8. Le bienfaiteur

Ecrit par Brenne-junella

8. Le bienfaiteur

Deux semaines plus tard.

***Khelissa***

Je suis plus qu’heureuse que maman sorte enfin, je ne supportais plus la sale odeur de l’hôpital même si la chambre VIP était agréable.

- Fais doucement maman, tu n’es pas totalement guéri

- Ah khelissa ! je peux marcher. Fait-elle en me dépassant

Je prends le panier qui contient toutes ses affaires et la suis de près, je sais de qui je tiens ma tête de mule. En passant à la réception on dit au revoir aux infirmiers qui nous le rendent avec un sourire, je sais que pour certains c’est un sourire de façade car je les ai plusieurs fois entendus parler de moi ou de ma mère sur le fait que son séjour à l’hôpital soit gratuit et à qui je dois cela ? À ce Charles machin truc ! Déjà que je ne crois pas à la gentillesse gratuite, il est venu trois fois pendant ces deux semaines et il a même sympathisé avec maman. Quant à sa mère je ne l’ai plus revue et heureusement car si elle m’avait encore traitée comme de la merde je lui aurais dit ces quatre vérités.

- On va prendre le taxi ? demande maman

- Je n’aurai pas assez pour une course à part si tu y vas seule. Dis-je gênée

- Pourquoi tu as refusé que Charles vienne nous chercher, il a une voiture

- Mais maman on ne le connait pas et son aide soudaine je trouve ça suspect

- Comment ça il a dit qu’il te connait nan 

- Heu enfaite…

- « je tombe bien »

En levant les yeux je vois ce Charles, tout sourire se diriger vers nous.

- Bonjour madame. Lance-t-il une fois à notre niveau

- Appelle-moi maman mon fils.

Je fais des yeux ronds à maman, quel fils ? Et quelle maman ? Regardez-moi les choses, elle le connait d’où pour l’appeler mon fils

- Khelissa laisse moi porter le panier, je vais le mettre dans la voiture

- Quelle voiture on va prendre un taxi. Réplique-je

- Mais tu as dis que…

- Je sais ce que j’ai dis maman.

- Avec pareille chaleur et ta mère n’est pas totalement rétablie

- Monsieur Charles on ne va pas monter dans votre voiture un point c’est tout.

- Ah khelissa moi je suis fatiguée (en regardant Charles) mon fils où est ta voiture

Il se retourne à moitié et du doigt le lui montre en ajoutant :

- Elle est garée juste là.

- Donne-moi le panier. Manifeste maman énervée

- Mais maman…

- Si tu veux prends le taxi tu fais comme tu veux mais moi je pars avec Charly

Cha quoi ? Depuis quand ? La femme là est sérieuse ? Un monsieur qu’elle ne connait pas, elle m’arrache le panier des mains et va vers la direction indiquée par Charles. Voyant que je ne bouge pas il me lance un regard moqueur et j’y réponds avec mon regard plein de colère avant de suivre maman.

Nous voilà assise derrière et je veux bien avouer que c’est agréable d’être dans une belle voiture climatisée qui sens bon plutôt qu’un vieux taxi ou marcher sous ce soleil qui ressemble à celui du Sahara.

Le trajet ce fait plutôt en silence et c’est bien car je n’ai rien à lui dire mais c’est mal connaitre ma mère qui commence à lui poser des questions sur sa famaille, son ethnie et même son travail. Décidément la femme ci va me tuer.

Une fois à notre quartier il se gare à une ruelle, il ne peut pas aller plus loin vu la qualité de la route, on descend

- Merci mon fils

- Pourquoi tant de merci et vous me remercierez quand je vous aurez accompagné jusque chez vous.

- Hein ? quoi ? formule-je

- Je vous accompagne jusqu’à votre maison

- Pourquoi, on n’est déjà arrivé plus besoin de vous

- J’y tiens.

- D’accord allons y mais notre studio est simple oh mon fils

- Pas de soucis maman, je veux juste avoir le cœur en paix en sachant que vous êtes bien arrivés.

Maman est en tête de file et ce Charles après avoir verrouillé sa voiture il la suit tenant le panier dans sa main. Argh j’ai envie d’hurler, pourquoi maman le conduit jusqu’à chez nous, ce n’est pas possible de faire confiance à un inconnu juste parce qu’il joue le samaritain qui sait ce qu’il a en tête.

