5 : Un beau week-end en perspective.

Ecrit par Benedictaaurellia

Mélanie

Aujourd’hui, c’est vendredi. Nous avons cours  de chimie dans quelques minutes et comme je l’avais décidé depuis le début de la semaine, Orlane est mon binôme. Oui oui, vous avez bien entendu. J’ai décidé donc on exécute.

J’essaye d’être plus amicale envers elle. Pour le moment, j’évite de l’appeler Miss je sais tout. Ça n’a l’air de rien mais pour moi c’est un grand pas. La voilà d’ailleurs qui vient vers moi avec comme d’habitude un sourire sur les lèvres.

Orlane : Bonjour mon binôme préféré. Comment vas-tu ?

Mélanie : tu n’as pas le choix d’avoir un autre binôme donc c’est normal que je sois ta préférée. Ça va et toi ?

Orlane : je rends grâce à Dieu.

Elle m’énerve avec cette phrase qu’elle répète tout le temps. Mais bon comme je l’ai dit, je fais des efforts.

Le prof entre dans la classe et c’est parti pour deux heures de chimie.

A la fin du cours de chimie.

Prof de chimie : aujourd’hui, je vais vous donner une série d’exercices à faire pour le week-end. Bien sûr, vous les ferez avec vos binômes. Prenez vos livres d’exercices. Vous ferez tous les exercices des pages 20 et 21. Il y en a 5 si je ne me trompe pas. Bon week-end à vous.

Je soupire. Et oui ce sont les conséquences quand on est dans une classe d’examens et de surcroit quand on a un week-end prolongé. Le lundi prochain est férié du coup tous les professeurs nous ont bombardés de devoirs. Le prof de mathématiques, celui de français, celui de sciences naturelles. La veille les profs de physiques, de philo, d’anglais et d’allemand aussi ne nous ont pas fait de cadeau. Heureusement qu’hier j’avais pris un peu d’avance dans leurs exercices. Ce week-end prolongé s’annonce très court.

Orlane : eh oh !! Mélanie tu m’entends ? dit-elle en agitant ses mains devant mes yeux.

Mélanie : Quoi ?

Orlane : je te parlais depuis. Tu avais l’air d’être plongée dans tes pensées.

Mélanie : tu veux quoi ?

Orlane : tu sais, tu devrais essayer d’être plus aimable. Crois-moi ça ne te fera que du bien. L’amour, c’est contagieux. Quand tu en donnes, tu en reçois forcément d’une manière ou d’une autre. Tu devrais essayer.

Mélanie : Ouais c’est ça. De quoi je me mêle Mlle ?

Orlane (faisant fi de sa dernière phrase) : Bon bref, ce n’est pas ça le sujet. Je te demandais comment tu veux qu’on s’organise pour les exercices de chimie ? Tu veux qu’on les fasse chez toi ou chez moi ?

Mélanie : c’est à toi de te déplacer, pas moi. Donc tu viens chez moi. Dis-je au tact le tact.

Mais, je me rappelai soudain que mes parents m’ont dit partir en voyage ce matin et ils ne reviendront qu’à la fin de la semaine prochaine. Du coup, je serai encore seule chez moi. Je soupirai encore une fois.

Orlane : Pourquoi tu aimes soupirer autant ? Ce n’est pas bon tu sais. Il faut toujours voir le bon côté des choses quelque soit la situation.

Mélanie : Mademoiselle je sais tout. Tu crois toujours tout savoir. Qu’est-ce qu’il y a de positif dans le fait que mes parents ont encore voyagé et que je vais encore rester toute seule dans cette foutue maison ? Hein ? Dis-moi. Lui criai-je.

Orlane : Calme-toi Mélanie. Voilà ce qu’on va faire. On appelle nos parents respectifs et s’ils sont d’accord, tu viens passer le week-end chez moi. Ça te fera de la compagnie. Et on pourrait en profiter et traiter tous les exercices que nous avons. Qu’est-ce que tu en dis ?

Mélanie : qu’est-ce qui te fais croire que je veux passer le week-end avec toi ? Je préfère rester seule chez moi.

Orlane : Allez sois sympa. En plus, avec mes frères, tu ne risques pas de t’ennuyer. Tu vas aimer, crois-moi. On pourra aussi travailler tous les autres exercices. 

Pour la croire, ça je commence à le faire. A chaque fois qu’elle me parle positivement de quelque chose, elle a toujours raison.

Mélanie : D’accord. Mais sache que j’ai un régime très strict.

Orlane : Pas de soucis. Si tu veux on peut aller faire des courses avant de rentrer. Appelons nos parents pour avoir leur accord.

