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Ecrit par Benedictaaurellia
Un mois plus tard. Début Février.
Edmund.
Dès mon retour à Paris il y a un mois, avec l’aide des deux associés gérants présents au cabinet, nous avons recruté du personnel. Quelques collaborateurs et trois avocats. Je ne vous dis pas combien ma charge de travail a diminué. J’ai beaucoup plus de temps pour moi maintenant.
Avec Abi, et Paul, nous sommes en train de mettre en place un partenariat entre le cabinet ici et celui d’Abi. Tout le monde est d’accord sur le principe. J’ai d’ailleurs rédigé le contrat de partenariat et si tout se passe bien, nous le signeront ensemble dans une semaine.
Avec ce partenariat, je travaillerai à la fois à Lomé et ici. Pour le moment je suis toujours à Paris mais, d’ici la fin de cette année, je pense m’installer définitivement à Lomé. Je continuerai néanmoins à faire des navettes entre les deux villes.
J’ai préféré établir ma base à Lomé à cause de votre sœur. Ainara. Si ça ne tenait qu’à moi, ma base serait ici à Paris. Mais Mme ne veut pas vivre à l’étranger. Elle dit ne se sentir chez elle qu’à Lomé. Les autres pays, c’est bon pour les voyages.
J’ai dû me plier à sa volonté. Ce que femme veut, Dieu veut dit-on souvent.
J’attends impatiemment de pouvoir mettre tout en place en bonne et due forme afin de pouvoir partir à Lomé.
Si tout se passe comme je le veux, j’aimerais faire ma demande à Ainara et l’épouser. Mais ne lui dite rien. Ça reste entre nous.
Je sais qu’il me reste encore beaucoup de choses à apprendre sur elle mais, je ne veux plus attendre. Je sais que s’est-elle la bonne.
Ainara.
Ma relation avec Edmund évolue tout doucement. Nous apprenons toujours à nous connaitre.
Le partenariat qu’ils font pour les deux cabinets fera qu’il sera à cheval entre Paris et ici. Ça va nous permettre de passer plus de temps ensemble. J’avoue que j’ai hâte.
Chaque jour, je l’aime d’avantage et des fois ça me fait peur. J’ai peur de finir blessée. Blessée parce que je ne veux pas me rendre compte du bout du compte, je me suis trompée sur lui.
C’est actuellement la période basse.
J’en profite pour me consacrer à ce que j’aime le plus : concevoir des plans.
Actuellement, je suis absorbée par la création d’un plan miniature en papier. Il représente un centre de jeux. Disons plutôt un complexe immobilier du genre Disneyland comprenant hôtels, restaurants, activités recréatrices et j’en passe.
J’aimerais le construire ici, au Togo.
L’idée m’est venue, il y a quelques jours, quand je regardais une émission sur Disneyland.
Nous avons certes nos lieux touristiques à Lomé mais, je trouve que cela va rajouter encore un plus. Pourquoi ? Parce que je compte ne pas m’en tenir aux jeux classiques qu’on voit dans les parcs à thème européens. J’aimerais y ajouter une touche africaine, inclure des jeux africains et autres.
En plus, cela va intéresser de potentiels investisseurs et créer des jobs ici. L’économie sera donc boostée. Il faut dire que ces dernières années, l’économie n’est pas vraiment au top ici.
Pour le moment, je n’ai parlé de mon projet qu’à Edmund. Il m’encourage et me soutient.
A part le boulot, je passe beaucoup de temps en famille.
Certains week-end, je les passe chez Ruth et donne un coup de main à Renaissance. Ça me permet d’avoir aussi un œil sur Mireille. Je me sens un peu responsable d’elle.
Même si elle ne le fait pas sentir, on voit bien que côté santé, ce n’est pas vraiment ça.
Sébastien.
J’ai mené à bien la mission que ma femme m’a confiée et je peux dire haut et fort que Mireille est née de nouveau.
Depuis le jour où elle a décidé de donner sa vie à Christ, elle n’a plus regardé en arrière.
