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Ecrit par Nobody

- Attends de voir le dernier cadeau qu'on t'a réservé.

Mais Alaric ne pensait même pas qu'il était possible de lui offrir bien plus que ça. Qu'est-ce qui pouvait lui faire plaisir plus que ça ? Un voyage ? Une voiture ? De l'argent ? Non absolument rien !

- Mais avant nous voudrions faire un discours apprit Jack

- Normalement c'est a lui de faire un discours Jack

- Pour une fois je suis d'accord avec toi Zac répondit Alaric

Entre Zac et lui ce n'était pas l'amour fou,ils faisaient juste mutuellement un grand effort pour se parler avec courtoisie. Il serait hypocrite de leur part de faire comme s'il n'y avait pas eu toutes ces années de concurrence entre eux.

Zac se sentait redevable envers Alaric d'avoir risquer sa vie pour lui et Alaric était content que pour une fois de sa vie Zac ai confronté la sangsue, et cela pour lui. Cela s'arrêtait là. Il n'y avait rien de plus que des échanges de banalité entre eux et cela ne changerait jamais. Trop de mal avait déjà été fait pour espérer une réparation.

- Tu n'as pas tort Zac mais nous tenons a le faire. Qui commence ?

- Je vais commencer apprit Jérémy. Alors Alaric aujourd'hui c'est ton anniversaire et bla bla bla, j'ai fini merci d'avoir prêter une oreille attentive.

Alaric lui lança un regard tout ce qu'il avait de plus blasé pendant que les autres éclataient de rire.

- Bah quoi ça te plait pas mon discours? demanda innocemment Jérémy

- Sérieusement Jérémy ? répondit-il en le toisant

- Bon bon ça va comme tu insistes. Alors voilà,je te connais depuis 13 ans déjà. Je rappelle pour ceux qui ne le savent pas que je suis arrivé chez eux alors que je n'avais que 16 ans. Ce qui m'a tout de suite frappé c'était ta hargne de tenir tête a ton père,enfin, a la sangsue. Tu n'avais que quoi,12 ans ? 13 ans ? Mais tu tenais déjà tête à l'homme autoritaire et inébranlable qu'était la sangsue et ça, ça a forcé mon admiration. Nous n'avons que des relations strictement professionnel dans le temps mais moi je t'admirais et j'avoue jusqu'à présent je n'ai jamais cessé de le faire. J'admire l'homme que tu es,toujours prêt a se battre pour ses convictions,toujours partant pour défendre la cause juste et qui place le bonheur des autres avant le sien propre. Je lève donc mon verre a Alaric Martin,l'homme le plus bon que je connaisse.

- A Alaric criaient les autres en choeur et en entrechoquant leur verre

Jérémy était vraiment celui d'entre eux trois qui avait du mal avec les déclarations. C'était son aîné de trois ans et c'était celui qui était le plus mystérieux. L'entendre lui dire tout ça, lui dire qu'il l'admirait, ne pouvait que réchauffer le coeur d'Alaric. Il ne pensait pas pouvoir l'entendre lui dire un truc pareil un jour.

- Merci frérot répondit Alaric en lui faisant une accolade. Je ne pensais pas t'entendre dire un truc du genre un jour

- Moi même ça m'étonne,tu peux mourir en paix a présent. De toutes les façons j'étais même pas sincère alors pffff

Sacré Jérémy ! Cet homme c'était un cas a part entière,un vrai phénomène.

- A moi dit Jack en prenant la parole. Avant d'apprendre a te connaître Alaric,pour moi tu étais le fils de la sangsue et a ce titre, immédiatement tu étais comme lui. Quand Jérémy m'a appris que tu désirais nous aider je t'avoue que j'étais sur ma garde. J'ai longtemps douté de toi mais j'étais forcé d'accepter que tu n'étais pas comme ton père. Bien loin de ça. Nous avons commencé a avoir des rapports amicaux et la je me suis rendu compte de l'immensité de l'amour que tu ressentais pour ma petite soeur Sarah. Malgré tous tes efforts pour masquer ça,j'arrivais a lire cet amour la. Lorsque nous avons appris que nous étions en réalité frère, j'ai été très content. Pour moi c'était un honneur d'avoir un frère comme toi. Je lève également mon verre à cet homme, a mon frère.

- A Alaric dit encore une fois les autres

- Merci beaucoup frangin, ça me va droit au coeur.

- Je t'en prie.

- A présent c'est au tour de qui ? Du meilleur papa bien sûr affirma Charles en bombant le torse

- Oh non pas lui se plaignit Jérémy. Sortez les mouchoirs, je suis sûr qu'il va nous faire un discours dont on s'en reviendrait pas.

- Jérémy si tu n'as pas envie de te retrouver sur une autre planète en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tais-toi là-bas dit Charles qui avait du mal a cacher son sourire

- Comme tu veux,en tout cas vous ne pourriez pas dire que je ne vous ai pas prévenu. Charles tu as la parole

- Alors, par où commencer ? Alaric tu sais que tu es le fils que je n'ai jamais eu. J'ai eu uniquement des filles et Dieu sait combien de fois je suis fière d'elles mais toi,mon garçon tu es le fils que j'aurais aimé avoir. Je t'ai vu naître,grandir et devenir un homme. Malgré ton caractère étant petit, tu n'as jamais je dis bien au grand jamais essayé de me manquer de respect. J'ai connu un petit garçon attentif,curieux très curieux les gens,mais l'une des qualités que j'avais déjà remarqué chez lui plus jeune,c'etait sa générosité. Toujours prêt pour aider les autres. Dès son jeune âge il faisait ma fierté, ce n'était certes pas mon fils mais il était ma fierté. En plus de ça c'était un petit garçon très intelligent. Il avait la soif d'apprendre de nouvelles choses. Plus il grandissait plus ses valeurs accroissaient.

