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Ecrit par Loraine valérie

                                            Chapitre 8 : BENOIT ADIAR

Alémia aurait aimé que la semaine compte dix jours au lieu de sept vu tout le travail qu’elle devait abattre à présent. La nouvelle semaine tend à sa fin ou plutôt, elle est déjà finie vue qu’elle était au vendredi. Elle s’enfermait dans son bureau comme par le passé oubliant le monde extérieur en s’adonnant au travail. Hier, elle avait assisté à la mise en terre de la première pierre sur le terrain de Mr BRONE. Le concerné était d’ailleurs lui aussi présent et avait les traits plus détendus que les fois précédentes.

Quant au château de Mlle KAYENDE, son père avait raison, elle est dure en affaire. Elles ont passé toute la semaine à débattre et Alémia a finalement pu convaincre la jeune cliente de la laisser voir le château en question, ce n’est qu’en voyant son état actuel que l’on peut décider des possibilités ainsi que du budget, lui avait-elle dit. Mlle a fini par accepter de rendre les clés de son château ce soir. Elle a bien exigé la présence d’Alémia. « C’est à vous que je veux confier mon château et à vous seule », avait dit la petite. Ce souvenir arracha de nouveau un sourire à JHONSON. Elle avait encore quatre heures de temps avant de rejoindre les KAYENDE.  La montre de son bureau affichait midi pile. Elle avait dit à Anne qu’elle ne voulait pas être dérangée mais connaissant cette dernière elle allait débarquer ici avec un bon plat auquel elle ne pourra pas résister.

-         Allez c’est l’heure du déjeuner et il ne faut pas sauter les repas si on rester en bonne santé

-         Je pensais justement à toi

-         Normal, il est midi. Tu sais ce que j’ai là ?

-         Non dis moi

-         Du bon foufou avec Découdéssi.

-         Là tu m’as vraiment eu. Mais on ne peut pas manger ça sur ma table, tu sais bien avec ces taches à l’huile rouge…

-         Oublie un peu les bonnes manières, on va manger ça ici par terre comme quand on était gosse

-         Mais Anne…

-         C’est la pose et il n’y a plus personne dans les locaux sauf toi et moi

-         Ok si tu le dis. De toute façon ce n’est pas la fin du monde

-         Voila !

Les deux se mirent à l’aise sur le tapis du bureau d’Alémia. Anna ouvrait les couvercles laissant ainsi échapper la bonne odeur de ce plat. Elles commencèrent par dévorer le plat là par terre lorsque soudain le bureau s’ouvrit sur… Duran BRONE !

-         Mr BRONE ? s’écria Alémia

-         Désolé de vous avoir dérangé, je repasserai plus tard

-         Non, attendez, je me lave les mains et je suis à vous

-         Pas du tout, nous sommes en Afrique et il est mal vu de troubler l’appétit des gens, j’aurais dû prendre rendez-vous, je repasse…

-         Non Mr, ce n’est pas…

-         Rooohhhh… Alémia ; le monsieur dit de finir en paix, intervient Anne qui n’avait à aucun moment cessé d’avaler les boules de foufou

-        

-         Comme vous venez de le dire, nous sommes en Afrique et il est aussi mal vu de laisser quelqu’un partir comme ça lorsqu’il arrive au moment du repas donc joignez-vous à nous

-         Non non pas du tout, mangez en paix…

-         Qui a dit qu’il y’a la guerre ? Vous craignez qu’on vous empoisonne ? nous allons manger à trois donc si on vous tue, on meurt avec vous

-         Ce n’est pas ça Mlle

-         Ne faites pas le tout puissant, si c’est par terre qui vous dérange on peut mettre sur la table mais ce sont vos dossiers oOo

-         Anne le monsieur dit qu’il ne veut pas

-         On ne va pas se crier dessus pour ça. Tout compte fait, ça fait longtemps donc je me joins à vous, dit Mr BRONE

-         Voilà qui est bien dit Mr

Sous les yeux étonnés et la bouche entrouverte d’Alémia, le monsieur se lave les mains puis prends place à côté d’elles à même le sol et commença par manger. Alémia avait finalement du mal à avaler son repas alors que Duran savourait le plat en discutant aisément avec Anne. Non pas qu’elle détestait le fait que cet homme mange avec elles, mais elle était juste indisposée, elle n’avait jamais vécu cette situation avec un client et la première fois que ça lui arrive c’est avec Duran BRONE, il y’a de quoi couper l’appétit, pensa-t-elle. C’est déjà arrivé de toute façon, elle n’allait pas rester affamée pour autant, se dit-elle. Elle se reprend et savoure son plat comme au début et c’était au tour de Duran de s’étonner.

