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Ecrit par Gioia
Trente-cinquième partie
Carlie Johnson
Deux semaines après mon départ j’étais de retour. Ma technique a marché parce que Magnim n’était plus à la maison. Il est parti en cure de désintoxication ou un truc comme ça de ce que Hana m’a expliqué.
J’espère pour lui qu’il sera sérieux en sortant de là parce que je ne compte pas faire semblant de partir encore. La prochaine ça sera définitif! Je compte aussi les jours pour le départ de Tao. Les bruits courent....enfin j’ai entendu des visites qu’il a reçu ici qu’un mariage se prépare. Le souci c’est que sa femme ne lui convient pas. Elle est trop molle comme personne et sans personnalité. L’habillement c’est pas ça. Trop sage. Rien de sexy. Caractère on cherche encore. Si elle ne sourit pas quand on se croise c’est qu’elle est juste là. On ne sait même pas qu’elle est dans la maison depuis trois jours que moi je suis revenue en tout cas. Tao va marcher sur elle n’importe comment et se prendre encore plus. Donc j’entre en jeu. Je vais la former comme il se doit. Je m’approche d’elle pendant qu’elle découpe le gombo sur la planche de cuisine
Carlie: c’est comment?
Farida: ça va et toi?
Carlie: oui on est là. Hier je suis rentrée tard donc je vais aller à la boutique en aprèm. En passant tu n’es toujours pas venue la visiter hein. Est ce qu’on fait ça entre belles-sœurs aussi? Ou bien Tao a déjà sali mon nom chez toi?
Farida: oh non, comme je n’ai pas besoin de vêtements je n’ai pas jugé utile de venir
Carlie: comment ça tu n’as pas besoin de vêtements? C’est pas toi qui va te marier bientôt?
Farida: ah comment tu sais toi?
Carlie: j’ai des oreilles non. C’est pas ma faute si les bruits courent à la vitesse de l’éclair. En tout cas j’ai des robes très classes. Et bien sûr les dessous aguicheurs pour bien le mettre à tes pieds durant la nuit de noces mais quand je dis le mettre là tu mets bien. Tu ne souris pas comme tu fais tout le temps. Tu mets ensuite tu t’assois de façon suggestive. Attend je vais aller chercher les talons pour venir te montrer. Faut pas t’inquiéter ma belle. Tao là va bien te manger dans la main et lécher le sol sur lequel tu marches. Je dis avant d’aller dans ma chambre. Je prends mes talons les plus hauts et je descends pour lui montrer mais elle n’est plus là. Je l’appelle et rien toujours. Je vais dehors pour demander à cet idiot de gardien.
Carlie: Hey! Heyyy!!
Gardien: Oui? Il demande en me regardant au loin
Carlie: tu restes loin parce que je suis ton égale? Tu vas venir ici oui!
Il se permet de s’éloigner comme si je n’étais pas sa patronne. Dans la colère j’enlève ma chaussure et je le vise avec.
Le diable qui me poursuit depuis à cause de mon intelligence se manifeste encore. La chaussure atterrit sur la maman de Tao qui entrait en même temps que Farida.
Je crie et accoure en m’excusant profusément. Dieu merci la chaussure n’a touché que l’épaule de la maman. Nous sommes assises maintenant au salon et j’appelle le gardien pour le gronder proprement
Carlie: tu vois ce que ton impolitesse a causé? Tu vois un peu?
Ma’a Tao: du calme ma fille. C’était un accident comme tu as dit
Carlie: un accident d’où ça? J’appelle cet ignare et il se permet de ne pas venir! Ne le cajole pas hein maman. C’est comme ça qu’ils sont ses jeunes de Lomé. Aucun respect et le temps que tu t’en rendes compte il vient te cambrioler avec ses autres amis vauriens
Farida: du coup il est vaurien en quoi? Tu as vu ou entendu d’où qu’il a cambriolé?
