7. La lumière au bout du tunnel
Ecrit par Brenne-junella
Ma nuit fut agitée, je n'avais cessé de penser à comment tantine me recevrait ?
Je m'étais levée à 5 h,en sortant de ma chambre je cherchais la douche,la maison etait si grande qu'il me fallut cinq minutes pour la trouver.
Le carrelage de la douche était bleu,tout était tout beau et tout propre,ça donnait envie de se doucher.
La douche finit j'allais me changer.
Je ne savais pas quoi faire alors j'allais ranger le salon,je nettoyais le carrelage.
Après le salon j'allais à la cuisine tout nettoyer, ensuite j'allais au jardin. Mais il n'y avait rien à faire.
Je m'assise au jardin pour réfléchir un peu. C'est alors que je vis le gardien sortir de son studio.
Moi : bonjour,papa Boniface
Lui ( surpris ) : bonjour, tu fais quoi dehors il n'est que 6h.
Moi : j'avais plus sommeil.
Lui : d'accord.
Il disparu derrière. Il revient avec un seau d'eau, il s'apprêtait à nettoyer la voiture. J'allai à son niveau
Moi : papa,laisse je vais le faire
Lui : non,c'est bon
Moi : si.je n'ai rien à faire donc je vais nettoyer.
Lui : je veux pas de problèmes avec madame
Moi : je vais lui dire que c'est moi qui ai insisté
Il accepta que je nettoyes la voiture. Il retourna dans son studio.
Je me mise à nettoyer la voiture en chantant.
La dame : mwinda! Tu es déjà debout?
Moi : oui,bonjour
La dame : bonjour,ça m'étonne.
Moi : non suis habituée à me lever tôt.
Elle : d'accord,mais pourquoi tu nettoies la voiture? C'est pa Boniface qui fait ça.
Moi : je lui ai demandé,c'est moi qui ai voulu le faire.
Elle : tu es une invité ici,tu n'as pas besoin de travailler.
Moi : ça me dérange pas
Elle : bon,alors quand tu finis tu viens on va manger avant d'y aller.
Le nettoyage finit j'allai la retrouver elle était à table et m'attendait.
La table était chargée,il y'avait plein de truc que je ne connaissais pas.
On mangeait en silence, je n'avais rien d'intéressant à lui dire.
Le petit déjeuner finit,elle se retira dans sa chambre. Pendant ce temps j'allais faire la vaisselle.
La femme de ménage vint me trouver,elle était pas très âgée peut être dans la trentaine. Brune et très jolie
La femme de ménage : oh,c'est à moi de laver ça.
Moi : non tantine,ça me dérange pas.
La femme de ménage : je veux pas les histoires avec madame.
Moi : non. Il y'en aura pas.
La femme de ménage : dommage que tu partes déjà, tu m'aurais aidé avec les tâches.
Moi ( triste ) : oui
Elle : quoi tu veux pas retourner chez toi ?
Moi : j'en ai pas très envie,mais je n'ai pas le choix.
Elle : quoi tu n'es pas heureuse ?
Moi : ma tante est assez bizarre.
Elle : je te comprends,j'avais aussi une tante assez bizarre. Mais t'inquiète ça ira
Moi : j'espère.
Elle : pourquoi ne demandes tu pas à madame de te garder ici,elle est très gentille
Moi : elle a déjà beaucoup fait,je veux pas abuser
Elle : non,la maison est grande et presque vide.
Moi : elle n'a pas de mari ni enfants?
Elle : elle n'a pas de mari,juste un garçon qui reste à l'étranger,il vient souvent quand il peut
Moi : il a quel âge?
Elle : Elikia à 25 ans
La voix de la dame m'appelant depuis le salon nous interrompue.
J'allai la rejoindre,elle s'était changée.
Moi : oui madame
Elle : arrêtes de m'appeler madame,tu peux m'appeler tantine Patricia
Moi : d'accord tantine Patricia.
Elle : bon si tu es prête on y va
Moi : oui je vais juste prendre mon sac.
Elle : d'accord,je t'attends dans la voiture.
Je vais prendre mon sac,en ressortant je vais dire aurevoir à Joëlle.
Elle : bonne route et la prochaine fois que tu viens à kin passe nous voir.
Moi : d'accord.
