Ami et Joël : Ami se décide (2)

Ecrit par Dja

Le soir était enfin là. Ami et ses amis avaient mis un point d’honneur à se faire les plus belles. Elles voulaient qu’on les remarque dès leur arrivée. D’autres jeunes de leur entourage seraient là également. Il fallait donc qu’elles soient à leur avantage.


Mais, Ami n’aurait d’yeux que pour Joël. Dieu qu’il était beau. Quand il l’avait prise dans ses bras dans sa chambre et qu’il l’avait caressée au plus profond de son intimité, elle avait cru mourir de plaisir. Jamais elle n’aurait imaginé que ce fut à ce point exquis. Elle comprenait maintenant pourquoi ses parents la chaperonnaient autant. S’ils avaient su qu’elle avait failli atteindre le point de non-retour, ils l’auraient tuée, elle en était sûre. Son père en tout cas l’aurait fait.


Oumar lui avait répété pas plus tard que la veille qu’elle devrait désormais se comporter comme une femme mariée car son fiancé arrivait bientôt. Il avait également demandé à Fatoumata de préparer son trousseau, en vue de la date du mariage qui approchait.


Aminata cette fois-ci ne s’était pas rebellée. Elle avait simplement baissé la tête, feignant d’accepter la décision de son père. En son for intérieur, elle avait un plan pour échapper à ce mariage. Elle attendait seulement le moment propice pour le mettre à exécution. Car, au grand jamais elle ne se marierait avec ce type qu’elle ne connaissait pas. Sa mère lui avait montré une photo de lui la semaine dernière.


Il n’était pas moche, mais il ne lui plaisait simplement pas. Les lunettes qu’il portait sur son nez ressemblaient à des loupes et il s’appuyait sur une canne du côté droit. Jeneba qui connaissait presque tout le monde sur facebook lui avait montré son profil. Et elles avaient pris le temps de regarder et inspecter son mur et sa liste d’amis. Aboubacar, c’était son nom, avait beaucoup d’amis et aimait faire la fête. Il postait toujours des photos de lui sur la plage, en boîte ou dans des endroits huppés. Il est vrai que son père avait beaucoup d’argent, même s’il n’était pas aussi riche qu’Oumar.



Malgré tout, Ami ne voulait pas de lui. Ses amies l’encourageaient pourtant à accepter la décision paternelle. Mais, elle n’en démordait pas. Elle n’avait qu’une idée en tête, finir ses études et trouver elle-même l’homme avec lequel elle ferait sa vie. Elle s’était demandé si finalement Joël ne ferait pas l’affaire. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi son père n’avait pas pensé à lui plutôt qu’à l’autre là, avec ses lunettes de mathématiciens. Le père de Joël était bien son ami. Alors, elle réussirait à le convaincre de les laisser se marier. Elle ne devait pas oublier non plus que c’était un pion dans le plan qu’elle avait élaboré. Elle se servait de lui pour à la fin en finir avec son père et ses frères.


Le soir était enfin là. La fête avait commencé depuis longtemps déjà et Ami et sa famille tardait à arriver. Joël l’avait presque sortie de ses pensées. Il était entouré de sa famille, de ses amis et de quelques ex qui avaient tenu à faire partie de la fête. Il y en avait une précisément, Sandra la mexicaine qui était au pays depuis quelques jours. Elle l’avait appelé le matin-même. Il était heureux de la voir et ne pensait plus à Ami.



Richard de son côté prenait plaisir à goûter au buffet entièrement africain. Il avait pour l’instant mis ses idées de vengeance à plus tard et profitait de l’attention qui lui était accordée. Le Blanc venu tout droit de France rien que pour eux était choyé tel un prince. Certaines femmes beaucoup plus audacieuses allaient jusqu’à lui susurrer à l’oreille des invitations dénuées d’innocence. Mais, Richard souriait en promettant de leur donner une réponse assez vite.

Gracia et son mari était heureux de voir que tout le monde s’amusait bien. Les fêtes chez eux étaient toujours réussies et le buffet en libre service toujours garni.


