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Ecrit par Nobody

- Tu te fous de moi la ? Comment ça Sarah est morte ? Jérémy je t'aime bien mais au bout d'un moment les blagues de mauvais goûts comme ça faut les arrêter. D'ailleurs une blague c'est sensé être drôle et la je ne suis pas particulièrement mort de rire

Une tension descendit sur la pièce plongeant les deux occupants dans un silence de mort. Alaric de son côté n'arrêtait pas d'analyser Jérémy à l'affut du moindre détail pouvant lui permettre de distinguer s'il se foutait de sa gueule ou pas. Et Jérémy quant a lui se demandait comment il pouvait lui expliquer les choses en douceur,sans le brusquer.

Finalement Jérémy prit la parole essayant tant bien que mal de la manager.

- Écoute Alaric je vais t'expliquer comment cela s'est passé mais je veux que tu retiennes qu'on a fait,je dis bien tout fait pour maintenir Sarah en vie.

Alaric ne voulait pas entendre ça mais il prit sur lui pour écouter ce qu'il avait a dire.

- Alors te rappelles-tu de ce qui s'est passé ? Au début ?

- Oui j'ai une petite idée, la sangsue a tiré sur moi deux fois de suite puis trou noir.

- C'est ça. Après qu'il ai tiré sur toi la seconde fois, Sarah avait fait des pieds et des mains pour se libérer mais elle n'avait pas réussi. Il s'en ai suivi un échange assez houleux entre Sarah la sangsue et tiens toi bien,ton frère Zacharias. Pour ce qui était sûrement la première fois de sa vie,il a tenu tête a ton père. Et la cerise sur le gâteau il a pointé une arme sur lui. Tu imagines Alaric, Zac était prêt a tuer son idole,son Dieu juste pour l'empêcher de nuir encore plus a ta vie.

- Il a vraiment pointé une arme sur la sangsue ?

- Oui carrément

- Alors c'est lui qui l'a tué ? demanda-t-il perplexe

- Non pas lui. Après ça la sangsue a commencer par lui compter fleurette comme si yavait quelques instants il n'attentait pas a sa vie. Mais malgré ça ton frère n'a pas flanché. C'est a ce moment que tout se complique Alaric. Jack est rentré au même moment où la sangsue tirait. Jack avait réussi a l'abattre du premier coup mais cela n'avait pas empêché les balles que la sangsue avait tiré de se loger dans le corps de la personne en face de lui. Et malheureusement c'était Sarah qui était en face de lui.

Alors c'était ça la fin de l'histoire ? Alors comme ça Sarah avait vécu inutilement ? Elle avait souffert,vécu l'enfer sur terre, avait perdu tout ceux qui lui était cher a l'exception de son frère qui était réapparu que trois ans après le drame, elle avait mis sa vie en suspens pour au final perdre la guerre ? Non ce n'était pas juste ! Ce n'était pas juste pour Sarah ! Elle méritait mieux ! Elle méritait de vivre, de connaître le bonheur. Elle avait le droit plus que quiconque parmi eux tous d'avoir un nouveau départ.

Alors comme ça il n'allait plus sentir son parfum qui lui tournait la tête,il n'allait plus entendre son rire qui avait le don de réchauffer une pièce et son coeur en particulier, il n'allait plus voir son joli visage même au réveil. Il n'allait plus avoir la possibilité de contempler la merveille qu'elle était.

Il n'avait même pas eu le temps de lui dire adieu. Il sentit ses yeux se mouiller et prit une grande inspiration pour ne pas se laisser aller. Il allait le faire mais pas en présence d'une tierce personne. Il voulait pleurer Sarah entre quatre murs, lui seul face à sa solitude.

- Alaric ?

Il posa sur lui un regard vide d'émotion et prit la parole dans un ton monotone comme s'il était téléguidé.

- Je n'ai même pas eu le temps de lui dire au-revoir, je n'ai pas eu la possibilité de lui dire les choses que je gardais depuis longtemps en moi.

Il aurait aimé qu'elle sache avant de partir se reposer définitivement qu'elle était la seule femme qu'il ai aimé avec cette intensité.

- Et qu'aurais-tu voulu lui dire Alaric ? demanda Jérémy en s'asseyant sur une chaise prêt de lui

- A quoi bon ressasser tout ça a présent elle n'est plus des notre

- Mais cela pourrait te faire du bien de le faire sortir Alaric. Prends ça comme une sorte de libération,comme quelqu'un qui a couru le marathon et qui tombe sur une bouteille d'eau pour étancher sa soif. Dis tout ce que tu gardes Alaric,dis le.

Il n'était pas convaincu par le speech de Jérémy mais qu'est-ce qu'il avait a perdre ? De toutes les façons il avait déjà tout perdu

- J'aurais voulu lui dire l'incroyable chance que j'ai eu de l'avoir connu. J'aurais aimé lui dire qu'elle était la femme la plus forte,la plus sincère et la plus magnifique que j'ai jamais connu. J'aurais aimé lui dire qu'elle n'avait absolument rien a envier a quiconque, qu'elle avait déjà tout pour elle. J'aurais voulu qu'elle sache que tout ce qui s'était passé n'était pas de sa faute,qu'elle n'avait rien a avoir la dedans et surtout qu'elle ne le méritait pas. Jérémy j'aurais trop voulu lui faire savoir que ça aurait été une bénédiction pour moi d'avoir un enfant avec elle. J'aurais voulu la rassurer quant à la maladie qui la tuait a petit feu,lui dire que Louis avait déjà trouvé une solution pour elle. Dieu j'aurais tellement voulu lui dire que je l'aimais a mourir et que j'étais prêt à donner ma vie pour elle. J'aurais...

