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Ecrit par kony ariane
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« Mon
chauffeur est dehors, il t’attend » il envoie ce message et il veut que je
fasse quoi ?
J’ai
fait comme si de rien n’était. Bien qu’ayant
terminé mon travail, je suis restée au bureau jusqu’à vingt heures.
Généralement je finis toujours à dix huit heures.
Quand
je suis sorti enfin, l’agent de sécurité
pris mon ordinateur que j’avais en main
et se dirigea vers le parking des employés.
-non
je vais sans doute laisser ma voiture ici,
-ah c’est
pour vous le chauffeur dehors ?
Je
suis montée et après salutations, il a démarré. Il n’a pas pris la direction de
la maison. J’ignore où nous allons.
Lorsque
nous sommes arrivée, je venais de me réveiller. Nous avons dû rouler une heure.
Il
est lui-même venu m’ouvrir la portière. Il m’a prise par la taille sans un mot, et m’a
conduite à l’intérieur. La maison était magnifique. La déco superbe.
-où
sommes-nous ?
Aucune
réponse, le voilà qui me tire par la main comme une petite fille.
-voilà
ta chambre, la mienne est au bout du couloir
-Georges
stop, arrête de te conduire comme un gamin. Qui te dit que je n’ai rien prévu pour le weekend ? Et pourquoi
je dormirais ici et toi ailleurs ? Si tu as quelque chose à me dire, parle
qu’on en finisse.
Il
ne s’est même pas excusé pour m’avoir
posé un lapin et sans mon avis, il improvise un weekend.
-je
te l’ai déjà dit, tu ne me parles pas comme à tes camarades…
-Des
camarades je n’en ai pas… Qu’est ce que je fais ici ?
-Tu
es attendu ailleurs ? Ton petit ami ?
-je
n’ai pas de petit ami, je suis juste la
maîtresse d’un homme marié, toi…
-Ne
fais pas preuve de sarcasme s’il te plaît
On
aurait dit qu’il a été piqué au vif. Il fallait que je lui crache la vérité en
pleine face.
-cela
fait plus de cinq ans que j’entretiens
cette pseudo relation avec toi, dans le plus grand secret. Tu fais ta
vie et moi je dois mettre la mienne entre parenthèse. Tu me veux quoi au juste ?
J’ignore pourquoi je me suis mise à pleurer. En fait
je le sais. Je pleure parce qu’un instant il a cru que je le trompais avec José.
-merci
mais ton weekend, je n’en veux pas. Demande à ton chauffeur de me ramener.
-non,
je ne le ferai pas.
-très
bien, je vais me débrouiller
Je
suis redescendu, j’ai trouvé mon ordinateur sur la table basse du grand salon,
je l’ai pris et je suis sortie. La rue était sombre. Il n’y a aucune habitation
aux alentours. J’avais peur, mais je ne pouvais pas rester là-bas avec lui.
Une
voiture m’a dépassée en trombe pour s’immobiliser plus loin. Allais-je me
retourner ? Non j’ai continué à marcher très vite
-reviens
s’il te plaît, c’est dangereux pour une jeune femme seule, s’il te plaît. Le
chauffeur te ramènera quandilreviendra.
Je
suis montée car j’avais vraiment peur.
Quand nous sommes revenus dans la maison ;
-tu
pourrais prendre une douche, et te changer…
Le
regard que je lui ai lancé aurait frigorifié plus d’un.
-je
t’ai pris quelques petites choses, ce
weekend aurait dû être une merveilleuse surprise…
-…
-je
suis vraiment désolé de m’être
emporté de la sorte. Il est
amoureux de toi, ça saute à l’œil. Je t’ai dit que si tu trouvais
quelqu’un de bien qui voudrait faire sa
vie avec toi, tu dois me le dire
-…
-tu
n’es pas ma maîtresse, tu es mon amour,
tu es tout pour moi
-je
sors avec un homme marié. Tu n’es pas musulmanpour prendre plus d’une épouse…
c’est déjà très dur de réussir cette double vie. C’est dur d’être sur le qui-vive en attendant que tu me fasses
signe ou sois disponible. C’est d’autant
plus dur de réaliser que tu n’as aucune confiance en moi. Je ne décroche
pas un de tes appels, tu t’enflammes. Je déjeune avec des amis, je suis une paria. Si même de toi je n’ai pas un soutient à cent pour cent, de qui
l’aurais je ?
-je
sais…
-non
tu ne sais pas, je crois qu’on va arrêter les frais.
-tu
dis quoi ? De quoi tu parles ?
-je
dis que toi et moi c’est terminé. Continue ton heureux ménage, moi j’essaierai
de trouver quelqu’un pour construire le
mien.
-tu
sais combien je suis jaloux quand il est question de toi.
-Je
vais attendre le chauffeur ici.
-montons
s’il te plaît, c’est vrai que je me suis imaginé des choses. J’avais besoin de
t’entendre me dire qu’il n’y avait personne d’autre que moi…
Je
me suis assise dans un des fauteuils. Et j’ai pris mon ordinateur histoire de
passer le temps. Deux heures c’est long.
Je
me suis réveillée en sursaut et je n’étais plus dans le salon, j’étais dans une
chambre plus que époustouflante.
-tu
t’es endormi et je ne voulais pas te réveiller
-tu
aurais dû. Il est quelle heure ?
-deux
heures quarante. Ne voudrais-tu pas manger un bout avec moi ?
-non
merci, je suppose que ton chauffeur n’est plus là ?
-il
est là. J’attendais que tu te réveilles.
Il
était resté assis dans ce fauteuil à me regarder. Combien de temps est il resté
là ?
-Tu
pourrais te changer, mettre une tenue plus confortable. Tu ne vas pas rentrer
chez toi habillée d’un tailleur, enfin pas à cette heure ?
Sans
un mot, je me dirige dans la salle de bain, le choc. Elle était magnifique. Il
avait fait couler un bain. Je m’y suis glissée. J’étais tellement bien que je
ne l’ai pas entendu entrer.
Le
voilà qui entre dans le jacuzzi tout habillé. Il se positionne derrière moi et
se met à me masser les épaules.
-je
t’aime m’a-t-il dit
-…
-je
t’aime ma Rita, je t’aime comme un fou
-l’amour
seul ne suffit pas toujours…