Quelques minutes plus tard.

Orlane : Maman est d’accord. Elle est impatiente de te rencontrer. Elle a dit qu’elle fera quelque chose de spécial pour toi. Qu’est-ce que tu aimes manger ?

Mélanie surprise par son si grand enthousiasme elle ne sut quoi répondre

Mélanie : Euh….

Orlane se mit à rire : ah aha pour une fois une remarque cinglante ne te vient pas à l’esprit !!

Plus sérieusement.

On y va avec ton chauffeur ? Maman voulait nous envoyer son chauffeur mais je lui ai dit que tu as le tien. Nous, notre chauffeur va rentrer avec mes frères.

Mélanie : Oui il doit être dehors. Et ce n’est pas la peine de te moquer de moi. J’ai encore plein de remarques cinglantes pour toi. Je dois aller d’abord chercher mes affaires chez moi.

Orlane : ce n’est pas la peine. On le fera après les courses. Nous sommes dans le même quartier.

Mélanie : Quoi ???? Depuis quand ?

Orlane : Depuis toujours. Nous sommes même voisins. Bon allons-y.

Ça, je ne m’y attendais pas. Je n’avais pas remarqué que nous sommes voisins.

Bon c’est quand même compréhensible. Je ne sors de la maison qu’en voiture. Je n’ai jamais cherché à savoir qui sont les voisins et à faire connaissance avec eux. Je n’en vois pas l’utilité.

 

Orlane

Dès que nous sommes sorties de l’école, nous nous sommes dirigées vers le supermarché RAMCO, celui situé au grand marché. Là Mélanie ne prends que 2 boites de soupes, 2 bidons de jus de fruits et du yaourt allégé. Quoique je sois surprise, je ne laisse rien paraitre. Elle compte vraiment s’alimenter juste avec ça pendant 3 jours ? J’envoie un message vite fait à maman pour lui dire que Mélanie aime la soupe et le yaourt. On a toujours du yaourt fait maison au frais. Maman Hodalo en fait tout le temps parce que nous en raffolons tous. Mais maman voudra surement lui faire de la soupe.

Nous sommes arrivées chez elle pour faire son sac et là, c’est tout un problème. Elle a sorti un trolley d’une armoire mais une fois devant son dressing, elle fait juste les cents pas.

Je comprends qu’elle angoisse et entreprends de la calmer.

 

Mélanie

Nous sommes chez moi. J’avoue que j’angoisse un peu. Je n’ai jamais passé la nuit chez quelqu’un. C’est ma première fois donc j’angoisse. Surtout avec ma manie de ne jamais savoir quoi porter, j’ai peur de prendre des vêtements que je ne voudrais pas mettre au finish.

Je ne fais que faire les cent pas dans la chambre. Orlane, elle est assise sur mon lit et m’observe. Je la vois s’approcher de moi et elle m’enlace. Je suis surprise et laisse mes bras ballants. Je n’ai pas l’habitude des câlins. Mais elle ne renonce pas. Je finis par la prendre dans mes bras à mon tour. Je dois avouer que ça fait un bien fou.

Elle me chuchote tout doucement.

Respire. Respire tout doucement. Inspire et expire par la bouche.

Je fais ce qu’elle me dit et quelques minutes plus tard je me sens bien.

Orlane : alors, ça va mieux ?

Mélanie : oui, ça va. Merci.

Orlane : Quel est le souci ? Tu veux en parler ?

Mélanie : En fait je ne sais pas quoi prendre comme habits.

Orlane : d’accord, dis-moi qu’est-ce que tu aimes porter à la maison d’habitude ?

Mélanie : des bodys et des shorts.

Orlane : d’accord. Donc tu prends 2 ou 3 bodys et 2 ou 3 shorts. Tu prends un pyjama ou une chemise de nuit et tu prévois 2 tenues de sortie. Et bien sur ton nécessaire de toilette et des sous-vêtements.

Tout en parlant nous nous sommes dirigées vers mon dressing et je pris les habits que je lui remettais pour qu’elle les range dans mon sac. On ajoute deux paires de chaussures, un sac et hop le tour est joué.

Alors on y va ?

Mélanie : Allons-y.

 

Une fois dehors, je suis surprise de voir qu’il n’y a que deux maisons qui séparent ma maison de celle d’Orlane. Je comprends pourquoi elle a demandé au chauffeur de nous laisser marcher. Un gardien nous ouvre le portail et elle le salue. Je suis surprise de voir tant de familiarité entre elle et le personnel. Chez moi, chacun a son monde. Mes parents et moi nous avons le nôtre et le personnel le leur. Les deux ne se mélangent pas.