-         Dis donc Mlle, vous ne faites pas cadeau au plat, dit-il

-         Nous mettons la main dans un même plat là, alors on peut se tutoyer pour le moment ? et oui j’adore le foufou

-         J’ai remarqué mais pas plus que moi je t’assure

-         J’en ai encore dans la glacière et si on se partageait ça pour voir qui  finira en premier ?

-         Bonne idée, réponds Duran

Le repas partagé, tout le monde se laisse emporter par l’ambiance puis savoure l’instant…

 

Pendant ce temps, Jason avait réuni ses frères Henry et Karl dans la maison qu’il occupait à présent avec sa fille. Il avait fini par en trouver une qu’il louait et avait rendu à Karl son chez. Ayant laissé la petite devant ses documentaires, les plus âgés s’enferment dans le bureau à la demande de Jason.

-         Alors le vieux, que se passe-t-il ? la vie passe dehors, parle vite. Dit Karl

-         Oui ça craint, ton appel m’a foutu une peur bleue, dit Henry

-         Ecoutez mes frères, c’est justement pour ça que je vous ai fait venir. La vie, la vie, elle est belle et vous avez entièrement raison de vouloir en profiter mais dites-moi, en êtes-vous fiers ? aujourd’hui vous vous dites jeunes, valides, en bonne santé et c’est vrai, personne ne peut vous en vouloir. Cependant sachez une chose, nul n’est pour autant à l’abri, la mort n’a pas d’âge et la maladie non plus. si un diagnostic fatal tombait là toute suite, que Dieu vous épargne, serez-vous fier de vos accomplissements jusque-là ? aurez-vous des regrets ? un gout d’inachevé ? si tel est le cas, revoyez vos agissements.

-         J’ai la chair de poule là, est-ce uniquement un de tes longs discours Mr le sage conseiller ou y’a-t-il autre chose derrière ?

-         J’en viens justement…

Alors que Jason voulait répondre, la porte s’ouvre sur Mia et ses cheveux bouclés.

-         Papa je sais que tu as demandé à ne pas être déranger mais il y’a un monsieur au salon qui veut te voir et il exige que tu sortes toute suite !

-         Un monsieur, tu dis ?

-         Oui, il ressemble beaucoup à tonton Henry mais en vieux, et il a l’air très mal poli, chuchota la petite

-         PERE, s’écria les trois frères présents dans le bureau

-         Vous lui avez dit ?

-         Tu sais bien que non et fallait t’y attendre de toute façon…

-         Pff… cet homme n’a pas changé à ce que je vois

-         Pas du tout, intervient Karl.

Ils sortirent ensemble du bureau, traversèrent le couloir pour se retrouver au salon où se trouvait leur père confortablement assis sur le divan avec une jeune fille qui aurait l’âge de sa propre fille s’il en avait sur ses genoux.

-         Tu as raison Jason, il n’a pas du tout changé.

-         Vous ne venez pas saluer votre père ? on tient une réunion de famille sans le patriarche, comment est-ce possible ?

-         Désolé ma petite Mia, mais c’est tout ce qu’on a pu te trouver comme grand père… dit Karl à la petite

-         Je ne te permets pas Karl, tu me traites…

-         Tu ne permets pas quoi à qui ? et tu veux qu’on te traite comme ? un père ? tu en es digne ? ma fille n’a pas de grand père de toute façon et elle se porte mieux ainsi. je ne te connais pas alors sors d’ici avant que je ne te mette moi-même à la porte

-         Calme-toi Jason

-         Non Henry, y’en a marre, que cet homme sorte d’ici. S’il veut vous parler, allez le faire loin d’ici mais pas dans MA MAISON. Je n’ai plus de père depuis plus de dix ans et je ne connais pas cet homme alors DEHORS.

