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Ecrit par Lilly Rose AGNOURET
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« Mais sinon, Jileska, si tu ne veux pas de
Patrick, moi je peux tenter mon coup!», fait Marc-Elise.
« Regarde-moi quelqu'un ! Tu ne peux pas te
trouver quelqu'un, c'est sur Patrick que tu veux t'échauffer. »
« Mais quoi ? Dis Tania, est-ce que c'est mal qi
je tente ma chance, vu qu'elle n'en veux pas ? »
« Pardon Marc-Elise, n cherche pas les problèmes.
Mets tes yeux ailleurs. Parce que si Jileska s'assoie sur toi, ce n'est pas moi
qui vais venir vous séparer. »
« Mais alors, pourquoi elle hésite ? Pardon, si tu
n'agis pas, moi je ne vais pas me gêner. »
« Mais vraiment, la fille d'Ontala ! C'est quoi
ton problème ? Tu es la chaude chaude pour trouver quelqu'un coûte que coûte,
c'est comment ? »
« C'est comment, quoi ? La solitude me pèse. Moi
aussi je veux shiner aux bras d'un beau gars. »
« C'est la course ? », demande Jileska. « Tu es
pressée, que y a quoi même ? »
« Je veux un petit ami. J'en ai marre d'être
seule, tu peux comprendre ? »
« Hummm, Marc-Elise ! C'est le pipi qui parle, ce
n'est pas ton cœur. »
« bon, c'est vrai. Le pipi réclame. C'est ce que
tu voulais entendre. »
« HUUUUUUMMMM ! Malonga vous a rendu un mauvais
service à Pupuce et toi ? »
« Tu parles petit là parce que tu n'as jamais eu
ce gars-là dans ton lit. Quand quelqu'un en arrive à te faire pleurer tellement
le goût est trop, fort...Eh ! Pardon, Malonga n'a qu'à partir avec ses
malédictions. Je veux du frais. Et je vais le trouver ce soir. »
« C'est comme ça aussi que ce soir, tu iras faire
l'amour avec le diable ! », conclut Jileska.
« Hum ! Non, je sais me contrôler. Je vais trouver
quelqu'un de potable. », renchérit Marc-Elise.
« Tout d'un coup, je n'ai plus envie de sortir
avec toi, Ontala Marc-Elise. Tu vas aller me faire les choses de la honte en
boite. »
« Kie ! Qui a dit que j'ai l'intention de
concrétiser ce soir. Je vais seulement tâter le terrain. Je ne vais pas me
précipiter. Il ne faut pas que je me trompe. »
« En tout cas, le sujet est clôt. Cette nuit,
chacun fait ce qu'il veut de sa vie et de son corps. Moi je vais en boite pour
danser et c'est tout. », fait Jileska.
« Moi je vais en boite pour chasser et le reste,
je le ferai dans mon lit. »
« Tu es vraiment folle, Marc-Elise ! », lui
fais-je. « Quoiqu'il arrive, je compte sur vous pour surveiller Miro, s'il lui
prend l'envie de vous suivre en boite. »
« Il ne nous suivra pas, t’inquiète. Je vais
chauffer les oreilles de Patrick pour qu'il le ramène à la maison après le
restaurant.
« Merci, jiji. Je sais que je peux compter sur
toi. » , lui dis-je.
Nous continuons de rigoler en regardant la
télévision. Marc-Elise demande des nouvelles de Sunita. Jileska nous annonce
que sa petite sœur est bien arrivée à Ndjolé. Elle nous fait ensuite lire le
message que celle-ci lui a envoyé en arrivant chez leur grand-mère.
« Vous vous êtes débarrassée de moi mais, ici, la
vie est douce. Je n'ai plus ta face de rat face à moi au réveil ! »
Cette fille est vraiment folle et plein de
méchanceté gratuite.
« Pupuce et elle étaient vraiment faites pour être
les meilleures amies du monde. », fais-je.
« En parlant de Pupuce », fait Marc-Elise « elle
m'a envoyé un message à midi pour me dire qu'elle ne sort pas avec nous ce
soir. Elle dit qu'elle est fatiguée et qu'elle a besoin de se reposer. »
« Oh ! Qu'elle reste à la maison. Elle ne fera
ainsi aucun dégât », fais-je.
« Ça c'est sûr ! La Pupuce là me dépasse trop !
Elle me choque au plus haut point. »
« Oh ! Qu'a t-elle fait ? », demande Marc-Elise.
« Quand je te dis que Malonga vous a gaspillée !
C'est tout ça ! Toi tu cherches. Pupuce aussi cherche. », fait Jileska.
« Tout le monde a droit au bonheur, jiji. »
« Oui, mais ce n'est pas pour cela que vous devez
vous griller les ailes. Faites doucement ! », conclut Jileska.
Nous sommes là en train de rire lorsque grand-mère
arrive dans le salon. Elle semble perdue.
