37.

Ecrit par natacha

Amanda

Ennui quand tu me tiens !! pfff ! depuis que Gemma et Sandrine avaient surpris mes propos, cette dernière m’ignorait et me tenait à l’écart de ses activités. Résultat j’étais toujours seule dans mon coin. Gemma ne me calculait plus. Idem pour Alan. Je ne parlais vraiment qu’avec les parents de ce dernier.

Mais à vrai dire je m’en foutais un peu que les 2 poufs me tiennent à l’écart. Il n’y a que l’indifférence d’Alan qui me dérangeait vraiment. Peut-être j’aurai dû agir plus en douceur.

Anyway je pense que je vais voir ailleurs pour le moment et réattaquer après.

 

                                           ************** Gemma **************

Décembre – Aéroport de Lomé – 18 :45

On vient d’atterrir et je regarde toujours par le hublot. Dès que l’hôtesse annonce qu’on peut descendre tout le monde se presse. Mais moi comme à mon habitude j’attends tranquillement que l’avion se vide. Je me tourne et jette un coup d’œil vers le siège derrière moi où était installée Amanda. Elle attendait aussi comme moi que l’appareil se vide un peu.

On avait passé nos 6h de vol sans s’adresser la parole. Ce qui ne m’a pas le moins du monde déranger. Je savais déjà à quoi m’en tenir avec elle.

Mes pensées s’envolèrent vers Alan. Mon homme me manquait déjà. Ces 3 prochaines semaines allaient être durs sans lui. J’espère pour lui qu’il sera sage. En tout cas il a intérêt.

L’avion était déjà presque vide. Je me tourne vers Amanda.

Moi : on y va ?

Amanda : oui allons-y.

On récupéra nos petites valises et on se dirige vers la sortie.

Un ami de papa qui travaillait à l’aéroport nous évite de faire la file pour les contrôles et tout. On se retrouva très vite dans la salle d’attente à chercher papa du regard. C’est lui qui venait nous chercher.

…. : Gemma !

Je me tourne vers l’endroit d’où provenait la voix et vit mon père nous faire des signes de main.

 On se dirige vers lui et je lui fais un long câlin. Alors qu’Amanda se contente juste de lui faire des bises.

Papa : le voyage s’est bien passé ?

Nous : oui.

Papa : ok. On y va. Les autres sont déjà à la maison.

Et oui ! papa nous avait vraiment tous rassemblés pour cette fin d’année. Et Amanda et moi étions les dernières à être arrivées.

On se dirige tous vers le parking. Direction la maison.

Durant le trajet Amanda était silencieuse et moi je discutais avec papa des changements qui étaient survenus depuis que j’étais partie.

J’étais quand même contente de respirer à nouveau l’air de mon pays. On habitait dans à Totsi. Un quartier que j’aime bien.

Quand on arrive il y avait de la musique à fond au salon et des éclats de rire.

Je pense que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas été tous réunis ainsi au même endroit.

On descendit de la voiture et le gardien vint s’occuper de nos valises.

On entra au salon par la petite terrasse et je regardais autour de moi. Rien n’avait vraiment changer… Dès qu’on mit pied au salon tout le monde se tourne vers nous et le silence se fait.

C’est vrai que mis à part papa et Johan. Personne n’avait encore vu Amanda. Et tout le monde nous fixait.

Il y avait Alexandre et sa petite famille, Mathilda et son fiancé, Johan, Alice et aussi quelques cousines. Y’avait vraiment du monde.

Maman fut la première à se diriger vers nous et tout le monde suivit le mouvement. Après les embrassades, mum nous fit connaitre la répartition des chambres. J’allais dormir avec Amanda. Génial !

Ça faisait du bien de passer du temps en famille. Ça m’avait manqué… 4ans que je n’avais plus mis les pieds dans mon pays… 4 ans que je n’avais pas été entourée de toute ma famille. Tout le monde essayait de mettre Amanda à l’aise et de la mêler aux conversations.

