ASSUMER LES CONSÉQUENCES DE SES ACTES.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

PROLOGUE

Maman : (Rentrant dans notre chambre) Les filles on s’en va.

Deborah : (Ma petite sœur) D’accord, on arrive.


Elle se lève aussitôt du sol pour suivre maman mais remarquant que je ne faisais aucun mouvement, elle s’est arrêtée pour me regarder.


Deborah : Angy, tu ne viens pas ?

Moi : (Silence)

Deborah : Si maman revient te trouver là elle va encore te gronder.


Je la regarde et je ne réagis toujours pas. C’est lorsque j’entends à nouveau des pas se rapprocher de la chambre que je me lève à contre cœur pour éviter de me faire disputer une fois de plus par ma mère. Je ramasse mon sac à dos et je sors la mine amarrée pour directement aller monter dans la voiture dehors. Deborah et ma mère ne tardent pas à me rejoindre et lorsque maman démarre, je ferme les yeux et je me mets aussitôt à pleurer car je n’ai aucune envie d’y aller et de laisser cette maison qui a abrité les 11 premiers souvenirs de ma vie et qui en elle renferme les moments de bonheur et de joie passés avec ma famille.

Je m’appelle Angela Marchal, j’ai 11 ans et je suis la fille aînée de feu Grégory Marchal et Susanne son épouse, ma mère. J’ai une sœur Déborah, de trois ans ma cadette. Mon père était un policier et ma mère une avocate. Nous vivions tous les quatre dans un quartier noir de Brooklyn. Nous avions suffisamment des moyens pour aller vivre ailleurs mais mon père ne le voulait pas car il estimait que toute sa vie et ses racines étaient dans ce quartier pour lequel il se battait tant bien que mal pour essayer d’éradiquer le banditisme et les guerres des gangs. Ma mère et lui se disputaient très souvent car elle disait que s’il ne faisait pas attention, il finirait cribler de balles à force d’essayer de combattre le crime ici mais il n’en faisait qu’à sa tête jusqu’au jour où le pire arriva. C’était il y a deux ans, il avait froidement été abattu à l’entrée de la maison par un groupe de gangster dont il avait fait arrêter le chef quelques jours plus tôt. Après ça notre vie n’a plus jamais été la même et maman a travaillé deux fois plus dur pour nous faire partir de ce quartier. Elle a récemment eu une promotion à son boulot et elle a décidé que désormais c’en était fini pour nous Brooklyn. Elle a acheté une maison dans un quartier résidentiel dans lequel ne vivent que des blancs et d’après la discussion que j’ai entendue entre elle et tata Suzie, sa petite sœur, nous irons également dans des écoles où nous serons les seules noires ma sœur et moi. Tata Suzie lui demandait si elle pensait que c’était une bonne idée pour nous à cause du racisme et tout, elle avait dit oui, elle voulait le meilleur pour nous et estimait que c’était ça. Je n’étais pas d’accord et je ne voulais pas partir de là mais je le lui avais dit dès l’instant où elle nous avait appris que cet été nous devrions déménager, depuis nous étions chien et chat…

Nous venons d’arriver dans notre nouvelle maison et sur le chemin nous avons vu que des gens nous regardaient avec curiosité et pour cause, nous sommes noires, les seules noires au milieu d’une pléthore de blancs. Maman nous fait faire le tour de la maison qui est bien plus grande que l’ancienne. Elle compte 4 chambres, 5 salles d’eau, une cuisine, un bureau, un garde manger, un grenier, une buanderie, deux terrasses à l’intérieur d’une clôture en bois peinte en blanc. Nous avons chacune nos chambres et tout le confort nécessaire mais je ne suis pas heureuse, je veux retourner chez moi…


SIX MOIS PLUS TARD


Je suis assise toute seule dans un coin de la cour du collège quand un garçon vient m’aborder.


Lui : Bonjour.


Je l’avais regardé et je n’avais pas répondu. Je le connaissais très bien, non seulement nous étions dans la même classe, il faisait parti des garçons les plus populaires du collège car du haut de ses 12 ans, il était dans l’équipe junior de basket et il fallait dire qu’il savait jouer. Enfin, c’était mon voisin au quartier, sa famille habitait la maison juste à côté de la nôtre, ses parents étaient des gens très stricts et sa mère était la plus raciste du quartier et nous regardait toujours comme si nous étions des sous hommes. Dès que nous étions arrivées dans le quartier, elle avait mobilisé l’association qui y était pour essayer de nous faire partir de là en disant que nous aurions emmené la saleté, la délinquance, le bruit et plein d’autres choses qui caractérisaient les gens de notre race. 


