Ange ou démon ?

Ecrit par Aura

J'ai fini par aller aller ouvrir en tombant sur ....... Oh non pas lui!!!!!
-Vous?
-Eh oui c'est bien moi.
-Que faites-vous ici? Que faites-vous chez moi? Qui vous a donné mon adresse?
Non sans gêne, il est entré chez moi sans que je ne puisse l'inviter. Il s'est assis sur une des chaises.
- C'est petit chez vous. Mais c'est merveilleusement bien décoré.
- De quoi je me mêle.
- Donnez-moi le petit.
- Quoi? Est-ce que ça va dans votre tête? Vous voulez que je vous assomme une fois de plus?
- Fermez-la et donnez-le moi.
- Jamais de la vie, il faudrait d'abord me passer sur le corps.
- Mais c'est encore mieux. Je pourrai alors savourer toutes les particules de votre corps.
- Vous êtes malade.
- De vous.
- Salaud.
- Bon ça va maintenant avec les insultes. Donnez-moi le petit.
- J'ai dit non.
Il s'est avancé dangeureusement de moi et je n'ai eu d'autre choix que de lui remettre David.
- C'est bien ce que je pensais. Apportez-moi l'huile de lavande.
- Qu'est ce que c'est que ces conneries encore?
Il est entré dans ma chambre avec David dans ses bras, a fouillé sur ma table de toilette avant de retourner près du petit. Il s'est imbibé d'huile et a commencé à faire des massages à David. Ses pleurs se sont amplifiés au fur et à mesure qu'il le massait. Je sens que je vais perdre la tête si ça continue. Il passe au moins 15 minutes à le masser de partout sous mon regard éberlué. Il cesse avec le massage, l'habille tout doucement en lui chantonnant des cantines. Il lui donne sa bouillie que quelques  fois David lui recrache au visage. Mais lui continue de le faire manger avec toute la douceur possible. A la fin de son repas, il le borde tout doucement en continuant avec ses cantines ridicules. Miracle!!! Le petit s'endort. C'est un extraterrestre c'est sûr.
- Où est-ce que je peux le déposer?
- Donnez le moi, je vais le faire toute seule.
- Pour que vous gachiez tout mon travail? Non merci!
Il rentre de nouveau dans ma chambre, le dépose délicatement sur le lit et sort un minuscule ours de couleur bleu ciel de sa poche qu'il place tout près de David. Il me tient par le poignée et me sort de la chambre avant de refermer derrière lui. Il se rend à la cuisine, lave les ustensiles bébé qu'il a utilisé et revient s'assoeir. Là, son regard devient sombre. Il n'a rien à voir avec le mec qui s'est démêlé tout à l'heure pour s'occuper de mon petit gars.
- Je veux savoir où vous en êtes dans les préparatifs.
- Consultez vos mails et vous saurez.
- L'insolence ne vous va pas . Et comme je suis là, vous pouvez me faire un briefing sur ce que vous avez déjà entrepris. Et quand je vous donne des ordres, vous avez à les respecter.
- Mais vous êtes malade? Vous n'êtes pas mon patron que je sache. Sortez tout de suite de chez moi. Et pour info, je ne discute pas boulot à la maison.
Je ne m'étais même pas rendu compte que je m'étais levée.
- Asseyez-vous!!!
- Sinon quoi?
- Je risque de vous sauter dessus. Et croyez-moi, je ne plaisante pas. - De quoi parlez-vous?
- De la culotte que vous avez qui dévoile toutes vos jambes. C'est sexy!!!
Je suis prise de court. Eh mince!!!
- Piquée. Vous ne faites plus la grande gueule? Quoi? Je ne vous entends plus.
Silence. Il se détend alors et reprend:
- Je suis venu parce que je pense avoir été con avec vous. Je n'aurai pas du me comporter de la sorte. Je suis désolée. Je veux que nous repartons sur de nouvelles bases, question de mieux faire connaissance.
- Mon cul ouais!!! Vous avez semé le bordel avec les mannequins au point de commérer comme une femme sur moi. J'ai failli me faire renvoyer de mon boulot à cause de vous alors qu'en 5ans chez Azurik, Mélanie ne s'est jamais plainte de moi. Vous venez, vous semez le bordel et vous dites que je suis désolé. Non mais c'est bien trop facile. Changer de registre la prochaine fois. Nous ne sommes pas au cinéma, mais dans la vie réelle. Ne croyez pas que votre numéro de charme va marcher sur moi, non, non, ça n'a aucun effet. Maintenant ramassez ce qui vous sert de personnalité et foutez le camp de chez moi.
- Après toutes ces années, tu me prends toujours de haut.
- Quoi c'est une autre de vos répliques, parce que j'en ai cure. Vous êtes à chier sur ce coup.
- Oh Arielle si tu savais.
- Pour vous ce sera Mme Limani, Mr Evina. Et que ce soit la dernière fois que vous remmettez les pieds chez moi.
- Ok. J'ai compris fait-il en se dirigeant vers la porte principale. Il s'arrête en chemin. Mais ne m'en veux pas pour ça.
Il s'est retourné, m'a attrapé par le bras avant de m'embrasser par surprise. Au moment où je tente de réaliser ce qui se passait, il était déjà en train de me tripoter de partout. Je me suis vivement dégagée de lui avant de lui asséner deux gifles. Il est revenu près de moi, m'a bloqué contre le mur, tout en retenant mes mains au-dessus de ma tête. Il a commencé à m'embrasser à en perdre haleine, comme si toute sa vie en dépendait. Je n'y ai pas répondu, tentant tout simplement de me sortir de là. Il a fini par me relâcher avant de me lancer le dos tourné
- J'ai attendu longtemps avant que cela n'arrive. Si tu savais combien j'ai été patient pour toi, mais toi tu m'ignores. N'aies crainte, je te ferai tomber amoureuse de moi sans que tu ne t'en rendes compte. Tu as carte blanche sur toutes les décisions que tu prendras concernant la cérémonie. Je n'objecterai pas. Passes une bonne soirée.
Puis il est partie. Je me suis effondrée à même le sol retenant ma bouche. J'ai senti une profonde douleur me transpercer car je me suis sentie abusée au plus profond de moi. Il ne m'a pas violé c'est vrai, mais il aurait pu le faire. Et ce que je venais de vivre, était comparable à cela.
- J'ai lancé dans un souffle: Alex kala. Ka nta voutou lenda ko......(Reviens Alex, je n'en peux plus). 

Cœur en chantier