Je pense qu’elle doit être un peu perdue de se retrouver avec une famille aussi nombreuse tout d’un coup.

Je passe une super soirée !

Une semaine est déjà passée depuis notre arrivée. Et c’est fou rire à volonté tous les jours. Papa a eu une bonne idée de tous nous rassembler. J’avais eu une conversation avec ce dernier par rapport à l’héritage. Et j’ai décidé de partager. Ni moi ni Amanda n’avons eu le choix quelques années plus tôt. Aucune de nous n’a choisi sa famille. Et je dois reconnaitre que j’ai eu plus de chance qu’elle. Et je remercie Dieu de m’avoir donné cette famille que je n’ai pas choisie mais qui me procure tout l’amour dont j’ai besoin. Alors je pense avoir fait le bon choix aujourd’hui.

Même si je suis heureuse d’être en famille, mon homme me manque. On s’appelle tous les jours mais c’est insuffisant. Vivement que je le retrouve bientôt. Je suis sûre que c’est lui ma moitié. Tout ce qu’il me fait éprouver en pensant à lui est indéfinissable. Un mélange d’émotions parfois tellement contradictoire que j’ai moi-même du mal à mettre un nom dessus. Je l’aime tout simplement. Et je ne me vois construire mon avenir avec personne d’autre que lui.

Un claquement de doigt devant mes yeux me fit lever la tête.

Alice : tu rêvais encore de quoi ?

Moi : euh…rien.

Alice : ok. Allons-y !

Alice avait insisté pour qu’on passe la journée uniquement entre filles. Apparemment elle nous a concocté tout un programme.

D’abord j’ai eu droit à un long shopping, ensuite une mise en beauté au spa du Radisson Blu hôtel parce qu’elle voulait que je l’accompagne à une soirée et elle voulait qu’on soit au top.

Au moment de rentrer se préparer cette petite folle a décidé qu’on prenne une chambre pour s’y préparer au lieu de rentrer à la maison. Je suis la grande sœur et je suis sensée avoir le dernier mot non ?! mais cette petite folle n’a rien lâché. Lasse de parler je l’ai laissé faire et nous sommes montés dans notre chambre nous préparer.

Je dois dire que le résultat était pas mal. J’étais là devant le miroir à m’admirer. Cette robe blanche qu’Alice m’avait poussé à acheter faisait son petit effet. Je me trouvais magnifique. Dommage que mon bébé ne soit pas là pour me voir briller autant. Et si je lui envoyais une photo ?

Alice : Waoooo ! tu es magnifique ma sœur chérie !

Moi : Merci. Tu es belle aussi.

Alice : Merci. Mais pas plus que toi.

Moi : t’es sûre que ce n’est pas un peu trop ?

Alice : non ! t’es parfaite. Allons-y !

Moi : Attends tu peux me prendre une photo ?

Alice : pourquoi ??

Moi : pour l’envoyer à mon bébé.

Alice : Non !

Moi : comment ça non ?

Alice : Euh… on le fera à la soirée. Là on est en retard.

Moi : Euh ok.

Alors qu’on montait dans la voiture.

Alice : Oh Zut ! on est obligé de passer à la maison. Je dois y récupérer des trucs pour la soirée.

Moi : pffff ! si tu m’avais écouté on n’en serait pas là.

Alice : désolée.

Moi : hum ! Allons-y alors

On arriva quelques minutes plus tard.

Moi : je t’attends dans la voiture.

Alice : non ! j’ai besoin de toi.

Moi : Tsuiiipps ! Allons.

On descendit de la voiture. Et l’autre trainait des pieds à cause de ses talons. Que je n’ai pas mis les talons aussi ?

Je la devance et me dirige vers la porte du salon qui était fermée.

Je l’ouvre et fais un pas, la tête toujours baisser sans trop prêter attention. Puis j’entendis….

….. : Surprise !

Oooh ! cette voix !

 

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