De leur côté, Joël et Sandra s’étaient éloignés. Ils n’avaient jamais mis un terme à leur relation, et comme elle retournait à Paris la semaine d’après, elle voulait que Joël lui accorde un peu de temps :

« _ Tu m’as beaucoup manqué tu sais ! (lui disait-elle de son accent qui chantait)

_ Han bon !? Dans ce cas, pourquoi n’as-tu pas donné de nouvelles ?

_ C’est toi qui ne répondais plus. Je pensais même que tu ne voulais plus me voir. »


En effet, depuis qu’il était rentré, Joël avait mis une certaine distance entre lui et ses conquêtes. Mais, il comptait bien se reprendre. Ce soir, il allait rattraper le temps perdu. Il voulait amener Sandra dans sa chambre avec en idée de passer du bon temps avec elle. Juste quelques instants. Tous ces longs mois de privation à cause d’Ami l’avait rendu malade et le parfum enivrant de la belle mexicaine lui donnait envie de se jeter sur elle. La robe blanche et moulante qui dessinait les courbes pulpeuses lui faisait tourner la tête. Sans oublier le regard énamouré qu’elle lui lançait qui lui donnait des idées torrides.

Joël avait toujours aimé les femmes rondes aux fortes poitrines. Il répétait toujours que ce qu’il aimait chez une femme c’étaient de sentir les rondeurs bien pulpeuses qu’elle lui donnait à savourer. Et Sandra faisait bien partie de cette catégorie de femme.


Et, alors là, il ne la laisserait pas rentrer comme ça. Oh, que non !

Au même instant, un domestique passait par là. Joël en profita pour lui demander d’expliquer à sa mère qu’il avait une urgence professionnelle à régler tout de suite. Sandra qui avait compris ce qu’il avait en tête se mit à rire doucement dans sa main. Comme si elle lisait dans ses pensées, elle se pencha vers lui et de sa voix la plus suave, le provoqua malicieusement :

« _ Alors, comme ça tu dois aller consoler un client ?

_ Hum ! Ou UNE cliente ma chère ! Tu me rends fou !

_ Hum ! 

_ Allez, viens, suis-moi !»


Et c’est presqu’en courant que les deux assoiffés arrivèrent dans la chambre de Joël. Il ne s’était jusque là pas rendu compte à quel point le corps d’une femme lui avait manqué. Le fait de toucher Sandra et de la voir se déshabiller devant lui en mimant un strip-tease lui fit monter les sangs au cerveau. Elle avait un corps fait pour danser au rythme de la musique de l’amour. Elle lui avait toujours fait l’effet d’un vin qui l’enivrait petit à petit, et qu’il devait savourer jusqu’à la dernière goutte. Purée, comme elle savait y faire. Avec ses fesses rebondies et ses hanches pleines comme celles d’une belle africaine. Il bava presque quand elle libéra ses seins voluptueux qui étaient aussi gros que deux bonnes papayes mûres.


Faire l’amour à Sandra lui ferait du bien et ôterait tout le poids qu’il avait sur les épaules. Toute cette pression sexuelle accumulée pour plaire aux caprices d’une petite pucelle. A ce moment, en voyant la culotte de dentelle de Sandra voler au dessus de sa tête, il oublia complètement Aminata. Il n’avait plus d’yeux que pour cette belle femme latine qui s’offrait à lui sans sourciller.


Alors, il se débarrassa aussi rapidement qu’il le pouvait de son pantalon et se dirigea vers le chevet de son lit pour prendre un préservatif qu’il mit aussitôt sur son membre gonflé de plaisir. Sandra était déjà couchée, toute prête pour lui. Il n’eut plus qu’à aller s’allonger sur elle et, ensemble ils exécutèrent une danse qu’il maîtrisait bien. Comme il était heureux. Tous les deux ne se souciaient plus ni du temps, ni de la fête. Ils voulaient profiter de l’instant présent.


Alors que Sandra s’était mise à califourchon sur lui, Joël pris sa tête entre ses mains et le regard plongé dans le sien, il se libéra des longs mois de sevrage forcé. Sandra se mit à rire. Puis, elle aussi le retrouva dans l’explosion qui se propageait en elle.



