À coeur ouvert
Ecrit par Opale
***Melissa Porquet***
Là je suis sortie promener Ona dans sa poussette. Nous sommes les seules oisives de la maison. Tout le monde là-bas a une occupation sauf ma fille et moi. Même son papa est en cavale dans la ville en compagnie de Brad et Steeve. Elle est à tout moment avec lui de toute façon. Je l'ai à moi toute seule aujourd’hui mieux on profite. Une sorte de sortie entre fille. Un moment privilégié.
Ona(joyeuse) : flmmmm !!!
Moi(la grondant) : arrêtes de t'amuser avec ta salive ainsi !
Ona(riant) : flmmmm….ah ah ah flmmmm !
Moi(sévère) : maman va te taper hein !
Ona(me regardant) : apé! man apé !
Moi(levant les yeux) : oui c'est ça…maman va te taper si tu n'arrêtes pas.
C'est comme si je venais de lui donner le feu vert. Elle récidive et à plusieurs reprises jusqu'à faire des bulles avec sa salive. Tu tiens de moi cet entêtement ma fille, tu ne l'as pas volé. Je reconnais que tu le tiens de moi. Une mini version de moi que j'adore.
Le jardin botanique de Bingerville est très reposant. Il y a de nombreux touristes qui sont présent aussi. Le cadre est beau, je crois que je viens de me trouver une nouvelle cachette. On a tout sorte de plante ici. Les grands palmiers, les bambou de chines…au milieu de ces grands arbres passe un chemin très propre et entretenu. On peut faire une sorte de pickning en s'installant dans la verdure en dessous des arbres.
Moi(coupant une fleur) : mon amour regarde, elle t'ira bien.
Elle gazouille joyeusement pensant que j'allais lui donner mais hélas je pose la petite jolie fleur rose à l'arrière de son oreille. Sentant qu'il y a quelque chose d'étrange derrière son oreille droite, elle marque un arrêt et reste tout à coup silencieuse. J'en profite pour sortir mon téléphone et lui tirer une photo.
Moi(la regardant en riant) : oh tu es toute belle mon cœur ! Regarde (lui montrant la photo sur l'écran de mon téléphone).
C'est comme si ce n'est que maintenant qu'elle vient de s'apercevoir du corps étranger derrière son oreille. Elle passe sa main sur son oreille, la prend et la déchiquette de ses deux mains en mille morceaux.
Moi(levant les yeux) : bravo ! apparemment tu ne sais que faire ça, gâter !
Quand je pose une nouvelle fois mon regard sur elle, le peu qui lui restait est réduit en pate mêlée à de la salive. Je me précipite pour prendre une feuille de clinex pour essuyer sa bouche et de laver ses petites mains. À cause du goût bizarre de la fleur, elle renfrogne son visage comme si on l'y avait forcé.
Moi(lui rinçant la bouche) : tu n'as pas dis quand on te parle tu ne comprends pas ! Voilà maintenant !
J'éclate de rire car madame ouvre grandement la bouche afin que je la lui nettoie tellement la chose est amère. Cette petite est une vraie comédienne. Je la nettoie comme il faut jusqu’à ce qu'elle ferme enfin sa petite bouche. Puis nous continuons notre balade. Dans cette promenade je suis frapée par la joie de vivre d'un couple d’âge mure qui discute et rit joyeusement comme s'ils étaient de jeunes amoureux. Ils marchent juste devant nous. Tellement j'ai été subjuguée par leur complicité que j'ai mis ma honte et ma gêne de côté pour leur parler. Après salutation, je leur pose la question qui me brule tant les lèvres.
Moi(les regardant) : svp, je peux vous poser une question ? Cela fait combien de temps que vous êtes mariés ? Parce qu'à bien vous regarder on a l'impression que vous avez fait toute la vie ensemble.
Les deux échangent un sourire radieux et complice avant de me répondre. C'est monsieur qui prend la parole.
Le Monsieur( me regardant) : 50 ans. Cela fait 50 années aujourd’hui que nous sommes mariés. C'est notre anniversaire de mariage et vu que nos enfants sont tous très grand, j'ai décidé (regardant sa femme amoureusement) de lui offrir une sortie en amoureux.
Je tombe des nus de surprise…mon Dieu ! Comment ont-ils fait ? Quel est donc le secret miracle pour tenir aussi longtemps alors que nous les jeunes au moindre pépin c'est vers le divorce que nous tournons le visage ?
