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Ecrit par Lilly Rose AGNOURET
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Je ne peux m'empêcher de trembler face aux révélations de
Georgeline. C'est vraiment fou, la vie ! Je n'ai pas l'intention de rejouer le
même rôle que ma mère. Je vais aller loin d'ici et la distance mettra un cran
d'arrêt à toutes manigances de la part de Pupuce.
Et je vais pas la laisser me saper le moral.
Je passe sous la douche pour laver le produit que j'ai sur
le corps. Ma peau est tellement douce que je n'en reviens pas. Les produits
naturels font vraiment des merveilles.
Quand je sors de la douche et me retrouve dans ma chambre
pour m'habiller, mon téléphone vibre. Je le prends et constate que j'ai
plusieurs messages Whatsapp. Je réponds au sms de Miro à qui je manque
énormément. D'ici samedi, il m'aurait envoyé dix mille messages. J'espère qu'il
restera tranquille chez lui et n'ira pas trop traîner en boite avec ses amis et
cousins.
Un message de Gaëlle : « Je passe te voir ce soir. Trop de
choses à te raconter.
Je lui répond qu'elle m'a quitter il y a à peine quelques
heures. Elle réagit en me disant :
« Nettoie-toi bien les oreilles car j'ai TROP de choses à
te dire. »
C'est sûr que les déclarations enflammées d'Alec sont en
train de faire trop d'effet à ma copine.
Un message de Jileska : « les filles, ne me cherchez pas !
On se voit quand on se voit. »
Je lui réponds : « c'est comment, copine ? »
« Ne me cherchez pas. Je passe la soirée et la journée de
demain du côté d'Ozouri. »
Pas la peine de demander pourquoi elle va si loin et avec
qui. Il y a du Patrick derrière tour ça !
Pour rigoler, je lui dis : « N'oublie pas les capotes ! »
Elle me répond : « Mademoiselle Akendengué, attention, oh
! Faut pas me mettre des idées folles dans la tête ! »
Je m'habille et sors retrouver les dames dans le salon.
J'entends Julien qui demande à Pupuce dans un coin du
salon
« Si tu t'ennuies, pourquoi tu ne vas pas retrouver ta
copine Sunita.
Elle lui répond :
« Elle est dans un bateau en direction de Lambaréné. Sa
mère l'envoie en vacances à Ndjolé. »
« Pourquoi si loin ? », demande Julien.
« Parce que sa grand-mère la réclame. C'est tout. »
« « Ok », fait julien en sortant. « Mesdames, j'ai
rendez-vous avec Claudio et Miro. On va jouer au football du côté de SOGARA.
« A tout à l'heure », lui fait maman.
Je me concentre sur les soins que me procure Georgeline
qui me frotte une crème sur la peau en me massant. Pupuce, que ce spectacle
horripile au plus haut point, préfère retourner dans la chambre et laisser Ruby
aux bras de maman.
Alors qu'elle s’apprête à fermer la porte du couloir des
chambres, grand-mère l'appelle et lui demande de revenir s’asseoir au salon et
de reprendre l'enfant dans ses bras. Elle s’exécute à contre cœur.
La petite Angeline s’amuse à me prendre en photo avec le
téléphone de maman. Elle n'arrête pas de me répéter qu'elle me trouve belle.
Et elle ajoute : Tu auras de beaux bébé avec Miro ! »
~~~Les frasques de Sunita, 11h à l'ancien port.~~~
La navette a un sacré retard. La vieille vient de me
déposer au port. Elle ne s'assure même pas que je monte dans la vedette pour
Lambaréné, elle m'abandonne là, comme un bout de viande avarié. Vraiment, elle
est bien décidé à ne plus me voir même en photo.
Où est mon problème là-dedans ?
Je suis là à quai en train d'attendre le moment d'embarqué
quand je vois une gravure de mode qui passe à côté de moi.
« J'adore le plus des vague. Et j'adore le côté rustique
de ce quai d'embarquement, » me fait ce beau blanc.
Qui va le laisser partir ??? Voilà que j'engage illico la
conversation.
Les peaux blanches me font trop saliver.
« C'est à moi que vous vous adressez? »
« Oh ! Je me parlais à moi même ! Mais si une jolie fille
comme vous laisse traîner son oreille, c'est sûr que je ne dis pas non à une
telle compagnie. »
« Oh ! Vous êtes un charmeur ! Le genre que j'aime. Je me
prénomme Sunita et je croquerais volontiers vos lèvres. Mais je vois que vous
avez une alliance aux doigts. »
« Oh ! Si vous ne l'aviez pas mentionnée, je l'aurais
oublié. Mais bon, je vous souhaite un bon voyage, Bellissima. »
Le type tourne le dos pour s'en aller.
Qui va le laisser partir.
Je balance mon sac de voyage. J'enlève mes satané
chaussures à talon et lui cours après.
« Euh ! Venez ! Je connais un coin agréable de ce côté-ci.
La mer y est tellement limpide qu'on aurait envie de s'y jeter. »
Je agrippe par le bras et prends au passage mes
chaussures. Je l’entraîne loin du brouhaha du monde à l'entour.
Dans un coin discret, au bord de mer, en face de
l'Alliance franco-gabonaise, je l'assois sur le sable et lui murmure :
« J'adore ce côté de la ville. Je viens ici à chaque fois
que je veux rêver. J'imagine que je suis dans l'un de ces bateaux au large et
que celui-ci vogue vers les Philippines ! »
« Oh ! Vous aimez les voyages ! »
« Oui ! Bien sûr. Et vous ? Cet accent vous vient d'où ?
D'argentine. »
« Oh ! Vous connaissez l'Argentine ? »
« Je m'y connais surtout en beaux mecs. Et vous, je vous
veux. »
« Je suis ç vous si vous me promettez une chose. »
« Tout ce que vous voudrez si vous me promettez en retour
que je vais faire une envolée vers le 7ème ciel, sitôt que votre corps aura
posséder le mien. »
« Capote ! »
« Oui. J'ai tout ce qu'il faut dans mon sac à main. Un
instant. »
Je me saisis de mon sac à main et en sors rapidement une
capote.
« Ici ! Comme ça ? En plein jour. »
« Soyons fous. J'ai déjà enclenché la première. A toi de
monter à bord de ma voiture et de pulvériser tous les records. Mais je sais
qu'avec cette bouche, tout est gagné ! »
« Pas d'engagement ! Pas d'attache. »
« Rien que du sexe, maintenant et voilà. Ma chatte réclame
ton lait. Fais moi décoller, beau gosse ! »
j'ai passé la nuit entière à réfléchir au meilleur moyen
d'atteindre cette nunuche de Tania, cette connasse de Gaëlle et mon empotée de
sœur. J'ai tellement réfléchis encore et encore mais impossible de trouver.
J'aurais volontiers jouis si j'avais trouvé un stratagème pour me glisser dans
le lit de Miro. Mais hélas, le temps était contre moi avec cette fichue maman
qui se débarrasse de moi comme d'un bout de caca en tirant la chasse. Ça ne
fait rien. Je vais remettre mes batteries en charge grâce à ce moment HOT que
je vais passer avec ce bel inconnu. S'il arrive à me faire planer et à
m'envoyer dans l'espace, je fous la paix à ces connasses. S'il n'y arrive pas,
je ne monte pas dans cette pirogue et je reste à Port-Gentil pour leur pourrir
la vie.
Mais, oh !
« Merde merde, merde, merde ! Fais-moi, du bien bébé. Oh, tue-moi.
Baise-moi ! Oyooooooooooooooooooooooooo !
Mame, le goût, oooooh !!!!