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Ecrit par Benedictaaurellia

Pendant ce temps à Tsévié.

Paul.

Je regarde mon téléphone sans vraiment le voir. Mes pensées sont ailleurs. Vers ce coup de fil que je viens de recevoir. Je ne comprends pas comment tout cela est possible. Je passe la main sur mon visage, signe que je suis à bout. Comment vais-je annoncer tout cela à ma femme ? Elle sera anéantie. Oh ! Mon Dieu ! Aide-moi.

Sabine, Sabine ! Cette femme-là vraiment, c’est toute une énigme. Elle n’a pas fini de nous surprendre.

Je me rappelle quand Edmund nous avait présentés, elle et moi, il y a quelques années. J’avais tout de suite senti qu’elle n’est pas nette. J’ai alors tout fait pour soustraire Edmund à son emprise. Nous avions fait du mieux que nous pouvions, Ruth et moi. Sans même savoir que c’est notre fils que nous aidions. Hasard ou volonté de Dieu, je ne saurai le dire mais, à chaque fois qu’on programmait un diner ou autre chose qui devait rassembler Ruth et elle, à la dernière minute, ça tombait toujours à l’eau. Donc, elles ne se sont jamais croisées. Mais maintenant qu’elles se sont retrouvées, c’est la catastrophe. Les révélations coulent à flots. Quelle nouvelle va encore nous tomber dessus ?

Voilà une autre que vient de m’annoncer mon indic. Et je sens que ça ne sera pas la dernière.  Qui se souvient du coup de fil que j’ai passé il y a quelques temps, après que Ruth se soit écroulée, quand elle a vu Sabine ? Eh ben, le coup de fil commence à porter ses fruits. En témoigne l’appel que je viens de recevoir. 

J’en étais là de mes réflexions quand mon portable sonne. Je regarde l’écran et voit le nom de l’appelant. Je souris direct.

Moi : Bonjour fiston. Comment vas-tu ?

Edmund : Disons que ça pourrait aller mieux.

Moi : Que se passe-t-il ?

Edmund : Une des acolytes de Sabine est chez moi actuellement.

Moi : Quoi ? Comment cela se fait-il ?

Edmund : Nous l’avons retrouvé devant le portail de la maison Ainara et moi. Selon elle, ça fait plusieurs semaines qu’elle vient ici dans l’espoir de me voir. Le gardien a confirmé cela.

Moi : Pourquoi cherche-t-elle à te voir ?

Edmund : Elle dit vouloir nous demander pardon. Elle nous a fait une crise de larmes et elle s’est effondrée.

Moi : C’est surprenant.

Edmund : Je ne te le fais pas dire.

Moi : Qu’a-t-elle dit d’autres ?

Edmund : Rien. Nous l’avons installé dans une chambre pour qu’elle se repose. On ne pouvait plus rien tirer d’elle. Après s’être reposée, je crois qu’elle sera en mesure de parler.

Moi : Je suppose que tu veux que nous venions ?

Edmund : Exactement. Et le plus tôt sera le mieux.

Moi : D’accord. Ça tombe bien. Je voulais te parler de quelque chose. Je vois avec ta mère et on se met en route.

Edmund : ça marche. A toute.

Moi : A toute fiston.

 

Finalement, c’est le lendemain que nous prenons la route pour Lomé Ruth et moi. Madame avait des choses à gérer à Renaissance. Il était tard quand elle a fini donc nous avons préféré prendre la route ce matin. C’est en plein 11h que nous arrivons devant la villa de Baguida. Cette villa est décidée à être le siège de beaucoup de révélations hein !

Pile au  moment où nous garons, je vois une autre voiture qui se gare. Je souris et fais une remarque intérieure. Chacun des deux tourtereaux fait rappliquer ses parents. C’est la voiture de Paul qui venait de se garer. En sortent, Stella et lui. Nous nous saluons chaleureusement et entrons dans la villa à la suite du gardien.

