À LA CROISÉE DES DESTINS.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
PROLOGUE
Je suis allongé sur le lit en faisant mine de dormir à côté de la fille avec qui j’ai passé la nuit. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble et franchement je n’ai pas envie de le savoir, c’est une fille que j’ai rencontré la nuit dernière en boite. On s’est mis bien et nous avons dormi ensemble, le reste je ne gère pas. Et quand je dis que je ne gère pas c’est parce que je ne revois presque jamais les visages des femmes avec qui je passe une soirée. La raison ? Vous la saurez dans quelques minutes si mes calculs sont bons. Au même moment j’entends les portes qui claquent dehors et je souris tout seul car je sais que bientôt la porte de ma chambre ne sera pas en reste. Je compte mentalement jusqu’à trois et la porte s’ouvre avec fracas, faisant sursauter la fille couchée à mes côtés.
Jaelle : Je savais. Je savais que j’allais venir te trouver ici avec une autre de tes bordelles. Tu me prends pour qui à la fin ? (S’adressant à la fille) Et toi, tu n'as pas honte ? Sors immédiatement d’ici si tu ne veux pas que je t’arrache les yeux avec mes ongles. C’est quel niveau de légèreté et de frivolité avec vous ? Tu rencontres un homme en boite et direct tu le suis chez lui pour aller te faire coucher ? Après vous vous étonnez qu’aucun homme ne veuille faire du sérieux avec vous ? Tu crois qu’il va t’emmener où ? Sors d’ici.
J’ai entendu le lit bouger derrière moi et à en juger par l’intensité des mouvements, je crois que Jaelle l’a aidée à descendre du lit.
Jaelle : Ramasse tes chiffons et tu dégages d’ici espèce de filles aux cuisses légères. J’espère au moins que tu as pris du plaisir à te faire coucher hein car tu n’obtiendras rien d’autre, idiote. J’aurais du venir avec mon huile d’onction pour t’oindre et retirer l’esprit qui te permet de te faire coucher par le premier venu.
Je crois que la fille doit être effrayée car elle ne répond pas et ce jusqu’à ce que le silence s’installe dans ma chambre, signe qu’elles doivent déjà être dans le couloir. Je bouge la tête en souriant avant de m’étirer comme un chat. Vous comprenez maintenant pourquoi je ne vois jamais le visage de ces filles ? C’est parce que c’est ainsi qu’elles sortent de cette maison, toutes sans exception se font jeter dehors par la folle de tout à l’heure. Je finis par me redresser et m’asseoir sur le lit en posant mes deux pieds bien à plat au sol, je compte mentalement jusqu’à vingt puis je me lève et me dirige tout nu vers la salle de bain où je me soulage, me brosse et prends une bonne douche qui ôte en même temps toutes les souillures que j’ai pu contracter cette nuit. Une fois propre, je m’essuie et me frotte mes laits corporels avant de passer par la porte qui donne directement dans le dressing sans revenir dans la chambre. J’enfile un caleçon propre, un débardeur, un jean et un polo, je finis avec une paire de babouche avant de me parfumer mettre deux ou trois bijoux et je retourne dans la chambre où j’ouvre grand la fenêtre pour aérer la chambre. Je me dirige vers mon lit et je retire les draps que je remplace par des nouveaux. Quand je finis je pompe un parfum de chambre que j’aspire car l’air est maintenant au beau fixe. Je range tout le reste avant de prendre ma Bible et m’agenouiller au pied du lit. Aujourd’hui c’est dimanche et j’aurais dû aller à l’église mais comme la veille j’étais en boite, je n’y suis pas allé. C’est le contrat que j’ai avec le Seigneur, un weekend sur quatre m’est dédié et comme le samedi du weekend en question je suis très souvent dans les boîtes de nuit, le dimanche suivant je ne pars pas à l’église. N’empêche que lorsque je me réveille, je prie toujours et je lis quelques versets qui ont fait l’objet de ma méditation en semaine, oui je suis quelqu’un d’équilibrer, je ne suis pas le genre qui va te citer ou te parler de la Bible comme font certaines personnes dehors ici mais n’empêche que je crois en Dieu par son fils Jésus car je sais ce qu’il a fait pour ma famille.
Une heure plus tard, je finis ma prière et je range ma bible avant de sortir de ma chambre pour me diriger vers les voix que j’entends au salon, trois au total. Les voix des deux femmes de ma vie et celle du sang de ma veine. Comme Jaelle était debout dos à moi, je viens l’enlacer par derrière.