- Voilà c’est ici. Lance maman en ouvrant la porte 

- Vous vivez ici ? demande t-il

- Oui et puis ? pourquoi ça vous surprend ?tout le monde n’a pas la chance de naître dans une famille riche et de vivre dans une belle maison. On est pauvre oui mais on est heureux et on sait c’est quoi…

- Khelissa ! m’interpelle maman

- Non maman, on ne lui a pas demandé de venir jusqu’ici. D’ailleurs il peut partir

- Khelissa ma question n’était pas dans le but de vous insulter j’ai juste été surpris…mais je m’excuse

- Tchrrrr. Fis je en l’arrachant le panier des mains.

Je vais ranger les affaires l’ignorant complètement ; maman l’installe sur l’unique vieux fauteuil et il fait tache car il est habiller tellement chic que le vieux fauteuil risque de le salir.

« Cococo ! »

- Oui répond maman 

Le vieux rideau délavé s’élève sur Zita en la voyant je panique un peu elle lance un bonjour et en apercevant Charles elle le reconnait de suite et reste troublée

- Bonjour ma fille 

- Bonjour maman, tu vas bien ?

- Oui, Dieu est bon

- C’est vrai, je passais te souhaiter un bon retour

- Merci

- Khelissa j’ai besoin de toi stp.

- Oui je passerais plus tard

- Non stp maintenant. Rétorque t-elle en insistant sur les syllabes du dernier mot.

Je la suis et une fois dehors elle me prend par la main et me tire derrière notre studio

- L’homme assis là c’est bien le client du snack nan ?

- Oui

- Hein ? il fait quoi là ?

- C’est long à expliquer

- M’enfous raconte

Façon cette fille aime le congossa je me mets lui raconter car elle ne me laissera pas tranquille avant qu’elle n’ait satisfait sa curiosité.

- Kié ! la vie est bizarre hein ! mais pourquoi il fait tous ça ?

- Est-ce que je connais il m’énerve même

- Toi tu es bien chanceuse moi à ta place j’en profiterai à fond avant que ça ne finisse

- Profiter de quoi ? un, je ne le connais pas et de deux je n’ai jamais accepté d’aide de quelqu’un

- Ok comme tu veux bon moi je retourne, mais j’espère qu’il ne m’a pas reconnu

- Je ne sais pas 

- D’accord, bon ma chérie je suis partie.

Elle tourne les talons et s’en va, cette file est vraiment spéciale. Je retourne à l’intérieur et plus de Charles sur le fauteuil.

- Il est parti ? 

- Oui, il est gentil il nous a laissé 60.000 

- Quoi ? crie-je

- Il nous a laissé…

- C’est où ?

Maman ouvre le nœud q ‘elle a fait avec son pagne et y sort les billets enroulés que je m’empresse de lui arracher des mains et cours vers la sortie, je me mets à courir jusqu’à l’endroit où il a garé et je le vois qui est à quelques pas de sa voiture une fois derrière lui je le retourne vivement

- Khelissa qu’est ce…

- Reprenez votre argent on en a pas besoin. énonce-je en le lui tendant

- C’est pour que ça vous aide un peu

- Justement pas besoin de votre aide, jusqu’ici on s’est débrouillé toute seules

- Mais ne le prends pas ainsi

- Vous croyez qu’on a besoin de votre pitié ? 

- Ce n’est pas de la pitié mais de l’aide

- Peu importe, pas besoin et sachez déjà que les frais de l’hôpital je vais vous les rembourser

- Comment et avec quoi ?

- Sais pas mais je vais bien trouver.

- Garde l’argent stp.

Je plis les billets et les lui mets dans la poche de sa chemise avant de tourner les talons et retourner à la maison où m’attend maman énervée

- Qu’est ce que tu as fait ?

- Je lui ai remis son argent

- Mais pourquoi ? quelqu’un veut bien nous aider et toi tu te comporte comme une impolie. Crie t-elle

- Maman on n’a pas besoin de sa pitié, avant lui on s’en sortait donc on va continuer

- Et comment ? j’ai une longue ordonnance d’où viendra l’argent. S’énerve t-elle

- On trouvera une solution comme toujours

- Oui c’est ça tchrrrrr. Lance-t-elle en me laissant debout au salon.

