8.

***Corbeau ***

J’ouvre la porte de la chambre et là, mon cœur se serre devant l’image qui s’offre à moi. Elle est allongée toute nue sur des draps pleins de sang, je cours vers elle pour la prendre dans mes bras

Je hurle de rage et de douleur en baissant mes yeux sur son corps sans vie, c’est le visage de la villageoise que je vois. J’ouvre simplement mes yeux

Pff !

Encore ce souvenir qui hante mes nuits mais cette fois, c’est la villageoise à sa place. Je me redresse, j’ai un mal de crane terrible mais je réussi à trainer mon corps jusque dans la salle de bain

Sous le pommeau je ferme les yeux et place mes mains contre le mur, si seulement il y a des souvenirs que je pouvais effacer, j’aurais formaté celui-ci en premier

Après un bain réparateur, j’avale un cachet pour le mal de crane et passe mes vêtements avant de descendre pour la ronde du matin. Chacun de mes hommes me fait un rapport puis je vais dans mon bureau passer des coups de fils, je suis très minutieux dans mes affaires

Je m’installe à table pour le petit déjeuné, son siège est vide alors je demande à la servante d’aller la chercher. Elle le fait exprès ! Elle connait la règle, ses fesses doivent être contre cette chaise aux heures du repas je m’en fous de ces états d’âme.

*** Malaika***

Je suis levée depuis un moment mais je n’ai aucune envie de quitter le lit, je me prélasse ainsi un quart d’heure jusqu’a ce que l’on frappe à ma porte, je donne la permission d’entrer et vois Sephora

-Tu ne compte pas descendre pour le petit déjeuner ?

-L’autre là il est là ?

-Monsieur est déjà installé et t’attends

-Je ne vais pas descendre

-Tu ne vas faire que l’énerver

-Je m’en fiche de ce qu’il peut bien ressentir, je ne suis pas un torchon sur lequelle il peut marcher

-Malaika !

Je me résous à sortir du lit et vais prendre un bain, je vais finir par m’habituer à ce confort. J’entre dans le bain mousseux et cale ma tête sur le rebord de la grande baignoire et ferme les yeux

-Aujourd’hui je ne compte pas quitter cette chambre, je n’ai pas envie de le voir. Lance-je depuis mon bain

-Espérons qu’il finisse par se lasser d’attendre

-Hier il m’a humilié de la pire des façons

-Peut-être parce que tu l’as cherché !

Ce n’est pas la voix de Sephora, j’ouvre les yeux et vois ce corbeau debout contre la porte avec ses mains dans les poches, je le toise avant de l’ignorer

-Une fois ton bain fini je t’attends pour le petit déjeuner. Fait-il en voulant s’en aller

-Ne m’attends pas

Il se retourne et me fixe durement, je soutiens son regard. 

-Comme tu veux. Lance t-il en se rapprochant de moi

Je plisse les yeux en le voyant se rapprocher, il plonge ses mains sous l’eau et saisis mon corps pour me sortir de l’eau je hurle et lui donne des coup mais il ne fait pas cas, il passe mon corps sur son épaule et m’emmène dans la chambre tel un sac de foufou

Il me dépose sur le lit, il glisse son regard sur mon corps alors je cache ma nudité du mieux que je peux

-Avec tout ton argent tu ne peux pas te payer un traitement

-Tu sais au moins que tu ne caches rien, j’ai vu tout ce qu’il fallait de ton corps. Fait-il moqueur

Je le fusille du regard

-Tu t’habille ou tu veux que je le fasse ?

-Je ne vais pas te faire plaisir.

-Ok

Il se dirige dans la salle de bain et revient avec une serviette, le gars est sérieux là ? Il s’assoit près de moi et commence à m’essuyer comme une enfant, je me débats mais il tire fort sur mon bras alors je finis par le laisser faire

Une fois qu’il m’a séché, il va devant le placard, l’ouvre et cherche des vêtements puis il revient et me tend des dessous ainsi qu’une combinaison short. Je ne bouge pas et ne dit rien d’ailleurs je ne le regarde même pas

-Tu le fais exprès n’est ce pas ? s’énerve t-il

-...

Il jette les vêtements sur le lit et me pousse sur ce même grand lit, il se place sur moi, je me débats pour me dégager mais rien il a mis tout son poids sur moi, je lui donne des coups contre le torse mais il emprisonne mes mains au-dessus de ma tête.

Je lui suis totalement offerte et je n’aime pas ça

Tu n’aime pas quand je suis gentil !

-Lèves-toi sale porc

-Je t’ai toujours dit que ce n’est pas beau qu’une aussi belle bouche sorte de telles saletés. Je vais devoir te punir

-Tu n’es pas ...