Moi(les yeux menaçant de sortir de leurs orbites ) : quoi ? (bégayant presque) com…comment avez-vous fait ? Enfin, vous vous êtes mariés à quel âge alors ?
La dame(visage lointain) : il avait 22 ans et moi j'avais à peine 18 ans. Aujourd’hui nous avons chacun 72 et 68 ans.
Moi(éberluée) : wahoooo !!! Vous avez un secret miracle ?
La dame(douce) : en plus de la crainte de Dieu nous ne faisons qu'appliquer le conseil de la bible, c'et-à-dire hommes respectez vos femmes et femmes soyez soumises à vos maris.
Moi(les regardant étonnée) : …
Le monsieur(regardant ma femme) : dans le lien sacré du mariage chacun de nous deux à toujours respecté son rôle en essayant pas de l'outrepasser ou en voulant jouer le rôle de son conjoint.
Moi(les regardant) :
La femme(avec un sourire) : nous les femmes, croyons souvent que c'est en criant lorsque l'homme crie qu'on arrivera à résoudre les problèmes mais c'est faux et archi faux. L'homme c'est le feux et la femme c'est l'eau donc la douceur. Une femme qui est douce et respectueuse peut épouser un homme brulant comme le volcan qu'il ne la brulera pas car elle est son talon d’Achille. Elle arrivera à le dompter. On arrive à dompter facilement un homme avec la douceur, le respect et la manière. Quand tu lui fait penser que c'est lui le maitre du jeux alors que c'est toi qui organise tout.
Moi :….
Le monsieur : pour exemple, une fois ma femme a pris l'argent que j'avais prévu pour payer le loyer de notre maison de l’époque pour acheter les fournitures scolaires des enfants pendant que j'étais en voyage et sans m'avoir avisé. Je me rappel que quand je suis rentré, tout furieux j'ai fait tout un boucan et un tapage pas possible dans la maison et en présence des enfants en plus. Ce qui m'a marqué ce jour là, c'est que même un mot….même un… ma femme n'a pas prononcé. Tellement elle m'a ignoré, j'ai fini par avoir honte de mon comportement désinvolte et d'aller me coucher dans la chambre car je venais de polluer l’atmosphère de la maison avec ma mauvaise humeur….j'avais honte de sa zen attitude…de son silence…de son ignorance…
Moi :….
La dame : je l'ai laissé dormir, notre problème c'est à cinq heure du matin que je l'ai réveillé avec toute la douceur qui me caractérise pour lui parler. Je lui parlais doucement mais fermement en ces thèmes, crier comme tu l'as fait hier moi aussi je peux le faire…insulter moi aussi je peux le faire mais, mais si jusqu'ici je te regarde m'humilier devant mes enfants et me rabaisser c'est parce que tu es mon mari. Et dans ma vie, je t'ai érigé au plus haut rang. Je te respecte et je demande le même respect en retour…ce n'est pas pour une histoire d'argent que tu vas te mettre à crier devant les enfants ainsi. Tous commettons des erreurs et je m'excuse d'avoir pris l'argent sans t'en informer. C'est parce que c'était un cas urgent que j'ai eu le courage de poser cet acte. Cela ne se reproduira plus. Je suis désolée d'avoir bousillé ton programme chéri. Je te demande sincèrement pardon. Je te dis ma fille que la honte que mon mari a eu en ce moment là, c'est Dieu seule qui connait. Après avoir fini de parler, je me suis couchée tranquille sans pression. Il était là maintenant à tourner et se retournant dans le lit ne sachant pas quoi faire. Je te dis ma fille jusqu’à ce jour, il ne m’a plus crié dessus devant les enfants. Et il a encore plus peur de moi quand je garde le silence. Souvent c’est ça, ils veulent faire leurs matchos et montrer que ce sont eux les maitres de la situation laisse les donc faire mais c'est toi la femme. Celle là même qui par son silence et son calme arrive à éteindre le feu. En plus avec une hauteur et un charisme pas possible. Tu ne te tais pas parce que tu es bête mais parce que tu es polie. Tes vérités, tu les lui cracheras plu tard dans le lit et doucement. C’est-à-dire que tu fais ça tellement doucement qu’on aurait dit une seringue que tu lui piquait. La piqure est douce mais la douleur est virulente. C'est ça le secret…le vrai secret que les gens de dehors vous cachent en vous disant s'il dit un, il faut lui dire vingt. Le vrai secret c'est le respect. En temps que femme, saches garder ton calme. Aujourd’hui c'est parce que le monde a changé qu'on voit des femmes s'arrêter devant leurs maris et les rabaisser comme si c'était du n’importe quoi…en tout cas je le dirai toujours. Pour une femme qui veux se marier et vieillir auprès de son homme, ce n'est pas avec l'impolitesse et le sale caractère qu'elle y arrivera.