Elle s’énerve pourquoi ? C’est elle qui m’a appris qu’on n’accepte pas de l’aide des inconnus et qu’on mange à la sueur de son front alors pourquoi se contredit elle maintenant cet homme je ne le connais pas c’est bien normale que je m’en méfie c’est aussi simple que ça

*** Dounia***

Pour la énième fois je raccroche à son appel je ne compte plus le nombre d’appels cette semaine, je lui ai pourtant demandé de ne plus chercher à me joindre. 

Il s’agit de Jules-Yoann je ne veux plus le voir, j’ignore ses messages et raccroche à ses appels mais ce n’est pas suffisant pour le décourager car il insiste et j’ai de plus en plus le cœur gros. Depuis ce qui s’est passé avec Jules- Yoann je n’ose pas revoir Alex, mon Dieu le pauvre il ne se doute même pas de la belle boulette que j’ai faite.

- Douni ? est ce que tu vas bien ? me demande Fifa

On est mercredi et comme d’habitude on le passe entre fille et aujourd’hui on est chez Khelissa Fifa est venue avec les enfants dont elle est la nounou et ils sont adorable, juste la petite Maude qui d’après les explications refuse volontairement de dire un mot.

- Non, j’ai besoin de vous parler les filles

- Vas y, ton expression m’inquiète il y a quoi ? demande Fifa

- J’ai fais une bêtise avec JY

- Vous avez couché ensemble ? hurle Kheli

- Non ! m’offusque-je

- Kheli les enfants ne sont pas loin. Souligne Fifa

- On s’est embrassé

- Hein ? fait khelissa

- Quoi ? fait Fifa

- Laissez-moi vous raconter svp.

*** flash back***

Ce soir Jules-Yoann a réussi à me convaincre d’accepter son invitation et pour se faire j’ai dû manquer mon service du soir, je m’inquiète pas tellement je sais que Dany me couvre en plus il se fait toujours pardonner même si je n’étais plus en colère le lendemain de notre petite discute.

Je regarde pour la dixième fois ma tenue qui se compose d’une robe pagne droite qui m’arrive aux genoux avec une fente derrière, des compensée pas trop hautes et une pochette qui se marie avec les motifs du pagne, mes tresses sont nouées dans une belle queue de cheval, je me maquille jamais mais j’ai fais un effort.

- Tu es sûr que je suis bien ? consulte-je kenaya

- Mais oui tu es d’ailleurs plus belle que d’habitude. Où est ce que Alex t’emmène

« Pincement au cœur »

- C’est jules- yoann qui m’invite ce soir

- Qui ?

- Jules ! mon petit ami du lycée, tu t’en souviens ?

- Anh ! (fait-elle l’air de s’en rappeler), il est rentré ?

- Oui, on n’a repris contact il y’a peu

- Je comprends mieux l’effort que tu as fait

- Je n’aime pas ton sous entendu ! tu ferais mieux de réviser petite chipie va

Elle me tire la langue avant de fermer la porte derrière moi, je vais rejoindre J-y qui m’attend depuis un moment déjà. Il est debout adossé à sa voiture les mains dans les poches, il est simplement vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon bleu marine et je le trouve très beau.

Quand il me voit il se redresse sur ses pieds j’avance doucement je constate bien qu’il me regarde différemment et ça me trouble beaucoup

- Je voulais me plaindre du retard mais quand je vois le résultat ça en valait la peine

- Est-ce un compliment voilé Ondo ? 

- Oui, mais je vais le redire clairement. Tu es très belle Douni

- Merci

On se regarde un moment avant qu’il m’ouvre la portière, je monte et il fait de même. Le trajet se passe bien avec la musique comme fond sonore il me jette des petits regards je fais celle qui ne vois pas mais je sens ses yeux sur moi.

Il nous conduit dans un restaurant un peu trop sophistiqué à mon goût, moi j’aime beaucoup plus la simplicité suis un peu gênée. 

- Bonsoir monsieur on vous installe à la table habituelle ?