Carlie: eh pardon toi tu viens de la France ma sœur tu ne connais pas ses choses. Maman raconte lui bien
Ma’a Tao: Elle n’a pas vécu toute sa vie en France
Farida: et j’ai été domestique pendant dix-sept ans. Jamais je n’ai cambriolé. Je n’étais pas une vaurienne et encore moins une impolie. Quand on veut le respect on le donne en premier sinon on n’a que de l’indifférence si tu traites avec les gens paisibles comme Monsieur ici sans quoi tu reçois des coups. Et c’est comme ça que les patrons ou patronnes se font agresser par les domestiques. Elle dit la dernière phrase en faisant les guillemets puis elle rajoute. Tu vois comment c’est facile de créer des idées reçues? Ça traîne comme de la poudre et si Monsieur t’avait effectivement frappé à tort, certains diraient ça pour le justifier puis tu te retrouverais de victime à accusée. Ya déjà beaucoup de préjugés en circulation sur les domestiques. Essaie de ne pas rajouter ta part s’il te plaît “ma sœur” merci. Vous pouvez retourner à votre Place Gabriel et on oublie ce qui s’est passé si ça vous va
Gabriel: merci à vous madame, lui dit en sortant avec un immense sourire
La maman de Tao et Farida se lèvent pour aller au bureau de Tao. Mes mots à moi ne sont toujours pas revenus. Une domestique va en France et puis épouse le fils du colonel et chef d’état major? On est dans quel remake de Cendrillon? Sa sorcellerie est à un niveau qui n’a pas de nom.
Tao Adamou
Je rentre et fronce la mine dès que je vois maman dans mon bureau avec Farida. Je les embrasse et prend une position d’attaque. Maman est venue un jour ici en éclaireur. Un jour où j’ai eu la bonne idée d’inaugurer ma salle de jeu avec Farida. J’avoue que je ne fais que lui proposer des idées folles depuis que je l’ai fait mienne. Je ne sais pas ce qui m’arrive honnêtement mais bon. Elle part pour un bon quatre mois avant que je ne puisse la serrer contre moi. J’ai été sevré pendant quatre ans et plus donc oui je me permets de la prendre à quatre sur la table de billard tant qu’elle ne se plaint pas. Pourquoi maman vient nous surprendre quand ma femme me chevauche? Je ne sais pas. Dieu merci elle ne nous a pas vu mais elle est restée assise non loin pour qu’on ne croit pas qu’elle n’a rien entendu. Elle a profité dans la gêne de Farida pour nous soutirer un oui au mariage. La nouvelle a traversé le globe jusqu’à Melbourne pour mes sœurs Mamy, Soumia et Maman Nafi qui va mieux Alhamdulillah. La date prévue c’est décembre le 31, avant d’entrer dans la nouvelle année. Farida n’avait pas de soucis avec. Elle serait en congés universitaire. Moi ça me convenait de toute façon. Tout est bien mais comme mon père n’aime pas la paix il se ramène avec ses histoires.
Tao: je ne veux pas voir tous ses noms que papa a cité à mon mariage
Ma’a Tao: Mon fils voyons ce sont les collègues de papa. On ne peut pas faire ça. Tu vas nous causer les problèmes
Tao: j’ai dit et je répète pas de Pali, Asso, Wilson, Bagna, Lébikaza et autre là
Elle sort son téléphone sans répondre, appelle et met sur haut parleur. La voix de papa résonne. Elle lui parle en langue et il me répond
Oumar: Tao tu ne peux pas faire les choses comme ça. Ce sont quand même des gens du gouvernement. Ils étaient là aux mariages de tes frères
Tao: ha! Ces gens étaient où quand on avait gelé tes comptes? Quand les militaires ont encerclé la maison familiale et on est venu te prendre sans aucune accusation concrète pour te jeter en prison? Tu veux que je te rappelle les choses?
Ma’a Tao: tout ça c’est fini mon garçon
Tao: Please! À d’autres! Je ne vais pas faire de faux semblants le jour où je suis supposé être le plus détendu. Aucun membre de ce parti à mon mariage point final!