Lui : Angela c’est ça ? Je suis Jacob.

Moi : Je sais qui tu es.

Jacob : D’accord. Dis, vu que tu es toujours seule, ça te dirait de te joindre à nous ?

Moi : Nous c’est qui ?

Jacob : Mes amis et moi.

Moi : (Regardant derrière lui) Non merci, je ne préfère pas.

Jacob : Pourquoi ?

Moi : Pour rien. 


La sonnerie annonçant la fin de la récréation avait retenti et nous étions allés en cours. À la sortie, il était revenu à la charge et ce pendant près de trois semaines. Il disait que ça lui faisait de la peine de me voir toute seule à l’école sans amis et il trouvait que ce n’était pas bien d’être ainsi isolée. C’est comme ça que j’avais rejoint sa bande constituée de 4 garçons tous basketteurs et 5 filles. J’étais naturellement la seule noire du groupe et les autres malgré quelques réticences, m’avaient plutôt bien accueilli. Les filles étaient curieuses par rapport à mes cheveux qui n’étaient pas lisses comme pour elle et me faisaient une touffe afro sur la tête, et aussi de la couleur de mes yeux, marron clair. Bref, nous étions en 5e et à partir de là j’avais commencé à plus ou moins apprécié ma nouvelle vie vue que j’avais désormais des amis. Jacob et moi, nous nous voyions en cachette au quartier afin que nos parents ne nous voient pas ensemble.

 Au bout de 6 mois, alors qu’on s’apprêtait à aller en vacances, Jacob m’avait retenu.


Jacob : Angy, je peux te parler une minute.

Moi : D’accord. 

Jacob : (Aux autres) Vous pouvez nous laisser tous les deux ?

Eux : Oui. 


Ils étaient partis et nous avaient laissés tous seuls. Il avait l’air nerveux et ses mains tremblaient légèrement.


Moi : Qu’est-ce qu’il y a Jack (Jacob) ?

Jacob : (Se triturant les doigts) En fait, je, je.

Moi : (Le regardant) 

Jacob : En fait, avec les autres, les garçons, tout le monde est en couple et, et je me demandais si tu voulais être la mienne. 

Moi : Quelle tienne ?

Jacob : Ma petite amie.

Moi : (Surprise) Moi ?

Jacob : Oui. 

Moi : Et Ruby ? (Une autre fille de notre groupe qui est amoureuse de lui depuis)

Jacob : Quoi Ruby ?

Moi : Tout le monde pensait que c’était Ruby qui t’intéressait.

Jacob : Qui vous a fait penser ça ?

Moi : Bah votre proximité.

Jacob : Je suis proche de Ruby parce que sa mère et la mienne sont amies, on a quasiment grandi ensemble mais c’est tout. Elle ne m’intéresse pas, du moins pas comme ça.

Moi : Et moi oui ?

Jacob : Oui.

Moi : (Silence)

Jacob : Tu n’as rien à dire ?

Moi : Je ne sais pas quoi dire.

Jacob : Je, je ne te plais pas ?


Ce n’était même pas une question à poser parce que Jacob Mc Guire plaisait à presque toutes les filles et moi y compris. Sauf qu’avec toutes les choses qui faisaient en sorte que l’on ne puisse pas être ensemble, j’étais surprise du fait qu’il me propose à moi d’être sa petite amie.


Jacob : Angy ?

Moi : Hein ?

Jacob : (Peu sûr de lui) Je ne te plais pas ?

Moi : (Petite voix) Si.

Jacob : Et donc tu veux bien être ma petite amie ?

Moi : (Après un moment) D’accord. 


Il s’était mis à sourire et je l’avais fait à mon tour. Il avait pris son sac et il m’avait tendu la main afin que l’on rejoigne les autres.


Samantha : (Nous regardant) Qu’est-ce qui se passe ?

Jacob : (Souriant) J’ai demandé à Angela d’être ma petite amie et elle a accepté.


Tout le monde avait regardé Ruby avant de me regarder, un silence s’était imposé dans la bande.


Carlos : (Meilleur ami de Jacob) Félicitations.