Enfin, après avoir pris du plaisir de différentes manières, ils s’écroulèrent sur le lit tous les deux. Joël était épuisé, mais satisfait de ce qu’il venait de faire. Sandra quant à elle avait fermé ses yeux. Elle s’endormait tout doucement en ronronnant. Avec elle, il avait toujours été ainsi. Quand elle prenait son pied, elle s’endormait aussitôt et ne se levait que le lendemain avec une faim de loup.


Joël regarda la montre Rolex qu’il avait au poignet. Une heure à peine s’était écoulée. Au lieu d’être épuisé par ce qu’il venait de faire, il était plutôt comme revigoré. Pourtant, Sandra et lui avait expérimenté même des façons de se donner du plaisir qu’il n’avait jamais osé avec une autre. Il avait toujours su qu’elle était secrètement amoureuse de lui. Mais, elle respectait la limite qu’il maintenait dans ses relations. Aussi, son étonnement n’avait-il pas duré longtemps quand elle s’était mise à quatre pattes sur le sol et lui avait demandé de la prendre par derrière. Il ne pratiquait pas souvent la sodomie avec ses conquêtes, de crainte de les blesser. Sa verge pouvait prendre une grosseur impressionnante lorsque l’érection était très forte. Il n’y avait eu que Marlene qui avait supporté ses assauts et qui en redemandait assez souvent même. Il avait donc hésité quelques secondes, mais comme Sandra ne semblait pas craindre quoi que ce soit, c’est avec joie qu’il avait attrapé sa croupe pour s’enfoncer encore et encore tout au fond de cet orifice qui leur permit d’atteindre le septième ciel avec des cris de joie.


Se tournant vers son amante, il passa un doigt dans ses cheveux soyeux avec un sourire. Elle avait toujours été aussi belle. Mais, ce soir, elle lui avait avoué avoir pris le soin de choisir chacune des pièces de sa tenue, en particulier les dessous. Ainsi donc, elle avait bien prévu de le séduire et cela avait marché. Maintenant il était temps de retourner vers les autres. Même si sa mère tombait dans son subterfuge, son père risquait de l’envoyer chercher. Et, il ne souhaitait pas que Sandra soit dérangée.


Alors qu’il terminait sous la douche, il entendit frapper avec insistance à la porte de la chambre. Mince, dans leur empressement, Sandra et lui n’avaient pas pensé à refermer la porte derrière eux. Il espérait juste que ce ne serait pas sa mère. Quelle honte il aurait qu’elle voit Sandra dans son plus simple appareil. Il se dépêcha de se sécher et, choisissant rapidement un caleçon et des vêtements légers dans le dressing attenant, il sortit de là.



Au même moment, la porte s’ouvrait sur une Aminata souriante.

« Flûte ! Il ne manquait plus que ça » pesta t-il tout bas


« _ Joël, je suis là !

_ Heu ! Oui ! (il avait rapidement mis un drap sur la tête de Sandra toujours endormie) Viens !

_ Mais, il faut que je te parle, c’est important. Je me suis vite éclipsée en disant que j’allais aux toilettes.

_ Ok ! Mais, allons dehors, j’ai chaud. Nous trouverons un endroit calme et frais dans la maison.


Ce disant, il l’entraînait hors de la chambre. Heureusement qu’il était bien plus grand qu'elle, aussi ne pouvait-elle pas voir ce qu’il y avait derrière lui.


« Ok, je te suis ! »




Avec un ouf de soulagement imperceptible, ils sortirent de la chambre au moment où Sandra ouvrait les yeux. Elle chercha Joël dans le lit, mais se rendormit aussitôt.


Joël avait conduit Ami dans une partie éloignée de la chambre. Elle avait décidé de lui parler des projets de son père. Le fiancé qu’il lui avait trouvé serait bientôt là.

En effet, La santé du père d’Aboubacar s’étant dégradé, ils avaient décidé d’avancer la date du mariage à dans deux mois. Le père d’Aboubacar craignait de ne plus être en vie pour assister au mariage de son fils. Aussi avait-il demandé que les noces aient lieu le plus rapidement possible.