Oumar: mais le lieutenant-colonel Mamalinani est quand même mon ami
Tao: pfff tu vas voir papalinani! Je peste avant de sortir du bureau pour regagner la chambre
Je prends en premier une douche. J’y reste un bon moment, la tête sous l’eau pour me vider l’esprit. Deux semaines que je n’ai pas vu la tête de Magnim. Je ne croyais pas qu’il le ferait mais je pries tous les jours pour que cette fois soit la bonne. Le rachat de ses parts je l’ai décidé en partie à cause de la déception qu’il m’a causé mais aussi en me rappelant d’un truc que Farida m’a partagé durant nos conversations sur ses études. Elle a dit que dans la vie de tout Addict il arrive ce moment où ils touchent le fond. C’est souvent le moment décisif pour eux. Ils ne se reconnaissent plus. Voient enfin la taille de leurs problèmes et ressentent du dégoût. Certaines ne se relèvent pas et meurent dans l’addiction. D’autres se reprennent à temps. Avec le bon cadre ils arrivent à retrouver la volonté d’aller mieux. Je me suis dit que retirer à Magnim ses parts le pousserait à se reprendre en main.
Je sors de douche et trouve Farida entrain de nettoyer la tête du lit. Elle en fait tellement cette fille c’est pas possible. Ce matin quand je partais elle en faisait aussi. Je commence à penser qu’elle s’ennuie. Je m’approche d’elle et colle mon corps nu à ses fesses.
Farida: essaie de comprendre les parents Tao. Que tu le veuilles ou pas ils évoluent dans un monde où les relations doivent être entretenues. Ce genre de code n’est pas écrit mais tout le monde le sait. Ce n’est même pas tant pour lui qu’il fait ça papa mais vous. Qui sait comment le refus d’invitation sera pris par certains? Ce sont des gens haut placés. Qu’est ce qu’ils te feront à toi ou les autres à l’avenir? Ya des gens qui ont manqué des opportunités de travail juste parce que les parents ont eu un différend dans le passé. C’est triste mais la réalité
Tao: ses relations qui donnent quoi? On a rien vu et je déteste faire le faux cul
Farida: tu n’es pas obligé de leur parler. On les voit juste quelques minutes pour les salutations et c’est fini. Je serais avec toi de toute façon.
Tao: m’en fous je souffle dans son oreille tout en remontant mes mains sur ses cuisses
Elle me demande d’une voix sensuelle d’être plus compréhensif avec les parents. Est ce que j’écoute quand elle creuse légèrement son dos pour m’offrir son postérieur? Je défait le noeud de sa robe chemise et mes mains se faufilent en dessous. Elle dépose l’essuie-tout et enlève les boutons au niveau de sa poitrine. Je mordille son cou. Elle frissonne et rit doucement en se plaignant que je la chatouille. Une fois que j’ai accès, je pousse sa brassière de côté pour libérer ses seins. Elle pose une jambe au lit et je m’enfonce d’un coup sec en elle. Je rabat la chemise vers son dos pour voir ses fesses quand ses coups de reins rencontrent les miens. Je tonne. Je la fesse. J’accroche mes mains à ses hanches pour la cambrer et elle le fait bien plus que ce à quoi je m’attendais. Elle rejette sa tête vers moi et gémit fort mon nom comme une supplication. J’accélère et cette fois elle crie qu’elle va mourir. Je sors parce que je ne veux pas de ça maintenant. Je sors et je remplace ma queue par ma langue. Elle est salée et acidulée. J’aime et je ne me gêne pas pour enfoncer ma langue aussi loin qu’elle va. Elle n’aime pas les dents sur ses parties intimes ma puce. Rien que la douceur ou les doigts. Je titille du bout de la langue son clito qui est gonflé. Si gonflé qu’il n’est plus caché. Je veux la faire jouir mais elle me dit de venir. Je fais fi mais elle ferme carrément ses jambes sur ma tête. Je m’exécute et elle me demande de m’assoir sur la petite marche à la tête du lit. Je l’ai fait faire en bois mon cadre de lit avec cette petite marche pour y poser mon téléphone ou ordi quand je travaille en chambre. Sauf que je ne m’attendais pas à m’y assoir dessus un jour. Je m’exécute et demande en panique ce qu’elle fout quand elle se couche sur le dos et met sa tête en bas de mes couilles
Farida: je vais te faire plaisir, j’ai vu ça sur internet et les hommes en commentaires disaient beaucoup aimer
Tao: commentaire? Tu vas sur quel site toi? Et puis sort de là Farida c’est gên....