Moi : (Lui faisant un bisou dans le cou) Comment va celle qui détient le tiers de mon cœur.
Jaelle : (Essayant de me repousser) Va là-bas King tu comprends non ? Ta sale bouche que tu as embrassé ta prostituée, c’est sur moi que tu viens mettre ça ?
Moi : (Resserrant mon étreinte en souriant) Je me suis déjà douché J, j’ai ôté la souillure.
Jaelle : Ça ne me regarde pas. Lâche moi.
Au lieu de le faire, je la soulève plutôt comme un bébé et je vais m’asseoir avec elle à côté de la deuxième femme de ma vie que je tire aussitôt dans mes bras, elles éclatent toutes les deux de rire.
Victoire : (Riant) Si tu penses nous amadouer comme ça, tu mens King.
Jaelle : Laisse le, il croit que nous sommes des enfants. Je suis fâchée contre toi, tu n’étais pas à l’église aujourd’hui et en plus tu as entraîné l’enfant dans tes bêtises.
Moi : Quel enfant ?
Jaelle/Victoire : (En chœur) Light.
Je regarde le concerné qui sort sa tête de petit garçon innocent et j’éclate de rire. L’enfant dont on parle est un homme de 25 ans plein pot, vacciné, confirmé, endurci et faisant pleurer les femmes dehors en quantité astronomique, hier même en boite il a brassé les filles sur son passage jusqu’à provoquer une bagarre entre quatre filles parce qu’elles voulaient toutes l’avoir, c’est lui qu’on traite d’enfant. Ce n’est pas de sa faute, c’est à cause de son caractère. Non pas qu’il se comporte comme un enfant, mais il est de nature calme, lui c’est la force tranquille, il ne parle pas beaucoup et fais tout dans la discrétion du coup quand on le voit, on lui donne la communion sans confession alors que… bref. Qui sont ces trois là ? Et bien ce sont mes biens les plus précieux, mon petit frère et mes deux petites sœurs. Jaelle et moi avons le même âge et les deux autres ont également le même âge car nous sommes des jumeaux mais n’empêche que je suis l’aîné et donc leur responsable en l’absence des parents.
Moi : (Regardant Light) Donc tu es un enfant ?
Light : (Souriant malicieusement) Tu as bien écouté tes sœurs. (À elles) Il m’a obligé à le suivre hier et par respect je suis parti.
Je ramasse un pouf et lui lance ça au visage. Il esquive en riant avant que les filles ne prennent sa part comme d’habitude et me demandent de laisser l’enfant.
Jaelle : (Un peu plus sérieuse) En vrai King, tu devrais arrêter ça. Tu ne peux pas sortir comme ça et à chaque fois ramener les filles ici, tu sais ce qu’il en est.
Moi : Je t’ai dit que si tu me trouves une Rayonne TSAMBA dès demain je range ma vie et je l’épouse.
Victoire : Tu ne trouveras jamais une femme comme maman pour la simple raison que tu n’es pas papa donc laisse nous les excuses.
Moi : Hum.
Light : Il attend celle qui fera battre son cœur au premier regard.
Jaelle : Toutes les relations ne commencent pas comme ça. Il y a des amours progressifs.
Moi : Pff. Je ne suis pas intéressé.
Victoire : Il y a Daphnée qui est là et qui meurt d’amour pour toi mais toi on ne sait pas ce que tu cherches.
Moi : Laisse Nguema, elle croit être amoureuse mais elle ne l’est pas et c’est bien par respect pour elle, son frère et ses parents que je ne m’aventure pas sur ce terrain, je n’ai pas envie de lui donner de faux espoirs et lui briser le cœur.
Jaelle/Victoire : Hum.
Moi : Bref. Nous ne sommes pas là pour parler de ma vie amoureuse.
Jaelle : En tout cas. Mais arrête aussi de coucher comme tu le fais King stp, tu te fais du mal (regardant Light) Et c’est pareil pour toi monsieur.
Nous : (En chœur) Oui maman.
Jaelle : (Nous regardant de travers) Tchuip.
Nous avons éclaté de rire tous les deux.
Jaelle : (Changeant de sujet) Rod n’est pas venu ici ?
Moi : Non. Il me disait hier qu’il devait rencontrer une fille après l’église. Une certaine Karly.
Jaelle : (Faisant la moue) C’est qui cette fille ?