Une fois à l’intérieur, nous retrouvons le nouveau couple que nous saluons. Personne ne leur fait la remarque mais, nous avons tous constaté qu’ils sont ensemble maintenant. De toute façon, c’était prévisible. C’est le contraire qui m’aurait étonné. Ça m’amuse de les voir ensemble. On dirait une personne et son ombre. Ils se déplacent ensemble, s’asseyent ensemble, font tout ensemble. Bon, je ne parierais quand même pas sur le tout là. En tout cas, in dirait des siamois. Les gestes de tendresse non plus ne manquent pas entre eux. Tantôt, c’est une bise par ici, tantôt, c’est une main qui caresse la main de l’autre et j’en passe. Ils donnent vraiment envie de se mettre en couple. Il ne faut pas être célibataire pour les côtoyer. Je vous assure qu’ils vont vous frustrer direct.

Après les salutations, les bises et autres, nous passons dans le vif du sujet. La présence de l’amie de Sabine ici.

Moi (à Ainara et à Edmund) : Donc, expliquez-moi vraiment ce qui s’est passé.

Edmund : C’est comme je t’ai dit au téléphone. Hier, nous étions sortis Ainara et Moi. A notre retour, elle était devant le portail. C’est Ainara qui est descendu la voir et quelques minutes après, je les ai rejointes. Elle nous a dit qu’elle venait ici chaque jour depuis un moment en espérant me voir.

 Seb : Avant hier aussi elle était là ?

Edmund : Selon elle, oui. Mais je ne pourrai pas le confirmer. Depuis que je suis revenue de Paris, ce n’est qu’avant-hier soir que je suis venu ici. Et il était tard quad je suis arrivé.

Moi : Où est-elle maintenant ?

Ainara : Toujours dans la chambre. Je lui ai fait monter un plateau il y a un moment. Elle devrait avoir fini.

Paul : Donc va la chercher. Il est tant qu’on ait cette discussion.

Moi : Vraiment.

Edmund : Je suis aussi tout impatient d’en finir. Excuse-moi maman mais Sabine commence sérieusement à me pomper l’air.

Ruth : Je te comprends bébé. Mais n’oublie pas qu’elle a quand même pris soin de toi durant toutes ces années. Rien que pour ça nous devrions lui être reconnaissants.

Stella (regardant tour à tour Ruth et Edmund) : Maman ? Depuis quand appelles-tu Ruth maman ? Nous avons raté un épisode ?

Edmund : Depuis toujours. Mais disons que depuis hier la donne a changé. Nous avons appris que je suis le Benoit de Paul et Ruth.

Stella : Quoi ? Comment cela se fait-il ?

Edmund (voyant Ainara revenir avec Mireille) : je crois que les explications attendront. On en reparle plus tard. Les voilà.

Après qu’elles se soient installées, Ainara à côté d’Edmund et Mireille dans un autre fauteuil, Edmund prend la parole.

 

 Edmund.

Moi : Bonjour Mireille. Comment allez-vous ?

Mireille : Je vais bien. Merci.

Moi : Hier, nous avons préféré vous laisser le temps de récupérer après toutes les émotions que nous avons eues. Il va s’en dire que nous étions surpris.

Mireille : Je vous comprends. J’aurai eu la même réaction à votre place.

Moi : Bien. J’espère que maintenant vous êtes apte à parler. Comme vous le voyez, nous ne sommes plus seuls Ainara et moi. Nous préférons que cet échange se passe avec des témoins. Nous avons donc appelé chacun nos parents. J’espère que vous n’y trouvez aucun inconvénient ?

 Mireille : Non ça ne me dérange pas du tout. C’est même bien que Ruth sois là. Ce que j’ai à dire là concerne aussi. Et je t’en prie, tutoie-moi.

Ruth : Madame, vous me connaissez ?

Mireille : Oui, grâce à Sabine. Je vous connais toutes les deux depuis que vous êtes petites.

Ruth : Comment ça se fait ?

Mireille : Tu comprendras tout quand j’aurai fini mon récit.

Moi : Bien. Nous t’écoutons alors.

Mireille : Comme je vous l’ai dit hier, j’aimerais vous demander pardon pour tout le mal que nous vous avons fait subir. Je sais que par notre secte à Sabine et à moi, nous avons fait beaucoup de mal autour de nous, plus à vous qu’à quiconque et j’essaye de faire mon méa culpa.

Ma cousine, mon cauc...