Elle aspire mes boules, m’astique le manche et je grogne sans vouloir.
Farida Adamou
Ils n’avaient pas précisé que les femmes aussi aiment ça sur internet tiens. C’est lui qui est supposé ressentir le plaisir mais je mouille à chaque réaction qu’il me sort et quand je la sens durcir davantage entre mes doigts. J’avais peur de ne pas bien faire surtout qu’on précisait de ne pas utiliser les dents mais je pense que je m’en sors pas mal. Vu d’ici sa bite a l’air et forte immense on croirait une montagne. J’ai penché ma tête pour descendre ma langue sur la fameuse ligne des couilles. Puis je sens qu’on me frappe les seins en même temps.
Tao: petite coquine, regarde comment tu avales mes boules, il dit d’une voix rauque
Il les prend, les secoue, les frappe encore et je me mets à astiquer plus vite son manche. Je sais même pas pourquoi mais l’envie me prend sans prévenir
Tao: pourquoi tu serres tes jambes? Tu veux jouir? Tu veux que je te prenne encore? Il demande en pinçant mes tétons avant de les tirer. Je laisse ses couilles et crie fort parce que c’est trop bon. Il se lève , s’assoit. Je me lève et m’empale sur sa queue.
Farida: pince moi encore je dis en soulevant mes deux seins pour les lui donner
Il les prend et me rend folle de désir en leur donnant toute son attention. Je croise mes pieds sur ses jambes et je frotte frénétiquement mon bassin contre lui. Il continue à me mordiller jusqu’à ce que je jouisse en grimaçant. Il me serre fort pendant que je reprends mon souffle. Puis je le pousse pour qu’il se couche totalement au lit. Je me penche vers lui et je bouge mon bassin et je fais des des va-et-vient sur son membre. Il m’ordonne sur un ton impérieux de tout sortir de lui. De le vider. De le marquer de moi. Quelque chose me dit que je frappe un peu fort son torse mais me calmer m’est difficile. Je me baisse vers lui pour l’embrasser. Il croise ses bras dans le bas de mon dos et me donne des coups jusqu’à jouir. Je câline sa barbe et on continue à s’embrasser doucement.
Farida: concernant la demande de maman alors Habibi.....
Tao: habibi mon œil ouais. Tu sais déjà que tu as gagné, mais je ne vais parler à aucun de ses fameux amis et on ne va pas me parader comme un mouton de fête
Farida: tout ce que tu veux chéri. Même si tu veux porter un voile et cacher ton beau visage moi même je te mettrai le voile
Tao: on avait dit que tu n’utilises pas la psychologie que tu as appris sur moi.
Farida: lol mais j’utilise quoi là?
Tao: tu m’as fait accepter un truc que je refusais fermement à la base
Farida: mais tu as dit oui de toi même non? Je t’ai juste présenté quelques points que je trouvais non négligeables
Il me regarde de travers et je souris avant de l’embrasser
Tao: une fois mariés je t’éloigne des parents. Ils pensent avoir trouvé une parade mais ils vont voir
Farida: lol ce que tu veux on fera.
Tao: hum! Ton genre de réponse là je connais. Après c’est pour me faire dire par la psychologie que je vais te donner mon agence
Farida: lol mais la psychologie ce n’est pas l’envoûtement ou l’hypnose hein
Tao: cousins de la même famille
Je ris à perdre haleine. Il continue à me raconter ses âneries et je sais que c’est pour m’amuser. Ça va être long quatre mois sans lui.
Belle Mally
Eli nous a invité chez lui pour une soirée cinéma. Maman aussi était invitée pour cette fois. Je ne sais pas qui l’a trompé de l’inviter ma vieille mais elle s’est habillée jusqu’à mettre les chaussures des jours de fête et ses tenues qu’elle porte pour aller aux enterrements comme ce sont les seuls endroits où elle se rend. J’ai ri jusqu’à frapper mes mains d’étonnement quand j’ai vu sa coiffure. Quand elle a défrisé ses cheveux jusqu’à faire Bella Adama je ne sais pas. Ce matin quand je partais en tout cas elle avait encore les tresses au fil. Elikem a vu ça et ne voulait plus mettre son legging et le pull que je lui ai sorti.
