5. Le face à face
Ecrit par Samensa
DAVID
-Bébé, je viens de finir la
vaisselle. Tu as besoin d’autres choses ?
-Non, merci.
-D’accord. Je vais ranger mes
affaires alors.
Je regarde la jeune femme s’en
aller dans un déhanchement sensuel. Raïssa. Depuis le mariage, elle est devenue
mon plan cul principal, le seul d’ailleurs. Je la laisse prendre ses aises dans
l’appartement. Elle vient me faire la cuisine quand elle peut et est toujours
disponible pour des parties de jambes en l’air. La pauvre fille ! Si elle
s’imagine qu’elle finira la bague au doigt, elle se le met dans l’œil. Je dois
quand même reconnaitre qu’elle a du potentiel. Elle est de teint clair avec des
formes appétissantes dont je ne me lasse pas. Plutôt petite de taille, environ
1m60, elle compense en mettant en valeur sa silhouette avec des vêtements sexys
et des chaussures à talons vertigineux dont elle ne se passe presque jamais.
On toque à la porte. Je la vois
s’y diriger. Peu de temps après, des éclats de voix me parviennent.
-Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Rien qui ne te regarde.
-Il est où ?
Ela déboule dans le salon, la
mine serrée, faisant claquer ses talons sur le carrelage.
-David, qu’est-ce qu’elle fout
ici elle ? demande-t-elle en pointant Raïssa du doigt.
-Raïssa ?
-Non, la reine d’Angleterre !
Mais bien sûr que c’est d’elle que je parle. Qui d’autre ?
Ah ! Ces deux-là se
connaissent et ne sont pas vraiment meilleures amies à ce que je constate. Je
fais signe à Raïssa de s’approcher et la tient par la taille.
-Nous sortons ensemble.
La jolie bouche d’Ela forme un o
de surprise. Raïssa, elle se blottit un peu plus contre moi en souriant. Je me
tourne vers elle.
-Chérie, tu peux y aller. Je
t’appelle plus tard. Je dois discuter avec ma belle-sœur.
-D’accord bébé.
Ela lève les yeux au ciel lorsque
nous nous embrassons. Raïssa prend ses affaires et part. Nous voici donc seuls,
pour à discuter. Je prends le soin de fermer la porte à clé avant de me planter
devant Ela. Ce qui a le don de l’intimider puisqu’elle recule légèrement devant
moi.
-Alors, je t’écoute.
Je croise les bras tandis qu’elle
se passe la main sur le cou, le regard au sol.
-On pourrait s’assoir pour
parler ? Demande-t-elle timidement.
-Pourquoi ? Tu as besoin de
t’assoir pour mentir ?
-…
-En même temps je te comprends,
ça doit être lourd d’inventer des mensonges de cette envergure.
Je m’assieds avant de lui
demander d’en faire autant. Elle choisit le fauteuil le plus éloigné de moi.
Cependant, nous restons face à face.
-Je reconnais que j’ai merdé
David. Ce voyage, c’était un… un cadeau de ton frère censé me faire du bien.
-Le comble !
-Je n’aurai pas dû coucher avec
toi.
-Evidemment ! Et pas
seulement avec moi, avec personne, tout court !
-Je sais… Tu m’as dit t’appeler
Dave. Je n’aurai jamais pu faire le rapprochement.
-Sans blague ?
Je ris tellement je suis étonné. Elle
est atteinte ma parole.
-Alors si ce n’était pas moi, tu
n’aurais pas été gênée de le faire ? De tromper ton fiancé. Tu es
pathétique !
-Je n’ai rien laissé entendre de
pareil.
-Alors que dois-je comprendre par
le fait que tu as couché avec moi parce que tu ne savais pas que j’étais le
frère de ton mari.
-David, je me suis mal exprimée.
-Ecoute, je sais que tu n’es pas
idiote ni timide pour oublier tes mots ou ne pas savoir ce que tu dis donc fais-moi
économiser mon temps, tu veux ?
Je lève imperceptiblement les
sourcils lorsqu’elle bouge dans son siège pour se donner une certaine
contenance.
-J’aime ton frère. Commence t-elle.
Je te le jure. Donne-moi l’occasion de te le montrer. J’ai commis une erreur et
on en commet tous. Je paye assez comme ça avec tous les remords que j’ai. Je
n’arrive même plus à me regarder dans la glace. Je …
Sa voix se brise dans un sanglot.
Elle presse les lèvres pour contenir ce que je crois être des pleurs.
-Qu’attends-tu de moi, Ela ?
Elle soupire.
-Ne dis rien à Eric, s’il te
plait.
J’éclate de rire.
-Dis-moi Ela, est ce que tu as
pensé à mon frère avant de coucher avec moi ?... Le pire c’est que tu es
une fille tellement facile.
-Quoi ?
-Tu étais fiancée et je n’ai même
pas fait deux jours avant de te mettre dans mon lit. Même pas deux jours !
Je t’assure que si j’avais souffert avant de t’avoir dans mon lit, je n’aurais
pas si mal pour mon frère. Qui me dit que tu ne le referas pas ?