Il ne pu continuer sur sa lancée de peur d'éclater en sanglot.

Il tourna la tête de l'autre côté puis ferma les yeux. Et lentement mais sûrement il se laissa emporter par le gouffre noir qui l'appelait.

* Quelques mois plus tard*


- Je pensais avoir été clair Jack, je ne veux pas de fête. Est-ce que j'ai la tête a sortir m'amuser sincèrement ?


Il remit la couverture sur sa tête puis s'enfonça dans son lit. Il allait reprendre son sommeil' là où il l'avait laissé quand il sentit Jack enlever brusquement la couverture.


- S'il faisait encore jour crois moi que j'aurais ouvert les fenêtres. Lève toi tout de suite,nous n'avons pas toute la nuit devant nous tu sais.


- Mais casse toi Jack, je suis fatigué je veux dormir. La séance de rééducation d'hier a été particulièrement douloureuse et je suis encore épuisé.


- Bla bla bla trêve de bavardage. J'ai dit tu te lèves et Alaric Martin,tu vas te lever. Tu veux qu'on parie ? demanda Jack en croisant les bras

La dernière fois qu'il avait tenu ce genre de pari avec Jack, il s'était retrouvé trempé de la tête au pied. Il n'avait pas envie de retenter l'expérience, non merci bien !

- Jack tu sais que je te déteste, j'aurai ma vengeance et prépare toi elle sera très très rude.

- Ouais c'est ça,je suis sûr que tu me remercieras quand tu verras ce qu'on t'a préparé.

Jack prit la sortie mais avant de franchir la porte il dit

- Encore bon anniversaire frangin

- Merci mon frère.

Dès que Jack sortit de la chambre il se leva puis avec un peu d'effort il marcha vers la salle de bien.

A present il arrivait a marcher de lui même, même si cela lui faisait un peu mal quand il marchait sur une longue distance. Il avait laissé les béquilles depuis un bon bout de temps.

Quand il était sorti de l'hôpital quelques mois plus tôt il se déplaçait en fauteuil roulant,oui oui en fauteuil roulant. Après cela il avait suivi des séances de rééducation,il en suivait encore jusqu'à présent d'ailleurs. Puis après avoir fait de considérables progrès était passé aux béquilles et maintenant il pouvait marcher seul.

Ce moment de sa vie avait été très très éprouvant. Les séances de rééducation étaient tres éreintantes. Et lui qui circulait en fauteuil roulant avait l'impression d'être un fardeau pour Jack et Jérémy qui prenait soin de lui. Il se sentait inutile, devant compter sur quelqu'un pour faire les choses les plus élémentaires.


Il poussa un profond soupir puis se saisit du pommeau d'eau. Il se doucha pendant un moment puis sorti s'habiller.


Il faisait tout son possible pour ne pas penser a elle. C'était carrément une mission impossible. Chaque nuit il passait des heures a penser a elle. Dormir dans leur ancienne chambre n'était pas pour arranger les choses non plus.


Il prit une chemise blanche qu'il enfila plus mit le premier pantalon noir qui lui tombait sur la main. Il brossa ses cheveux qui étaient devenus encore plus longs que habituellement puis finit par les attacher. Il connaissait l'amour inconditionnel de Sarah pour ses cheveux et c'était uniquement pour ça qu'il avait accepté de les garder comme ça. Lui il voulait les couper mais le souvenir de Sarah l'en empêchait.


Une fois prêt il referma la porte de sa chambre plus alla rejoindre les autres qui l'attendait au salon.


- Jérémy je vois que pour une fois tu as fait un effort. On devrait fêter mon anniversaire chaque jour. Néanmoins je suis navré de constater que malgré ça tu demeures toujours si moche, ça doit être dur pour toi dit Alaric en rentrant dans la pièce


- Alaric ! Toujours aussi charmant répondit Jérémy


- Tu es très en beauté Alaric complimenta Jack


- Sal PD lança Jérémy en faisant mine de vomir


- Allons-y avant que je te casse la gueule.


Quelques instants plus tard ils étaient arrivés. Pour l'occasion ses amis avaient loués une terrasse et cela était le seul point positif dans cette sortie selon Alaric.


Ils rentraient dans l'établissement, montèrent les escaliers puis se retrouvèrent sur la terrasse.


Les quelques personnes présentes vinrent lui serrer la main et lui souhaiter un joyeux anniversaire. Il répondit avec un sourire de circonstance.


Il y avait également ses deux frères tous les deux accompagnés de leur fiancée respective. Charles était présent accompagné d'Amirath - la femme qui s'était faite passer pour la mère d'Inès- humm affaire a suivre et des ses trois filles chacune présente avec leurs compagnons. Son meilleur ami Daniel était également sur les lieux avec Amélie sa femme depuis bientôt trois ans. Les autres étaient des connaissances ou des amis de Jack et Jérémy.


La fête battait son plein,l'ambiance était très détendu. Les invités se melangeaient et faisaient connaissance. Jack et Jérémy n'avaient vraiment pas fait les choses a moitié. Il leur en était extrêmement reconnaissant. Mais il n'avait pas la tête a la fête.


Il avait prétexté un mal de tête pour se retirer et s'asseoir quelque part. Mais bientôt ce fut l'heure des remises de cadeau.


Il avait reçu trop de cadeau pour un homme. Mais le meilleur cadeau venait de Charles, Jérémy et Jack. Ils avaient tous les trois remis sur pied exactement comme avant,la maison' de sa mère. Aucun cadeau ne pouvait battre celui-là.


- Attends de voir le dernier cadeau qu'on t'a réservé


Au service de l'enne...