Moi :….
La dame : le mariage est pénible certes et je le répète toujours à mes filles mais ce n'est pas tous les cœurs qui peuvent y entrer. Ton cœur est dure et intolérant mieux tu reste pour apprendre à te maitriser. Tu ne sais pas demander pardon, apprends à le faire. Tu es désinvolte et impolie mieux tu t'abstiens. Tu es orgueilleuse mieux tu n'y vas pas. Tu es méchante et tu as le cœur dure comme le cailloux, ce n'est pas la peine d'essayer. Reste chez tes parents pour finir vieille fille. Pour le monde je ne sais pas mais le foyer chrétien a une autre configuration. Il a plût à Dieu de faire ainsi les fondations. Ne viens pas les renverser en voulant porter la culotte ou en faisant ta femme émancipée, ça ne marche pas. Avoir du caractère est très différent de l’impolitesse. Même moi qui te parle j’ai du caractère. On peut très bien se faire entendre sans injurier et blesser l’autre. Il n'y a que la crainte de Dieu, le respect, la douceur et l'amour surtout beaucoup d'amour qui arrive à faire tenir un foyer. Tu ne rentres pas dans le foyer pour te mesurer à ton homme, non. Les cris et les injure ne font rien, bien au contraire ils servent à raviver la flamme…..
Elle me parle encore de pleins d'autres choses mais ses mots font écho dans ma tête. Mon cerveau me renvoie les images de nos différents disputes à Avery et moi. Je regarde dans mon esprit mon insolence face à lui. Jusqu'à même aller le blesser cruellement en lui rappelant les circonstances de la mort de son père. En plus de l’avoir tenu responsable de cet accident sachant très bien qu’il a vécu un traumatisme. Jusqu'ici je ne lui ai pas vraiment demandé pardon. Je parle de ce pardon intrinsèque que l'on ressent au plus profond de son âme. Je ne me rappelle pas avoir une fois disputé avec lui en ne lui tenant pas tête. Je suis allée même jusqu’à le gifler. C'est ignoble. Sui-je donc aussi effrontée avec Avery ? C’est vrai qu'il n'est pas mon mari mais j'ai honte de mon comportement. J'ai tout d'un coup honte de moi….honte de ce sale caractère qui n'honore non seulement pas le Dieu que je prie mais qui en dit long sur ma personnalité. Est-ce l'image que je veux donner à ma fille ? Cette image de ses deux parents qui se disputent. Cette image de sa mère manquant de respect à son père ? Cette image de sa mère donnant une baffle à son père ? non, j'en doute ! Je me sens mal tout d'un coup…j’ai une mauvaise opinion de moi-même. J'ai mal fait les choses…je les ai très mal faite ! Et ce n'est pas moi. Je le sens au fond de moi que cette femme effrontée n'est pas moi. Il faut que je m'excuse auprès de lui…pas pour qu'on revienne ensemble ou que je veuille me faire une bonne conscience mais parce que j'ai mal agit jusque là…je dois lui demandé pardon…
La dame(regardant Ona dormir paisiblement dans son lit) : c'est ta fille ?
Je descends rapidement de mon petit nuage avec cette phrase.
Moi(souriante) : oui oui
Le monsieur : elle est mignonne !
La dame : prends soins d'elle et éduque la bien, à son sujet Dieu te demandera des comptes. T’inquiètes tu feras une bonne épouse si tu te soumets. Regardes la lionne et apprends les leçons qu’elle t’enseigne. bye, bye !
Son mari et elle me sourient puis ils continuent leur chemin alors qu'ils laissent une sensation étrange en moi. J'ai l'impression que cette rencontre n'est pas fortuite...ils étaient étranges. Bref, Il faut que je demande pardon…il faut que je me libère. Je crois qu'il est temps que nous rentrons à la maison Mlle Michel.