- Oui, svp

Alors que le serveur nous précède J-Y me tend son bras alors j’y glisse le mien et on avance ainsi jusqu’à notre table où il me tire la chaise, avant de disparaitre le serveur nous remet des cartes. J’en profite pour jeter un coup d’œil, l’endroit est chic et il y ‘a du monde ça se voit que c’est pour les riches ici, moi qui sait à peine manger avec des couverts je vais vraiment paraitre ridicule

- Tu aime l’endroit ?

- Euh pas vraiment, mais c’est beau

- Tu n’as pas changé tu aime toujours la simplicité

- Oui et là c’est trop tape à l’œil. Vu le menu le repas doit couter une fortune

- Pour ça n’aie aucune inquiétude car notre consommation sera gratuite

- Ah bon ?

- Oui, je suis le propriétaire

- Sans blague ?

- Oui, alors fais-toi plaisir ma gourmande

Je lui lance mon regard mauvais mais ça l’amuse. La soirée se passe bien, le repas de l’entrée au dessert était délicieux, Jules a commandé pour moi et en gastronomie il s’y connait. Les tables autour de nous sont déjà vide, il doit se faire tard je le sais mais je n’ai pas envie de gâcher ce moment.

- Je crois bien qu’il va falloir que je te raccompagne. Lance t-il en se levant

- Oui, kenaya est toute seule

- Toujours aussi protectrice ? fait-il en me tendant la main pour que je me lève

- Oui, il y a des choses qui ne changent pas. Réponds-je en me levant

- Comme le fait que tu aies toujours ce médaillon

Je passe ma main sur mon cou, j’avais oublié que je l’avais sur moi, j’ai du mal à m’en défaire. Jules est juste en face de moi un peu trop proche

- Oui, je le porte plus par habitude

- Juste par habitude ou pour te souvenir de moi et m’avoir tout près de toi

- Te voila maintenant prétentieux.

- Ah doudou je passe vraiment un bon moment avec toi

- Peut-être mais il faut rentrer

- Oui je sais.

Il avait toujours ma main dans la sienne alors il la passe sous son bras et il nous conduit à la sortie. Une fois à la maison j’ai du mal à descendre, pour être sincère j’en ai pas envie et je crois que lui aussi.

- Cette fois je dois vraiment y aller

- Mais je ne te retiens pas doudou

- Bonne nuit juju

Il sourit, je descends alors que je ferme la portière il descend et contourne la voiture pour se trouver à mon niveau il prend ma main dans la sienne nos regards se soutiennent un moment puis mes yeux s’attarde sur ses lèvres, ces lèvres qui m’ont fait vivre tellement de nouvelles sensations. Je revois notre premier baiser timide puis notre vrai premier baiser dans sa chambre.

- Je te souhaite bonne nuit mais avant ça je veux te montrer une chose.

Joignant le geste à la parole il sort un médaillon de sa poche, je le reconnais c’est la parti manquante de mon médaillon, il a aussi gardé le sien. Il joint son médaillon argent au mien or et sa forme un gros cœur sous mes yeux.

- J’ai moi aussi gardé le mien pour toujours me souvenir de toi

Je n’arrive plus à parler, il se rapproche plus de moi et je ne fais aucun geste pour le repousser encore moins quand je ressens la douceur de ses lèvres humide sur les miennes, ce baiser ravive en moi des sensations que je n’ai plus ressenti depuis longtemps, mes lèvres reconnaissent celles de Jules-Yoann.

Alors que le baiser devient plus intense, j’y mets fin et je recule brusquement, je sens encore ses lèvres sur les miennes et je suis prise de remords

- On n’aurait pas dû Jules, tu es fiancé et moi j’ai un petit ami

- Oui je sais mais…

- Pas de mais, c’était une erreur 

- Qu’appelles-tu erreur ?

- Tous ! il est préférable qu’on oublie tous ce qui s’est passé rejoins ta fiancée

- Douni…

- Non Jules-yoann.

J’ai presque couru dans la maison et une heure à peine je reçois un message de lui s’excusant et me suppliant de ne pas le rejeter de la sorte mais je l’ignore et essaye de m’en dormir.

*** fin du flash back***

- Et depuis je n’arrive plus à discuter normalement avec ALEX

- C’est normal ta conscience te reproche d’avoir trompé ton copain avec un homme à moitié marié. Conclue Kheli

- (en lui lançant un regard mauvais) Ce que Kheli essaye de dire, c’est que tu te sens mal parce que tu regrette

- Oui, je n’aurai pas dû Alex ne le mérite pas

- Mais dis tu as ressenti quoi pendant le baiser ? 

