A nouveau réunis
Ecrit par YadRosa
NB : désolée d'avance pour les fautes d'orthographe.
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~Stanley Miller~
Ça fait des jours que je n'arrive plus à fermer les yeux. Je n'arrive pas à dormir. Depuis que j'ai appris qui a racheté les parts de mon entreprise.... Le monde est petit.
Dix ans que j'ai quitté le Maroc et je ne serais jamais revenu si tout n'allait pas aussi mal à Miller Corporation. Tout va mal dans tout d'ailleurs. Et je me sens encore plus mal à présent que je sais que je vais revoir Kenza. Comment pourrais-je la regarder dans les yeux après ce que je lui ai fait ?
Par fierté, lorsque j'ai découvert qu'elle allait être la propriétaire de Miller Corporation, j'ai refusé de signer le contrat. Mais j'ai fini par revenir sur ma décision. Normal, je n'avais pas d'autres choix. Je risque de tout perdre si je ne laisse pas mon égo de côté, mais c'est si difficile...
Seigneur, que va-t-il se passer demain à la réunion ? Viendra t-elle au moins ? Elle doit me haïr et peut être même qu'elle voudra se venger. C'est totalement compréhensif. Je mérite la prison pour ce que je lui ai fais.
J'ai juste été lâche. Je n'ai pas eu le courage de tenir tête à Ricardo ni à mes parents. Et voilà que je souffre aujourd'hui. Trente deux ans et ma vie n'a toujours pas de sens malgré tous les sacrifices que j'ai eu à faire.Je ne pensais pas revoir Kenza, j'ai eu tors... Je me tourne et retourne dans mon lit, dans l'espoir de mettre terme à mes réflexions en trouvant le sommeil mais je n'y arrive pas. Je dois faire quelque chose pour que Kenza me pardonne, si non je n'aurai jamais la paix.
(...)
Six heures du matin...
Ricardo : tu comptes rencontrer cette femme ?
Moi : elle s'appelle Kenza Rick, Kenza ! Et je n'aurais pas été obligé de revenir dans ce pays de malheur si tu t'étais comporter en homme mature c'est de ta faute si nous sommes dans une telle situation !
Ricardo ( hurlant) : changes de ton avec moi Stan ! Je ne te permets pas !
Moi : et moi je suis fatigué. Fatigué de vous tous ! Dès que je remets tout en ordre je pars une bonne fois pour toute ! Vous avez contrôlé ma vie toute ces années sans que je n'ai mon mot à dire. Je suis fatigué et il faut que ça cesse !
Ricardo (hurlant) : va le dire à tes parents.
Moi : j'y compte bien. Bonne journée !
Ricardo : oui, bon vent ! Et ne remets plus les pieds dans ma chambre ! Fais ce qui te chante, je m'en moque.
Je prends mon manteau rageusement et je sors de la maison. Ça devient chiant tout ça. Je n'en peux plus ! C'est toujours moi qui dois régler les erreurs des autres. Qu'ils aillent tous aux diable à la fin ! Fuck !Je monte dans ma voiture et je démarre en trombe. Il ne manquait plus que Ricardo pour me stresser encore plus. J'appréhende déjà cette réunion avec Kenza... je sens que je risque de devenir fou à la fin !
J'arrive une demi heure plus tard à Miller Corporation. Jamais je n'aurai dû revenir....
J'entre dans l'imposant immeuble qui abrite nos bureaux et je me dirige directement vers la salle de réunion où attendent déjà les membres de l'administration. Elle n'est pas encore là...
Je prends place et je salue l'assemblée. Voilà ce qui arrive quand on fait confiance aux gens. Ils vous conduisent à la ruine. Typique de Ricardo. Je ne comprends pas ce qui ne va pas dans la cervelle de cet homme.
J'essaie de discuter de certains paramètres avec les membres du conseil d'administration. Certains n'arrêtent pas de se plaindre concernant les attitudes de Ricardo.
Voix : Ce sont ces choses qui nous ont conduit à la perte monsieur Miller. Vous n'aurez pas dû laisser tout entre ses mains... Votre père également était absent la plupart du temps.
Moi : le mal est déjà fait monsieur Taylor. Avançons maintenant.
Toc toc toc...
Moi : entrez !
Secrétaire : désolée de mon intrusion messieurs mais Madame Talbi est ici.
Moi : faites la entrer que la réunion commence !Je réajuste mon costume, un peu chamboulé. Nous nous levons tous lorsque la poignet de la porte tourne à nouveau. Jamais je n'aurais pensé faire ça un jour pour Kenza. Me mettre debout pour lui souhaiter la bienvenue.... Oh my God.
La porte s'ouvre enfin. La laissant entrer.
Really ? Is it her?
Non, impossible. Je m'attendais à tout sauf cette Kenza. Il doit u avoir un léger malentendu. Que dis-je ? Un gros malentendu ! Ce n'est pas la jeune fille avec qui j'ai fais l'amour il y a dix ans. Ce n'est pas celle là, non ! Cette femme que je vois, taille fine avec des rondeurs exactement où il faut, démarche de gazelle et pleine d'assurance, ne peut être Kenza. Dire qu'elle a changé serait un doux euphémisme. C'est carrément une autre personne. Une autre femme. Belle comme une déesse. L'ovale de son visage, ses grands yeux jadis rieurs, reflète aujourd'hui une dureté que je n'arrive pas à décrire. Elle ne porte même plus son appareil et ses lunettes d'épouvantail.