La tristesse saisit Joël en l’écoutant. Il sentait monter une colère qu’il ne comprenait pas. Il se leva et vint s’accroupir en face d’elle. Dans ces yeux, se mêlaient stupeur, colère et pitié. Il ne savait quoi dire et, alors qu’elle éclatait en sanglots il ne put que la prendre dans ses bras.


« _ Qu’allons-nous faire à présent ?

_ Je ne sais pas Joël ! Je suis tellement mal ! Je déteste mon père et cette fichue tradition qui m’oblige à lui obéir.

_ Mais, ta mère ou quelqu’un de ta famille ne peuvent-ils pas lui parler ?

_ Ma mère craint mon père. Même si elle le voulait, jamais elle ne pourrait l’affronter. Et mon père d’ailleurs ne l’écouterait pas. 

_ Je suis vraiment désolé de ce qui t’arrive. Que vas-tu faire maintenant ?

_ Je ne sais pas encore (lui menti-elle). Mais, je ne veux pas me séparer de toi.

_ Moi non plus ma puce. Je tiens tellement à toi.

_ Et moi donc ! Mon père ne veut pas comprendre que je n’épouserais pas ce type. Je veux choisir moi-même l’homme avec qui je vivrais. Je ne veux pas de ce mariage forcé.»


Et, les larmes redoublèrent. Joël était désemparé. Il n’aurait jamais pensé se retrouver dans un tel imbroglio. Il était vrai qu’il sentait poindre un lui une tendresse qui l’empêchait de s’amuser avec Ami comme il l’avait toujours fait avec les autres filles. Quelque chose en elle l’attirait énormément et l’incitait à la prudence. En dehors du fait qu’elle était encore vierge, il y avait en elle quelque chose qui le poussait vers elle. Mais, il ne savait maintenant plus quoi penser avec ce qu’elle venait de lui annoncer.

Néanmoins, il était sûr d’une chose, il ne voulait pas qu’elle se marie. Les mois qu’ils avaient passés à se connaître et l’épisode de la veille les avaient rapprochés un peu plus. Bizarrement il lui vint, la pensée de rencontrer le père d’Ami.


Houla ! Qu’est-ce qui lui arrivait ? Jamais encore il n’avait eu des idées pareilles. Lui, aller se mettre la corde au cou juste pour les beaux yeux d’une pucelle ? Ha non ! Il ferait mieux de mettre fin à cette conversation et d’aller retrouver Sandra. Elle devait sûrement s’être levée depuis et le cherchait sans doute.

Oui, c’est ce qu’il devait faire. Car, rester là à sentir le parfum qui émanait des cheveux d’Aminata le rendait fou et lui donnait des idées encore plus folles.


Aminata le regardait d’une façon étrange. Elle savait que les sentiments qu’elle ressentait pour lui étaient très forts et proche de l’amour. Mais, lui, que ressentait-il ? Pensait-il à la même chose qu’elle en cet instant ? 



Joël se disait au même instant qu’elle devait cesser de le regarder avec cette étincelle dans les yeux que ses larmes faisaient briller. Dieu, qu’elle était belle ! Ses longs cheveux lâchés sur son dos s’étalaient comme une cascade. Elle mordillait ses lèvres pour s’empêcher de pleurer.


Alors, n’y tenant plus, il la prit dans ses bras et se mit à l’embrasser langoureusement. Il promena ses lèvres sur ses joues afin de cueillir les gouttes qui perlaient de ses yeux. Ses mains se perdirent dans son immense chevelure avant d’aller chercher la douceur de son corps aux formes arrondies. Ca y est, elle l’avait rendu fou.


Ils étaient dans l’ancienne chambre d’un de ses frères transformé en bureau. C’est là que Joël venait se réfugier quand il avait besoin de calme.


Aminata qui ne s’était pas attendue à cette réaction eut un léger moment d’hésitation. Puis, elle se laissa faire et tous les deux se retrouvèrent par terre, sur le tapis blanc recouvert par endroit de pattes de panthère. Ils avaient si faim l’un de l’autre. Sans même ouvrir la bouche, ils se déshabillèrent de moitié, après que Joël ait longtemps caressé le corps d’Ami sous sa robe verte. Elle avait les yeux fermés par la pudeur et l’excitation. Elle était prête.