Il marqua un temps d'arrêt puis continua en fixant Alaric dans les yeux.

- Je suis désolé fiston de t'avoir caché la vérité a propos de toi et de tes origines,désolé de t'avoir fait croire que Nelson était ton père. Désolé de ne pas avoir réagi toutes les fois où tu me disais que tu avais du mal a te retrouver dans la famille Bovary,que tu avais l'impression de ne pas être l'un des leurs. J'aurais pu profiter de cela pour t'avouer la vérité. Mais tu me connais fiston je n'ai qu'une parole et je n'ai pas voulu trahir ta chère mère puisse-t-elle reposer en paix. Tu sais que je t'aime,que je t'aime énormément, que je t'aime comme mon propre fils et bien plus encore. Tes frères ne le savent peut-être pas mais je les aime également comme si c'était mon sang qui coulait dans leurs veines. Et désolé pour toutes les fois où j'ai manqué a mes devoirs de père, ce n'était pas fait exprès. Alaric,tu fais parti des meilleures choses qui me soient arrivé dans la vie. Tant que je serai sur cette terre, je veillerai sur toi et tes frères. Aucun d'entre vous, en passant par Jérémy à Zac ne souffrirai jamais de l'amour paternel. Et vos petits enfants auront le meilleur papi du monde,je m'y engage.

Jérémy avait dit qu'il y aurait des larmes et c'était bien le cas. C'était Charles lui même qui avait ouvert le concert des larmes suivi par Amira et quelques femmes présentes.

Alaric également ne pu empêcher une larme de rouler quand ils se prirent dans les bras sous les ovations de tout leur public.

Sans savoir pourquoi il se mit a penser a la fois où il le perdrait aussi. Qu'allait-il faire sans lui ?

Mais l'heure n'était pas à ça, il allait profiter comme il se devait de Charles, le seul homme qui ai vraiment joué le rôle de père pour lui.

- Je suis ce que je suis aujourd'hui grâce a toi Charles. Cet homme m'a élevé pour que je devienne quelqu'un de responsable. Et si aujourd'hui vous pouvez être fier de moi sachez que je le dois a cet homme. Ne me remercier pas d'exister,dites lui plutôt merci d'être,car sans lui je ne serai peut-être pas,que dis-je je ne serai certainement pas l'homme que je suis aujourd'hui. Je te dois tout Charles,et jamais je ne pourrai te rendre le quart de ce que tu m'as apporté. Je t'aime papa

Ils se reprirent dans les bras. Rien n'existait plus a part eux deux. Le bonheur d'être dans les bras de son père ! Rien ne devait troubler cet instant. Mais bien sûr Jérémy ne l'entendait pas de cette oreille.

- Excusez moi de mettre fin a ce moment père fils,moment fort touchant je précise, mais je ne dirai pas que je vous l'avais dit, quoique si si je vous l'avais dit voilà. Enfin bref,c'est le moment de passer a une autre personne.

Alaric lança comme d'habitude un regard noir a Jérémy. Il se demandait qui d'autre voudrait bien lui faire un discours quand les lumières s'éteignirent les unes après les autres. Puis après une voix s'éleva de nul part. La voix résonnait dans un micro

- Vous avez entendu Alaric en tant qu'ami,qu'associé, frère,fils mais vous ne l'avez pas entendu en tant que mari. Alaric c'est vraiment le mari parfait, le mari que toutes les femmes devraient avoir. C'est un homme charmeur, attentionné et très protecteur. Alaric est un mari qui passe le bonheur de sa femme avant le sien propre, c'est le genre de mari qui met facilement sa fierté et son orgueil d'homme de côté pour s'occuper de sa femme. Il est ce genre d'homme qui remuerait ciel et terre pour préserver sa femme. Alaric c'est l'amour de ma vie. C'est cet homme qui est venu ajouter de la lumière dans ma vie qui n'était que ténèbre et désespoir. Il y a ajouté des paillettes. Il m'a donné confiance en moi, il m'a montré que je pouvais aimé et être aimé en retour, que je pouvais m'attacher et recevoir de l'attachement en retour. Il m'a appris ce qu'aimer voulait dire. Il m'a montré que je n'étais pas seule au monde. Et comment vous dire le nombre de fois où il a mis sa vie en danger pour moi. Cet homme c'est le mari le plus formidable que je connaisse.

Était-ce un rêve ? Si c'était le cas il ne voulait même pas se réveiller. Tout ce qu'il voulait c'était continuer a écouter cette voix pendant des jours et des jours.

Mais la voix se tut, il regarda a gauche a droite dans le noir quand tout aussi brusquement que les lumières avaient disparues,elles réapparurent. Il cligna plusieurs fois des paupières pour se refamiliariser avec la lumière. Quand tout a coup il vit devant lui la femme la plus belle que la terre ai jamais compté.

- Je suis contente de l'avoir dans ma vie, je veux dire, nous sommes très content de l'avoir dans notre vie. C'était un mariage de circonstance, de base ce n'était pas un mariage d'amour c'est pourquoi aujourd'hui..

Alaric la vit se baisser puis poser un pied a terre, sortir une boite de la poche de sa robe trop grande pour elle et reprendre la parole avec un grand sourire sur les lèvres

- C'est pourquoi aujourd'hui moi Sarah je te demande a toi Alaric Martin de me faire l'honneur de devenir officilement Madame Martin. Veux-tu bien m'épouser Alaric ? Ferais-tu le bonheur de la femme enceinte de notre bébé que je suis,de devenir madame Martin ?

Au service de l'enne...