Jacob : (Souriant) Merci.

Moi : (Mal à l’aise ) Merci. 


Les autres garçons nous avaient félicités de même que deux des trois filles du groupe pendant que Ruby était partie furieuse suivies, en courant derrière elle, par Samantha et Monica. J’étais assez inquiète car Ruby était plus ou moins celle qui commandait notre groupe, du moins pour ce qui était des filles et je ne savais pas ce qu’il adviendrait de moi si elle était fâchée contre moi. J’avais d’ailleurs raconté mes craintes à Jack lorsque nous étions montés dans le bus qui nous ramenait à la maison mais il m’avait dit de ne pas m’inquiéter, qu’il parlerait avec elle. C’était ainsi que j’étais devenue officiellement la première petite amie de Jacob Mc Guire à 11 ans. 


UN AN PLUS TARD

J’étais assise dans les gradins avec Alexia, la seule fille du groupe qui était restée amie avec moi. Comme je m’en doutais, Ruby m’avait prise en grippe après m’avoir demandé de mettre fin à ma relation avec Jack et que j’avais refusé. Elle m’avait dit que leurs familles s’étaient déjà mises d’accord et que quand ils seraient tous les deux plus grands, ils se marieraient. Jack avait démenti et lui avait dit d’arrêter de me raconter des conneries car il la voyait comme sa sœur. Elle avait monté toutes les autres contre moi et j’avais fini isolée avec pour seule amie Alexia qui était en couple avec Carlos et n’avait pas marché dans sa combine. 

Alexia et moi étions en train de supporter nos hommes car c’était la finale du championnat avant d’aller en vacances. Le match était tendu et tout le monde était à cran. Il ne restait que quelques minutes quand Jack avait mis un panier qui avait fait remporter le match à notre collège. Nous nous étions levées avec le reste et nous étions mises à sauter dans tous les sens en hurlant à en perdre la voix.


Jacob : (Me prenant dans ses bras) Ce tir c’était pour toi.

Moi : (Souriante) Je suis tellement contente et fière de toi. Comme toujours, tu as été le meilleur.

Jacob : Merci petit cœur.

Moi : Je t’attends ou je rentre ?

Jacob : Attends moi, on doit parler. Tu as dit que tu avais quelque chose à me dire. 

Moi : Oui. 


Une trentaine de minutes plus tard, nous étions tous les deux assis dans notre coin secret. Il s’agissait d’une cabane perchée dans les arbres dans la petite forêt qui jouxtait notre quartier. 


Jacob : (Me regardant) Alors ?

Moi : (Triste) C’est confirmé, je vais passer les vacances chez ma tante Suzie. Maman a refusé que je reste ici. 

Jacob : (Silence)

Moi : Tu ne dis rien ?

Jacob : Que veux tu que je dise ? Ta mère a décidé de t’envoyer en vacances, on n’a pas d’autre choix que d’accepter.

Moi : Tu es fâché ?

Jacob : Non. Je suis juste triste que tu t’en ailles. Je n’ai pas envie de rester ici si tu n’y es pas. (Soupirant) Je vais donc dire à mon père que je pars avec Mike (Son grand frère) 

Moi : (Triste) D’accord. 


Nous étions restés un moment tranquille avant qu’il ne change de sujet pour parler de ce que nous pouvions faire pendant les un mois qui nous restait avant les vacances. Je devrais partir à Atlanta chez ma tante et lui à New York. Nous étions ensemble depuis un an et notre relation se passait bien. À l’école presque tout le monde savait qu’on était en couple mais pas au quartier car on ne voulait pas que nos parents le sachent. Chez moi, seulement Déborah le savait vu que je devais jongler avec elle pour aller le rejoindre quand ma mère nous laissait toutes les deux à la maison à cause de son boulot. Chez lui, personne ne le savait. 

