula : Oui! 


Djany : Je suis désolé pour ta famille. 


Zula : merci ! 


Djany : Je te promets de te faire sourire très bientôt. 


Zula : Ça fait 5 ans que j'ai arrêté de sourire. 


Je dis ça et m'allonge sur le lit. Je suis maintenant seule face à mon destin. Bien plus seule qu'au jour de ma naissance. Il va falloir que j'affronte mon destin quitte à me lier à Djany en chair et en os. 


3 ans plus tard 


Eclat de rire… 


Djany me ferme les yeux de ses deux mains alors que je marche devant lui.


Djany : Ne les ouvre surtout pas. 


Je ferme plus fort les paupières. 


Djany : (retirant ses mains) Joyeux anniversaire Zuleyha. La plus précieuse des précieuses. 


Je fais état de la pièce et mon cœur s'emballe. J'ai 18ans depuis quelques heures. Je mesure 1m80 et j'ai atteint ma croissance. J'arrive à l'épaule de Djany. Quand nous nous fixons dans les yeux, ils brillent de mille feux. 


Zula: c'est splendide Djany ! C'est superbe. Je ne sais pas quoi te dire si ce n'est merci. Merci Djany de prendre soin de moi depuis 3 ans. 


Djany : (caressant mes joues) Tu es ma précieuse ! La précieuse de Djany ! 


Je l'enlace et il m'étreint. Je souris en m'imprégnant de lui. Satisfaite, je le suis jusque devant cet autel. Nous nous asseyons devant l'autel et il me tend une coupe contenant une mixture étrange. Il me la fait boire et la boit à son tour. Puis il nous entoure d'une corde et nos mains se scellent. Dans les yeux, nous prononçons nos vœux. 


Djany : Moi Djany devant les dieux et les ancêtres, je te prends pour femme. Je te promets fidélité, amour, tendresse, bonheur, éternelle. 


Zula: Moi Zuleyha devant les dieux et les ancêtres, je te prends pour homme. Je te promets fidélité, amour, tendresse, bonheur, éternelle. 


Djany : Même la mort ne nous séparera pas ! 


Zula : Même la mort ne nous séparera pas!


Il me verse des pétales de jasmin dessus et j'en fais de même. Posant un baiser léger sur mon visage, il retire délicatement mon voile. Il me retire les vêtements lentement. Il prend plus que son temps et n'oublie pas de me rassurer en me parlant à l'oreille. Nous nous levons ensemble alors qu'il s'est dévêtu. Toujours enroulé de la corde, et nus, il me porte sur sa hanche et je m'agrippe à lui en califourchon. Il tourne sur lui et nous allonges sur notre couchette. Je déguste ses lèvres pour la première fois. Il est tremblant. 


Zula : Djany tu trembles! 


Djany : J'ai peur de te faire mal. C'est la première fois que je fais ça. 


Je n'y crois pas mais soutient son regard. 


Zula : Tu ne me feras pas mal. Je te fais confiance Djany. Tu ne m'as jamais trahi. 


Il s'empare de mes lèvres puis me chuchotant des mots à l'oreille, je le reçois tel un joug. Sauf que c'est le plus beau joug qui me tient. Mon corps se détend. Je me sens merveilleusement bien en dépit du sang qui coule entre mes jambes. Il y va lentement de quoi décupler mon plaisir. 


Zula : (secouée) Djany ! 


Djany : Tu es à moi Zuleyha ! 


Zula : (au comble de l'extase) Éternellement à toi Djany. (Gémissant) Éternellement à toi… 


Je le pense si sincèrement… il m'emmène si loin que son nom devient comme une litanie dans ma bouche. Djany me rend femme. Il me rend tellement femme. Je suis au comble du plaisir. Je l'embrasse moi-même et prend le dessus. Je l'oblige à fixer mes yeux en effectuant mes mouvements sur lui. Il est touché, il est percé par cette flamme qui brille dans mes yeux. Pourtant il reprend le dessus sans que je ne m'y attende. Cette fois, je sens qu'il me tuera de plaisir. Je le sens car des larmes de joie prennent le contrôle de mes yeux. Il stoppe ses mouvements et m'enlace. 


Djany : Je te fais mal ? 


Zula : Continue Djany, ne t'arrête surtout pas. 


Il reprend ses choses qui font vibrer mon corps, ses choses qui me font vivre, qui me font me sentir précieuse, aimer et adorer voir vénérer par un homme. Je me sens unique dans les bras de Djany… 


Mwanamke wa Saba awa...