Ami s’était décidé, aujourd’hui elle se donnerait à Joël. Aujourd’hui, elle deviendrait femme.


Joël de son côté ne savait plus où il en était. C’était la première fois de sa vie qu’il rencontrait une fille comme elle, mais surtout qu’il se retrouvait dans pareille situation. Il venait pourtant de baiser avec Sandra. Car ce serait mentir de dire qu’ils avaient fait l’amour. Ce qu’ils avaient partagé était plus de l’ordre du bestial que d’autre chose. Mais, Ami semblait si fragile, si perdue, si… qu’il ne pensait plus qu’à une chose, la prendre tendrement, langoureusement, sans plus attendre.

Il la caressa donc, avec l’habileté qui était la sienne. Il sentait le cœur de sa partenaire battre à un rythme plus saccadé qu’à l’accoutumée. Puis, dans un sursaut de dernière prise de conscience, il voulu se dégager. Mais, Aminata avait déjà noué ses jambes autour de sa taille. Elle s’arcbouta, le regarda bien droit dans les yeux et prenant son membre bien tendu, elle le fit glisser au-dedans d’elle.



La surprise du coup de reins qui suivi, lui fit fermer les yeux. Une douce chaleur irradiait tout son corps. L’humidité de son sexe facilita la progression de la pénétration. Et après avoir lâché un petit cri de douleur, Aminata se positionna pour accueillir complètement son amant en elle.


Joël était aux anges. Il n’en revenait pas. Il n’avait jamais éprouvé pareil bonheur. La moiteur d’Aminata lui donnait envie de crier. Comme c’était bon ! Il était heureux d’avoir autant attendu avant de lui faire l’amour. Il se sentait bien et un maelstrom d’émotions le traversait à cet instant.

Aminata de son côté était surprise. Elle s’était préparée à souffrir pour sa première fois. Ses amies et cousines, ainsi que les livres, disaient que ça faisait toujours mal la première fois. Mais, elle n’avait ressenti qu’un léger picotement et le sexe de Joël qu’elle sentait tout au fond d’elle ui donnait des hoquets de plaisir. Comme c’était bon ! Elle n’osait ouvrir les yeux, tellement le plaisir qu’elle ressentait était délicieux.


Et puis, tout d’un coup, elle ne pensa plus à rien. Joël l’avait soulevée de terre pour la mettre sur un bureau qu’elle n’avait pas vu en entrant dans la pièce. Elle s’accrochait à lui de ses bras telle une bouée de sauvetage et ses pieds entrelacés autour de sa taille l’aidaient à soutenir la cadence.



Là, il prit son visage entre ses mains et d’une voix douce rendue rauque par le plaisir, il lui dit :

« Ouvre les yeux bel Aminata Traoré ! »


Hein !? Mais qu’est ce qu’il lui demandait là ? Elle ne pouvait pas ! Elle se sentait si petite dans ses bras musclés et rendus si forts par ses différentes activités sportives. Si elle ouvrait les yeux maintenant, elle mourrait de honte.


Elle fit non de la tête.


« _ Regarde-moi ! S’il te plaît !

_ Je ne peux pas !

_ Ok ! Alors, j’arrête ! »


Faisant mine de se retirer, Aminata le retint fermement en plantant ses ongles dans son dos. Ils ne pouvaient arrêter comme ça, alors qu’elle sentait de plus en plus le plaisir monter en elle.



« _ S’il te plaît (elle avait toujours les yeux fermés), ne me demande pas ça ! J’ai un peu honte. Continue, s’il te plaît, ne t’arrête pas !»


La voix d’Aminata n’était plus qu’un murmure dans l’oreille de Joël. Mais, il voulait plonger son regard dans le sien. Il la sentait frémir par l’orgasme qui n’allait pas tarder. Elle s’était totalement libérée et pour une première fois, n’avait eu aucune retenue pour leur ébat. Il voulait voir ses yeux et sentir son sexe en même temps qu’elle crierait son nom. Car, oui, il la ferait crier son nom et plus d’une fois.




