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Ecrit par Benedictaaurellia
Edmund.
Moi : Encore ces histoires de secte ! Sabine a vraiment passé toute sa vie dans ça ?
Alexandre : On dirait bien que oui.
Paul : Et concernant Shiloh, tu as trouvé quelque chose ?
Alexandre : Concernant elle-même non. Je doute vraiment qu’on puisse la retrouver après toutes ces années. En matière de kidnapping d’enfant, ce sont les premières soixante-douze (72) heures qui sont importantes. Si au bout de ce délai on ne retrouve pas l’enfant, la plus grande probabilité est que l’enfant soit mort. Excusez-moi de le dire ainsi.
Paul : Je te comprends. Ce sont tes hypothèses. Sache toutefois que notre Dieu est un Dieu de parole. Il n’est pas un homme pour mentir. Il a dit que nous la retrouverons donc, je n’ai aucune crainte là-dessus.
Alexandre : J’admire ta foi.
Concernant le kidnapping de Shiloh par contre, j’ai du nouveau. Mes nouveaux amis m’ont révélés des choses pas catholiques du tout.
Paul : Quoi donc ?
Alexandre : Comme l’a dit Mireille, Ruth aurait dû mourir lors du viol. J’imagine que c’est l’arrivée des éléments de son père qui a empêché cela. Comme vous le savez, c’est lors de cet acte que Shiloh a été conçue.
Ils ne s’attendaient pas du tout à ça. Le rituel n’a pas été complet puisque Ruth n’est pas morte. Ils cherchaient une occasion pour la tuer après ça quand ils ont appris qu’elle était enceinte.
Quand elles ont consulté leurs oracles, devins et autres, on leur a appris que l’enfant que portait Ruth, Shiloh donc, possédait une plus forte étoile que Ruth. Elle était appelée à accomplir beaucoup de choses. Donc, elle leur serait beaucoup plus utile. Même mieux, toutes les deux sacrifiées au même moment, ça, ça serait le summum.
Elles ont donc mis en place un plan pour les sacrifier toutes les deux.
Moi : Attends, attends. Fais une pause. Je ne comprends pas quelque chose. Ruth nous a dit qu’après le viol, Sabine était surveillée comme du lait sur le feu. On ne l’a jamais vu avec des personnes douteuses. Comment a-t-elle pu alors mettre en place tout ça ?
Alexandre : Elle ne l’a pas fait seule. Et comme vous le supposiez à l’époque, Paul, il y avait des taupes.
Paul : Dans le service ?
Alexandre. Oui. Non seulement dans le service mais aussi dans leur maison.
Paul : Mais on n’a rien vu. Comment ça se fait ?
Alexandre : Elles étaient extrêmement prudentes.
Paul : Qui étaient ce ?
Alexandre : Dans la maison, c’était une des employées. Sabine avait réussi on ne sait comment à la faire intégrer la secte. Dans le service par contre, c’était un haut gradé. Elle avait réussi à le piéger en couchant avec lui. Elle le faisait chanter et j’en passe.
Moi : Waouh ! Je suis dépassé.
Alexandre : Je vous assure que si elle n’était pas folle, et si on met de côté les histoires de secte, je serai allée la recruter direct. Elle a fait preuve de tellement d’ingéniosité. Elle m’épate je vous assure. J’ai besoin de gens comme ça dans mon équipe.
Moi : Ok ! On n’a compris que tu es bluffé par ce qu’elle a réussi à faire. Pourrait-on revenir maintenant à notre sujet ?
Alexandre : Ne t’énerve pas. C’est juste que je suis vraiment sidéré par tant de professionnalisme. Si jeune et pourtant si professionnelle. Elle aurait fait une bonne carrière dans la police ou dans l’armée.
Moi : C’est vrai qu’elle a été ingénieuse. Mais s’il te plait revenons-en à notre sujet.
Alexandre : Leur plan, c’était de faire mourir les deux en même temps. Ruth et son bébé. C’est la domestique qui s’est chargée de verser le poison dans le lait de Ruth. Elle n’était pas soupçonnée donc elle faisait ce qu’elle voulait.
Paul : Mais leur plan a échoué. Elles s’en sont sorti toutes les deux.
Alexandre: Exactement. Voilà pourquoi elle a imaginé un nouveau plan pour kidnapper la petite. Ça lui a pris plus de temps que prévu mais elle a fini par réussir. Son gang aussi a assuré sur ce coup-là. Je ne sais pas où elle les a trouvé mais, ce sont de véritables professionnels.
Paul : C’est aussi ce que je me suis dit à l’époque. Ils n’ont laissé absolument aucune trace. Et c’était pareil après la disparition de Benoit.
Alexandre: C’est ce que je me suis dit quand j’ai repris l’affaire. Mais au bout d’un moment, les preuves ont commencé à refaire surface une à une. J’en étais le premier surpris.
Paul : Les voies de Dieu sont impénétrables. Il sait faire chaque chose en son temps.
Alexandre: Voilà en gros ce que j’ai pu récolter comme informations.
Moi : Merci beaucoup. Tu as fait un bon travail. Quoique je n’apprécie pas le fait que tu les ais torturés.
Paul : Merci Alex. Nous te devons une fière chandelle.
Alexandre : Ben ce n’est que justice. Nous sommes là pour nous entraider. Vous me renverrez surement l’ascenseur un de ses quatre.
Paul : Ce sera un plaisir.
Alexandre : Bon je vous laisse maintenant. J’ai un vol dans quelques heures.
Paul : Une mission ?
Alexandre: Oui.
Paul : Que le Seigneur te protège !
Alexandre : Amen !
(A moi) A mon retour on se fait une sortie ?
Moi : Tu reviens quand ? Je repars le 05 janvier.
Alexandre : Je reviens le 03 à priori.
Moi : Fais-moi signe à ton retour alors.
Alexandre : ça marche.
Nous nous faisons une accolade et il s’en va.
Moi : Tout est quasiment clair maintenant.
Paul : Oui. Ce qui reste je pense qu’on pourra s’en passer.
Moi : Ou peut-être qu’un jour, Sabine nous expliquera si jamais elle redevient lucide.
Paul : Même si elle retrouve ses esprits, je doute qu’elle veuille nous parler. Tu as vu la réaction qu’elle a eue en nous voyant ensemble Ruth, toi et moi avant de perdre la boule.
Moi : En effet. Ça me laisse quand même perplexe.
Paul : Avec le temps, nous auront surement le reste des réponses.
Moi : Que Dieu t’entende.
Paul : Amen !
Bon faut que je rentre. Je dois aller faire le CR à ta mère.
Moi : Elle tient le coup ?
Paul : Oui. Elle s’occupe à Renaissance du coup, elle n’a plus trop le temps de penser à tout ça. Pense à passer la voir avant de partir.
Moi : on se verra surement chez Abi dans deux jours. Mais, je passerai après.
Moi : Et la cohabitation avec Mireille ?
Paul : ça se passe bien. Elle aide beaucoup Ruth au centre.
Moi : C’est tant mieux alors.
Paul (se levant) : Bon je te laisse.
Moi : D’accord. A bientôt.
Paul : A bientôt.
Nous nous faisons une accolade et il s’en va.
Shiloh Annabelle, où es-tu ?