Moi : Je l’ignore. J’ai l’impression qu’il se passe un truc avec elle. Dernièrement il n’a que son nom à la bouche et aux dernières nouvelles il l’aurait présentée à tantine Estelle.
Jaelle : (Silence)
Light : Il me disait que c’est la fille de Monsieur NZIENGUI.
Moi : NZIENGUI comme Bradley ?
Light : Oui.
Moi : (Surpris) Monsieur NZIENGUI a une fille de notre âge ?
Light : Apparemment. Elle vivait en Europe. Et il paraît même qu’elle risque de travailler de temps en temps avec nous par rapport au partenariat que nous avons avec la société de son père.
Moi : Ça alors. Je n’étais pas au courant. J’essayerai d’en parler avec lui à son retour ce soir.
Victoire : (Se levant ) Bon c’est bien beau tout ça mais je meurs de faim.
Moi : Vous nous faites quelque chose à manger ?
Victoire : Qui ? Tu sais bien que les dimanches je ne rentre pas dans la cuisine. Je pars rejoindre maman au restaurant, elle y est avec tantine Estelle.
Light : Toute une vie que te faire inviter dans les restaurants pour ne pas payer de factures ?
Victoire : (Souriante) Oui et je l’assume bien. (Prenant son sac) J tu viens ?
Jaelle : (Petite mine) Mouais.
Victoire : Qu’est-ce qu’il y a ?
Jaelle : (Prenant son sac) Non rien. Allons y.
Light : (Se levant) Je vous accompagne.
Moi : (Riant) Tu n’as pas honte ?
Light : Aucunement. Qui va refuser de se faire prendre en charge par deux femmes qui dorment sur l’argent ?
Moi : (Me levant à mon tour) Un fou mais comme ce n’est pas notre cas, on s’en va là-bas comme ça.
Light : (Riant) Voilà.
J’ai fait un tour rapide à la chambre pour récupérer mon portefeuille et nous sommes partis. Nous avions chacun sa voiture et nous avons conduit en file jusqu’au restaurant en question. Lorsque nous sommes rentrés nous les avons tout de suite repérées et sommes allés les rejoindre. Après les bises nous nous sommes assis à leur côté.
Tantine Estelle : Que faites vous tous là ?
Moi : On est passé vous faire un coucou.
Maman : (Me regardant) Au lieu de dire que vous êtes venus vous faire offrir un repas, vous racontez des histoires.
Nous avons éclaté de rire.
Maman : (Bougeant la tête) Je n’ai jamais vu des enfants pingres comme ça alors qu’ils ont de l’argent.
Victoire : (Riant) Trouver de l’argent est dur et le peu qu’on a on économise..
Light/Jaelle/Moi : (En chœur) Exactement.
Elles : C’est ça.
Le téléphone de Jaelle a sonné et apparemment c’était Dayanne (la fille de tantine Estelle) qui lui demandait où elle se trouvait, elle lui a dit.
Jaelle : (Raccrochant) Dayanne arrive avec Rodney et une certaine Karly.
Tantine Estelle : (Souriant) Ah, c’est votre belle sœur oh. Rodney s’est décidé à sortir avec ma petite Karly. J’aime beaucoup cette fille. (À moi) Ton parent ne t’a rien dit ?
Moi : Non.
Tantine Estelle : Ah, ça m’étonne.
Moi aussi je suis étonné car en principe Rodney et moi on se dit tout depuis que nous sommes petits, c’est mon meilleur ami et on habite ensemble lui et moi. Je suis surpris non seulement du fait qu’il ait commencé une relation avec une fille que je ne connais pas et que tout le monde semble être au courant et moi non. Cela m’intrigue. On change de sujet et maman nous parle du fait que Light et moi n’étions pas à l’église ce matin. Nous écoutons ses propos avant d’entendre un bonsoir en cœur qui attire notre attention. Nous tombons sur Dayanne, Rodney et une jeune femme claire de peau que je suppose être Karly. Dès que mon regard croise le sien, je sens mon cœur bouger fortement dans ma poitrine avec la sensation d’être sous pression.
Moi : (Dans ma tête) Merde….
AU MÊME MOMENT DANS LE MÊME RESTAURANT.
Daphnée : Ralph m’a dit que Lucrèce est rentrée.
Sasha : Ouais. Il y a trois jours maintenant. Elle est rentrée avec Tantine Lucia.
Daphnée : C’est définitif ?
Sasha : Je l’ignore. J’ai parlé avec elle au téléphone hier soir et j’irai la voir ce weekend.
Daphnée : C’est vrai également pour les petits ?