« _ Regarde-moi Ami ! Maintenant !»


Il n’avait pas cessé de s’enfoncer en elle. Il sentait maintenant la pression de son vagin qui l’enferrait encore plus, prêt à cracher son plaisir. Il la souleva tout à fait et s’assit sur le fauteuil près du bureau en la maintenant sur lui, son sexe de plus en plus gonflé.


« Ami ! » Sa voix était maintenant commandement.

« Je ne peux… »

Mais, ses yeux s’ouvrirent d’eux-mêmes. Elle le regardait avec dans les yeux une surprise non dissimulée. Et sans qu’il ne dise un mot, elle se mit à crier son nom.

Tout son corps était traversé de mille picotements. Elle ressentait comme une décharge électrique qui partait de la pointe de ses orteils à ses cheveux qu’elle tenait à présent dans ses mains comme si elle allait se les arracher.

Que lui arrivait-il ? Ho, Dieu ! Elle ne pouvait s’arrêter de crier son nom. La minute d’après elle se jeta en arrière, prise de soubresauts.

« _ Hooo mon Dieu Joël, encore !

_ Je ne m’arrêterais pas ma chérie.

_ Ne me lâche pas, s’il te plaît ! Je… Je…»


Elle ne put continuer sa phrase. Tout son corps s’était tendu et elle s’agrippa à lui. Joël également se tendit. Il allait jouir d’un instant à l’autre. Il plongea son regard dans celui de sa partenaire et ensemble, ils atteignirent le septième ciel.

C’était une explosion de mille feux. Joël n’en revenait pas. Lui qui venait pourtant de quitter le lit de Sandra venait de vivre une expérience comme il n’en n’avait jamais connu auparavant.




Aminata était comme perdue. Elle ne savait plus où elle était et il lui fallu plusieurs minutes pour recouvrer ses esprits. Jamais elle n’aurait pu s’imaginer que sa première fois serait aussi magique. Joël lui avait donné beaucoup plus que ce à quoi elle s’était attendue. Elle était si heureuse qu’elle aurait voulu le crier au monde entier.

Ils étaient toujours enlacés comme des lianes et Ami encore un peu gênée souriait timidement. Joël comprenant ce qu’elle ressentait la tint serré dans ses bras en lui murmurant des mots doux pour la rassurer :


« _ Oh, Ami ! Merci pour ce que tu viens de me donner, je suis l’homme le plus heureux de la terre.

_ Hum !

_ C’est vrai ma belle ! Tu ne me crois pas ?

_ Je ne sais pas ! »


Elle tentait de cacher son visage dans le creux de son épaule. Maintenant qu’ils reprenaient peu à peu leurs esprits, la honte prenait peu à peu le dessus. Elle commençait à se demander ce qu’elle avait fait et pourquoi ? Mais, surtout, elle n’arrivait pas à regarder son amant. Elle se sentait « si nue » dans ses bras. La sentant se crisper, celui-ci la prit par les épaules et, s’aidant du pouce, il l’obligea à lever le visage.


« _ Aminata Traoré, regarde-moi dans les yeux ! »

Le ton qu’il avait employait ne discutait aucune contestation, alors elle s’exécuta.

« _ Aminata ! (son ton était redevenu plus doux) Tu es une femme, belle et sensuelle. N’en doute pas ! Tu m’entends ?

_ Joël, je… C’était ma première fois.

_ Oui, je sais, et je te remercie de m’avoir offert ton innocence. N’as-tu pas aimé ce que nous avons partagé ? N’as-tu pas ressenti la même chose que moi ?

_ Si Joël, c’était si … (la pudeur repris le dessus)

_ … bon ! Oui, tu peux le dire ! C’était magique, extra ! Je n’aurais pas voulu que ça s’arrête. Et toi ? Ta chaleur m’a rendu fou. Tu m’excites tellement que je voudrais continuer toute la nuit.

_ Ho ! Comment peux-tu parler ainsi ?

_ Quoi ? Il n’y a pas de quoi avoir honte. Nous avons échangé du plaisir et tu m’as bien eu. Tu es une vraie tigresse hein !