Où est passé cette fille ronde comme une pastèque que j'ai connu ? Que lui est-il arrivé ? Certes je me disais qu'elle aurait perdu quelques kilos mais ce que je vois là, me laisse sans voix. Que dire ? Elle est magnifique. Magnifique dans cet ensemble blanc. Magnifique dans ses gestes... Je n'arrive plus à réfléchir comme il faut.
Elle dégage une confiance en soi que je ne lui ai pas connu. Elle ne rit pas et sourit encore moins. Même son bonjour peut faire glacer le sang. Elle s'est assis nonchalemment, et nous a fait signe de faire pareil, fuyant mon regard, se comportant comme si nous n'avions jamais rien eu ensemble. Comme si j'étais un inconnu. Pourtant...
Kenza : désolé pour ce léger retard. Nous pouvons commencer.
Cette voix autoritaire... Oh mon Dieu. C'est sûrement une autre personne. Qu'est ce qui s'est passé durant ces dix années bon sang ?
(...)
La réunion vient de prendre fin. Tout au long de cet entretien, j'ai été incroyablement mal à l'aise, cherchant mes mots en vain au cours de mon discours, chose qui ne m'ait jamais arrivée. Normal, je suis choqué, déboussolé, complètement sonné ma parole !
Kenza elle, n'a pas eut du mal à s'exprimer, au contraire... Elle s'est comportée comme la dame de la haute société qu'elle est devenue. Mine impassible, précise et claire dans tout ce qu'elle disait, elle a conquis l'assemblée et moi avec.
Que dis-je ? Mieux vaut que je redescende sur terre. Je suis sur qu'une forte tempête va bientôt s'abbatre sur moi.
J'ai attendu qu'elle soit installée dans son bureau et que le personnel retourne à ses tâches pour aller lui parler. Je toque à la porte et j'entre ensuite. Elle est assise derrière son bureau, occupée à feuilleter certains documents. Dès qu'elle m'aperçois, son visage devient sévère.
Kenza : que voulez vous monsieur Miller ?
Moi : Kenza...
Kenza : mademoiselle ! Mademoiselle Talbi !
Moi : OK. Mademoiselle Talbi. Il faut qu'on parle !
Kenza : je n'ai rien à vous dire.
Moi : moi si !
Kenza : désolée monsieur Miller mais j'ai du boulot. Nous avons tout dit tout à l'heure à la réunion et donc je pense que c'est suffisant.
Moi ( excédé) : arrêtes ce petit jeu s'il te plaît. Tu sais très bien de quoi je veux parler. Pourquoi agis tu comme ci on ne se connaissait pas ?
Kenza : je ne vous donne pas le droit de me tutoyer monsieur Miller. Veuillez sortir de ce bureau s'il vous plaît. Je dois travailler !
Moi : je ne sortirai pas. Pas avant de t'avoir parlé. Kenza...
Elle se lève, visiblement en colère mais continue sur le même ton calme et détaché.
Kenza : vous dépassez les limites.Moi : il faut qu'on discute !
Elle pose une main sur son front et me regarde sévèrement. J'ai comme l'impression qu'elle va se jeter sur moi et me dévorer. Jamais je n'avais vu autant de haine et de mépris dans ses yeux. Je regrette, même si ça ne va pas réparer ce que je lui ai fait, je regrette vraiment.
Kenza : écoute Stanley Miller. Je suis ici pour travailler. Et si j'avais su que c'était ton entreprise, jamais je n'aurais acheter ces parts. Mais le mal est fait. Tout ce que je veux à présent est d'avoir à te croiser le moins au monde. Laisse moi faire ce que je dois faire Stanley. Arrêtes de t'immiscer dans mon existence.
Je suis sidéré. Elle m'a déballé tout ça d'un air posé mais le ton de sa voix montrait clairement qu'elle contenait une colère sourde. J'ai voulu riposter mais à quoi bon ? Ça ne sert à rien de mettre de l'huile sur le feu.
Je suis sorti de son bureau sans un mot de plus. Mais je compte bien tout lui raconter. M'expliquer. Lui dire pourquoi je lui ai fait du mal en espérant qu'elle puisse comprendre et me pardonner un jour.
~Kenza Talbi~
C'est fait. Je l'ai revu. Ce salop, cet homme sans scrupule. J'ai reçu un coup c'est vrai, un grand coup lorsque je suis entré dans ce bureau et que mes yeux ont rencontré les siens, encore plus sombre que dans mes souvenirs. Ces yeux qui m'ont fait frisonner il y a dix ans.
Mais j'ai pris sur moi. J'ai fait face à ce profiteur et je ne compte pas m'arrêter là. Ce n'est qu'aujourd'hui que je l'ai vu après tant d'années, que je me suis rendu compte que je le hais au point d'en aller au meurtre. Oui, j'ai cette rage, cette rancune enfouit en moi et je fait un effort surhumain pour ne pas exploser.
Stanley Miller va souffrir pour m'avoir traiter comme du n'importe quoi. J'aurai ma revenge !