Sasha : Oui.
Daphnée : Ils sont de qui tu sais ?
Sasha : Aucune idée. Tu sais bien qu’elle s’est coupée de tout le monde ces trois dernières années. Je le saurai une fois sur place.
Moi : (Regardant ma montre) Vous égrainez mon temps toutes les deux.
Sasha : (Caressant ma main) Bébé stp, laisse nous terminer de manger et on s’en va.
Daphnée : On ne te retiens pas D, vas y.
Sasha : (Lui faisant des grands yeux) Laisse mon homme tranquille pardon, il n’est pas là pour toi mais pour moi.
Moi : Redis le lui bien, qu’elle sache bien que si je prends racine ici c’est uniquement pour toi.
Daphnée : (Roulant des yeux) C’est ça. Je me demande toujours ce que tu as suivi chez mon frère Sash.
Sasha : (Souriant) Tu ne peux pas comprendre.
Moi : En même temps comment pourrait elle comprendre quand elle passe son temps à fantasmer sur un homme qui ne lui accorde aucunement d’importance.
Sasha : Darnel stp.
J’ai roulé des yeux en portant mon regard vers l’entrée du restaurant où j’ai vu le quatuor TSAMBA faire son entrée dans le restaurant.
Moi : Quand on parle du loup.
Elles ont toutes les deux tourné la tête pour les voir rentrer et comme d’habitude Daphnée a commencé à s’agiter sur sa chaise. Son attitude m’a agacé plus qu’autre chose. Ce n’est un secret pour personne qu’elle est éprise de King TSAMBA, l’ainé de la fratrie depuis quelques années maintenant et a cherché par plusieurs moyens de se mettre en couple avec lui mais ce dernier a poliment décliné. Si cela ne tenait qu’à elle, elle serait très certainement une de ses groupies qu’il couche juste pour passer le temps. Fort heureusement pour elle, nous avons tous deux eu une conversation durant laquelle je lui avais dit que je ne voulais pas que ma sœur soit pour lui un passe temps et que s’il n’avait pas l’intention de faire quelque chose de bien avec elle, il devait la laisser tranquille. Il n’y a pas vu d’inconvénients et a gardé ses distances avec elle. Chose que cette entêtée de D a mal pris et depuis m’en veut d’avoir gâcher ses chances avec lui. Ce qui fait que nos relations sont tendues elle et moi. C’est Sasha qui essaie de tout faire pour nous réconcilier en faisant en sorte que l’on se retrouve ainsi à déjeuner ensemble. La voir se comporter de la sorte m’énerve au plus haut point.
Moi : (Me levant de ma chaise agacé par ses simagrées) Bébé, tu me trouveras à la maison. Je n’ai pas envie de dire quelque chose qui indisposera tout le monde.
Sasha : (Résignée) D’accord. Tu vas tout droit ?
Moi : Non, je vais m’arrêter chez H quelques heures avant de rentrer.
Sasha : Quelques heures ou tu comptes y passer la nuit car on se connait.
Moi : Si je change d’avis tu recevras mon coup de fil auquel cas, le programme reste inchangé.
Sasha : Ok.
Comme je voulais m’en aller, elle me retient.
Sasha : Je n’ai pas droit à un bisou. (Je la regarde) bébé stp.
Moi : Tu sais très bien ce que je pense de ça.
Daphnée : (Roulant des yeux) Tous les jours je me demande ce que tu fiches avec ce type.
Moi : (Ne relevant pas sa pique) Je règle la facture, à plus.
Je me suis éloigné d’elles et me suis dirigé vers le comptoir où j’ai réglé la facture avant de sortir. Au parking j’ai croisé Karly NZIENGUI qui est une de leurs amies et avec qui je m’entends bien. Nos parents se connaissent très bien et nos pères sont assez proches. Elle n’était pas seule mais avec un homme et une autre femme. Elle s’est approchée de moi pour me saluer.
Moi : Tu es rentrée finalement ?
Karly : Oui. Pas trop de choix avec les affaires. Et D ?
Moi : Elle est à l’intérieur avec Sasha.
Karly : Ah bon ?
Moi : Oui.
Karly : C’est bien. J’y vais donc de ce pas les rejoindre. Passe une agréable fin de journée.
Moi : Idem.