Je lui demande ce qui ne va pas et elle me répond :
« Dis-moi, ta robe, tu l'as ici avec toi ? »
« Non, mamie. Elle est restée dans le placard de
maman ».
« C'est bien ce que je craignais.
Euh...apparemment, elle a disparue.
« Comment ça disparue ? Une robe pareille ne peut
pas simplement disparaître, mamie ! Est-ce que maman a fouillé partout ? »
« Elle me dit qu'elle la cherche depuis midi. Elle
a fouillé partout, elle est introuvable. Elle pensait que tu l'avais peut-être,
mais elle s'est rappelé l'avoir vu ce matin dans son placard. »
« C'est quoi cette histoire ! »
Jileska qui nous regarde sans rien comprendre car
nous parlons en omyènè, me demande :
« Qu'y a t-il ? »
« Sa robe a disparue », lui fait Marc-Elise.
« Quelle robe qui a disparue ? Demandez à pupuce
où elle l'a jetée. »
« Si ta sœur est capable de te faire un coup
pareil, c'est vraiment qu'il y a quelque chose de pourri en elle ! », fait
grand-mère en prenant son téléphone.
Elle compose le numéro de maman et lui demande
d'insister auprès de Ppuce pour savoir si elle a la robe.
Apparemment, Pupuce rejette toutes les
accusations. La robe est introuvable.
Mon cœur fait un bon dans ma poitrine. C'est quoi
ce truc !
« Bon, reste au calme ! Je fais un tour chez
tantine Bernadette. Reste avec elle Marc-Elise. Je vous appelle tout à l'heure.
»
pendant que grand-mère retourne dans sa chambre et
que Marc-Elise et moi restons dans le salon, Jileska s'en va d'un pas décidé.
« Ca, ça fait partie des pire scenari dans la
préparation d'un événement. Tout pour ajouter du stress inutilement. Tu penses
vraiment que Pupuce est capable de mettre ta robe à la poubelle par jalousie ?
» , me demande Marc-Elise.
« Je n'en sais rien. Mais avec elle, tout est
possible. », lui fais-je.
« Je vous envie Jileska et toi d'avoir des sœurs,
mais j'ai l'impression que c'est stressant comme relation ! »
« Ça dépend pour qui. Tu as vu Gaëlle et ses sœurs
? Elles s'adorent. Jamais elles ne se font des coups bats. Les sœurs doivent
être des confidentes et des amies avant tout. J'ai été mal servie de ce côté là
! »
« Je pense que Pupuce n'est pas détestable mais
simplement bête et maladroite. Elle aimerait être à ta place. Tu peux pas savoir
combien s'est frustrant d'être à côté de quelqu'un à qui tout réussi sans
effort. »
« Ça veut dire que tu pourrait m’envier et me
détester parce que tout me réussit. », dis-je surprise.
« Non ! Je pourrais t'envier et me motiver à faire
aussi bien que toi. Mais pas te détester. Tu es une gentille fille, tu sais. Je
perdrais mon énergie s'il fallait te détester. »
« Je préfère ça ! », fais-je à Marc-Elise.
Une heure plus tard, jileska nous appelle. Elle me
demande d'abord de garder mon calme. Puis, elle annonce la mauvaise nouvelle :
la robe a disparue.
Là, j'ai juste envie de pleurer parce que je sais
combien cette robe était importante pour ma mère. Elle n'a pas arrêter de me
taquiner en disant qu'elle voulait que je sois habillée demain comme une princesse.
Et voilà que ma robe est introuvable.
Jileska ajoute qu'elles ont fouillé partout. Elle
est même allée à la poubelle publique pas loin de la maison, pour voir. Rien.
Elles ont demandé à Pupuce si elle avait vu la
robe. Ma sœur a dit que non. Volatilisée. La robe s'est évaporée.
Et voici que ma chère maman s'est mise en tête
d'aller boire la couturière pour qu'elle fasse la magie pour que j'ai un
vêtement décent demain.
« Dis à maman de laisse tomber. Je mettrai même un
jean demain. »
« Euh ! Elle est déjà en train de parlementer avec
la couturière. Elles sont en train de s'arranger. Ça va vraiment être caillou.
Mais bon...à tout à l'heure. »
Même dans mes rêves les plus mauvais, jamais je
n'avais envisager un tel stress. Quand j'appelle Pupuce pour savoir ce qu'elle
en pense, elle a le courage de me lancer au téléphone :
« Cendrillon a perdu sa robe avant le bal et tout
le monde s’affole. Qu'elle aille toute nue au bal ! C'est quoi le problème ? »
Je vais retrouver grand-mère dans sa chambre et
lui raconte ce que viens de me dire Pupuce. Elle me répond :
« Calme-toi. Dans quelques jours chacune de vous
prendra sa route. C'est peut-être mieux ainsi. »