_ Joël ! (elle prit un ton faussement sévère. Mais, elle commençait à se détendre)

_ Hum, ma belle Aminata ! La tigresse cachée. J’aurais dû m’en douter, avec ton tempérament de sauvageonne. Tu es super bonne !»


Il termina sa phrase avec un rire franc qui fini d’enlever les dernières traces de gêne d’Aminata.

« _ Maintenant, tu sais que tu es à moi ?

_ Ha bon !?

_ Oui, tu es officiellement ma petite amie.

_ Hum ! Je ne sais pas hein !

_ Comment ça ? N’as-tu pas été heureuse de ce que nous avons fait ? Ou alors, si cela ne suffit pas, on peut recommencer.

_ Tu es fou !

_ Peut-être ! Mais c’est toi qui me fais cet effet. Alors, c’était bon ou pas ?

_ Huuum ! Je ne sais pas ! Tu es trop fier, je ne te dirais rien ! »


Elle se mit à rire doucement et voulu se relever. Mais, Joël la retint fermement et, introduisit deux doigts dans son sexe encore bien chaud et humide. Ce qui eut pour effet de la faire crier de surprise et sans comprendre comment, elle se mit à onduler et couler de plaisir. Comment cet homme réussissait-il à lui faire autant d’effet ?


« _ Hum ! C’est si bon ! Continue s’il te plaît !

_ Hum ! Tu aimes bien ce que je te fais n’est ce pas ?

_ Oh, oui ! Ne t’arrête pas ! »


Elle ouvrit les yeux sur un Joël qui la regardait avec un sourire de triomphe :

« _ Je ne continuerais que si tu me dis que tu es à moi et tout le plaisir que je te donne.

_ Tu es un peu trop prétentieux dis donc !

_ Hum ! Même là, ta sauvagerie reprend le dessus.

_ Tu ne changeras jamais hein !

_ C’est de ta faute ! J’ai bien faim de toi et de ton corps si beau. Tu me cachais une fougue bien dissimulée princesse. Tu m’excites tellement.

_ Tu penses vraiment ce que tu dis ?

_ Oui ! Pourquoi mentirais-je ? Tu as un corps de rêve. Ta chevelure exhale un parfum si envoûtant qu’il me rend fou quand tu te presses ainsi sur ma poitrine.

_ Hé bien monsieur l’avocat, je ne vous savais pas également poète.

_ Tu serais étonnée de noter mes compétences. Je constate que tu reprends des couleurs. Tu es toute belle !

_ Merci ! C’est à cause de toi !

_ Tu m’en vois flatté. Alors, tu es à moi maintenant ou pas ? Car, cela m’étonnerait que tu puisses ressentir autant de bonheur dans les bras de quelqu’un d’autre. Tu es ma chérie maintenant et je ne te laisserais pas partir. »


Il terminait à peine sa phrase qu’elle se souvint aussitôt du mariage. Et, sans crier gare, des larmes se remirent à couler. Joël était désemparé. Il ne comprenait pas. Elle si heureuse il y a instant était à présent si triste. Que se passait-il ?


« _ Ami, oh ! Qu’y a-t-il ? Ai-je dit ou fait quelque chose de mal ?

_ Non, ce n’est pas toi !

_ Mais alors, qu’y a-t-il ? Pourquoi ces larmes ?

_ Je… Je… Je ne veux pas me marier avec Abou. Surtout pas lui ! Surtout pas avec ce que je viens de vivre dans tes bras. Ho, Joël, je crois bien que je t’aime. »


Ne sachant quoi répondre, Joël la serra encore plus fort dans ses bras en lui caressant les cheveux. Il n’était pas sûr de ressentir la même chose qu’elle. Elle l’attirait, c’était vrai et surtout elle lui faisait beaucoup d’effet et il tenait à elle, profondément. Mais, de là à l’aimer, il ne pensait pas. Pourtant, une chose était sûre, il ne voulait pas qu’elle se marie à l’autre là. Pas maintenant, pas du tout d’ailleurs. Rien que d’y penser, il sentait la piqûre de la jalousie le chatouiller. Les larmes d’Ami ruisselaient sur son épaule. Il se sentait tellement impuissant.