Au début de notre relation, on ne faisait pas grand-chose si ce n’était porter le titre de petits copains et passer du temps ensemble en se racontant nos vies et ce qu’on voulait pour notre avenir. Il me disait qu’il deviendrait un grand basketteur et jouerait dans des plus grands clubs du pays, il allait voyager partout et que bien-sûr il ferait de moi sa femme, nous aurions trois ou quatre enfants et vivrions un peu partout en raison de son travail car j’allais être une Wags (femme ou petite amie des sportifs). Je lui disais que je voulais être écrivaine, il était content parce qu’il disait qu’une écrivaine pouvait écrire de n’importe quel endroit et donc ça ne nous poserait pas de problème. J’écrivais souvent quelques textes qu’il lisait et me donnait son avis dessus. Après quelques temps, on avait échangé un baiser sur les lèvres, de un c’était très vite passer à deux, puis trois et ainsi de suite au point que ce soit devenu quelque chose de naturelle quand on se retrouvait dans notre cachette. Dernièrement, nous avions essayé les câlins et nous avions trouvé ça agréable. J’aimais beaucoup être dans ses bras parce qu’ils me rappelaient ceux de mon père, j’avais la même impression de sécurité que je ressentais autrefois…


Jacob : (Me regardant dans les yeux) Si tu as mal tu me dis d’accord ?

Moi : (Stressée et tendue) D’accord.


Il avait tendu sa main et l’avait posée sur ma petite poitrine sur laquelle reposaient mes seins qui commençaient à peine à se développer. Nous étions un mois plus tard et j’étais censée partir le jour suivant. Nous avions décidé de coucher ensemble tous les deux. On avait prévu de le faire un peu plus tard quand j’aurais eu 15 ou 16 ans mais finalement j’avais changé d’avis. Il m’avait demandé si je l’aimais véritablement et que si c’était le cas, je devais coucher avec lui vu que Carlos et Alexia l’avaient déjà fait comme preuve de leur amour. Bien qu’ayant très peur, j’avais accepté de le faire parce que je l’aimais et si cela pouvait le rassurer sur le fait que je ne l’oublierais pas une fois en vacances, j’allais lui donner ma virginité. 

Nous étions dans sa chambre, il n’y avait personne d’autre que nous dans leur maison. Ses parents étaient au travail et son grand frère avec ses amis. Il m’avait touché les seins et je le sentais trembler, je voyais bien que lui aussi était nerveux. 


Jacob : (Arrêtant ses mouvements)Ton corps est beaucoup chaud Angy, c’est normal ? Ou bien tu es malade ?

Moi : Je ne sais pas pourquoi je chauffe ainsi, c’est peut être parce que tu me touches.

Jacob : Tu es sûre que tu n’as pas mal quelque part ?

Moi : Oui, je vais bien.

Jacob : D’accord.


Il avait repris à me toucher la poitrine avant de m’embrasser sur la bouche. Au bout de quelque temps, nous nous étions arrêtes et avions retiré le reste de nos vêtements pour nous retrouver totalement nus. J’avais regardé son sexe et il avait regardé le mien avant que nous entreprenions de nous toucher mutuellement. Après quelques minutes, j’avais ressenti un petit liquide blanc sortir de mon sexe et une sensation agréable à l’intérieur de moi qui m’avait poussé à gesticuler et sortir des sons bizarres que j’avais du mal à contrôler avec ma bouche. 


Jacob : ( Le sexe tendu devant moi, voix étrange) Allonges toi sur le lit.


Je m’étais exécutée et il m’avait rejoint avant de se mettre au dessus de moi. Il m’avait embrassée un moment sur la bouche puis il était aller mettre son sexe devant le mien. Ma respiration s’était accélérée et j’avais peur. Il avait essayé à plusieurs reprises de faire rentrer son pénis dans mon sexe en vain. 


Jacob : Je n’y arrive. 

Moi : Peut être que ce n’est pas le bon endroit.

Jacob : Le livre que j’ai lu a montré que c’était là. 

Moi : C’est où ?


Il était descendu du lit et s’était abaissé pour sortir un magazine pour adultes ou il y avait des scènes sexuelles à l’intérieur qu’il avait pris chez son frère. Nous l’avions parcouru tous les deux avant de ressayer et cette fois-ci, il avait utilisé des lubrifiants que le livre conseillait, je l’avais aidé aussi à être au bon endroit et il avait fini par me pénétrer en m’arrachant un cri de douleur. Les minutes qui avait suivi, j’avais pleuré tellement qu’il était quitté rapidement au dessus de moi en me demandant pardon et en me berçant. Une heure plus tard nous avions recommencé pour le même scénario et au troisième essaie j’avais supporté pour qu’il aille jusqu’au bout. Aussi fou que cela puisse paraître, j’avais fini par aimer et lui aussi. Nous l’avions fait deux fois de plus avant que je ne rentre chez moi quelques heures avant l’arrivée de ses parents. J’avais des petits soucis pour marcher mais j’avais dit à ma mère que je m’étais fait mal en jouant. Le lendemain j’étais partie pour Atlanta avec une longue lettre écrite par lui où il me disait qu’il m’aimait, qu’il avait apprécié ce que nous avions fait tous les deux et qu’il avait hâte que la rentrée arrive afin que l’on se revoie…


