La sangsue les avait appelé. Elle le savait !

- Laissez moi vous dire que cela ne sont pas des charges suffisantes pour me garder ici. On vous a appelé et puis ? Vous vous êtes dépêchés sur les lieux et la vous avez découvert un corps sans vie. Tout de suite après, je me fais arrêter. Ne pensez-vous pas que j'aurais pu venir trouver le corps comme ça?

- Mademoiselle avez-vous déjà contacté votre avocat ? Si tel n'est pas le cas ou que vous n'ayiez pas les moyens de vous en procurer, un vous sera commis d'office.

- Un avocat? Pourquoi un avocat ? demanda Alaric en fronçant les sourcils

- Votre amie en aura grandement besoin croyez moi. Vous semblez ne pas vous rendre compte que vous êtes accusé de meurtre mademoiselle.

Cela lui faisait tout drôle. La sangsue ne pouvait pas l'arrêter aussi facilement.  Il n'avait pas pu penser à tout et elle allait s'en servir. Il pouvait tout lui faire mais la faire arrêter ? Non il ne pourrait réussir cette fois-ci. Cette idée la fit sourire.

Elle avait plusieurs tours dans son sac et il était hors de question qu'elle passe juste une seule nuit dans une cellule. Non mais oh! Et puis quoi encore !

Elle fut interrompue dans ses pensées par la porte qui s'ouvrait. Lorsqu'elle se referma,elle vit son bourreau accompagné fièrement de son cher et tendre serviteur et fils. Zacharias.

- Oh ma petite Sarah s'écria-t-il en se précipitant vers elle. Je n'arrive pas a y croire.

Sarah leva les yeux au ciel. Et c'est reparti! Cet homme et l'hypocrisie faisait vraiment une seule personne!

- A croire a quoi? lui demanda-t-elle

- Je n'arrive pas a croire a tout ça. Monsieur l'officier je vous donne ma parole,Sarah est incapable de faire du mal a une mouche.

Elle faillit pouffer de rire. Toujours dans l'exagération! S'ils savaient autant qu'ils étaient là toutes les atrocités qu'elle avait déjà commises a seulement 21ans,ils ne la regarderaient plus de la même manière. Qu'elle n'était pas capable de s'en prendre à une mouche ? Oh et puis quoi encore !

Elle ne savait même pas ce qu'il essayait de faire. Pourquoi étaient-ils là d'ailleurs ?

Elle croisa le regard de la sangsue et y lut une sorte de promesse suivit d'un petit sourire mesquin. Elle redressa alors la tête et lui rendit son sourire. S'il avait été déstabilisé par le comportement de Sarah il n'en laissa rien paraître mais elle de son côté, savait qu'il était ébranlé. Il ne devait sûrement rien comprendre.

- Qui êtes-vous monsieur ? demanda l'officier à Zacharias

- Je suis l'avocat de Sarah monsieur l'officier répondit-il

Elle ne savait pas qu'il était avocat celui-là !

- Quelles sont exactement les charges contre elle ?

C'était la sangsue qui avait prit la parole d'un ton posé et très calme.

- Si vous êtes là c'est que vous le savez déjà.

- Allons monsieur ne soyons pas désobligeant. Je vous ai posé une question,que je le sache ou pas j'attends une réponse.

Et voilà le monstre est a nouveau contrarié ! Il avait employé un ton menaçant, ton qui n'avait certainement pas échappé au policier.

Se redressant l'officier prit la parole en ignorant royalement la sangsue.

A ce moment Sarah pensa deja a ses funérailles. C'était un homme mort ! Et pourtant il paraissait gentil. L'humanité souffra d'avoir perdu une personne aussi chaleureuse pensait sarcastiquement Sarah. La sangsue n'allait pas laissé cet affront comme ça.

Elle regarda l'officier et murmura pour elle-même

- Adieu brave policier. À nos revoirs

Elle imaginait déjà dans quelle condition il allait perdre la vie. Une balle en plein coeur ou en pleine tête. A moins que cela ne soit a la fois dans la tête et dans le coeur. Ou encore planté comme le type de tout a l'heure,on le retrouvera baignant dans une marée de son propre sang,le regard vide et la langue pendante. Dans tous les cas,cela ne serait pas une mort heureuse.

- Si vous êtes son avocat alors lui c'est qui? Il n'y a que l'avocat de l'accusé qui puisse rester dans la salle d'interrogation.

Ah non! Le tuer par une balle était trop facile. Face a ce qu'il venait de dire, la sangsue prévoyerait sûrement une mort lente et douloureuse, oui très lente. Il lui faisait de la peine le pauvre.

- Je vous prie de parler autrement monsieur. C'est le père de cet homme dit Zacharias en pointant Alaric qui avait gardé le silence depuis la venue de sa famille.

- Et bien malheureusement sa place n'est pas ici. Monsieur vous devriez nous attendre dehors.

L'officier de police avait sûrement raison,il ne devait pas être la. Dans toutes les séries policières qu'elle avait regardé, tout le monde attendait dehors a part l'accusé,son avocat et le policier qui était chargé de recueillir les informations.

Contrairement a ce que Sarah pensait, il se retira effectivement. Même dans sa démarche on sentait une tension.

- Sarah j'espère que vous n'aviez encore rien dit

- Non Zacharias,n'ayez crainte. Je n'ai rien a dire de toutes les façons.

- Bien

Après Zacharias se mit à lui poser des questions auxquelles elle répondait vaguement. Elle regarda Alaric qui tourna ses yeux sur elle au même moment. Il était ennuyé plus que tout alors qu'elle, était amusée par la situation. Elle attendait patiemment le moment où la situation allait tournée en sa faveur.

- Vous n'avez rien pour garder ma cliente a part un coup de fil d'un plaisantin. J'ai cru comprendre que même son ami ne se trouvant pas sur les lieux pendant votre arrivée,vous a fait comprendre qu'ils étaient venus trouver le corps et qu'ils s'apprêtaient a alerter la police et l'hôpital.

- Soit ! Mais nous devons les garder et continuer notre investigation.

- Bien...

Elle interrompt Zacharias qui allait se lancer dans un nouveau monologue.

- Nous avons un alibi

Alors qu'elle regardait Alaric pour chercher son approbation et son soutien, un sourire naissa sur les lèvres de celui-ci.