Elliot Chabi

Je me tourne vers ma femme et la serre dans mes bras une dernière fois avant de me diriger vers la salle d’embarquement. Même si elle n’est pas vraiment d’accord pour ce voyage elle me soutient quand même.

------------------------------ Quelques jours plus tôt -----------------------------

Patricia : tu le sais aussi que ça devient dangereux pour nous tous si Christophe se sent en danger et qu’il se rend compte que tout ça vient de toi.

Moi : je le sais. Mais quand il le comprendra ça sera trop tard.

Patricia : hum.

Moi : que voulais-tu que je fasse ? que j’attende qu’il finisse par tuer Gemma et qu’il nous foute la paix parce qu’il aura récupérer tout son héritage ?

Patricia : je n’ai pas dit ça.

Moi : alors ?

Patricia : hum ! et maintenant pour l’autre petite ?

Moi : je me rends à Londres la semaine prochaine.

Patricia : Quoi ?

Moi : tu m’as bien compris.

Patricia : et cette décision tu l’as prise seul ?

Elle se leva sans attendre ma réponse et quitta la pièce.

Bon j’avoue que j’aurai pu choisir une meilleure approche pour lui annoncer ça. Mais je suis trop sous pression ces derniers temps pour gérer ce genre de manque de tact.

Je souffle un bon coup avant de la rejoindre dans la cuisine où elle s’était réfugiée.

Moi : excuse-moi chérie.

Patricia : ….

Moi : tu as raison. J’aurai dû t’en parler avant de me décider. Mais je ne voulais pas non plus que tu essayes de me convaincre de rester. Je ne me vois pas du tout essayer de me mettre en contact avec Amanda à distance.

Elle soupira avant de prendre la parole.

Patricia : si tu penses que c’est la meilleure solution alors vas-y. Mais s’il te plait fais attention à toi.

Moi : promis ma chérie.

Elle vint me faire un câlin et on se rendit ensemble dans notre chambre à coucher.

----------------------------------- Retour au présent ----------------------------

Espérons que ce voyage porte ses fruits.

********************* Gemma ******************

Je sens un bisou sur le sommet de mon crane et je lève la tête vers l’auteur de ce bisou.

Alan : Alors t’en es où ?

Moi : encore 6 pages et j’aurai terminé.

Alan : ok. Je m’occupe de nous faire à manger alors.

Moi : ok bébé. Euh…. Au fait Jason passera tout à l’heure.

Il se tourna à nouveau vers moi avec un regard interrogateur.

Moi : il a dit qu’il passait juste me saluer.

Alan : ok

Et il s’en alla.

Hum.

Ce week-end on avait décidé de rester chez moi. Et aujourd’hui pendant que j’étudiais dans la chambre Alan lui travaillait au salon.

Quelques minutes plus tôt j’avais reçu un message de Jason qui voulait passer me faire un coucou. Je le considérais comme un ami. Alors je ne voyais pas l’intérêt de lui dire non. Mais vu la réaction d’Alan j’ai peut-être pris la mauvaise décision.

Quand je finis je le rejoignis en cuisine.

Moi : on mange quoi ?

Il se tourna vers moi un bref instant avant de reporter son attention sur ce qu’il faisait.

Alan : spaghetti et viande hachée.

Moi : ok… Et qu’est-ce que je peux faire ?

Alan : il ne reste que les poivrons à découper.

Moi : ok. Je m’en occupe.

J’avais l’impression qu’Alan me boudait. Il ne me parlait pas.

J’avais presque fini de découper mes poivrons quand la sonnerie retentit. C’est sûr que c’était Jason. Je me rince rapidement les mains avant de m’essuyer avec un torchon avant de me diriger vers la porte d’entrée et de l’ouvrir.

Mon sourire accueillant disparu vite fait quand je vois la personne qui accompagnait Jason.

Moi : qu’est-ce qu’elle fout ici avec toi ?

J’avais haussé le ton s’en m’en rendre compte. Ce qui alerta surement Alan qui vient se placer à côté de moi. Il glisse sa main au bas de mon dos.

Alan : qu’est-ce que tu fais ici ?

Jennyfer : Du calme. C’est juste une petite visite de courtoisie. Faut bien que je sache où vit ma rivale non ? Aller ciao !

Et elle s’en alla. Qu’est-ce qui n’a pas marché avec elle ?

Jason semblait ne rien comprendre à la situation.

Moi me tournant vers ce dernier : tu la connais d’où ?

Jason : euh je ne la connais pas. Je pensais que c’était ton amie.

Moi : mon amie ?

Jason : je l’ai croisé devant ton immeuble. Elle m’a dit qu’elle était une de tes amies et qu’elle voulait te faire une surprise.

Moi : c’est l’ex d’Alan.

Jason : oh ! je suis désolé. Je pensais bien faire.

Alan : hum.

Il ne dit pas plus et tourna les talons.

Moi : bref… Entre.

Je le fais entrer et l’installe au salon.

Moi : qu’est-ce que je te sers ?

Jason : un verre d’eau s’il te plait.

Je me rends à la cuisine. Je fais sortir un plateau et commence à y mettre quelques amuse-bouche, de l’eau et une bouteille de jus quand je sentis Alan se coller à moi et me faire des bisous dans le cou.

Je me tourne vers lui et passe mes bras autour de son cou.

Moi : je pensais que tu me boudais ?

Alan : ah bon ?

Et avant que je n’aie pu répondre il prend mes lèvres dans un langoureux baiser. Ça avait un gout salé et épicé. Et sans que je ne m’y attende il met fin au baiser. Je ne pus m’empêcher d’émettre un grognement de protestation.

Alan : tu as un invité madame.

Moi : tsuii

Le regard qu’il me lança me fit avaler la fin de mon juron. Je pris mon plateau et me dirigea vers le salon.

Moi : désolée si j’ai trainé.

Jason : pas de soucis.

On se met à parler de tout et de rien jusqu’à ce que Alan nous rejoigne.

Alan : on peut passer à table.

Puis se tournant vers Jason : vous restez manger avec nous je crois.

Jason se tourna vers moi et je me contente de hausser les épaules.

Jason : euh … oui. Et on peut se tutoyer.

Alan : ok. Passons à table alors.

Contre toute à attente on déjeune dans la bonne humeur. Alan et Jason s’entendaient bien finalement.

Quand Jason décida de prendre congé on se promit de se faire une sortie tous ensemble un de ses jours.

 

…………….Plus tard dans l’après-midi

Alan : Allez debout !

Moi : …….

Alan : tu m’as demandé de te réveiller dans une heure. Ça fait plus d’une heure. Donc lèves toi.

Moi : encore 15 min. S’il te plait.

Alan : Non madame !

Moi : Orrrrrh !

Alan : Orrrrh toi-même !

Moi : hahaha

Alan : debout bébé !

J’étais sur le point d’argumenter encore quand la sonnerie me stoppa dans mon élan.

Alan : tu attendais encore de la visite ?

Moi : nooon !

Alan : ok je vais ouvrir.

5min plus tard il n’était toujours pas de retour dans la chambre. Je me lève donc pour aller voir. Je vis d’abord Alan concentré à fixer quelque chose que moi je n’arrivais pas à voir de là ou j’étais.

Moi : bébé ! C’est….

Les mots moururent sur mes lèvres.

Mon père se tenait debout dans mon salon avec une copie de moi à ses côtés.

Ne me dite pas que c’est ma … !!

 

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