Moi : (Vomissant une fois de plus) 

Tata Suzie : Je crois que là ça devient quelque de sérieux. Ça va faire deux jours qu’elle vomit de la sorte en plus des fièvres. Je préfère l’emmener à l’hôpital.

Tonton Alister : (Son mari) Fais donc ça. 


Ma tante m’avait prise et m’avait conduite à l’hôpital pour faire des examens et savoir ce qui n’allait pas avec moi car je n’arrêtais pas de faire des fièvres et depuis deux jours je vomissais tout ce que j’avalais. 


Ma tante : (bouche ouverte) Pardon ?

Docteur : Votre nièce est enceinte.

Ma tante : (Incrédule) Vous en êtes sûr ?

Docteur : Oui.

Ma tante : Ce n’est pas possible, elle n’a que 12 ans.

Docteur : Les examens sont formels, votre nièce est enceinte.


Ma tante avait exigé que l’on me fasse une échographie qui avait confirmé les examens sanguins. J’étais bel et bien enceinte de quatre semaines. Je n’arrivais pas à en croire mes oreilles et je m’étais mise à pleurer en pensant à ma mère qui allait me tuer en apprenant cette nouvelle. Nous étions rentrés et ma tante avait immédiatement appelé maman pour lui dire qu’il y avait un problème et qu’il fallait qu’elle vienne à Atlanta dans les plus brefs délais. Le lendemain, elle était arrivée et à peine avait elle franchis les murs de la maison que la porte de la chambre que j’occupais s’était ouverte avec fracas, s’était ensuite suivie une correction qui n’avait pas de nom. Ma tante avait essayé de la retenir mais n’avait pas pu, c’est mon oncle qui rentrait du boulot qui l’avait éloignée de moi. 


Maman : (En colère) Avec tout ce que je fais pour vous, comment je me bats pour vous donner les meilleures conditions de vie, c’est comme ça que tu me remercies Angela ? En couchant avec les garçons ? 12 ans ? C’est la récompense pour mes efforts ? Une grossesse ? Merci, merci beaucoup Angela, merci. 


Elle était sortie de la chambre et quelques minutes plus tard Déborah avait été emmenée dans une clinique pour vérifier si elle était encore vierge et heureusement pour elle c’était le cas. 


Maman : (À moi) Qui est l’auteur de cette grossesse ?

Moi : (Pleurant en silence) 

Maman : (Venant m’asséner une gifle au visage) Ce n’est pas à toi que je parle ?

Mon oncle : ( La tirant) Susanne calme toi, la battre ne résoudra pas le problème.

Maman : (Essayant de revenir vers moi) Angela ne t’amuse pas avec moi.

Ma tante : Ma puce parle stp, elle risque de te faire mal. 

Moi : (Pleurant recroquevillée sur moi) C’est Jacob.

Maman : Quel Jacob ?

Moi : (Pleurant) Mc Guire.

Maman : (Sonnée) Ce n’est pas possible, je dois être maudite.

Ma tante : (Regardant ma mère) C’est qui ? 

Maman : (Dépassée) C’est le fils de la voisine.

Ma tante : Celle qui milite pour te faire partir du quartier ?

Maman : Oui. 

Ma tante : C’est pas vrai. ( Après un moment) Que comptes tu faire ? 

Maman : Nous prenons l’avions ce soir, il faut que je m’entretienne avec ses parents.

Ma tante : Tu crois qu’ils vont assumer leur part de responsabilité ? 

Maman : Je l’espère bien. 


Le soir même, nous étions dans l’avions de retour pour la maison. Ma tante était venue avec nous. Le lendemain ma mère était allée très tôt s’entretenir avec les voisins et depuis la maison je pouvais entendre comment cette femme insultait ma mère en la traitant de mère irresponsable ayant des enfants frivoles. Que son fils était trop jeune pour connaître les femmes et qu’il ne s’abaisserait jamais à coucher avec une fille telle que moi-même s’il fallait vraiment qu’il ait déjà connu le sexe. Ma mère avait exigé qu’on lui pose directement la question pour qu’il démente mes propos. Le père de Jack était d’accord et deux jours plus tard il était rentré de voyage. Nous étions dans leur salon debout quand on lui avait posé la question.