Quand nous arrivons à la maison, je vais direct la poser dans mon lit puis je règle la climatisation. Après quoi je vais me débrouiller…je me vêts décemment après ma douche et de mettre une instrumentale d'adoration. Je rentre dans la présence de Dieu.
Moi(la voix tremblante) : Dieu d'amour et de compassion je viens dans ta présence te demander pardon à toi qui a été le premier à être blessé par mes actes et mes comportements car ceux-ci ne t'ont pas honorés. Les genoux au sol en cet instant, je te demande pardon. Je n'ai pas été là où tu m'attendais. J'ai choisis mon propre chemin et je me suis égaré Seigneur ! Je me suis laissée guider par mes émotions et mes blessures du passé. Les circonstances de la vie et les épreuves m'ont rendu amère. Je te demande pardon. Je suis tellement devenue amère que j'en oublie tes préceptes. Pour reprendre les paroles de David, je dirai Oh père laves moi avec de l'hysope et je serai pure car mes péchés sont devant moi. J'ai blessée et humiliée, pardonne moi papa….pardonne moi je t'en supplie. Toi qui dans ton admirable amour m'a offert ce trésor qu'est ma fille. Même dans l'impudicité, tu ne me rejettes pas. Je t'en supplie donne moi un cœur pure afin de pouvoir l'éduquer dans une atmosphère de paix et d'amour. Laves mon cœur et dépouille le de tout mauvais trésors….laves moi papa. Aides moi Seigneur à pardonner comme tu pardonne. Apprends moi à aimer sans condition ELOHIM…Saint ESPRIT je t'en supplie change l'état de mon cœur.
*** Avery Michel***
Pasteur(le micro en main) : frère laisse moi te choquer…parfois Dieu permet aux autres de te blesser pour voir si ta blessure est guérie ou pas ou si tu as pardonné à quelqu'un. Peut être que c'est parce que tu as encore mal et que tu culpabilise que tu n'arrives pas véritablement à passer sur cette situation. Surement que tu ne t'ai pas pardonné à toi-même. Si aujourd’hui tu avais la possibilité de retourner dans le passé…tu le ferais pour changer les choses mais hélas ! Saches…
Moi(à l'oreille de Brad) : je reviens !
Brad(concentré) : ok…
Steeve aussi l'est plus encore. Il m'étonne celui là. Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué ces temps ci mais une chose est sure cette piqûre a de bon effets sur lui. Je vais dans les toilettes pour me vider la vessie et au lieu de rentrer je préfère m'assoir dans le hall au près du monsieur assis sur la table.
Moi(m'asseyant) : salut !
Le Mr(grosse voix) : salut, le culte ne t'intéresse pas ?
Je tourne mon regard afin de croiser le sien mais il a la tête baissé en plus d'avoir une sorte de grosse capuche verte sur la tête.
Moi : pourquoi vous me dites cela alors que vous-même êtes dehors aussi ?
Le Mr (tête baissée) : le message me concerne de trop près et je veux fuir la réalité. Je pensais que la mort de ma fille par noyade dans la piscine de notre maison était une page tournée lorsque lors d'une dispute ma mère me rappela que c'était de ma faute. Et que si je n'avais pas été en train de jouer au jeu vidéo, l'enfant ne serait pas mort. Elle m'a traité de meurtrier…
Moi(la mâchoire serrée) :…
Le Mr(la voix grave) : j'ai vécu toute ma vie avec ce poids sur la conscience. Arrivé à un stade de ma vie, la dépression a frappé à ma porte et j'ai failli me couper les veines à deux reprises. Après plusieurs séances avec psy…j’ai pensé être guérie de cette culpabilité pourtant je me suis leurré. La prêche de cet homme de Dieu me ramène à la vérité que j'ai essayé de camouflé jusqu'ici. Suis-je vraiment guérie de ce traumatisme ? Me suis-je pardonné à moi-même ? Dois-je en vouloir à ma mère de m'avoir blessé ainsi ? Je me demande incessamment…..
Je le regarde bizarrement car j'ai l'impression que c'est à moi qu'il s'adresse. J'ai envie de prendre mes jambes à mon cou mais je ne trouve pas la force de me lever. Je commence à avoir très mal au crâne alors que mon rythme cardiaque s'accélère….