-         Oui, vas-y, continue de crier. Tu ne sais faire que ça de toute façon. Je m’en vais de chez toi, j’étais juste venue te dire une chose, tiens-toi loin, bien loin d’Alémia JHONSON. Elle est mienne, compris ?

-         Tu me fais pitié, vraiment pitié. Et celle que tu tiens là ? c’est une décoration ?

-         Disons qu’elle réchauffe mon lit en attendant que je conquière son cœur

-         DEHORS !!!

Leur père sortit de là avec sa compagne tandis que tout le monde reste planté là dans le salon. Mia avait pris place au sol, les yeux rivés sur la télé comme si rien ne s’était passé. Son père s’approcha et pris place à ses côtés.

-         Je suis désolé ma chérie, vraiment désolé

-         Tu n’as pas à être désolé papa. C’est moi qui suis désolée que tu aies eu un père comme ça, différent du mien.

-         Merci mon petit cœur.

-         On peut te parler une minute Jason ? demanda Karl en tapotant les bras de son frère

-         Oui

Ils retournèrent dans le bureau où Karl ferma la porte à clé. Ils prirent tous place et resta quelques minutes en silence.

-         Alors ? questionna Jason pour rompre le silence

-         On veut juste savoir, il faut que tu nous le dises. Que s’est –il passé dans le bureau de père le soir précédent ton départ de la maison ?

-        

-         Karl a raison, il faut qu’on sache. C’est vrai qu’aucun d’entre nous ne porte cet homme dans son cœur, mais avec toi, c’est autre chose, cette colère dans tes yeux lorsque tu lui parles…

-         Je ne veux pas en parler, pas pour le moment…

-         Mais…

-         Une autre fois Karl

-         Il faut…

-         Ne m’obligez pas à me répéter… j’ai besoin d’être seule avec ma fille, je vous recontacte plus tard. Mia ne laisse jamais rien paraitre, elle a été bouleversé et a beaucoup de questions je le sais mais elle ne dira rien si on n’entame pas une longue discussion alors pour le moment, laissez-moi seule avec ma fille s’il vous plait

-         Ok. Appelle nous en cas de besoin.

-         D’accord.

Une fois ses frères sortis, Jason s’affaissa dans le fauteuil puis ferma les yeux. Ses mauvais souvenirs refont surface mais il les chasse aussitôt. Il prit peur en voyant l’heure à sa montre. Alémia devait les attendre pour récupérer la clé. Il appela sa fille, lui fait prendre sa douche puis fait de même après. Aussitôt prêt, il saisit la clé puis se mit en route avec elle. Il comptait juste remettre la clé puis repartir aussitôt avec sa fille, il n’avait pas la tête à faire la causette à quelqu’un d’autre si ce n’est sa fille.

Arrivé, Alémia les attendait déjà comme il s’y attendait. Une fois les salutations faites, Jason remit la clé à sa fille qui le remet à son tour à Alémia. Le père s’apprêtait à dire au revoir lorsque sa fille lui demanda gentiment de lui commander une glace. Apres ce que vient de traverser Mia, Jason serait prêt à tout donner pour effacer ce souvenir de sa mémoire, mais si elle n’a besoin que d’un pot glace alors il achètera un pot de glace. Il appela donc un serveur et commanda la glace de sa fille qui à présent insiste pour que son père et Alémia aussi prennent un pot chacun.

Ils savouraient leur glace sauf Jason qui n’avait pas vraiment l’esprit présent. La discussion se faisait qu’entre les deux filles. Un nom ramena Jason à lui semant la panique dans tout son être : BENOIT ADIAR. Il utilisait ce nom pour ses opérations et à chaque fois qu’il était prononcé ainsi en public, tout ce qui suivait n’était que désastre. Le nom avait retentit deux fois de suite avant que les coups de feu ne suivent. Il saisit la main des filles cherchant une issue de secours lorsque Mia cria de douleur… elle venait de recevoir une balle !

 

A suivre…

 

Auteur : vous êtes là ? On pense quoi de l’histoire ? Team JASON VS team DURAN. Moi je suis au milieu…lol. Ne survolez pas les lignes. A bientôt. D’ici là, on like et on commente.

Une mère pour MIA