-...
-Franchement, niveau « moins
que rien », tu es parmi les meilleurs. (Je bats les mains) Tu peux
t’applaudir.
Je reste interloqué lorsqu’elle se
met à pleurer. Quoi, elle me fait quoi là ? Encore une stratégie pour
m’attendrir.
Exaspéré, je me lève et marche rapidement jusqu’à elle pour lui
empoigner le poignet, la mettant debout par la même occasion.
-Tu vas faire quoi cette fois-ci,
sombrer dans le coma ?
-Laisse-moi partir ! Crie-t-elle.
Elle se débat pour se libérer de
mon emprise. Malgré tout, je garde ma prise jusqu’à ce qu’elle me frappe au
visage de sa main libre. Je pousse un juron avant de la laisser tomber dans le
fauteuil et me détourne avant de poser un acte que je pourrais regretter.
-Tu ne m’attendriras pas avec tes
larmes de crocodiles. Écoute-moi très bien. Je dirai toute la vérité à mon
frère pour que tout le monde sache ce que tu es vraiment… une salope !
-Je te déteste !
Comme si ça pouvait m’enlever
quelque chose, sa haine.
Elle pleure de plus belle,
tremblant même. Et ça me met les nerfs en boule de la voir ainsi. Je lui mets
donc son sac dans les bras et la traine jusqu’à la porte par le bras.
-Au revoir.
Sans attendre une réponse, je la
jette dehors et ferme la porte en claquant.
ERIC
Qui ne serait pas heureux d’être
marié à Ela ? Une femme aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je
suis comblé. Le seul hic est qu’elle a les idées ailleurs ces derniers temps.
Elle a un peu perdu cette joie de vivre qui l’anime et dont je suis tombé
amoureux en même temps qu’elle. J’espère seulement qu’elle me parlera de ce qui
la tracasse. Qu’elle ait assez confiance pour communiquer avec moi.
J’entends le bruit de sa voiture
dans le garage. Aujourd’hui est samedi, elle était allée faire des courses au
centre commercial depuis 14 heures. Je regarde l’heure : 20 h. Ben dis
donc, elle n’a pas rigolé avec le shopping aujourd’hui !
Elle vient me retrouver au salon.
Je fronce les sourcils en la voyant. Elle marche en boitant, un bandage à la
cheville droite.
-Ela, qu’est ce qui t’es
arrivé ?
Inquiet, je lui prends la main
pour l’aider à s’assoir.
-Une mauvaise chute. La honte que
je me suis tapée au centre commercial.
Elle me sourit en s’asseyant.
-Et tu as quand même
conduit ? C’est vraiment imprudent de ta part…Et ton poignet ?
Je lui prends doucement la main
en remarquant des rougeurs autour de son poignet.
-Oh… eh bien… je me la suis faite
en essayant d’amortir ma chute. Et ne t’inquiète pas pour la voiture, j’ai
conduit prudemment.
Je ne suis pas né de la dernière
pluie. Elle me ment. Nous sommes ensemble depuis bien assez longtemps pour que
je sache quand quelque chose cloche.
-Ecoute ma chérie, viens, je vais
aller te mettre au lit. (Je l’aide à se tenir debout) Ils te feront monter le
repas après.
-Je n’ai pas très faim. J’ai
juste envie de m’étendre.
-D’accord mon amour.
Une fois dans la chambre, j’entre
dans la douche pour lui faire couler un bain avant d’aller l’aider à se
déshabiller. Mon téléphone sonne à cet instant.
-Allô David ?
-Oui petit frère. Excuse-moi de
te déranger, j’aimerais te parler.
-D’accord je t’écoute.
-Non pas au téléphone. Est-ce que
tu peux sortir ? On peut se rencontrer quelque part pour discuter ?
-C’est un peu coincé pour ce
soir. Ela ne se sent pas bien.
-Ah bon ?
-Oui, elle a fait une mauvaise
chute et s’est faite mal à la cheville et au poignet.
-Mauvaise chute ?
C’est bizarre mais mon frère a
l’air de sourire à l’autre bout du fil. Bon, en même temps, ce n’est qu’une
impression.
-Oui oui. On peut remettre ça à plus
tard ?
-Bien sûr ! Prends soin de
toi… et de ta femme.
-Bonne nuit David.
Je finis de couler le bain. Ela
me rejoint dans la salle de bain déjà déshabillée et se love dans mes bras, la
main dans mon pantalon.
-Ma chérie, qu’est-ce que tu
fais ? Tu ne te sens pas bien.
-Et alors ?
Je grogne lorsqu’elle sort mon
sexe de mon pantalon, sa langue sur le lobe de mon oreille. Je ne tarde pas à me retrouver nu. Bientôt, nous nous
retrouvons à faire l’amour dans le lit. Nous terminons par un bain avant de
nous mettre au lit.
Ela s’endort très rapidement
alors que moi je reste penché au-dessus d’elle pour la regarder. Sa beauté ne
cesse de me fasciner. Et chaque jour qui passe, je l’aime un peu plus.