Le Mr(continuant à blablater) : il se dit que Dieu décharge de ces genres blessures émotionnelles…je me demande s'il pourra guérir les miennes car elles sont très profondes et encrées en moi. Comment y arrivera t-il vu que je m'en veux chaque jour de la mort de ma fille…je n'arrive pas à lâcher ces souvenirs douloureux qui me pourrissent la vie…une seule et même réponse justifie cela. C'est bien parce que je n'arrive pas à me pardonner à moi-même que je n'arrive pas à passer dessus en pardonnant à ma mère. Et pourtant l'effort de vouloir me pardonner doit être fait par moi-même et Dieu se chargera de vider mon cœur. Mais c'est tellement pénible pour moi. Cette souffrance, c'est moi seule qui la ressent…Dieu est ma seule porte mais j'ai peur de lui faire confiance…souvent il faut lâcher prise pour pouvoir avancer mais mon cas…
Au fur et à mesure que ce type parle j'ai l’impression qu'on me comprime le cœur…j’ai mal et très mal. Il faut que je rentre. D'un bon je me lève en me dirigeant vers la sortie. Je sors mon téléphone de la poche de ma veste et j'envois un sms au gars pour leur dire que je rentre. J'emprunte un compteur pour la maison. Mon humeur a viré au morose. Quand j'arrive, c'est à pas lent et lourd que je rentre dans le séjour. C'est sur la tête de Porquet que je tombe, elle me regarde bizarrement.
Melissa(avenante) : bonjour, tout va bien ?
Moi(la regardant) : oui où est Ona ?
Melissa : elle dort dans ma chambre.
Je trace direct dans sa chambre voir ma fille…elle m'a manqué. Je m'assois sur le bords du lit en lui caressant la joue.
Moi(petit sourire) : tu es une merveille…
Je passe près de dix minutes à la contempler quand Melissa rentre à pas feutré dans la pièce. Elle s'assoit au pieds du lit en position de moine.
Melissa(se raclant la gorge) : je viens de par cette position d'humilité te demander sincèrement pardon du fond du cœur pour cette entrevue que nous avons eu lors du mariage d’Angela. Je suis sincèrement désolée. Je ne viens pas justifier mes mots mais je viens réparer mon tord.
Une seconde, je rêve ou quoi ? Quelqu'un m'explique ?
Melissa(continuant) : je sais que depuis cette mauvaise passe que nous avons eu avec le passage de Nolan dans nos vies je me suis comportée en une personne inconvenante. Et je n'ai cessé de te tenir tête en te poussant à chaque fois dans tes retranchements. J’en suis désolée. Je sais aussi que je suis loin de la fille que tu as connu et de cette mère que te veux pour ta fille mais je promets de faire des efforts pour changer…
Je retourne la tête et mon regard croise le sien.
Melissa (les mains jointes en signe de prière) : je te demande pardon pour ce que je t'ai dis par rapport à ton père ce jour là…c’était déplacé et méchant de ma part. Moi qui aies un lourd passé je ne suis pas mesure ni en posture de porter ce genre de jugement sur toi. C’est un traumatisme que tu as subi et je n’aurai pas dût l’utiliser pour te faire mal. J’en ai honte jusqu’à ce jour. Je te demande pardon pour toutes les fois où je t’ai manqué de respect…je sais que tu luttes pour passer sur ce mauvais moment et que tu n'arrive pas à te pardonner à toi-même. Je sais que je suis mal placée pour te le dire mais stp accepte la main que ton Dieu te tend…il est capable de faire au-delà de tes attentes.
Je suis frappée par la profondeur de ses mots en plus d'être désarmé.
Melissa(me regardant droit dans les yeux) : saches le, c'est à cœur ouvert et avec toute la sincérité possible que je te présente mes excuses et que je promets changer. C'est sans prétention. Soyons des parents exemplaires pour Ona. Je suis prête à faire des efforts.(se levant ) merci de m'avoir écouté, je te laisse te reposer.
Je ne réponds rien jusqu’à ce qu'elle touche le poigné de la porte.
Moi(regardant Ona) : Porquet ?
Melissa : oui !
Moi : qui t'as demandé de venir me dire tout ça ?
Melissa : je l'ai senti au fond de moi, il fallait que je le fasse.
Moi : merci, j'ai pris note.
Elle ne répond rien et sort. Je me déchausse et de me glisser sous les draps. Je cale ma fille au creux de mon épaule avant de m'en dormir.