Elle me sert dans ses bras,son geste me surprend beaucoup.Je vais retrouver tantine Patricia dehors avant de monter dans la voiture je dis au revoir à pa Boniface avant de monter, le trajet se fit en silence,je m'assoupis sans trop m'en rendre compte.
( Patricia )
Cela faisait près de deux heures qu'on roulait,lorsqu'on fut dans la commune du Bandundu je réveillai mwinda qui s'était assoupie.
Moi : mwinda,mwinda nous sommes arrivés
Elle ( en bâillant ) : au prochain carrefour tourner à gauche
Moi : on met la main devant la bouche.
Elle ( gênée ) : pardon.
On roula encore pendant 30 minutes avant qu'elle me dise que nous sommes arrivés. Je garai avant qu'on descende.Je verrouillai la voiture,mwinda semblait avoir peur. Pauvre petite!
Moi : on y va ?
Elle : oui
Elle passa devant,après avoir ouvri le portail on entra.Il y'avait une fille qui nettoyait les assiette et un petit garçon qui jouait dans la cour.Quand il vu mwinda il courut vers elle tout content.
Mwinda se mise à son niveau et le serra dans ses bras.
Mwinda : ça va Manassé ?
Lui : tu étais ou?
Mwinda : ...
J'observai la scène derrière, l'autre fille qui était en train de faire la vaisselle se leva
Elle : mwinda tu reviens d'où ? Attends que j'appelle maman elle va bien te remettre à ta place.
La fille disparue dans la maison,elle resorta avec une femme qui je suppose était sa tante et une autre fille plus âgée.
La tante : tu reviens d'où toi,d'ailleurs pourquoi être revenue?
Mwinda : ...
La deuxième fille : tu ne parles plus?
Elles avaient pas remarqué ma présence, la tante alla prendre la bassine d'eau dans laquelle la première fille lavait les assiette et vint verser ça à mwinda.Je fus choquée, donc c'était vrai elle était maltraitée à ce point.
Moi : non mais pourquoi vous faites ça ?
La tante ( le regard méprisant ) : vous êtes qui ?
Moi : mwinda était avec moi,je l'ai renversé et...
La tante : vous aurez du la tuer
Moi ( choquée ) : non mais on ne dit pas ça.
La tante : vous ne savez pas que c'est une sorcière ? Merci de l'avoir ramenée,vous pouvez partir
Mwinda n'avait pas bougé,pauvre petite non mais il y'a des gens qui me surprennent par leur manière de penser et d'agir.
Mwinda se leva elle était toute trempée, elle voulu se diriger vers l'intérieur
La tante : tu vas où ?
Mwinda ( d'une petite voix ) : poser mes affaires
La tante : où, pas chez moi tu as voulu partir alors retournes.
Mwinda : mais...
La tante : pas de mais, tu ne dormiras pas chez moi,il fallait allé rejoindre ta mère
Moi ( à bout de nerf ) : vous devriez avoir honte,c'est la fille de votre soeur, pas une inconnue mais VOTRE soeur. Pourquoi être si méchante ? Que gagnez vous ?
La tante : eh! Qui vous a permis de me parler ainsi dans ma maison ?
Moi : je suis choquée par ce que je vois et entends.
La tante : si vous n'aimez pas ce que vous voyez ou entendez alors vous pouvez partir,je ne vous retiens pas.
Moi : oui je m'en vais mais pas seule. Mwinda tu viens avec moi.
( Mwinda )
Hein ??? Je pars avec elle
Tant Patricia : allons mwinda.
Je la regarde surprise me demandant quoi faire.
Tantine : emmenez la je ne veux plus la voir qu'elle parte.
Tantine Patricia vint me tirer par le bras voyant que je ne bougeais pas.
Je regardais tantine qui ne bougeais pas,Bibiche et Joly me semblaient contente.
Manassé voulu venir avec moi,il pleurait mais sa mère le retenait,le voir pleurer me fis aussi pleurer.Donc tantine se moque d'où je vais ?
( Patricia )
Cette femme m'a mis hors de moi,comment peut elle être si cruelle?
Je n'ai pas hésité à emmener mwinda avec moi parce que c'est claire qu'elle s'en fout de ce qui peut lui arriver.
Je n'arrive pas à croire que c'est sa tante,je ne suis peut être qu'une inconnue pour Mwinda mais je saurai mieux m'occuper d'elle.