Ma phrase meurt contre ses lèvres, il vient de m’embrasser. Je ne bouge pas pendant qu’il s’active sur mes lèvres, il est doux dans son geste je dois le reconnaitre, il sait y faire avec sa bouche

Il libère une main et commence à caresser mon corps de sa main libre, il empoigne un sein et joue avec le téton du bout de ses doigts. Il libère mes lèvres pour prendre mon sein en bouche, sa langue remplace ses doigts pendant que sa main libre joue avec mon autre sein

Je suis partagée entre l’envie de lui ordonner de me laisser et celle de rester ainsi à savourer le plaisir qui nait en moi, je ne peux pas ressentir du plaisir ! Non, ce n’est pas normal

Il libère mes bras et glisse sa nouvelle main libre entre mes jambes, il passe son doigt entre mes lèvre et titille mon petit bouton d’amour. Je commence à avoir chaud, il faut que je lui demande d’arrêter ce qu’il fait

J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort, je l’avoue je n’ai pas envie qu’il s’arrête. Il s’occupe maintenant de l’autre sein délaissé, il lui inflige le même traitement que son jumeau pendant que son doigt s’active à titiller mon clito

Je lui jette des regards furtifs et constate qu’il prend plaisir à téter mon sein, je me cambre quand il introduit sans difficulté deux doigt du coup, je dois vraiment beaucoup mouiller. Je laisse échapper un petit gémissement presque sourd. Il commence avec des mouvements très rapides, ses doigts fouillent mon intimité en me procurant un grand bien

Je ressens des frissons, j’écarte légèrement un peu plus mes jambes pour le permettre de bien y aller

Non ! Malaika, tu n’as pas fait ça ! Tu devrais hurler pour qu’il te laisse et non l’encourager, tu te rends au moins compte que cet homme t’a violé hier

Une nouvelle sensation fait taire ma conscience, je sens quelque chose de chaud et humide qui titille mon abricot, j’ouvre les yeux et croisse son regard. Il a la tête entre mon entre jambe et tire sa langue

Je n’arrive pas à soutenir son regard, j’ai bien trop honte de moi, je dis une chose pense même à une chose mais je fais le contraire. Je referme mes yeux et savoure en silence

Le plaisir grandit en moi, j’empoigne les draps avec mes ongles et inspire fortement, je sens des spasmes me traverser le corps et mes poils qui se dresse sur tout mon corps. Je ne peux retenir un long gémissement, je perds pieds

Quand je reprends mes esprits il est debout à me regarder, je n’ose plus le regarder mon Dieu la honte à présent comment je vais lui tenir tête

-Je t’attends en bas pour le petit déjeuner, ne tarde pas. Lance t-il en sortant

Je prends les vêtements et les passe puis je vais finir de m’apprêter dans la salle de bain avant de le rejoindre en bas. Il est assit à sa place et moi je prends la mienne, on mange en silence je ne quitte pas mon pat des yeux

Une fois qu’il a fini il sort de table sans un regard ni un mot, ça ne devrait rien me faire mais alors pourquoi ça me dérange. Je l’imite et vais chercher Sephora, je ne vois pas comment occuper autrement ma journée si ce n’est en écoutant la suite de l’histoire.

*** Retour dans le passé ***

*** Stéphanie NTA’A

Deux semaines, deux semaines que je suis toujours en train de déprimée, je n’ai pas eu la force de reprendre le travail. Ce bébé je le voulais fortement, Noah me réconforte comme il peut mais je n’arrive pas à passer à autre chose

-Stéphanie ?

Je n’ai pas envie qu’il voit que j’ai encore pleuré, je suis sur notre lit et lui tourne le dos, je l’entends se rapprocher et s’asseoir sur le lit. Il pose sa main sur mon bras et essaye de me retourner mais je ne veux pas qu’il me voit dans cet état

-Allez regardes moi stp

-Non Noah

-Tu vas finir par te rendre malade

-Je n’arrive pas à oublier

-Et moi je me sens inutile, impuissant...

-C’est ma faute pas la tienne

-Mais non, arrêtes stp

-...

-J’ai réfléchis à quelque chose, tu as besoin de prendre de l’air, que dirais-tu d’un voyage

Je le regarde cette fois

-Tu pourrais aller où tu veux 

-Y aller seule ?

-Oui, je ne pourrais pas t’accompagner, j’ai bien trop à faire ici

-Mais, je serais seule !

-Tu as besoin de te retrouver seule, un nouvel air te fera du bien. Je te promets que je finis ce que j’ai à faire ici et je te rejoins

-Peut-être

-Alors qu’est ce qui te fait envie ?

-Je veux retourner à Johannesburg 

-Je m’y attendais, ok ma chérie. Je vais de ce pas lancé la procédure

Il me fait un bisou sur le front et sors, je me sens tellement chanceux d’avoir un homme comme Noah.

