Acte 13: la colère de Aboudjedide, père de Attaher

Ecrit par Ibtissem


                                           Les aigles de la forteresse des khezer arrivèrent après des jours de volées,le père de Attaher était inquiet, les oiseaux étaient partis depuis plusieurs jours et il ne savait rien de son fils.

Les gardes vinrent annoncer à Aboudjedide que deux des trois aigles étaient arrivés avec des messages. Il se précipita au dehors ,avec le vizir ,son bras droit et conseiller qui lisait les courriers pour lui.

Apres avoir écouté le vizir, il explosa:

Aboudjedide: il va me tuer ce gosse!

Vizir: votre altesse, qu'est ce qu'on va faire ? vous avez déjà donné votre parole à Ibn Toumert ,père de la princesse Tinifli,cette alliance vous permettra d’être plus puissant que jamais.

Aboudjedide: je sais Vizir.Ce malheureux a osé donner l'ardif de sa mère à une fille, sacrilège !!!!!
Ne pas aussi accepter ce que le destin fait naturellement pourrait détruire notre dynastie; dans l'un ou l'autre des cas , je suis pris entre le marteau et l'enclume.

Cet ardif a traversé des générations dans la tribu et celle qui le porte doit forcément faire partie du clan , qui qu'elle soit

Vizir: mais avec un peu de chance, il n'a pas mis cet ardif aux chevilles de la fille,c'est l'accomplissement de ce rituel qui scelle la promesse ,sans cet acte,rien n'est encore perdu.

Aboudjedide: ummmm ! quel inconscient ! je lui ai pourtant interdit de toucher à cet ardif,à quel moment l'a t il pris ? je lui avais parlé de son importance pour notre clan sans aller plus loin dans les détails

La fille du Vizir, une petite d'à peine quatorze ans écoutait la conversation , elle était amoureuse de Attaher depuis sa tendre enfance.

Elle avait accès au palais et à toutes les pieces sans aucun problème; c'est elle qui avait pris cet ardif, qui se trouvait dans un écrin de cuir posé sur une sorte de pupitre.La pièce dans laquelle il se trouvait était sacrée et personne ne devait rôder par là.

Elle l'avait remis à Attaher dans l'espoir qui le lui mette à la cheville ,il y'a de cela quatre ans ,mais ce dernier la traitait comme une sœur sans plus et empocha son ardif, rêvant un jour de le mettre à Tassy.

Elle était possessive et jalouse et refusait l'idée qu'il épouse un jour une autre qu'elle.

Aboudjedide était en colère, il était divisé entre la promesse faite à la tribu des imasmouden,puissant groupe berbère originaire du haut atlas marocain et fondateur des dynasties Almohade et Hafside. Il décida d'écrire à son fils:

" Attaher,j'ose espérer que tu n'as pas accompli le rituel de l'ardif sans mon accord préalable, je t'ordonne d'abandonner ton projet lugubre et de rentrer immédiatement à Nguezzam, ton père". Il renvoya les aigles à Attaher sur le champs.

Attaher attendait impatiemment le retour de Aguerzzam pour savoir quel sera le point de rencontre avec Tassy, il attendait depuis le lever du soleil, impatient , ses amis mangeaient pour préparer leur éventuel voyage.

le peulh: Attaher, viens manger,ton oisillon va arriver

le béribéri: oisillon ? hum, on va te mettre sous la tente avec lui, on verra si tu tiens le même langage

sergent koulibaly: il faut qu'on lève le camp rapidement les gars

Attaher: et où irait on ? sans aguerzzam, on ne pourra pas bouger, j'ai besoin d'avoir une piste, au risque de perdre encore une opportunité

Ils étaient entrain de papoter, quand l'oiseau fit son apparition dans les cieux, le soleil était déjà au zénith, le coeur de Attaher s'emballa et il priait pour qu'il y'ait de bonnes nouvelles.

Il s’inquiéta de ne pas voir de fils traînant aux pattes de l'oiseau, aurait il égarer l'étui ? il devenait fou, parlant seul, ses amis dûrent l'attraper pour le calmer.

L'oiseau atterrit sur lui, l'étui était la, Tassy avait tellement serré les liens à plusieurs tours, que la patte de l'oiseau saignait; il déballa le message et poussa un cri targui de victoire:

Attaher: les gars , direction Ingall

le beriberi: Ingla ( très bien)

Attaher était tellement content qu'il étrangla presque Aguerzzam , qui se débattait; il le soigna, le nourrit et le mit en cage afin qu'il se repose.

Sergent koulibaly: bon on peut partir maintenant ?

le baadaré: kay, il fait chaud, il est midi, on va esquinter nos animaux à ce rythme la, il nous faut des chameaux, comme ça on pourra alterner quand les chevaux seront fatigués.

le Peulh: mais qui va nous donner huit chameaux ?

le beribéri : to.... tu commences n'est ce pas ? on va devoir les acheter Hardo?

sergent koulibaly: ce n'est pas un problème, on pourra se les procurer à foudouk, c'est à cinquante kilomètres de Ingal. 
Si on doit prendre les pistes , on devra faire au moins deux cent cinquante à deux cent quatre vingt kilomètres; on pourrait traverser la réserve de la faune de Tadres comme raccourci, on gagnera au moins cent kilomètres de route, il y'a des points d'eau et de la verdure.

Peulh: traverser la faune ? avec les animaux sauvages qu'il y'a ? il parait qu'il y'a même des lions

béribéri: on a des armes ,pourquoi selon toi ?moi je craindrai plus les gardes

sergent coulibaly: on va mettre nos treillis, ils ne pourront pas nous arrêter

peulh: je ne sais pas tirer à l'arme moi et je préfère être arrêté par les militaires que d’être dévoré

Les gars se moquaient les uns des autres toute la nuit autour d'un thé.

La réserve de la faune de Tadres était une réserve servant à protéger les animaux en voie de disparition comme les Oryx , pas donc à s'inquiéter....ils doivent dormir et prendre des forces.

Galib, son frère et les femmes avaient déjà pris la route. En une journée, ils avait déjà fait le tier de la distance , ils rencontrèrent des nomades sur leur chemin, ce qui les soulagea , ils n'étaient pas seuls à faire le voyage.

ils campèrent à chaque étape où ils étaient sûrs de trouver un point d'eau .

La nuit, il y'avait des femmes qui faisaient du violon tout comme Gaisha, d'autres hommes jouaient de la guitare.
L'ambiance était assez bonne et gaie pour aider Tassy à oublier ses malheurs.Leur prochaine halte est prévu pour Foudouk, un petit village non loin de Ingall.

A abalak, s'étaient réunis les chefs de villages, des militaires étaient venus en renfort pour calmer la guerre civile qui avait commencé, plus personne n'écoutait son prochain.

Aboubacar fut évacué à la capitale pour soigner son oeil, il décida de ne plus jamais revenir vers le nord après sa guérison.

Le chef de village Algabit assiégé put éviter de se faire tuer de justesse; les militaires et les chefs environnants purent calmer la situation afin de faire lumière sur la cause de cette émeute.


Attaher continua son voyage à la recherche de Tassy, cette dernière attend impatiemment son homme.

Voila que Aboudjedide a prévu de marier Attaher à une jeune princesse, et que la fille du vizir ne l'entendait pas de cette oreille...

Quel grabuge nous attend encore ? 

Ibtissem...

ETRANGE DESTIN DE TA...