Elle est partie et je me suis dirigée vers ma voiture. Je m’apprêtais à monter quand quelqu’un est venu m’enlacer par derrière. Je me suis légèrement figé. Je déteste les signes affectueux et tout le monde le sait…
TOUJOURS AU MÊME ENDROIT
Je viens de rejoindre mes trois frères qui sont dans un restaurant et à peine je m’assois qu’ils se mettent à m’emmerder comme à leur habitude.
Lilian : L’apôtre Paul a finalement laisser les épîtres pour rejoindre ses semblables ?
Kilian : (Riant) Vraiment.
Je n’ai pas répondu et j’ai plutôt regardé Exaucé qui lui aussi riait des propos de son grand frère. Il arrête automatiquement de le faire car si je ne peux rien faire aux deux autres parce qu’on a le même âge et que suivant l’ordre de naissance, je suis le plus petit des trois, lui je peux m’en prendre à lui parce que c’est mon petit frère et nous habitons tous les deux dans la même maison, il a tout intérêt à ne pas s’amuser avec moi.
Kilian : Tu vas arrêter ça Ethan ?
Moi : Hum.
Lilian : (Soupirant) Un moment donné il va bien falloir que tu baisses un peu ta garde et arrête de te la jouer les gars coincés. On te le dit tous les jours, ce que tu veux devenir ne te convient pas. Ce n’est pas parce qu’elle a épousé quelqu’un d’autre que
Moi : (L’arrêtant) Si vous m’avez fait venir ici pour me parler de ça dites le moi déjà et je vais tranquillement retourner à l’église car je n’ai pas de temps à perdre avec les conneries.
Ils m’ont regardé tous les trois avant de soupirer. Kilian a fait signe à la serveuse qui s’est rapprochée et a pris nos commandes. Pendant l’attente, ils se sont mis à raconter leurs histoires de famille parce qu’ils sont tous les deux mariés et pères depuis 7 ans pour Kilian et 5 ans pour Lilian. Nous avons tous les trois 35 ans. Exaucé a 27 ans et tout comme moi, il est célibataire. Contrairement à moi, il a l’intention de suivre le chemin de ses deux grands frères, il n’a juste pas encore trouvé celle qui lui faut. Pour moi c’est sans commentaire, je ne me marierai jamais, je préfère faire l’œuvre de Dieu, c’est que plus important.
Ils parlent et rient tous les trois pendant que je les écoute en silence. Nos commandes arrivent et c’est moi qui prie pour le repas. Je le fais de façon solennelle avant de dire ‘’Amen’’. Ils me regardent un moment en silence avant de répondre à leur tour puis nous mangeons dans un silence pour moi et leurs échanges pour eux. À la fin, je me lève et leur dis que je vais aux toilettes. Je libère ma vessie et en sortant de là, je cogne accidentellement une jeune femme qui apparemment jouait à je ne sais quel jeu avec une autre devant les toilettes. La fille en question avait un rouge à lèvres rouge vif ouvert à la main et celui-ci m’a tâché la chemise, ce qui m’a tout de suite mis de mauvaise humeur et mes traits se sont davantage durcis.
Moi : (La repoussant de façon brusque) Non mais ça ne va pas non ? Vous pensez que c’est de lieu pour jouer à vos jeux débiles ?
Elle : (Secouée par mon geste) C’est la raison pour laquelle vous me poussez de la sorte ? Et si vous me faisiez mal ?
Moi : Vous l’auriez bien mérité.
Elle : Pardon ?
Moi : Vous avez bien entendu mes propos. Vous avez vu dans quel état vous avez mis ma chemise avec vos gamineries ? Si vous ne savez pas vous tenir dans un lieu public, restez enfermer dans votre maison de poupée.
Elle est restée à me fixer dans les yeux le visage visiblement amarré et sans que je ne m’y attende, elle est venue me frotter son rouge à lèvres sur toute la chemise sous mon regard ahuri.
L’autre fille : (Les grands yeux) Victoire qu’est-ce que tu fais ?
Elle : (Debout devant moi et me fixant dans les yeux) La gamine que je suis t’emmerde espèce de vieux con. Maintenant si tu es trop fâché, fais ce que tu veux et je vais voir.
Je suis resté en train de la regarder avec une forte envie de saisir son frêle cou et le briser de mes mains…
Pour comprendre cette histoire, il faudrait avoir lu : LE MARI DE MA MEILLEURE AMIE, LES LIENS DE L’AMOUR , LE JOUR OÙ MA VIE BASCULA, MÈRE MALGRÉ MOI ET SECONDE CHANCE car cette histoire est celle de leurs descendants et vous risquez d’être perdus si vous ne connaissez pas leurs background.