Elikem: la robe avec la fleur rose maman c’est ça veux
Belle: mais ça c’est la robe pour les grandes sorties ça ma perla
Elikem: mais veux faire comme grand maman
La façon dont j’ai envie de dire que grand maman est folle c’est Dieu seul qui sait. Je me retiens mais zizèle veut encore me déranger
Gisèle: laisse un peu la jalousie et donne l’habit des grands jours à ma fille dis donc. Tu croyais que c’était seulement toi qu’on pouvait inviter non.
Belle: la robe que j’ai acheté à 10.000 francs pour aller regarder film? Tu es sûr de toi?
Gisèle: met la tenue à l’enfant oh. Moi même je vais te donner le 10.000 là en retour. Elikiki tu sais que grand mère est là pour toi non
Elle aussi sourit et saute quand on lui dit ça. Je lui mets donc la tenue et je vais enfiler ma tenue. Pull, Jogging. Tous les deux jaune. Tout ce qu’il y’a de plus régulier et je mets mes cheveux en couette haute.
Gisèle: tu vas suivre qui comme ça? Elle dit en détaillant ma tenue avec sa main
Belle: tu sais quand même que c’est moi qu’on invite et vous êtes les plus 2 et 3 hein
Gisèle: han. En tout cas Elikiki viens nous on va montrer que 2 et 3 ne sont pas n’importe quel genre
Elle verse le gloss que je lui ai donné sur les lèvres. Elikem réclame jusqu’à. Je touche un peu et je lui mets pour la calmer. Eli nous prévient de son arrivée. On sort et papa Bob siffle.
Bob: eh zizèle vous avez sorti le Essa (swag) hein. Vous allez à quelque part?
Gisèle: regarde moi ça. On dit de sortir connaitre dehors vous ne voulez pas. Après c’est pour nous dire à quelque part que Elikem même ne dit pas
Bob: Bellavi (petite Bella) dis à zizèle de me parler avec le respect hein sinon je vais la blesser
Belle: Yeeee ça n’a pas besoin d’arriver là-bas non papa
Eli moi sauve in extremis. Il regarde les tenues de maman et Elikem. Je lui donne le regard du ne me demande pas d’expliquer l’inexplicable. Les deux marchent main dans la main pour entrer en voiture. Maman raconte à Eli comment Elle allait blesser papa Bob il y’a juste une minute et que ce dernier devrait bien remercier son Seigneur d’avoir été délivré. Comme si Eli avait manqué quelque chose de la scène. On arrive enfin chez eux. Je pensais qu’on allait regarder le film dans la dépendance d’Eli mais il nous emmène dans une petite salle de ciné dans leur maison. Quand je dis une salle de ciné c’en est vraiment une. Il m‘explique que ses parents sont à Miami parce que sa sœur a accouché. Nous le félicitons quand il nous montre la photo de son neveu. Elikem ne veut pas cesser de voir la photo par contre et gave Eli de questions. Il va venir quand son bébé Ejaz? Il a quel âge et tout le reste. Dernièrement elle me demande de plus en plus une petite sœur. Sœur que je ne sais pas où je suis supposée lui trouver avec mon abstinence qui va bientôt vers un mois. On tient fort même si ça s’avère plus difficile que ce que je croyais.
Eli met le film animé Ponyo sur la falaise. Gisèle se plaint au début qu’elle veut un vrai film pas un dessin animé. Même pas dix minutes et elle est plus concentrée qu’Elikem au final. J’ai passé une dure journée donc je profite du fauteuil inclinable en cuir pour piquer un somme de temps même si j’avoue, les animations du film sont vraiment intéressantes. Ma fille est dans son monde avec le bol de popcorn. Elle ne sait même plus qu’on existe. Eli est à côté de moi dans son fauteuil aussi. Il me tient la main et de temps en temps la porte à ses lèvres. Un truc me revient et je colle ma bouche à son oreille pour lui demander
Belle: au fait la chambre la plus abordable au centre de naissance Li est de combien?
