A chacun ses angoisses

Ecrit par Sacerdoce

20min plus tard

Ed : Bonjour ma chérie comment vas-tu ? Et les garçons ils ne m’en veulent pas trop j’espère.

Ana : non c’est plutôt moi qui t’en veut comment t’as pu partir ainsi sans me dire au revoir.

Ed : (lui déposant un baiser dans le cou) je suis désolé ma puce.

Ana : (j’ai senti mon corps frémir mais on est devant sa mère du coup...)

C’est bizarre que Joyce soit ma belle-mère ça fait tout truc...) j’ai chassé les envies coquines de ma tête avant de me reprendre et d’articuler. « Est-ce à dire que quand on va vivre comme un couple à chaque fois que tu auras un souci tu t’enfermeras sur toi-même au lieu de m’en parler »

Ed : apprends-moi à partager mes angoisses je ne sais pas comment on fait et tu n’es pas un exemple non plus.

Ana : de quoi parles-tu ?

Ed : où est Mirabelle ?

Ana : réponds-moi Ed.

Ed : …

Ana : il a fait la sourde oreille puis s’est dirigé vers le couloir.

Joyce : calme-toi Ana ! ça va s’arranger !

Ana : tu vas maintenant prendre son parti à mes dépends n’est-ce pas ?

Joyce : Ana ne cherche pas les poils sur des œufs, tu es comme une fille pour moi encore plus maintenant que tu es ma belle-fille cela est tout à ton avantage.

Ana : (haussement d’épaules)

Je ne sais pas pourquoi j’ai réagis de la sorte mais je dois avouer que j’ai ressenti de la jalousie quand j’ai vu Joyce et Ed descendre main dans la main en sourire.

Je suis orpheline de mère et de père probablement ? je parle de mes parents biologiques, ensuite j’ai perdu mes parents adoptifs et maintenant Joyce je vais la perdre.

Joyce : viens par-là toi ?

Tu penses que parce que j’ai retrouvé mon fils je vais cesser de t’aimer ou m’occuper de lui et te délaisser mais tu te trompes. Je t’aime Ana tout autant que j’aime Mickaël vous êtes comme mes enfants, je vous ai considéré comme tels depuis 17ans ce n’est pas maintenant parce que j’ai retrouvé mon fils que cela va changer.

Ana : je n’ai pas dit ça (on aurait dit qu’elle a lu mes pensées)

Joyce : tu ne l’as pas dit mais tu l’as pensé j’ai peut-être été amnésique mais ça n’a pas altérer mes facultés de perception.

Ana : je suis désolé

Joyce : allez viens dans mes bras.

Tu sais quoi Ana je vais te confier un secret

Ana : quoi ?

Joyce : j’ai peur

Ana : mais pourquoi ?

Joyce : je ne connais pas Eddy ça fait tellement longtemps et j’ai peur de mal m’y prendre, je dois réapprendre à connaitre mon fils il a presque 33ans maintenant, c’est vrai nos retrouvailles ont été cool mais j’ai peur de découvrir mon passé, de ne pas être à la hauteur de ses attentes.

Tout à l’heure quand je suis montée à sa chambre j’ai pleuré parce que dans mes souvenirs certaines choses m’échappent, il n’est plus un bébé je dois rattraper 30ans tu comprends. J’ai besoin de toi plus que tu n’en as besoin de moi. Tu connais qui est Eddy, l’homme qu’il est devenu donc c’est moi qui te demande de ne pas me laisser tomber Ana j’ai besoin que tu me guides.

Ana : oh Joyce ! excuse-moi pour ma réaction de tout à l’heure.

Joyce : t’inquiètes, tu ne pouvais pas savoir.

Ana : je sais exactement ce qu’il te faut ou plutôt qui il te faut.

Joyce : ah bon !

Ana : oui je te mentirai si je te disais que je connais vraiment qui est Ed mais je connais une personne qui le connait mieux que nous 2 réunis.

Joyce : …

Ana : Mirabelle

Joyce : la jeune femme qui nous a accueillis à notre arrivée ?

Ana : oui

Joyce : hummm ce n’est pas ta rivale ?

Ana : non elle ne l’est plus et mon petit doigt me dit que je peux avoir confiance en elle

Joyce : tu m’étonnes Ana.

Ana : on en discutera avec elle.

   

Dans la chambre de Mirabelle

Quand je suis arrivé au pas de sa porte je l’ai entendu qui pleurait, honnêtement je n’ai jamais voulu la faire souffrir, si Ana n’était pas réapparue dans ma vie je l’aurais surement épousé, je ne sais pas pourquoi j’ai cette envie irrépressible de la protéger, elle ne m’a pas entendu entrer alors je me suis assis près d’elle sur le lit et j’ai pris sa main elle s’est retourné et nos regards se sont croisés.

Ed : je suis désolé de te faire du mal Mira.

Mira : le plus important c’est que tu sois heureux.

Ed : mon bonheur ne sera pas complet si tu souffres,

Mira : ça ira Ed je vais m’en sortir.

Ed :…

Mira : il y a une chose que je veux te demander mais ne le prend pas mal.

Ed : tout ce que tu voudras si ça peut t’aider.

Mira : je veux déménager 

Ed : il n’en est pas question

Mira : tu veux que je reste là à te voir roucouler avec Ana tout le temps ?

Ed : cette phrase m’a touché au plus profond de moi, et je me suis rappelé que la dernière fois qu’Ana est venue à la maison on s’est embrassé pratiquement sous son nez.

Je suis désolé Mira

Mira : ne le sois pas stp tu es heureux et ça me réjouit.

Ed : je me rends compte que j’aime Mira, peut-être pas autant qu’Ana mais j’ai appris à l’aimer. Elle est restée à mes côtés pendant 3ans, elle a pris soin de moi et ça je ne peux l’oublier mais ai-je le droit de la retenir à mes côtés en hypothéquant son avenir alors que je pourrais pas l’épouser. Ce serait injuste elle mérite aussi le bonheur.

Je t’ai compris mais j’accepte à une condition

Mira : laquelle ?

Ed : je vais t’offrir la maison, stp ne refuses pas.

Mira : non je te suis déjà assez redevable !

Ed : considères-le comme une compensation, je t’ai perdu 3ans de ta vie, je ne peux pas t’épouser alors laisse-moi au moins me racheter. Et cela me fait plaisir.

Mira :  qu’est-ce qu’Ana va en penser ?

Ed : c’est mon argent et tu n’as pas à t’en faire.

Mira : ok mais informe Ana.

Ed : ok je lui dirai

Allez viens avec moi je veux te présenter quelqu’un

Mira : ta mère

Ed : comment ... !!

Mira : c’est moi qui l’ai accueilli et je l’ai reconnu.

Ed : Ok

 

Le lendemain

Mon père est venu d’où leur échange de tout à l’heure et voilà encore ma mère dans les vapes.

SECRETS DE FAMILLE