Orlane : Bonjour tonton Ben. Comment vous allez ? Et la famille ?

T Ben : tout le monde va bien Mlle. Merci.

Orlane : eh tonton je vous ai déjà dit de ne pas m’appeler Mlle. Vous êtes bien plus âgé que moi.

T Ben : Mlle ça viendra.

Une fois que nous nous sommes éloignées de lui, je lui dis.

Mélanie : Mais pourquoi tu es comme ça avec le personnel ? Tu ne devrais pas t’abaisser à leur niveau ce n’est pas digne de notre rang.

Orlane : Tu sais, nous sommes tous des êtres humains. Dieu nous a tous crées à son image. Autant je te respecte, autant je respecte tout le monde. Il n’y a pas affaire de rang, de classe sociale ou autre. Dieu ne fait pas de distinction. Pourquoi devrions-nous en faire ?

Mélanie : En tout cas ne compte pas sur moi pour faire pareil.

Elle me répondit juste par un sourire.

Viens. On monte déposer  tes affaires. Maman a demandé qu’on te prépare une chambre. Je te la montre et on redescend.

Ainsi dit, ainsi fait. Elle me montre ma chambre qui est à quelques pas de la sienne et nous descendons.

Au salon nous retrouvons ses frères.

Orlane : bonsoir ici. Comment vous allez ?

Eux tous (surpris): Orly ?? Tu n’es pas au cours ?

Orlane : Non. (A moi). Viens que je te présente.

Je suis rentrée avec une amie, Mélanie. Mélanie je te présente Michel, Nicolas et Jessica.

Mélanie : enchantée

Eux : enchantés, venant tous vers elle lui serrer la main.

Nichols : Mel la star !

Je l’entends dire ça sur un ton ironique que je n’apprécie pas du tout.

Je choisi de l’ignorer, non sans l’avoir toisé du regard, et m’adresse à Orlane.

Mélanie : de quels cours parlent-ils ?

Orlane : Je donne des cours de soutien à quelques élèves les soirs de semaine. A cette heure je devrais y être.

Mélanie : Oh ! Désolée d’avoir chamboulé ton programme.

Je dis ça pour paraitre polie mais je n’en pense pas un mot.

Orlane : Ce n’est pas grave. Je rattraperai plus tard. De plus, c’est moi qui ai insisté pour que tu viennes. (À ses frères) vous avez pris quoi comme gouter ? J’ai la dalle.

Michel : Du déguè (du yaourt mélangé à des grumeaux de petit mil) avec des raisins secs. Il en reste au frais.

Orlane : Viens Mélanie. Nous allons nous servir et manger avant de travailler.

Mélanie : Je n’ai pas l’habitude de boire ça et je ne prends pas de gouter. Je fais attention à ma ligne.

Nicolas (subitement) : Et c’est parti ! Mélanie la star est dans la place !

Mélanie (toute souriante) : Si, bien sûr ! Je ne passe jamais inaperçue moi.

Nicolas (énervé): Non, Orly. Elle va nous pourrir le week-end. Pourquoi l’as-tu emmené ? Tu sais que les week-ends sont sacrés. Tout le monde sait qu’elle a un caractère de chien.

Orlane : Tu m’arrêtes ça tout de suite Nick. Elle est notre invitée. Tu viens de lui manquer de respect, tu lui présente tes excuses.

Nicolas : tu sais que ce que je dis est vrai.

Orlane (sur un ton dur que je ne lui connais pas) : Ne me fais pas me répéter. Présente lui tes excuses et ne parle plus d’elle ainsi.

Nicolas (à moi) : Je te demande pardon.

Orlane (à moi, toujours avec un ton dur) : Nicolas a raison. Au collège tout le monde parle de toi en mal à cause de ton comportement. Je ne te juge pas. Mais comme tu le vois mon frère et bien d’autres personnes le font. Comme l’as dit Nicolas, nos week-ends sont sacrés. Je te prierai donc de faire un effort pour être plus courtoise pour que tout le monde puisse être à l’aise. Tu nous feras plaisir et je crois que ça te fera aussi du bien. Est-ce que tu es prête à faire un effort ?

Mélanie : Euh ! Je vais essayer.

Orlane (à nouveau souriante) : Bien. C’est tout ce qui importe. Bon je vais me servir. Tu n’en veux toujours pas ?

Mélanie : Non merci. Je vais rester ici avec tes frères le temps que tu finisses.

Orlane : Ok. Je me dépêche.

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