Eli: heuh 30.000 francs par jour je pense. Pourquoi?
Belle: je pense réserver bientôt
Eli: tu es encore enceinte de qui toi lol
Sa phrase me fait l’effet d’une gifle. Je retire ma main de la sienne. Il essaie de la garder et me dit hey c’était une blague. Je ne réponds rien. Il câline mon pouls et porte ma main à ses lèvres pour l’embrasser. Je n’arrive toujours pas à me calmer. Mes yeux piquent. Je me lève brusquement et je sors. Je ne fais pas long feu pour qu’il me rattrape.
Belle: laisse moi tranquille. Je dis avec force en le repoussant
Eli: come on baby c’était une blague
Belle: une blague! Parce que c’est moi Belle qui ne sait que prendre les grossesses c’est ça la blague? Ou c’est ma vie la blague Eli? C’est pour que tu tournes mon histoire en blague que tu m’écoutais te la raconter? Oui j’ai fait un choix peu conventionnel dans le passé mais ça veut dire que je vais le refaire tout le temps? Qu’est ce qui est drôle dedans?
Mon torse se soulève parce que je respire avec force. Comme si je venais de finir une grande course. Il me regarde les bras le long du corps maintenant
Eli: tu extrapoles Belle. Jamais je n’ai parlé ou dénigré ton passé. Je m’excuse si la blague t’a froissé mais mon esprit n’est jamais allé sur ce terrain
Les phrases déplacées de maman me reviennent. Des phrases qu’elle disait devant Eli. Phrases qui me foutaient la honte parce qu’elle me présentait comme une fille simplette et bête qui s’était entichée du premier venu. Comme si j’avais manqué de jugeote. Ce que je comprends d’un côté mais merde c’est blessant des fois.
Eli: tu me pardonnes? Il demande en se rapprochant
Belle: non je dis doucement
Eli: qu’est ce que je peux faire pour que tu me pardonnes? Il dit en se rapprochant davantage
Je sens son souffle sur moi. Mon corps est tendu et s’il pouvait parler il lui crierait touche moi ici et puis là.
Belle: je...je sais pas
Eli: si tu sais et je veux que tu me demandes
Belle: Eli je....
Eli: si tu en as envie, ouvre ta bouche et demande moi
Belle: fais....fais moi l’amour
Il se rue sur mes lèvres rudement. Son corps presse le mien qu’il pousse jusqu’à ce que je sente le mur dans mon dos. Je soupire dans sa bouche mais il ne me donne pas le temps de respirer. Mes doutes sur la fermeté de ma poitrine veulent revenir mais il aspire ma langue et ils s’en vont. J’ai trop envie de lui pour que le doute arrive à faire quelque chose. Il s’accroupit, soulève mon pull et passe la tête en dessous. Je respire difficilement jusqu’à ce que je sente qu’il a libéré mon sein gauche du soutien puis il fait goûter au téton la douce chaleur de sa bouche.
Ma main presse sa tête sous mon habit. Sa main presse l’autre sein toujours couvert par le soutien par contre. Ma culotte je suis sur ne ressemble plus à rien actuellement. Je sens la marre s’accroître à cet endroit en tout cas. Il sort sa tête, remonte et m’embrasse avec plus d’intensité que tout à l’heure. Je plonge les mains dans son jogging pour saisir ses fesses. Plus fermes que ce mon imagination me disait.
Eli: j’ai pas de préservatif ici Belle
Belle: shoot! Je dis avec ses fesses dans mes mains
Eli: pour quelqu’un qui voulait attendre trois mois tu es vachement déçue hein baby.
Belle: toi tu as le don d’en sortir des bonnes quand il faut je dis en souriant
Eli: je peux pas m’en empêcher il répond en souriant aussi. Alors on y retourne?