*** deux semaines plus tard***

Je ne veux pas le lâcher c’est trop me demander, on va être séparé longtemps pour la première fois depuis qu’on est marié

-Sois raisonnable, tu vas rater le vol

-Tu me manques déjà

-Je vais vite te rejoindre promis, tu sais que je tiens toujours mes promesses

-Oui, tu fais vite stp

-Oui, ma chérie allez vas-y avant que je change d’avis et que je te ramène avec moi

Je l’embrasse une dernière fois avant de suivre la queue d’embarcation, je lui fais un dernier au-revoir de la main avant d’y aller. Une fois dans mon siège je me cale confortablement et ferme les yeux

***

Je descends du taxi et ouvre la porte suivi par le taximan qui a bien voulu porter ma valise, il la pose à l’entrée alors je sors des billets de mon sac à main et les lui tends. Je referme la porte

Je prends une grande inspiration, comme je me sens bien !

Il faut que j’appelle Noah, alors que je compose son numéro j’entends des bruits étouffés.

-Ça y est ? me demande Noah à l’autre bout

-Oui, mais attends... j’entends des bruits bizarres. Chuchote-je

-Comment ça, vas chercher de l’aide

J’avance doucement vers la provenance des bruits, j’en suis de plus en plus sûr l y’a quelqu’un dans notre chambre. J’hésite avant d’ouvrir la porte

Je prends mon courage et pousse la porte et là, Non !

-Aaaaaah ! hurle-je

Il ya un homme et une femme en train de s’envoyer en l’air, en me voyant la femme glisse sur le côté et se couvre avec un drap pendant que l’homme se cache son membre avec un coussin

-Vous faites quoi là ?

-Plutôt toi que fais-tu là ? demande cet homme

-Je suis chez moi, sortez immédiatement ou j’appelle la police

-Chez toi ?

-Oui, allez du balai ! M’énerve-je

-Tu es Stéphanie ? Me demande t-il

Je le regarde

-Oui 

-Waouh, voilà qui est gênant belle sœur !

-Quoi ?

«  Allo Stéphanie ? » 

Je me souviens que Noah est au téléphone, 

-Noah, il ya un homme et une femme dans notre lit

-Je te présente mon frère ! fait-il las

-Ton frère ? (je fixe ce dernier) celui qui vit à Londres ?

-Salut. Fait ce dernier

-Oui chérie, j’ai oublié de t’en parler... il y a deux mois il m’a dit qu’il devait faire un tour à Johannesburg et n’avais pas d’endroit où loger alors je l’ai proposé la maison mais il devait être parti depuis longtemps

-Ce n’est que maintenant que je l’apprends ?

-Pardon chérie, je ne voulais pas t’embêter... Tu me le passes stp

Je m’approche et lui tend le téléphone, il le prend d’une main de l’autre il tient le coussin et se lève pour aller parler dans la sale de bain. Mes yeux se baisse sur son postérieur puis je détourne vite les yeux.

Je croise les yeux de cette fille avec qui il était puis je décide de sortir, je vais m’asseoir au salon. Peu de temps plus tard ils apparaissent cette fois habillés, il me tend mon portable que je prends

-C’est vraiment gênant belle-sœur, j’espère rectifier le tir

Je ne sais quoi lui répondre, il me sourit et me fait un clin d’œil avant de s’en aller.

Noah me parle très peu de sa famille, je sais que ses parents ne sont plus et qu’il a juste un frère, frère qui vivait à Londres. Ils ne sont pas très proches, je ne l’ai pas vu à notre mariage le voir ici est vraiment étrange.

Après avoir changé les draps, j’aère la chambre qui pu le sexe puis vais défaire ma valise. Après une bonne douche j’appelle Noah

-Mais pourquoi il doit rester ici ?

-Il reste juste trois semaines puis il repart pour Londres, il a un boulot à Johannesburg et ça te fera de la compagnie jusqu’à ce que je vienne

-Hum, je ne sais pas trop, j’aime déjà pas les manières de ton frère

-Oui, il est mon opposé mais je sais que tu sauras le supporter

-Ouais.

J’entends la porte puis je le vois devant moi, les mains dans les poches il me sourit bêtement.

-Chéri, on se rappelle demain au réveil

-D’accord mon cœur.

Je raccroche et me lève, je le dépasse dans le but d’aller dans ma chambre mais il m’interpelle.

-Hey Steph, tu t’en vas déjà ?

-C’est Stéphanie

-Oui, Steph. Sourit-il

-On ne se connait pas pour être familier

-Pa encore mais pendant ces trois semaines on pourra faire amples connaissance, tu vas m’adorer... elles m’adorent toutes.

Je ne vais pas supporter sa présence, je le sais déjà...