Il se dégagea de son étreinte en réfléchissant à comment l’aider. Peut-être se disait-il que juridiquement c’était possible ? Tout à sa réflexion, il revint s’agenouiller devant elle :

« _ Ecoute princesse ! Arrête de pleurer. Nous allons trouver une solution.

_ Laquelle ? Je ne vois pas comment m’en sortir à part fuir de chez mon père. Mais, pour aller où ? J’ai retourné la question dans tous les sens, et je n’ai toujours pas de réponse

_ Je ne pense que ce soit une bonne idée. Et d’ailleurs, il te retrouverait.

_ Alors, que faire ? (des larmes menaçaient de couler à nouveau)

_ Je vais y réfléchir. Mais, pour ce soir, je crois qu’on n’a pas les idées bien claires. Le mieux est que tu te calmes et que tu me laisses jusqu’à demain. Ok ?

_ Ok ! De toute façon, je n’ai pas d’autre choix.

_ Bien ! Allez, maintenant, fais moi un sourire. Je n’aime pas te voir pleurer.»


Au même moment, ils entendirent des pas dans le couloir et la voix d’une femme qui appelait Joël. Il était trop tard pour Ami de sortir du bureau. Elle se leva rapidement en tentant tant bien que mal de mettre de l’ordre dans sa tenue et se nettoya le visage avec un mouchoir que lui tendait Joël.


Les pas se rapprochaient de plus en plus. Joël, se dirigea vers la porte en faisant à Ami le signe de trouver un endroit pour se cacher derrière les rideaux.


Comment avait-on fait pour le trouver jusqu’ici alors qu’il se savait à l’abri du bruit et de la fête ?

rs qu’elle était bien dissimulée, Ami se demandait qui était cette femme dont elle ne reconnaissait pas la voix. Joël regarda sa montre et écarquilla les yeux. Ils avaient mis beaucoup de temps ici. Presque deux heures s’étaient écoulées depuis qu’Ami était venu frapper à la porte de sa chambre.




La voix était maintenant tout près de la porte. C’était Sandra. Elle avait fait un tour dans le salon, et n’ayant pas trouvé Joël, s’était mise à le chercher dans les autres pièces. Elle se sentait seule, car ne connaissant personne d’autre que son amant. Elle ouvrit la porte au moment où Joël réajustait le col de sa chemise.




« _ Alors, mon chéri, que fais-tu tout seul ici?

_ Heu, rien d’important ! Comment m’as-tu trouvé ?

_ Je t’ai cherché en redescendant. Et comme je ne trouvais pas, j’ai décidé de faire la chasse à « mon » trésor. Et je t’ai trouvé !

_ Ok, je comprends. C’est ici que je viens souvent me réfugier quand j’ai besoin d’être seul.

_ Han ? Et comme ça, tu me laisses comme une vieille chaussette ? Après m’avoir fait l’amour comme une bête ?

_ Hum ! (il n’osait répondre. Ami était là, derrière les rideaux. Comment allait-il s’en sortir ?)

_ Quoi, hum ? Je pensais que tu avais aimé ce qu’on a fait ?

_ Bien sûr ! Mais, un travail m’attendait. Et je voulais que tu te repose. (il parlait d’une voix si basse qu’elle le regarda d’un air soupçonneux). 

_ Hum ! D’accord ! Tu as fini alors ?

_ Heu, non, pas encore. Laisse moi encore quelques minute, je te rejoins dans quelques instants.

_ Pourquoi parles-tu d’une voix si basse ? Ca va ?

_ Oui ! Mais, je dois finir rapidement. Allez, sors maintenant. Je te rejoins. (Joël commençait à craindre qu’Aminata ne sorte de sa cachette).

_ Bon, comme tu ne veux plus me voir, je rentre chez moi. Désolée de t’avoir dérangé, monsieur l’avocat»


Elle était réellement énervée. Comment Joël pouvait-il se comporter ainsi après ce qu’ »ils avaient vécu ? Même si aucun engagement ne les liait, il n’était pas obligé de se comporter comme un goujat.




Joël et Ami