Belle: non encore un peu je dis en pressant ses fesses entre mes mains
Il pouffe de rire avant de descendre mon jogging et presser aussi mes fesses. Puis ma culotte suit. Je soulève mon pied pour qu’il enlève tout. Il s’assoit sur le lit me fait asseoir sur lui aussi puis il s’adosse au mur. Je me retrouve dos couché sur son torse. Jambes écartées et posées sur les siennes. Son doigt danse autour de mon entrée.
Eli: tourne la tête par ici et regarde moi
Je fais ce qu’il dit et je me retrouve toute proche de son visage. Je sens son souffle qui sent comme le popcorn au beurre sur mon visage.
Eli: tu me fais confiance?
Belle: oui
Je sens un doigt me pénétrer. Je m’y habitue facilement puis un autre le suit après quelques mouvements. Mon pull est remonté jusqu’à mon buste. Il m’a dit de toucher ma poitrine donc je fais ça. Son pouce agace de temps en temps mon bouton. Je panique quand je sens un troisième doigt essayer de s’ajouter
Eli: shhh....slowly....breathe....
J’hoche vivement la tête. Il se met à les bouger doucement. Au début c’est le feu. Puis un plaisir de nulle part le remplace. J’attrape fort mes genoux. Mes jambes tremblent.
Eli: ma petite championne. Tu vois un peu comme tu me prends bien ses doigts?
Eliiiii je crie en gémissant
Eli: more? Okay Yeah Beautiful, il dit avant de m’embrasser dans le cou puis me mordiller
Il me laboure avec force de ses doigts. Si profondément que je n’arrive plus à me contenir. Je crie ça va sortir mais je sais pas. Puis ses doigts sortent. La tremblote me prend. Je sens mes mollets se contracter comme s’ils devenaient de la pierre. Le lit est mouillé. Je retombe sans force sur lui. Ma bouche est ouverte. Mes yeux fermés. Je respire pas le nez et la bouche à la fois. Je ne sais même plus ce qu’il me dit mais je crois entendre un rire puis je sens des lèvres se poser tendrement sur mon front.
(.....)
Quand je me lève enfin je ne suis plus dans cette chambre mais celle de la dépendance d’Eli. À mes côtés, Elikem dort. Je cherche mon téléphone pour voir l’heure. Un message d’Eli m’attend.
Eli: hello baby. Pas de panique tu es encore sur terre. Maman dort dans une chambre d’amis. Je suis dans une autre aussi. Il reste combien de temps avant la fin de la probation déjà? Prep that cooch for me. I am bigger than three fingers and I like my thrusts deep and Slow.
Je n’ai pas compris grand chose de son message mais je mouille rien qu’avec l’imagination.
Magnim Wiyao
Aujourd’hui c’est la fin de mon programme. Mon objectif c’était de le finir sans abandonner et je suis fier d’y être arrivé. Je n’ai prévenu personne de la fin parce que je n’ai pas le courage. J’ai l’impression que le dire donnera de l’espoir aux autres et c’est trop pour moi pour le moment. Je ne suis pas encore prêt à endosser cette responsabilité ou revoir la déception de mes proches.
J’ai réussi toutefois à rentrer seul. Je ne m’attendais pas à trouver Carlie chez nous. Elle non plus vu sa surprise. Elle m’a sauté au cou et m’embrassait avidement. J’avais tellement envie de me laisser aller en plus que je bande et je n’ai pas eu de sexe depuis un bon moment. Mais une phrase de mon conseiller ainsi que mon sponsor me reviennent. Il vaut mieux être célibataire durant sa première année de sobriété. C’est le moment le plus vulnérable pour des gens comme moi. À cause de cette tendance à s’accrocher à quelque chose pour fuir ou combler le vide on nous recommande d’éviter les nouvelles relations amoureuses pour ne pas nous accrocher et potentiellement développer un autre type d’addiction pour substituer celle qu’on combat. Carlie n’est pas une nouvelle relation mais je sais que je suis accro. Je m’étais accroché à son amour pour moi comme motivation pour m’en sortir mais même ça n’a pas suffit. Mon travail pour les jours et mois à venir c’est d’apprendre à me contenter de ma personne, faire la paix avec le passé et me construire un univers, pas autour des autres mais moi avec les autres comme des additions positives. Je me détache d’elle et elle me regarde étrangement
Carlie: c’est quoi? Tu es fâché?