Je me suis fait un plaisir de l’accompagner dans son cheminement et en à peine un mois, elle a vraiment progressé sur le chemin de la croissance spirituelle.
Je suis vraiment fier d’elle.
Quand on décide de vraiment donner sa vie à Christ, il n’y a pas d’âge pour le faire. Elle en est un exemple.
Je vois Ainara aussi s’épanouir dans sa relation avec Edmund et je ne peux que rendre grâce au Seigneur.
Mireille.
« Je bénirai le Seigneur en tout temps.
Je bénirai le Seigneur en chantant,
Son amour est si fort et son nom est si grand en tout temps,
je bénirai le Seigneur, je bénirai »
Cette chanson de Jean-Claude Giannada est devenue ma chanson favorite. Je ne me lasse pas de la chanter à tout moment.
Oui, je veux bénir le Seigneur et le louer parce qu’Il est bon. Il est admirable. Il est Puissant. C’est Lui le seul Dieu, à part lui, il n’y en pas un autre.
Je n’ai pas assez de mots pour le remercier.
Il m’a racheté, il m’a sauvé, il m’a guéri.
Je suis aujourd’hui une nouvelle personne.
Dieu aime tous les hommes t il ne veut en perdre aucun.
J’ai découvert cet amour et c’est pour cela je veux le faire découvrir à d’autres.
Je me suis engagée dans l’évangélisation.
Renaissance est mon point de départ mais, je veux en faire plus.
Même s’il ne me reste plus longtemps à vivre, je suis fière d’avoir accompli quelque chose de bien.
Orlane.
Cette fille pense me décourager avec son attitude mais on voit bien qu’elle ne me connait pas. Plus tenace que moi, il n’y a pas. Je la vois faire son petit numéro depuis trois ans.
Cette année, c’est décidé, je me lance. C’est notre dernière année de lycée et je n’aurai pas d’autre occasion.
Vous ne comprenez pas. Laissez-moi vous expliquer.
Il y a une fille dans ma classe qui aime jouer les divas. Genre, elle aime insulter tout le monde, rabrouer les gens et j’en passe. Depuis l’année passée, elle a fait de moi un de ses souffre-douleur. Elle m’insulte et tout. Depuis, je la regarde faire sans rien dire. Je me contente de ne pas répondre à ses provocations. Je sais que ça l’énerve.
Bref, j’ai décidé de me lier d’amitié avec elle.
Je l’ai bien observé pendant ces trois ans. Si je me décide à l’aborder maintenant, c’est parce que j’ai compris que ce comportement cache autre chose. Elle est toujours entourée de plusieurs filles mais, ça se voit qu’elles ne sont pas attachées à elle. Elles la suivent juste parce qu’elle aime faire le chaud.
Parfois, quand elle pense que personne ne la regarde, elle pleure dans un coin. Ma nouvelle résolution de cette année, c’est de faire d’elle une amie.
J’avais mis une croix sur les amitiés à cause de mes expériences passées mais là, je crois que je vais devoir faire une exception.
Je sais que je peux l’aider quel que soit le problème qu’elle traverse.
J’ai remarqué qu’elle est très à l’aise avec les matières scientifiques. Elle excelle en chimie. C’est sans aucun doute sa matière préférée.
J’ai imaginé un plan qui me permettra de me rapprocher d’elle sans qu’elle ne sache que cela vient de moi.
La chimie.
C’est cela qui nous rapprochera.
Notre prof de chimie ne m’est d’ailleurs pas inconnu. C’est un bon ami à mon père. Bien sûr, il n’y a aucun favoritisme dans nos rapports.
Je m’apprête cependant à lui demander un service.
Il me considère comme sa fille. Il ne me refusera pas cela.
Je vais voir notre prof de chimie et lui expose mon plan.
Il est d’accord pour m’aider.
Mélanie, accroche-toi, Orlane vient à ta rescousse.
(Retrouvez l’histoire de Mélanie et Orlane dans la prochaine chronique : Jumelles de cœur).