Son père : Jacob, cette jeune fille est venue ici avec sa mère pour dire que tu es l’auteur de sa grossesse, je vais te poser la question une seule fois. Reconnais tu avoir eu des rapports sexuels avec cette fille ?

Jacob : (Me regardant, silence)

Son père : Je t’ai posé une question Jacob, tu reconnais avoir couché avec cette fille ?

Jacob : (Me regardant, silence)

Son père : (Grondant) Jacob ?

Jacob : (Détournant son visage du mien) Non.

Moi : (Les grands yeux)Jacob ?

Sa mère : Bien. Vous avez entendu mon fils, il n’a rien à voir avec cette histoire. 

Maman : (Le fixant) Tu es certain de n’avoir jamais rien fait avec ma fille Jacob ? Car si je passe cette porte et que jamais il s’avère que tu as menti et que c’est ma fille qui a raison, tu le regretteras toute ta vie.

Sa mère : (Se levant) Je ne vous permets pas de menacer mon fils,  si votre bordelle de fille est incapable de garder ses jambes fermées et qu’à son âge elle se fait déjà coucher par les garçons ce n’est pas sur mon fils que vous allez venir mettre votre malchance. Sortez de ma maison. 

Moi : (Pleurant) Jacob stp, dis la vérité. Tu sais très bien que je ne mens pas, c’est avec toi que je l’ai fait, là haut dans ta chambre. Tu me disais que tu voulais la preuve que je t’aime. 

Jacob : (Silence)

Moi : (Essayant d’aller vers lui) Jack.


Sa mère m’avait poussé et j’étais tombée sur mes fesses. Ma mère s’était placée entre nous deux et elles en étaient toutes les deux venues aux mains. Nous avions fini au commissariat et ma mère avait passé deux jours enfermée avant d’être libérée. En rentrant à la maison, elle avait été vandalisée et des manifestations des voisins pour nous faire partir de là étaient telles qu’une semaine après, nous avions dû partir nous réfugier à Atlanta. Pour la première fois depuis la mort de mon père, j’avais à nouveau vu ma mère pleurer, chose qu’elle s’était jurée de ne plus faire. Un soir, j’avais écouté une conversation entre ma tante et mon oncle disant que la meilleure solution pour moi était d’interrompre cette grossesse. J’étais encore une enfant, je ne pouvais pas être mère à cet âge car cela risquerait de gâcher ma vie. En plus, cette grossesse n'avait pas d’auteur, donc il était mieux que j’enlève. J’étais d’accord avec elle, je n'avais jamais imaginé être enceinte à 12 ans, surtout si c’était pour accoucher un enfant de Jacob après que celui-ci m’ait ainsi jeté en pâture, je préférais enlever ça pour ne plus rien à voir en commun avec lui car je regrettais mes actes et ce amèrement au point où il n’y avait pas une seule nuit depuis ce jour où il avait nié m’avoir connu en me regardant dans les yeux que je ne l’avais pas maudit en pleurant sur mon lit. 


Ma tante : (À ma mère) Avec Alister nous avons réfléchi toute la nuit et avons pensé que c’est la meilleure chose pour elle. J’ai un ami qui travaille dans un clinique privée et il pourrait rapidement lui enlever ça.

Maman : (Regardant à travers la fenêtre) Ce n’est pas la peine.

Ma tante : Tu connais un autre endroit ?

Maman : Non. 

Ma tante : Mais alors que comptes tu faire ?

Maman : Rien.

Ma tante : Je ne comprends pas.

Maman : (Se retournant pour me regarder dans les yeux) Elle va garder cette grossesse et mettre cet enfant au monde. Elle apprendra ainsi que les actes que nous posons ont des conséquences et qu’une fois le vin est tiré, il faut le boire.

Ma tante : Susanne.

Maman : Elle va assumer sa grossesse Suzie, cette discussion est close. 


Elle était ensuite sortie de la pièce en me laissant avec ma tante qui avait les yeux et la bouche ouverts pendant que des larmes coulaient le long de mes joues…. 








LES PETITS RÉCITS DE...