Depuis qu'on roule elle ne dis rien et pleure en silence,elle a vraiment trop souffert cette petite.Je viens de garer la voiture,mwinda descend et entre. je la suis à l'intérieur,elle parlait avec Joëlle.
Moi : Joëlle,désormais Mwinda vivra avec nous.
Joëlle ( contente ) : d'accord madame.
Moi : mwinda, assieds toi j'ai à te parler.
Elle prit place,je donne mon sac à Joëlle qui alla le mettre dans la chambre.
Moi : j'espère que tu ne vois aucun inconvénient à vivre avec moi?
Elle : je veux pas vous déranger
Moi : tu me déranges pas,je ne pouvais pas te laisser là-bas ta tante est trop diabolique.
Elle : ...
Moi : bon vas te doucher et changes toi. Si tu as faim tu connais la cuisine.
Elle se leva tristement et se dirigeait vers le couloir.
Moi : mwinda, tu es désormais chez toi ici donc tu n'as pas à te sentir gênée OK ?
Elle : oui
Moi : tu peux y aller.
En deux jours je me suis attachée à cette petite elle semble si fragile et donne envie de la protéger.
Je m'engage à prendre soin d'elle comme une mère...
J'avais dormi comme un bébé, j'étais soulagée.
Pour une fois que je dormais sans craindre que tantine ne me reveille.Après avoir fais ma prière,je range le lit.
Quand je sors de la chambre je vais prendre un long bon bain.
" Mwinda tu as évoluée hein,qui aurait pu croire que tu arriverais à ce niveau? Toi qui a tellemeent souffert... mais Dieu merci !"
Après le bain je vais au salon où je trouve personne,quand je regarde l'horloge murale elle indique 9h.J' arrive pas à croire que j'ai dormi si longtemps, je vais à la cuisine où je trouve joëlle
Moi : bonjour
Joëlle : bonjour ma chérie, tu as bien dormi ?
Moi : j'ai trop dormi. Pourquoi personne ne m’a réveillé ?
Joëlle : pour quoi faire ?
Moi : je n'ai pas l'habitude de me lever si tard.
Joëlle : c'était avant. Maitenant, tu n'es plus obligée de te lever tôt.
Moi : tantine patricia est là ?
Joëlle : non, elle est déjà partie.
Moi : je peux t'aider?
Joëlle : non ça va.
Moi : s’il te plait, je ne suis pas habituée à rester sans rien faire.
Joëlle : tu peux suivre la télé.
Moi : je n’aime pas trop suivre la télé.
Joëlle : d'accord.
Je l'aidai aux tâches ménagères, puis on va ensemble au marché.En rentrant, on fit le repas ensemble.
Joëlle était trop gentil, elle était séparée de son mari et avait trois enfants qui vivaient avec leur père.Elle les voyait que le week-end et pendant les vacances.
Le repas finit on alla suivre la télé, une télé novela plutôt intéressante.Tantine rentra aux environs de 19 heures, après s'être rafraîchi elle est descendue.
Tante patricia : tu as déjà mangé ?
Moi : oui tantine.
Tante pati : c'est vrai ça ou tu ne veux pas manger avec moi
Moi : j'ai mangé avec Joëlle.
Tante pati : d'accord.
Elle alla manger et après vint s'asseoir avec moi devant la télé.
Tantine pati : dis moi mwinda, tu ne vas plus à l' école ?
Moi : non.
Tante pati : pourquoi ça ?
Moi : tantine n'avait pas voulu m'inscrire
Elle : encore cette sorcière. Tu veux reprendre les cours ?
Moi (surprise ) : euh oui mais...
Elle : ah non pas de mais, demain j'entame les démarches pour t'inscrire.
Moi ( contente ) : vraiment, merci
Poussée par l'émotion je me levai du fauteuil et allai l'embrasser.C'est par la suite que je réalise que je me suis laissé allé.
Moi ( me détachant honteuse d'elle ) : pardon.
Elle : non, ça fait longtemps que personne ne m'as fait un câlin
Je retourne m'asseoir sur mon fauteuil.
Elle ( le regard pensif ) : mon fils me manque énormément.
Moi : il vit où ?