Magnim: il faut qu’on se sépare pour un moment Carlita
Carlie: quoi?
Je lui explique les raisons de façon aussi détaillée que je peux Mais elle pète un câble
Carlie: tu me prends pour qui? Je reviens et tu me sors cette bêtise? Tu sais ce que ça m’a coûté de revenir en dépit de l’opinion des parents?
Magnim: essaie de comprendre. Je dois prendre soin de moi
Carlie: tu dis ça pour te trouver une autre maintenant que tu vas mieux! C’est comme ça que vous êtes vous les hommes. On vous soutient et après vous nous tournez le dos!
Magnim: Mais de quoi tu parles? Je te dis que je ne vais pas bien.
Carlie: pourquoi je dois partir alors? Ou tu veux dire que c’est ma faute ton alcoolisme?
Magnim: tout ne tourne pas autour de toi!
Elle rage, ouvre la porte et sort. Je vais m’enfermer dans une des chambres d’amis. Je reste couché dans le noir sans bouger malgré la commotion dehors. Mon cerveau est vide et je respire tranquillement. Je me laisse aller et me voilà cherchant la chanson qu’écoutait Hana des fois quand elle était triste. À la porte de la trentaine, j’écoute Big Girls don’t cry de Fergie. Sauf que Big girls do cry. So do Men. Je me redresse, et je commence à fouiner. Je tombe sur du papier et un stylo. Puis je me mets à écrire ce qui se passe dans ma tête depuis que Ciara m’a annoncé la vérité.
Marius,
Je suis désolé pour ma négligence. Désolé d’avoir conseillé à Maman de laisser tomber pour le test du VIH. Depuis qu’on a appris ton statut une journée ne s’est passée sans que je me sente coupable de ton sort. J’ai échoué en tant que papa et je te demande pardon pour ça. Je sais que tu es dans un endroit meilleur et c’est ma consolation. J’aurais quand même aimé que tu sois avec nous. Tu aurais cinq ans aujourd’hui. Tu serais le meilleur ami de ton cousin Romelio. Je vous aurais appris à faire du vélo ensemble. Ces premières fois nous ne les connaîtrons pas. Mais je vais faire des efforts pour les accomplir avec ton cousin. Je ne peux pas te faire de promesses pour le moment mon grand mais je peux te dire que tu ne quittes pas mes pensées. Avant ta perte était mon plus grand regret. Aujourd’hui je prie que ton souvenir soit ma plus grande force. Je ne sais plus quoi te dire à part que je t’aime et je chérirai pour toujours ce petit temps que tu as fait avec nous.
Ton papa.
Je plies la lettre et je la mets dans ma poche. Tout à l’heure je vais la mettre dans mes affaires personnelles. L’envie de boire ne tarde pas à venir. Je prends mon téléphone et j’appelle Auxanges bien qu’il soit déjà 23h. J’ai honte de le déranger mais le premier pas pour sombrer dans la perdition c’est justement la honte et le désir de vouloir cacher ses faiblesses. C’est ce que Farida m’a dit et Auxanges aussi d’une autre façon. Il décroche et me souhaite un bienvenue très chaleureux.
Ameyo Kunakey
Ce jeune homme Kevin a encore appelé pour prendre des nouvelles de Ciara. Hier je l’avais eu. Il disait qu’elle n’avait pas confirmé qu’elle était bien rentrée. Comme Ciara avait déposé son cellulaire au salon j’ai décroché. Il m’a dit qu’il l’a invité à sortir mais elle avait décliné et il voulait savoir si elle allait bien. Je cogne à la porte de Ciara. Elle ne répond pas. J’ouvre la porte et elle est encore couchée avec son rosaire. Sur ses joues les traces de larmes sont clairement visibles. Je ne sais plus ce qui arrive à ma fille. Elle ne me dit rien mais chaque soir c’est la même chose jusqu’à elle refuse une invitation d’un gentil garçon. Il faut qu’Antoine se décider à venir la voir.