- C’était magique, comme avant quoi

- Tu es encore amoureuse de JY !

- Vous croyez ? 

- Oui, Kheli a raison.

- Mais c’est impossible il va bientôt se marier, il est déjà allé voir ses oncles pour la doter

- Mais il ne l’a pas encore fait dommage pour la Barbie. Dit Kheli

- Vous avez raison, je dois être sincère avec Alex même si je ne me remets pas avec Jules

- Tu vas faire quoi ma chérie. Se renseigne Fifa

- Rompre avec Alex et oublier Jules-yoann

- Réfléchis y avant de faire quoique ce soit

***

Deux jours que j’ai suivis mon cœur et que j’ai rompu avec Alex, j’ai voulu le faire par téléphone mais je me suis dite que c’était lâche alors je me suis rendue chez lui et je le lui ai dis en face, il a été surpris mais l’a accepté sans trop discuter et on s’est mutuellement souhaité bonne chance. Chacun reprend sa vie quoi…

Je reviens de la pause, je reconnais l’une des voitures de Jules et presse le pas pour ne pas tomber sur lui mais je le vois y descendre et courir vers moi.

- Dounia. m’interpelle t-il

Je me retourne et le fixe avant de dire calmement :

- Je pensais avoir été claire jules ?

- Oui, tu l’as été

- Mais alors ?

- Ces deux semaines m’ont fait réaliser que je ne t’avais pas oublié et que je suis toujours aussi amoureux de toi 

- Non, tu vas te marier

- J’ai rompu mon engagement avec Luce

- Quoi mais pourquoi ?

- Je ne l’aime pas, du moins pas aussi fort que toi

- Jules …

- Chut, tu n’y es pour rien alors ne te sens aucunement coupable.

- Je n’ai pas n’en plus supporté de trahir Alex alors j’ai rompu.

- Donc nous sommes libres !

- Non ce n’est pas juste pour eux

- Ce qui n’est pas juste c’est qu’on fasse semblant, on s’aime aussi intensément qu’il y a 7 ans alors pourquoi taire ça ?

- Je ne sais pas 

- La vie est courte mon amour.

Il s’est rapproché et a mes mains dans les siennes, je ne veux pas soutenir son regard au risque de céder et de l’embrasser. Il laisse mes mains pour lever mon menton avec sa main droite, je ne peux plus fuir ce que je ressens, oui je l’aime toujours aussi intensément. Pour toute réponse à sa proposition je réponds favorablement à son baiser quand il y met fin je réalise le lieu où nous sommes et quelques personnes nous regardent bizarrement d’autres semble outrés.

- Ce n’est pas le lieu idéal pour des réconciliations. Plaisante Jules

- Oui et je dois y aller

- Parfait je t’attends à la sortie

- D’accord.

*** Alexandre***

Dounia m’a beaucoup surpris d’habitude c’est moi qui largue pas l’inverse. Je n’ai pas compris pourquoi elle a mis fin à ce qu’on vivait tout allait pourtant bien, elle était ma préférée elle savait s’occuper de moi et ne me prenait pas la tête en plus d’être un bon morceau. Bon bref, je ne vais pas me morfondre tandis que sur mon tableau de chasse il y’a pleins de conquêtes les unes plus belles que les autres.

Comme on dit ‘’une de perdue dix de retrouvées’’, je vis pleinement cette expression. Alors que je me cale confortablement dans mon canapé pour me distraire on tambourine à la porte, je peste en me levant pour ouvrir, à peine fait que Luce fonce dans le salon telle une furie.

- Luce tu ne peux pas prévenir avant de te pointer ici

- Épargnes moi tes conneries, suis pas ici pour faire causette 

- Alors ?

- Je vais tuer ta pétase

- De qui tu parles ?

- Cette chienne de Dounia

- Pourquoi

- Elle marche sur mes plateformes et je déteste ça

- Tu veux bien m’expliquer

- Ce salaud de Jules a rompu nos fiançailles sans explications concises et je ne vois qu’une seule raison mais sois en sur que leur bonheur je vais me le faire et cette Dounia regrettera de s’être mis sur mon chemin parole de Luce.

Elónga ya bolingo