Elle : il est au Gabon ,il y travail
Moi : mais il aurait pu travailler ici
Elle : on vivait d'abord au Gabon puis nous sommes venus ici. Mais après son bac il a voulu finir ses études au gabon et depuis il vit labàs, quand il peut il vient me voir.
En l'écoutant on pouvait comprendre que son fils la manquait...
(Quelques mois après)
Les jours suivants tantine s'était donnée du mal pour m'inscrire.Il me fallait mon acte de naissance ,mais je savais pas où il pouvait être.Tantine du faire plein de démarches pour l'avoir et finalement elle m'avait inscrite à une très bonne école.
Dans quelques jours c'est la rentrée j'avais déjà tout ce qu'il me fallait.Mais j'avais peur, à vrai dire plutôt honte vu mon âge avancé.
J’étais assise á la terrasse derrière quand tantine vint me trouver
Tante pati : tu fais quoi toute seule ici ?
Moi : rien,je prenais juste de l'air
Tante pat : hum,tu me sembles pensive
Moi : ...
Tantine : tu devrais être contente dans trois jours tu iras à l'école.
Moi ( avec un faux sourire ) : si, je suis contente
Tante pati : je vois bien que quelque chose te déranges, tu peux me le dire.
Moi : enfaite j'ai peur, je ne veux pas qu'on se moque de moi à l'école.
Tante pati : il n'y a pas d'âge pour l'école et si les autres se moquent tu les envoies balader. Ne laisses pas la peur t'empêcher d'atteindre tes objectifs.
Elle avait raison, je ne vais pas baisser les bras.J'ai la chance d'aller à l'école alors je ferai de mon mieux.
[ Trois ans plutard ]
J'avais commencé l'école comme prévu, je m'étais donnée à fond et sortais toujours parmi les trois premiers.Au début, avec mon âge avancé je n'avais pas pu m'intégrer.
Je n'avais pas d'amis et c'était mieux ainsi.Nous étions à la veille des vacances, j'avais assuré mon année et passais en classe supérieure.
Tantine pati : félicitation ma grande
Moi : merci tantine
Tantine pati : plus que deux classes et après c'est le bac.
Moi : merci maman
Tantine : quand tu l'auras on... tu m'as appelé...
Moi : maman, oui tu as étais une mère pour moi et jamais je ne te remercierai assez.
Je la prise dans mes bras et la serrai très fort.
Tante pati : tu me fais pleurer
Moi : si c'est de joie alors d'accord.
Tante pati : attends je vais chercher ton cadeau
Moi : quel cadeau ?
Tante pati : j'ai une surprise pour toi !
Elle alla dans sa chambre, je l'attendais quand son téléphone qui était posé sur la table se mit à sonner. Je décrochai dans le but de dire à l'interlocuteur de patienter.
< comment va la femme de ma vie ? >
C'était une très belle voix d'homme, à la fois grave et douce je n'arrivais plus à parler j'étais toute chamboulée
< allô,tu es là ? >
Moi : euh oui, un instant svp.
Tantine venait alors je lui tendis son portable.Elle parlait avec son interlocuteur et je compris que c'était son fils. Elle alla discuter à la terrasse et revint deux minutes plus tard avec un gros sourire.
Tante pati : aujourd'hui je suis trop contente. Elikia vient de m'annoncer qu'il sera là la semaine prochaine
Moi : oh,mais c'est très bien
Tante pati : avant que je n'oublie voici ton cadeau
Elle me tend un joli smartphone. Je suis trop contente...
La semaine passa tellement vite avec toutes les préparatifs que tantine faisait pour l'arrivée d'elikia.
Le jour tant attendu était arrivé, la maison était très bien décorée nous n'attendions plus que "Elikia".
Tantine était trop surexcitée, ce n'est que normale son fils la manqué, son vol devait atterrir à 9h mais tantine alla à l'aéroport dès 7h.
Pendant ce temps Joëlle et moi on arrangeait la maison puis on fit quelques pâtisseries.Tout était fin prêt et il ne manquait plus que tantine.
Les bruits de klaxons et celui du portail nous informèrent de l'arrivée d' Elikia et tantine
Joëlle : ils sont là !
On alla dehors, tantine se gara et descendit.
J'étais anxieuse et je ne sais pas pourquoi. J'étais suspendue à la portière.
Quand finalement il descendit je n'en crue pas mes yeux...